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Le racisme comme axiome politique.

1. l’affinité raciale comme primat du politique

En effet, au cœur de la vision politique de Saint-Loup comme au sein de la doctrine nationale-socialiste, on trouve un racisme forcené, présenté comme l’explication de l’histoire et du destin des individus : « c’est la race qui fait l’histoire »209. Ce déterminisme racial, perçu comme une mécanique implacable fondée sur la nature, est donc pensé comme l’explication

208 C'est-à-dire la publication du roman Les volontaires, premier tome de la trilogie traitant des volontaires

français aux côtés du IIIe Reich, et celle de La République du Mont-Blanc, dernier roman publié avant le décès de Marc Augier.

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par excellence du destin des hommes et de l’humanité. Ceci selon deux échelles, celle de la société, où la communauté se fonde sur la proximité ethnique, et celle de l’individu, dont l’ascendance fournit nécessairement les causes du comportement, personne ne pouvant s’extirper de l’essence acquise à la naissance.

En la matière, tout l’enjeu du propos de Saint-Loup est de constituer dans ses romans un discours qui donne des aspects de vérité à la théorie de la race. En effet, la liberté du genre romanesque permettant de s’affranchir d’une démonstration rigoureuse et de pouvoir jouer sur l’ambiguïté de la fiction, ses romans propagent véritablement un mythe de la race. Mythe que Saint-Loup conçoit comme fondé sur la nature. Ainsi, dans le roman Nouveaux Cathares pour

Montségur, lorsque le jeune Chabrol, secrétaire des jeunesses communistes, rétorque à Otto

Rhan que « la race n’existe pas ! », ce dernier réplique que la nature se moque bien des opinions du jeune communiste et « progresse dans un sens sélectif, donc raciste… »210.

a. La communauté völkish : « nous sommes du même sang toi et moi ! »211

Cette conception raciste de l’humanité permet donc d’arrimer le politique à un ordre supposé naturel, faisant de la communauté raciale un produit de la nature, donc harmonieux par essence. Ici la vision politique que Saint-Loup illustre dans ses romans fait écho à la conception völkish212 de la nation, définissant la communauté politique selon le critère ethnique et la proximité des ascendants, considérant qu’une communauté politiquement stable ne peut se fonder que sur l’harmonie raciale. Conception à laquelle souscrit Saint-Loup lorsqu’il écrit : « il est difficile de faire l’unanimité dans une même population. Unanimité impossible au Transvaal, en raison de la cohabitation de races différentes. »213. Ou encore :

« Le P.N.B. [Parti nationaliste breton] (…) posait le problème de la Bretagne dans des termes que Cian avalisait sans restriction… Terre peuplée d’une ethnie particulière qui ne se

210

Nouveaux Cathares pour Montségur, op. cit., p. 30.

211 C’est une formule récurrente des romans de Saint-Loup, qui vient illustrer la théorie d’une communauté

ethnique immanente, le principe du « vivre ensemble » étant investit dans la proximité génétique. On la retrouve dans le roman Les SS de la Toison d’Or :

« la Waffen-SS comptait (…) de plus en plus de camarades qui se rassemblaient comme les bêtes de la jungle, au nom desquels la panthère Baghera disait selon Kipling « nous sommes du même sang toi et moi ». » Les SS de la

Toison d’Or, op. cit., p. 108, mais aussi aux pages 57 et 244 du même roman, ou encore dans La division Azul, op. cit., p. 229 et dans Plus de Pardon pour les Bretons, op. cit., p. 25-26, dans un passage que nous avons déjà

cité p. 10.

212 Le terme allemand de Volk désigne quelque chose de beaucoup plus général que le peuple, intraduisible en

Français, c’est pourquoi nous conservons le terme allemand. Pour en saisir l’idée il faut faire intervenir une définition à la fois ethnique et culturelle d’un groupe humain.

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pouvait confondre avec une France germanique, alpine et méditerranéenne, parlant encore faiblement la langue de ses ancêtres, elle ne voulait rien d’autre que sauver son âme violée par des âmes étrangères, l’âme apparaissant de plus en plus, à travers le voile des superstitions qui se déchiraient, la science qui progressait, comme la race vue de l’intérieur.

De race celtique, en partie seulement d’ailleurs, ce qui expliquait les contradictions internes qui le déchiraient, la démarche chaotique qui lui retirait l’efficacité qu’on peu attendre d’une ethnie parfaitement cohérente, le peuple breton ne désirait nullement, à cette époque, se séparer de la France ; mais trouver avec elle un mode de cohabitation lui permettant de vivre selon sa loi historique et biologique. »214.

Ainsi c’est la proximité génétique qui constitue la communauté politique : « Nous ne sommes pas seulement camarades par la situation qui nous est faite, mais surtout par le lait des mères, que nous avons sucé à notre naissance »215. Et Saint-Loup ne fait pas grand mystère de la filiation dans laquelle il s’inscrit. Dans Plus de Pardon pour les Bretons, Ogma s’exclame : « La victoire de Hitler n’est pas une victoire ordinaire ! Dans les fourgons de l’armée allemande elle apporte une nouvelle conception de l’homme défini selon la race. L’indépendance des Celtes sera reconnue, tout comme celle des Germains et des Alpins. »216.

Ensuite ce qui donne sa raison d’être à cette communauté politique définie selon l’ethnie, c’est la préservation de son identité génétique, comme l’affirme le docteur Dupraz, maire et curé de la République du Mont-Blanc, à l’occasion du premier mariage de la communauté : « nous sommes frères par le sang et (…) les sangs ne doivent pas plus se mélanger sans critères et au hasard que les vins dits « racés ». »217. Car Saint-Loup laisse entrevoir ce qui pourrait causer la mort de la patrie charnelle : le métissage. La confusion des races ne pouvant que s’accompagner d’un chaos mortifère, inaugurant alors le « monde gris » prophétisé par Gobineau, l’apocalypse raciale à laquelle conduisent inévitablement les démocraties, à en croire Saint-Loup218. En effet l’expression de « monde gris », la formule est de Gobineau, se trouve à plusieurs reprises sous la plume de Saint-Loup :

214 Plus de Pardon pour les Bretons, op. cit., p. 87. 215

La République du Mont-Blanc, op. cit., p. 187.

216 Plus de Pardon pour les Bretons, op. cit., p. 172. 217 La République du Mont-Blanc, op. cit., p. 99.

218 En effet dans son roman La peau de l’Aurochs, Saint-Loup fait du métissage un invariant des programmes des

partis politiques des démocraties : « les représentants des nouveaux partis politiques accoururent à Prarayé. Comme les bouquetins qui possèdent une connaissance ésotérique des pâturages, ils savaient déjà que la disparition du syndic ouvrait une campagne électorale. Ils penchaient vers les montagnards leur visage triste et bienveillant, péroraient depuis les tréteaux dressés au centre de la prairie. Je traduisais les discours avec une rigoureuse impartialité. Ces politiciens exprimaient les opinions les plus diverses mais se ralliaient tous, fort

« En bas l’homme prospérait dans un ordre purement matériel de plus en plus élaboré. La population de l’Occident triplait. La loi du nombre s’imposait partout. Le fait même d’exister donnait des droits égaux pour tous. Experte dans l’art de classer les fleurs, les bovins, les chiens et les insectes en espèces différentes, la science niait officiellement la possibilité de répartir les hommes selon la même méthode. Une humanité d’un type nouveau tendait à occuper les bas pays. Il devenait de plus en plus difficile de classer les individus selon leur aspect physique et leurs réactions. Pourquoi parler de race jaune, rouge, noire ou blanche, alors que triomphait lentement le monde gris ? »219.

En effet hors de la République du Mont-Blanc, née de la retraite d’une communauté fondée sur l’ethnie, point de salut racial :

« Le monde gris postulé par la morale de l’an 2 000, triomphait enfin. La peau des hommes s’harmonisait avec la couleur du temps, leurs pensées aussi. […] Tous ces nouveaux « fils de personne » restaient maintenant en porte à faux entre plusieurs morales, plusieurs religions, plusieurs philosophies, plusieurs civilisations pour avoir commis le seul péché que le dieu (sic) des chrétiens ne puisse remettre, celui de la chair qui trahit sa race. Ils avaient tous trahis par ignorance, ne sachant pas que c’est le sang, et non le soleil, qui détermine la couleur de l’épiderme et ce qu’elle implique dans les profondeurs de l’être. Le soleil avait cessé de rire du spectacle donné par les hommes et se cachait maintenant pour ne pas contempler le « monde gris ». »220.

Et Saint-Loup donne même un sinistre portrait du métis, citoyen de la société dégénérée qu’il conspue tout le long du roman : « il suffisait de regarder l’homme pour reconnaître en lui un de ces « fils de personne » qui peuplait la France : cheveux crépus, lèvres proéminentes, peau jaune tirant sur le vert, regard éteint, rictus amer. »221.

curieusement, à quelques idées monolithiques, exactement comme les Prétoriens de César ! Ils défendaient tous la liberté, prêchaient une égalité aussi fraternelle que burlesque entre les hommes, encourageaient la confusion des races. Ils promettaient tous un bonheur illimité sur cette terre, la Démocratie Chrétienne, seule, accordant un supplément de bonheur dans le ciel. » La peau de l’Aurochs, op. cit., p. 190-191.

219 La République du Mont-Blanc, op. cit., p. 203. 220

Ibid., p. 241-242. L’expression « fils de personne » fait référence au terme espagnol hidalgo, hijo de algo , c’est-à-dire « fils de quelqu’un », terme réservé à la noblesse. Dans un autre de ses romans, Saint-Loup précise sa définition : « un hidalgo étant par définition l’homme qui tire sa noblesse de son sang et n’a pas d’ancêtres juifs ou maures, mais cela les manuels scolaires ne le disent pas. », La division Azul, op. cit., p. 25.

221

Saint-Loup développe donc dans ses romans sa vision des fondements de la communauté politique. Le premier des principes de sa conception du politique est un principe de type völkish, faisant de l’homogénéité raciale un préalable nécessaire à une société viable.

b. Le déterminisme racial.

Comme on l’a déjà écrit, les personnages saint-lupéens ont souvent une fonction symbolique, incarnant la sensibilité politique de leur auteur. Ceci est particulièrement vrai concernant la prédestiné raciale qu’insuffle Saint-Loup à ses personnages, déterminisme impitoyable dont il est impossible de s’affranchir, la race constituant le canevas de l’existence, la naissance définissant les individus avec une certitude presque mathématique. La meilleure illustration nous est donnée dans le roman Plus de Pardon pour les Bretons, à travers la descendance du personnage de Cian. L’indépendantiste irlandais, exilé en Bretagne, eut deux enfants, Ogma et Lug, avec Morigane, femme mystérieuse et inquiétante, venue d’une île lointaine du large de l’Islande. Mais la femme aux cheveux rouges eut aussi un troisième enfant, Gwalarn, avec un marin grec. Aussi lorsque Morigane présente à Cian ses enfants222, elle lui précise très clairement qu’il lui faudra aussi élever Gwalarn et le traiter comme l’égal de ses frères, car « tout être doit entrer dans la vie avec l’égalité des chances »223. Cependant le récit ne cesse de contredire cette assertion égalitaire. En effet, la comparaison s’instaure constamment entre les deux fils « nordiques » et le méditerranéen, le troisième rejeton étant constamment dévalué par rapport à ses aînés. A l’image de cette scène pittoresque et surprenante, où Cian surprend un combat féroce et néanmoins joyeux, où s’opposent les trois fils et leur mère à grands coups de gourdins :

« Ogma devait en avoir reçu un fameux dès le début de l’affrontement, car son crâne saignait et le soleil levant donnait à son visage rougi un aspect tragique. Mais il ne semblait attacher aucune importance à ce détail et, lorsqu’il l’atteignait, il frappait sa mère avec une force sauvage. Ses yeux lançaient des flammes (…). [De son côté,] Lug se battait d’une manière différente, avec courage mais sans une conviction équivalente à celle de son frère. Il

222 Précisons que pendant toute la première partie du roman Cian ignore sa paternité, ne sachant pas que son

unique rencontre avec la fille aux cheveux rouges lui a donné deux fils. De fait il ne les rencontre qu’après avoir retrouvé Morigane, qui lui présente ses enfants alors qu’ils sont déjà de jeunes garçons.

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portait habilement ses coups à la Morigane et, avec une habileté non moins grande, évitait ceux qu’elle lui rendait. »224.

Mais ce courage et ces qualités martiales dont font étalage les deux fils aux cheveux blonds ne sont pas partagés par le troisième fils à la chevelure brune : « Quand à Gwalarn, il ne se battait plus du tout depuis qu’un coup de bâton magistralement appliqué par Ogma entre les épaules l’avait envoyé rouler dans l’herbe. Il restait sagement assis, refoulant ses larmes. »225. Et tout le récit est à l’avenant, faisant de Gwalarn un personnage repoussoir, incarnant constamment l’enfant le plus faible, le moins apte et le moins lucide de la fratrie, cette indigence de Gwalarn se poursuivant tout le long du roman, où le personnage campe constamment un anti-héros.

Car cette concurrence au sein de la fratrie traverse le roman, où l’auteur feint de s’enquérir de la question suivante : pourquoi cette inégalité entre les blonds et le brun ? Ainsi lorsqu’elle apprend qu’il va participer à une opération indépendantiste, sa mère est « contente de Gwalarn. » et elle explique : « J’avais tellement peur d’avoir mis au monde un être dénué de toute agressivité. (…) Seulement, tout ne me parait pas encore assez clair en lui. Il me faudra encore bien du temps pour le juger. Je n’ai pas assez connu son père… »226. Explication où l’on retrouve l’idée selon laquelle la filiation conditionne les individus. Ainsi, ayant démarré dans la vie avec « l’égalité des chances », le rejeton méditerranéen sert en réalité de témoin à une expérience : la mise en concurrence des ascendance celtes et grecque. Or durant tout le roman Saint-Loup dépeint un Gwalarn qui échoue toujours là où réussissent ses frères, et même s’il réussit, il reste en deçà du niveau de ses frères. Au détour d’un dialogue, Saint-Loup glisse une explication à ce constat de l’inégalité des trois garçons, à travers les mots de Lug, le plus intelligent des fils de Cian et de Morigane « ne serait-il pas plus simple de croire à l’hérédité ? »227.

Car la trajectoire de Gwalarn se fait en négatif par rapport à celles de ses frères. Il accepte la mobilisation et l’idée de se battre sous le drapeau français, choisit le maquis durant l’Occupation, après la guerre il soutient de Gaulle, dirige un élevage industriel de porc, épouse une femme urbaine et superficielle qui ne désire aucun enfant… Et Gwalarn incarne la figure du métis, qui selon Saint-Loup fait à coup sûr preuve d’un manque de lucidité, ne comprenant pas les événements historiques car il lui manque la mémoire de la race. Et c’est 224 Ibid., p. 78. 225 Ibid., p. 79. 226 Ibid., p. 131. 227 Ibid., p. 124.

Lug qui a le dernier mot, lorsque qu’à la fin du récit il dévoile sans ménagement à son demi- frère le tabou qui fut scellé à sa naissance, à savoir son origine méridionale. Il en tire là une explication de l’itinéraire de Gwalarn : « C’est pour cela, en raison de cet interdit biologique, que tu n’accéderas jamais aux notions d’honneur et de fidélité qui t’auraient évité la honte de devenir un voleur, un traître et un assassin qui va payer ses fautes et ses crimes ! »228.

Le personnage de Gwalarn fait donc office de témoin dans cette expérience de mise en concurrence des enfants de Morigane, ceci afin de faire ressortir les qualités des deux enfants les plus nordiques. Le rejeton méditerranéen de Morigane esquisse donc la figure du métis, qui apparaît à plusieurs reprises dans l’œuvre de Saint-Loup, toujours afin de décrier le métissage racial229. A cet égard il faut constater que le métissage entre Cian l’Irlandais et Morigane la nordique ne constitue pas un péché, alors qu’au contraire, celui avec le marin grec aboutit à un individu dépourvu des qualités « nordiques » incarnées par le personnage de Morigane230. C’est qu’ici encore Saint-Loup s’abreuve à la source du racisme nazi, et plus précisément à la référence que constitua L’idée nordique chez les Allemands, livre- programme de Hans F. K. Günther, paru en 1925 à Munich, où est défendue l’aspiration à une « renordification » (Aufnordung), c’est-à-dire un accroissement de la proportion de sang dit « nordique » au sein de la population allemande231. En créant ce personnage de la Morigane, issue de lointains confins hyperboréens évoquant la mythique Thulé, Saint-Loup donne corps au dogme nordique de Günther en l’incarnant dans son récit. L’union de l’Irlandais et de la Nordique ne fait donc que rétablir une meilleure proportion de gènes jugés supérieurs, lorsque celle du Grec et de l’Hyperboréenne dénature le sang « noble ». Ainsi si nous ne pouvons

228 Ibid., p. 291. 229

Nous aurions aussi pu citer un exemple du roman Le Boer attaque où l’on retrouve une situation similaire à celle décrite dans Plus de Pardons pour les Bretons, où un Boer est père de deux enfants, l’un est blanc et se nomme Job, l’autre métis, surnommé « Fils de personne ». Or ce fils métis hait les animaux et se distingue des autres enfants par sa cruauté. Devenu adulte il devient jaloux et haineux envers son frère blanc, est incapable de tenir l’exploitation familiale, trahit son frère qu’il dénonce aux Anglais et sombre dans l’alcoolisme et la petite délinquance. Lors d’une ultime visite de Job à son demi-frère métis : « Soudain « Fils de personne » eut une réaction inattendue. Etait-ce un coup de folie, un geste médité d’avance, l’explosion de celui que la vie n’a pas choyé qui se venge de celui qui a tout reçu, l’ivresse meurtrière du Noir qui était en lui et que ne dominait plus le flegme du Blanc, on ne sait, et nul ne le saura jamais. Brusquement, le métis poussa son frère qui se tenait à l’extrême bord de la falaise. Il tomba sans pousser un cri et alla s’écraser sur les rochers en bordure de mer. Fils de personne rentra chez lui et déposa sur l’accident auprès de la police. Au cours des années suivantes il essaya de négocier auprès d’un Juif très versé dans ces sortes d’opérations un prêt sur la propriété de Tsa-Koma qui n’était pas à lui, mais ne réussit pas. Puis il disparut un soir, dans une bagarre entre métis, près du Cap. », ainsi s’achève la vie du métis fratricide ainsi que le chapitre, Le Boer attaque !..., op. cit., p. 160-161.

230 En effet ce personnage de Morigane semble cristalliser les caractéristiques que Hans F. K. Günther attribue au

« Nordique », notamment la retenue, la continence sexuelle, l’habitude de dissimuler ses sentiments derrière un visage inexpressif… ce qui au final donne à la femme de Cian l’aura peu rassurante d’un personnage devenu une icône, intouchable et imperturbable, à la posture hiératique tant elle parait avoir rompue avec la condition humaine.

231 Günther appliqua lui-même sa théorie, en épousant une Norvégienne, ce qui illustre l’aspect transfrontalier de

affirmer avec certitude que Marc Augier a lu Günther, les accointances sont trop fortes pour ne pas faire l’hypothèse d’une imprégnation, qui peut être indirecte, des thèses nordicistes du