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L’argument touristique : la ville des étrangers

CHAPITRE III : LE DISCOURS ROMANTIQUE ET LA RESTAURATION DES

III.III L’ ARGUMENTATION ROMANTIQUE

III.III.I L’argument touristique : la ville des étrangers

« Mylord a étudié l’histoire de Québec et il l’a trouvé digne du cadre que la nature environnante fait à la ville; il a compris surtout qu’il fallait faire quelque chose pour cette noble cité qui perdait tous les jours des lambeaux de son passé, et que la décrépitude assaillait sur tous les points en menaçant de remplacer par des rides repoussantes la touchante majesté des ruines. Lord Dufferin relève le Québec qui s’écroule, mais il le relève en l’embellissant ; il veut même ressusciter des monuments entièrement disparus, retenir jusqu’à leur nom, mais en leur donnant un lustre inouï et une disposition nouvelle qui ne soit plus un obstacle au mouvement ;

207 Roger, LEMOINE, op. cit., p. 31 208 Martine Geronimi op. cit., p. 128

[…]209. » Arthur Buies, L’ancien et le futur Québec (1876).

Tel que stipulé précédemment, le premier argument mis de l’avant par les opposants aux démolitions se rattache au potentiel attractif que constituent les fortifications de la ville pour les étrangers qui, déjà au XIXe siècle, sont nombreux à visiter Québec, principalement en été, la « saison des touristes ». Cet argument vise donc à convaincre la population que la disparition des remparts diminuerait radicalement le potentiel touristique du secteur historique la ville, potentiel d’autant plus grand que Québec, de par son architecture et sa configuration « militaires », fait figure d’exception sur le continent.

Notons au passage que les concepts de tourisme et d’industrie touristique, s’ils sont aujourd’hui fréquemment analysés, sont loin d’être aussi bien compris à l’époque qui nous intéresse. Il faudra en réalité attendre le choc boursier de 1929 avant n’apparaissent les premières études et structures relatives à ce domaine. L’idée de développer le secteur touristique de la ville Québec, en cette seconde moitié du XIXe siècle, ne peut donc s’appuyer sur aucune théorie admise, ni sur aucune donnée chiffrée quant à son apport pour la région. L’argument touristique dont il est ici question, relève davantage de l’observation que de la compréhension exacte du phénomène, ce qui explique entre autres que les intervenants ne l’abordent jamais en termes spécialisés. Il s’avère en effet futile de chercher dans leurs discours des références directes à l’industrie touristique, telle qu’elle fut définie au cours du XXe siècle.

Ainsi, bien qu’il n’existe aucune étude, ni aucune évaluation concrète des retombées économiques de l’industrie touristique à l’époque, il demeure indéniable que la présence de touristes à Québec, dès le début du XIXe siècle, génère des profits intéressants. De nombreuses sources le suggèrent, comme le démontre entre autres ce court extrait, tiré de

The British dominions in North America, paru en 1831, du géographe Joseph Bouchette

(1774-1841) :

209 Arthur BUIES. L’ancien et le futur Québec : projets de son excellence Lord Dufferin. Conférence faite à la Salle Victoria le 19 janvier 1876, Québec, Typographie de C. Darveau, 1876, p. 9-10

Hints to Tourists Visiting Quebec

There is magnificent line of steamers leaving Montreal every evening, at 7 P. M., and reaching Quebec at 6 A.M. In addition to these palaces, equal to those on the Hudson, the Grand Trunk Railway Company run two trains per day to Quebec from Montreal.

Living is comparatively cheap, and hotel accommodation is as good as any Canadian city can furnish. There are at Quebec several dozens of minor hotels, and some extensive ones, such as Noonan’s, Henchey’s, Frechette’s and Blanchard’s Hotels, without counting the large Victoria Hotel at South Quebec. Two newly-furnished, vast hotels – the St. Louis Hotel and the Russell House, kept on American principle –have, of course, from their size, the first claim on the traveller’s attention ; and the rush of visitors at these hotels during the summer mouths sufficiently testifies to the comfort and civility, which await the traveller. The Messrs. Russell, two obliging Americans-have succeeded, and deserve to succeed, as hosts.

L’historien et auteur de guides historico-touristiques sur Québec, James MacPherson- LeMoine, nous offre également une bonne illustration de l’importance de cette « industrie », par l’entremise de ce bref plaidoyer appelant à la diffusion de guides historiques en français sur Québec, tel qu’on le retrouve dans son Album Canadien, publié en 1870 :

« […] mais pourquoi parler d’antiquaires, quand nous, Canadiens-Français, nous n’avons seulement pas un seul Quebec-Guide en langue française, et que nos compatriotes saxons en ont au-delà de dix, retraçant tant bien que mal les principaux événements de la domination française, parmi lesquels signalons-en un, surtout :

Hawkin’s New Historical Guide to Quebec ; monument d’érudition quant au fond,

d’élégance dans la forme ; […]

Ce livre, qui se vendait d’abord $2.50, a atteint le chiffre de $10. »210

Nul doute, en ce milieu du XIXe siècle, Québec s’affiche bel et bien comme une des destinations touristiques les mieux établies d’Amérique du Nord. Si un personnage comme LeMoine ne traita jamais directement des retombées financières de cette industrie, on peut croire que c’est avant tout en raison de son statut d’intellectuel mondain, libre de fortune et, « naturellement », désintéressé par de telles considérations. Mais ne soyons pas dupe, Québec, avec ses « ruines », son histoire « héroïque » et son panorama exceptionnel, a tout pour répondre à l’expérience touristique typique du XIXe

210 James MacPherson-LeMoine,. Album canadien : histoire, archéologie, ornithologie, Québec, Les

siècle et, tout comme LeMoine, les milieux d’affaires, même s’ils ne possèdent aucune étude économique sur la question, en sont bien conscients.

Le grand nombre et la qualité des guides publiés à l’intention des voyageurs anglophones à cette époque démontrent par ailleurs très bien l’existence de cette lucrative activité. Notons au passage qu’en regard aux recherches sur l’histoire du tourisme, le «discours» de ceux qui ont la parole – écrivains, journalistes et autres - serait davantage responsable de la transformation d’un espace ordinaire en site touristique que l’ont fait les réalisations des aménageurs eux-mêmes. Voilà d’ailleurs ce qui expliquerait l’un des caractères fondamentaux de l’économie du tourisme, caractère qui se reflète par ailleurs dans cette page d’histoire de la ville de Québec, soit qu’en raison de l’immense capital que nécessitent les investissements en infrastructures, ceux-ci sont rarement la cause, mais bien la réponse à la présence de touristes.

Soulignons également qu’à Québec, comme le suggère ci-dessus LeMoine, le « discours » touristique sur la ville fut essentiellement construit à l’intérieur de guides principalement, pour ne pas dire exclusivement, rédigés en langue anglaise. Considérant que les touristes de l’époque proviennent le plus souvent des États-Unis, d’Angleterre ou du reste du Canada, il s’avère naturel que l’information qu’on leur destine soit publiée dans la langue de Shakespeare. Mais cela n’est pas sans conséquence, car Québec, en tant que site touristique, se construit en fait à l’intérieur d’un discours parallèle qui, visiblement, ne se rend guère aux oreilles de la majorité de ses citoyens, mis à part peut- être ceux des milieux aisés211. Si ce phénomène de « construction » d’un site touristique de manière non structurée et non planifiée, du moins officiellement, n’a rien d’unique, ni même d’étonnant, cette prédominance de la langue anglaise favorise ici un certain clivage entre le Québec des étrangers et la ville des résidents. Bien qu’il existe, ici comme ailleurs, des associations faisant la promotion de l’histoire régionale, comme c’est souvent le cas, celles-ci sont l’apanage des membres d’une élite culturelle peu représentative de l’ensemble de la population locale qui, pour sa part, ne possède ni les

211 Malgré nos recherches, nous n’avons pas été en mesure de savoir si, du point de vue des résidents

francophones, les fortifications pouvaient être perçues comme un symbole négatif renvoyant à l’occupation militaire de la ville, ce qui aurait pu expliquer l’indifférence de ces derniers face à leur démolition.

connaissances, ni l’objectivité nécessaire pour saisir tout le potentiel de cette richesse nationale212.

La proximité ayant la fâcheuse habitude de tout banaliser, même ce qui peut paraître extraordinaire aux yeux des étrangers, les romantiques tenteront donc tout d’abord de faire connaître la ville de Québec, en tant que destination touristique riche en Histoire et affichant un panorama grandiose, à ses propres citoyens. C’est donc la démonstration de l’existence d’un potentiel touristique presque sans limites que les romantiques s’efforceront de mettre en lumière à travers leur discours sur la conservation. Ce sera toutefois sans s’impliquer trop directement que LeMoine, qui évite toujours les prises de position trop nettes, tentera d’y parvenir. La technique la plus utilisée par ce dernier consiste ainsi à invoquer l’argument d’autorité afin de convaincre le lecteur de la justesse de ses opinions. Elle se résume le plus souvent par la retranscription de nombreuses citations, toutes plus flatteuses les unes des autres, décrivant la ville telle que la perçoivent les visiteurs. De cette manière, l’historien s’efforce d’attirer la sympathie, ou tout au moins d’inspirer le respect du public envers les précieux vestiges historiques que recèle la ville. Voici, à titre d’exemple une citation tirée de The tourists note-book for

Quebec (1870) de LeMoine, et dont l’original est attribué à un touriste américain :

As the seat of French power in America until 1759, the great fortress of English rule in British America, and the key of the St. Lawrence, Quebec must possess interest of no ordinary character for well-informed tourists. To the traveller there are innumerable points and items vastly interesting and curious : -The citadel and forts of Cape Diamond, with their impregnable ramparts that rival Gibraltar in strength and endurance against siege ; the old walls of the city and their gates, each of which has its legend of war and

212 Profitons ici de cette occasion pour ouvrir une brève parenthèse sur l’histoire générale du tourisme, afin

de souligner à quel point Québec est choyée à titre de destination touristique au sein des villes américaines. Son site, qui renvoie à l’immensité américaine, et son histoire, qui évoque à merveille les affrontements qui opposèrent les puissances coloniales au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, font en effet de l’ancien chef lieu de la Nouvelle-France un site tout désigné pour le développement d’une industrie touristique. Comme le note avec justesse Orvar LOFRGEN dans son livre On Holiday : A History of vacationing, au sujet du développement des premiers sites touristiques d’Amérique du nord : « The panoramic view grew out of the staging of the sublime, in which the dramatic qualities of vastness became a central criterion ». Pour répondre à cette quête touristique « à l’américaine », les «créateurs» imaginèrent alors mille et un stratagèmes, allant de la construction de postes d’observation (l’idée du prolongement de la Terrasse Duhram s’inscrit d’ailleurs dans cet esprit) à la promotion de tours organisés, principalement en bateau ou en train, offrant des panoramas jusque-là inaccessibles. Voir LÖFGREN, Orvar. On Holiday: A History of

bloody assault and repulse ; the plains of Abraham, every foot of which is commemorated with blood and battle ; Wolfe’s monument, where the gallant and brace soldier died with a shout of victory on his lips ; the Martello towers, with their subterranean communication with the citadel ; the antique churches, paintings, and all her paraphernalia, treasures, and curiosities that religiously preserved therein ; the falls of Montmorenci ; the natural steps ; Montcalm’s house, and a thousand other relics of the mysterious past that attaches to antiquity, great deeds, and beautiful memories. To see all these, a tourist requires at least two days’ time ; and surely no one who pretends to be a traveller, in these days of rapid transit, will fail to visit Quebec, the best city, the most hospitable place, and the richer in its wealth of rare sights and grand old memorials, French peculiarities and English oddities, than any other city on this broad continent.213

Comme on peut l’imaginer, cette technique basée sur l’emprunt et la reproduction d’opinions favorables sur Québec vise également à faire la promotion de la ville auprès des touristes. Mais le changement de ton qui s’opère à l’intérieur des publications de LeMoine, à partir du moment où l’opinion publique entrevoit la disparition des fortifications comme un fait inéluctable, soit au tournant des années 1860-1870, laisse peu de doute quant aux intentions de LeMoine de se poser en défenseur du patrimoine. On remarque en effet que ce dernier, à partir des années 1870, et davantage encore à la suite de la présentation du plan Dufferin, dépasse de plus en plus fréquemment le simple cadre de la glorification de l’histoire municipale, pour venir s’inscrire dans celui de la contestation des visées progressistes en matière d’améliorations urbaines. Voici, à titre d’illustration, une citation de Henry Ward Beecher (1813-1887), ministre protestant et écrivain américain qui connut un certain succès à son époque, telle que retranscrite dans le guide The tourists note-book for Quebec (1870), ouvrage publié près d’un an avant le départ du dernier régiment britannique en poste dans la Citadelle. De manière intéressante, on y remarque que LeMoine, pressentant sans doute les événements à venir, choisit ici de mettre en lumière une opinion qui s’attaque aussi directement que vigoureusement à la conception progressiste de l’aménagement urbain, conception que l’historien estime probablement lui-même incompatible avec la conservation des trésors historiques de la ville :

213 James MacPherson-LeMoine, The tourists note-book for Quebec, Cacouna, Saguenay River and the lower St. Lawrence, Second edition, Quebec, Middleton & Dawson, 1870, p. 12-13

« We rode about as if we were in a picture-book, turning over a new leaf at each street ! * * ** The place should always be kept old. Let people go somewhere else for modern improvements. It is a shame, when Quebec placed herself far out of the way, up in very neighbourhood of Hudson’s Bay, that it should be hunted and harassed with new- fangled notions, and all the charming inconveniences, and the irregularities of narrow and tortuous streets, that so delight a traveller’s eyes, should be altered to suit the fantastic notions of modern people. » 214

Comme on peut le constater, l’opinion de cet illustre touriste, qui exprime à peu de choses près ce que Dufferin écrira lui-même dans le cadre de sa correspondance privée quatre ans plus tard (voir lettre à Carnarvon datée du 21 septembre 1874 reproduite plus tôt), va bien au-delà de la simple démonstration du potentiel attractif de Québec. Cet extrait nous démontre en fait que, contrairement à ce que l’analyse du discours journalistique sur le sujet pourrait laisser croire, l’argument touristique pour la conservation des fortifications est bel et bien présent à Québec, et ce dès le début des années 1870. Quoi qu’il en soit, et c’est là ce que nous croyons être la principale faiblesse du discours romantique pré-Dufferin, malgré nos nombreuses lectures et à l’instar des autres historiens à s’être penchés sur la question, il s’est avéré impossible d’identifier un quelconque projet urbanistique sous-jacent à ces prises de position en faveur de la conservation historique. Bien qu’il serait ici tentant d’y voir là l’influence de l’approche dite de préservation historique issue d’un courant anti-restauration similaire à celui qui se développe alors en Angleterre (voir chapitre I), l’accueil enthousiaste que réservera plus tard LeMoine aux projets de restauration de Dufferin nous l’interdit. C’est d’ailleurs cette absence de vision d’avenir bien définie qui fera plus tard dire à Arthur Buies, en se moquant des romantiques et, sans doute plus précisément, de LeMoine à qui il voue un mépris non dissimulé :

« Qu’on ne saurait croire jusqu’où certaines personnes poussent le goût des antiquités. Il suffit qu’une chose soit décrépite, bien salie, bien déchiquetée, bien ratinée, nauséabonde et informe, mais qu’elle ait cent ans, pour qu’elles le pressent sur le cœur. C’est là une passion comme d’autres, mais heureusement la plus ridicule de toutes, car si la passion pour le beau fait faire bien des folies et bien des bêtises, que doit-on attendre de la passion de ce qui est laid, et vieux par-dessus le marché ? » 215

214 James MacPherson-LeMoine, The tourists note-book for Quebec, Cacouna, Saguenay River and the

lower St. Lawrence, op. cit., p. 12 215 Arthur Buies, op. cit., p. 16

La présentation du plan Dufferin : une question de point de vue sur Québec

Il est par ailleurs remarquable de constater à quel point le regard que portent les progressistes sur ces « vieilleries inutiles» que constituent les remparts de la ville, se métamorphose à la suite de la présentation des projets de restauration inhérents aux

Dufferin Improvements. En effet, et tel que mentionné précédemment, à partir de 1875,

la ville entreprend de présenter à sa population la vision de développement urbanistique soutenue par le gouverneur général. Une conférence donnée à cet effet par Arthur Buies, journaliste et polémiste bien connu de cette période, le 19 janvier 1876 à la Salle Victoria, s’inscrit dans le cadre de cette opération de charme en faveur du plan soumis à la ville par le gouverneur général. Intitulée « L’ancien et le futur Québec : projet de son excellence Lord Dufferin », cette allocution, dont le texte fit l’objet d’une publication, fut fort probablement commanditée par le Conseil de ville dans le cadre de cette entreprise de relation publique (avant la lettre). De façon intéressante, cette conférence se veut un curieux mélange de notions d’histoires et d’opinions favorables à la mise en valeur des fortifications, entremêlées d’anecdotes croustillantes et d’anticipations diverses, le tout construit à la manière d’un véritable tour guidé à travers la future ville de Québec, telle qu’on l’imagine une fois embellie et « relevée » par Dufferin. En voici, à titre d’illustration, un bref extrait portant sur l’aménagement suggéré par Dufferin en ce qui a trait au secteur ouest des fortifications, soit entre la citadelle et la porte Saint-Jean :

Après avoir quitté l’enceinte de la citadelle, nous suivrons le rempart et nous traverserons la rue St. Louis sur un pont qui sera construit à l’endroit où était l’ancienne porte. Les glacis qui s’étendent à gauche, jusqu’à la rue St. Jean, seront complètement nivelés pour faire place à un joli parc entouré d’une grille ; la porte St. Jean sera démolie à son tour, malgré l’admiration qu’elle inspire aux gens familiarisés avec les grands monuments grecs ou romains ; un pont la remplacera également, et nous continuerons jusqu’à la rue Richelieu qui fera, aussi elle, comme je l’ai dit plus haut, brèche à travers le rempart et ira rejoindre la rue Ste. Hélène qui passe devant l’église irlandaise. Rappelons en passant, Messieurs, que cette église date déjà de 1832, année terrible que deux générations se rappellent encore avec effroi, et, qu’à l’occasion de sa fondation, les protestants de Québec se signalèrent, malgré la terreur qu’un fléau jusqu’alors inconnu répandait sur la ville en la faisant déserter de ses meilleures familles ; c’est de leur part en

effet que vinrent les plus généreuses souscriptions pour la contribution de l’église St. Patrick. […]216

Comme on peut le constater, c’est par un bien étrange procédé, mélangeant habilement les projections d’un hypothétique futur et les retours sur un passé idéalisé, que Buies nous promène à sa guise entre le rêve et la réalité. La présentation du projet Dufferin apparaît ici davantage comme un prétexte au songe qu’une simple séance

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