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L’atteinte réno-vésicale

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A. L’atteinte réno-vésicale

Pour l’atteinte rénale, le KHR arrive en troisième position (2 à 5% de l’ensemble des localisations viscérales) et représente la localisation la plus fréquente du tractus urogénital [52]. Il est généralement primitif, presque toujours unique, de localisation corticale et préférentiellement polaire. Dans 40% des cas, le KH Rein est associé à d’autres localisations, essentiellement hépatiques et pulmonaires. Le KH Rein peut survenir dans un contexte de dissémination hydatique chez l’enfant [53].

Du fait de sa croissance lente et de son développement rétro-péritonéal, le KHR est caractérisé par sa latence clinique et peut rester asymptomatique pendant des années expliquant parfois la découverte de masses volumineuses avant les manifestations cliniques qui dépendent essentiellement de la rupture ou non du kyste [54]. Іl est découvert fortuitement dans 3 à 10% des cas lors du bilan d’extension d’une autre localisation [55].

Le KHR fermé peut se révéler par une tuméfaction régulière et tendue de la fosse lombaire dans 85% des cas, des lombalgies dans 60 à 80% des cas, une hématurie dans 10 à 30% des cas secondaire à une fissuration calicielle liée à une compression par le kyste lorsqu’il augmente de volume. On peut également trouver d’autres signes tels que la dysurie, la pyurie, une fièvre prolongée, une

hypertension artérielle dans moins de 3% des cas par compression de l’artère rénale et en cas de kystes volumineux, on peut avoir des signes de compression d’organes de voisinages : respiratoires à type de dyspnée (kyste polaire supérieur) ou digestifs à type de douleurs de l’hypochondre droit, d’un ballonnement abdominal, de dyspepsie, voire une constipation. Un syndrome néphrotique est rare [20, 52, 56-58].

En cas de rupture, le KHR entraîne souvent une violente lombalgie. La libération de vésicules filles dans les voies excrétrices peut se traduire par une véritable colique néphrétique.

Dans 10 à 30% des cas, il existe une hydaturie qui est pathogénique de l’hydatidose urinaire : peau de raisin dans les urines [56].

Margi M et al [52] rapportent une série de 10 enfants atteints d’un KHR : Pour un enfant, le diagnostic a été fait au cours du bilan d’extension d’une autre localisation. Pour les autres cas, le diagnostic a été réalisé devant l’apparition de symptômes : Douleurs lombaires dans 7 cas et/ou masse palpable au niveau du flanc ou de l’hypochondre (6cas).

Amrani A et al. [57] rapportent une série de 6 cas ayant un KHR : En plus des signes constatés dans la série sus-citée, l’hydaturie a été retrouvée chez un cas.

ÜNAL E et al. Rapportent l’observation d’une fille de 5 ans hospitalisée pour un KH rénal gauche. Elle présentait une masse douloureuse augmentant rapidement de volume avec une fièvre à 39,3°C chez qui l’examen a trouvé une masse souple au niveau de l’hypochondre gauche de 15x20cm [19].

En ce qui concerne l’atteinte vésicale : les kystes rétro vésicaux peuvent être divisés en deux types : ceux de développement intra péritonéal, et ceux de développement sous péritonéal [59]. Dans le tissu lâche rétro vésical, le kyste se développe très progressivement et reste longtemps silencieux. Les manifestations cliniques n’apparaissent que lorsqu’il atteint un volume considérable. Il devient alors palpable et comprime les organes de voisinage, responsable de signes d’emprunt vésicaux et rectaux [60]. Les troubles mictionnels à type de pollakiurie, de dysurie dominent le tableau clinique [60-62]. Ces signes sont souvent émaillés d’épisodes de rétention vésicale ou de constipation [61] [62]. Les lombalgies en rapport avec une compression urétérale sont rares [61]. L’hydaturie, signe pathognomonique mais exceptionnel, traduit l’ouverture du kyste dans la vessie. Aucun de nos enfants n’avait une hydaturie[62]. L’examen clinique montre une masse hypogastrique. Après un cathétérisme vésical cette masse reste inchangée. Le toucher rectal perçoit le pôle inférieur de la masse qui est rénitente. Parfois, le kyste est découvert à l’occasion d’une complication : suppuration du kyste ou état de choc après rupture du kyste ou insuffisance rénale par compression urétérale.

Aucun cas clinique enregistré durant notre période d’étude.

B. L’atteinte splénique

Les manifestations cliniques du KH splénique sont généralement non spécifiques dominées par les douleurs abdominales et/ou la splénomégalie qui peuvent être associées à une fièvre[9, 35].

Le KH splénique croît lentement approximativement de 2 à 3 cm par an et peut rester asymptomatique pendant 5 à 20 ans[8].

Іl est souvent calcifié est bien toléré mais il peut se rompre à l’occasion d’un traumatisme ou d’une ponction intempestive devant une grosse rate[63].

→ Dans notre série, les douleurs surtout au niveau de l’hypochondre gauche ont été révélatrices dans 1cas/2cas associées à des signes digestifs (vomissements alimentaires). Des signes généraux (un amaigrissement non chiffré, une fièvre et une asthénie).

→ L’examen clinique dans la présente série n’a trouvé une masse au niveau de l’hypochondre gauche que dans un cas et une splénomégalie dans un autre, il n’était normal dans aucun cas.

Deux cas clinique rapportés par notre étude.

C. L’atteinte thyroïdienne

La rareté de la localisation thyroïdienne nous a conduit à la discuter surtout que nous avons rapporté un cas de KH thyroïdien dans notre étude.

La proximité de l’enfant avec l’hôte définitif (surtout le chien) et l’hôte intermédiaire (souvent le mouton) étaient des éléments d’orientation du diagnostic. L’examen clinique est souvent sans particularité mise à part une tuméfaction cervicale parfois. Le diagnostic est rarement évoqué cliniquement[64].

Peu de cas ont été publiés chez l’enfant [65]. Le début est souvent insidieux.

Table  

D. L

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