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5) Quand vous avez fait cela à quoi pensez-vous à ce moment-là ?

4.3. Le matériau privilégié : les interactions entre acteurs de la préparation à la

4.3.7. L’analyse

4.3.7.1. Les premières propositions d’analyse des unités dialogales

L’échange a également une structure hiérarchique. En effet, prenons un échange M, H, T sont les acteurs de la situation de préparation. Ils échangent en tripartite. Nous intitulons l’illocution de chaque acteurs avec une déclinaison de a. (soit a’, a’’, a’’’, a’’’’). Ensuite, nous le convertissons en b car elles sont même nature dans l’échange. Elles ont pour fonction de contribuer à produire l’échange final qui recouvre la conversation. On regroupe donc les données en raison de leur nature.

Par exemple :

M,DSG, 99: la loi Fillon c’ est au total a b = ( a+a’+a’’+a’’’+a’’’’) H, DP,100 : oui mais où c’est ? a’

T,CE,101 : c’est écrit à un moment donné. a’’ H,DP,102 : parce que / est-ce qu’on prend la loi Fillon ? a’’’

T,CE,103,104 : ah voilà !!! bon alors tu descends encore la ligne + c’est quelque part là. a’’’’ H,DP,105 : ah c’est là et trois millions et quelques/ b’ T,CE, 106 : en 2015 / trois millions dix

Tableau 15 : Présentation de l’interaction - propositions d’analyse des unités dialogales

Nous nous intéressons à analyser les données en raison des rapports que l’interaction entretient avec les transformations. Il s’agit d’identifier dans l’échange ces transformations.

Les déclinaisons identifient les mouvements qu’opèrent les interactions.

4.3.7.2. Les limites de cette analyse et propositions subjectives de l’analyse

Nous nous appuyons sur la structure linguistique de l’échange pour en analyser la substance. Cependant, ce qui nous intéresse est l’analyse des interactions comme ensembles d’activités. Par conséquent, nous procédons au repérage des activités significatives avec la méthodologie développée par Vion (2000) qui consiste à mettre en lien les échanges des sujets mais également en se référant au verbatim dans l’échange. Le verbatim pris isolément nous donne les indicateurs qui illustrent l’activité du sujet. Analyser l’interaction des illocutions des acteurs nous donne à voir les transformations collectives des sujets.

L’interaction étudiée ici est d’abord celle où l’acteur répond à une question posée. L’échange se poursuit.

Elle est aussi celle où l’acteur intervient lors de la situation de préparation, lors de son illocution et il souhaite alors que sa proposition lors de son intervention soit prise en compte par l’ensemble des personnes présentes.

Extrait d’une séquence de l’enregistrement de la situation de préparation

27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 M H DSG DP ( rire ) ++

++ il y a des trucs pour toi / il y a des trucs pour Roselyne

Mario / je me disais que pour démarrer que ++ je pense qu’il faudrait démarrer sur un point positif du groupe + parce que si on démarre de suite sur un point négatif / ils vont dire que tout ce qu’on demande/ eh bien/ écoute + tout est négatif / alors comment tu peux obtenir ça aujourd’hui ? donc je pense qu’il faudrait partir sur un point positif du groupe notamment en comité de groupe quand il y avait + il a dit qu’on approche de zéro malgré les difficultés que l’on a / on est arrivé à proche de zéro et il faut continuer à prendre le lancement vers le haut quoi ! il faudrait peut-être partir sur une introduction positive pour pouvoir après partir sur ça / et pousser après nos attentes derrière /si on part directement sur des points négatifs et qu’on a deux pourcent par exemple / eh bien il va dire / je tire où ces deux pourcent ?

L’acteur s’exprime alors sur un thème. Nous retenons les verbatim qui s’adressent à l’ensemble des acteurs présents. Son intervention a pour but d’influencer et de transformer la façon de penser des acteurs présents. Nos retenons et catégorisons son activité en raison de l’intention de produire du changement sur les autres acteurs. Les mouvements sont celles que l’acteur opère sur son expérience afin d’être efficace dans la relation.

4.3.7.3. Les premières analyses de données – les activités opérées par « ces mouvements » du dialogue des acteurs

Nous posons la relation d’échange des sujets comme se situant entre le « langage, la

connaissance et l’action » (BORZEIX, 2005). Elle guide les activités des acteurs. Nous

utilisons les unités langagières comme engagement des sujets dans la situation de préparation.

Nous prenons la posture de recherche qui consiste à analyser les diverses activités que mettent en œuvre les sujets communicants. Les échanges sont l’occasion du développement des activités de communication. Le recueil de la communication verbale est notre voie d’accès à l’interaction et aux mouvements conversationnels. Emergent le caractère situé de l’activité des acteurs et la singularité de leur apprentissage. Les mouvements contribuent à l’identification de la nature des activités et à la spécification de la manière dont les acteurs apprennent. L’entrée activité produit des catégories d’activités et met la focale sur « le faire ». Cette catégorisation se réalise en observant le rapport que le sujet entretient avec ses ruptures, ses continuum dans l’interaction. Le mouvement conversationnel fait apparaitre les articulations entre les activités/ expériences mobilisées (vécue-élaborée). Cette mobilisation en situation d’apprentissage transforme les sujets dont l’optimisation de l’action dans la situation future est l’objectif affiché.

Notre problématique de recherche veut rendre compte de l’apprentissage des sujets en situation de préparation. Nous nous intéressons aux transformations des activités et des sujets qui s’opèrent dans la situation d’interaction. Les découpages des données rendent intelligibles les échanges des acteurs. Notre découpage a pour but de produire, de de la lisibilité dans leur dialogue. Nous nous attardons à relever ces mouvements survenant l’occasion de ces échanges.

5. Chapitre : les transformations conjointes des