De Leon Arled Florez, sous la direction de Paul Leduc Browne, Université du Québec en Outaouais
3. L’économie sociale et la genèse de l’utopie 18 postlibérale
L’inflexion historique régressive du système capitaliste comporte un projet utopique postlibérale (Polanyi, 1983). Il s’agit de passer du modèle de rationalisme libéral, « Liberté ‐ égalité ‐ concurrence fraternelle » (Deblock, Gislain, 1987: 19) à, d’après nous, un autre modèle postlibérale, de « liberté – inégalité – association fraternelle »19. Cette transition marquée par
l’effritement de la « société salariale » avec ses effets de rupture du tissu social ; ainsi que par l’émergence d’un nouveau modèle d’intégration sociale démarqué du modèle d’intégration de la « communauté libérale »20 (Dworkin, 1996). Il s’agit d’un changement de référent de la
souveraineté. Celle du peuple, pour celle du marché; Celle de l’individu, pour celle de la communauté. « La souveraineté du marché n’est pas un complément à la démocratie libérale, mais bien une alternative à toute forme d’organisation politique »21 (Hobsbawn, 2009:
106,109)22.
Dans ce contexte, le modèle du rationalisme associatif de l’économie sociale basé dans la « liberté – égalité – association fraternelle » (Deblock, Gislain, 1987: 19) recouvre un peu de sa vigueur. La convergence entre économie sociale et mondialisation néolibérale, représente au même temps, la convergence de deux rationalismes utopiques opposés23 ; mais, qui ont en commun, un projet
17 Dans son essai « La fin du travail », signé par le déterminisme technologique, Rifkin pensait que lorsque le capital aurait établi son contrôle sur le processus de production, en se basant sur les nouvelles technologies et un chômage généralisé, le travail ne serait plus nécessaire. Néanmoins, à la fin de l’essai, il récapitule : « La fin du travail » ne signifie pas la fin de l’emploi : « dans un future prévisible, la majeure partie de la population devra continuer de travailler dans l’économie de marché classique pour gagner sa vie, même si le temps de travail continuera à diminuer » (Rifkin, 1996: 328).
18 Même si le concept d’utopie a, entre autres des définitions telles que : « conception ou projet qui pareil irréalisable » (Robert, 1977: 2056), à notre avis le trait essentiel des utopies sociales est le modèle des relations sociales qui proposent.
19 Liberté déterminée dans chaque cas dans un cadre juridique donné. Égalité ou inégalité, relative à la régulation ou non du marché. Et la fraternité dépendant du modèle d’intégration.
20 Selon Ronald Dworkin, la vie collective d’une communauté politique inclut ses actes politiques officiels : législation, adjudication, coaction, et autres fonctions du gouvernement. (Dworkin, 1996: 176). « L’argument de l’intégration (libéral) ne suppose pas que le bon citoyen va se préoccuper du bien être de ses congénères, mais, par contre, il affirme qu’il doit se préoccuper de son propre bien être, et, en vertu de cette préoccupation, il doit s’intéresser à la vie morale de la communauté à laquelle il fait partie » (Dworkin, 1996: 163). 21 « En effet, en déniant la nécessité de prendre des décisions politiques qui justement portent sur l’intérêt général ou sur celui de groupes particuliers, le marché privilégie la somme des choix, rationnels ou non, d’individus à la recherche de leur bien‐être personnel » (Hobsbawn, 2009: 109).
22 « (...), il est devenu évident, écrit Eric Hobsbawn, que l’utopie d’un marché mondial apatride et du laissez faire économique a vécu » (Hobsbawn, 2009: 118).
23 L’économie sociale fait partie des mouvements et courants alternatifs, anticapitalistes et altermondialistes (Favreau, 2008: 119; Favreau, Fréchette, Lachapelle, 2010). Ce qui en dit long sur son image d’opposition au néolibéralisme.
alternatif au libéralisme régulé et au socialisme étatisé. Cette convergence, à notre avis, est en train de produire une symbiose et un nouveau modèle de communauté. C’est là où, à notre avis, se trouve la genèse de l’utopie sociale post libérale. Deux processus convergent et mènent à sa gestation : l’effritement de la « société salariale » et la crise du mouvement associatif. 3.1 L’effritement de la « société salariale » « En pensant le sens des mots » « effritement », signifie exactement que la structure de ce type de société se maintient (ou se maintenait) alors que son système de régulation se fragilise (Castel, 2009 : 95). La révolution technologique a émancipé le capital de son compromis social avec le travail. Elle a aussi miné la capacité du contrôle du travail sur le capital24. Le travail, a perdu en même temps
son rôle comme articulateur du tissu social. Les effets de la révolution technologique ne sont qu’évidents. Le chômage généralisé et la précarisation du travail sont corollaire de cette situation. À cet égard, on parle du phénomène de « désaffiliation » sociale, ce que n’implique pas nécessairement une absence complète de liens, mais l’absence d’inscription du sujet dans des structures qui portent un sens (Castel, 1995: 416).
« Le marché « autorégulé » (…) ne détruit pas seulement des emplois, il détruit aussi les politiques sociales et le type de liens sociaux qu’elles maintiennent » (Castel, 2009: 108). L’avenir du travail salarié et du système de régulations qu’il commandait apparaît profondément miné (Castel, 2009: 98). La réflexion actuelle sur le travail conduit à minimiser, voire à remettre totalement en question l’importance du travail dans la société (Castel, 2009: 101). Parler de disparition ou même d’effacement du salariat représente donc aujourd’hui, du point de vue quantitatif, une contre‐vérité (…), parler de la perte de la centralité du travail repose sur une énorme confusion qui assimile que le travail a perdu son importance (Castel, 2009:106). Le chômage de masse et la précarisation du travail sont les deux grandes manifestations d’une déstabilisation profonde des régulations de la société salariale (Castel, 2009: 96). L’hégémonie du marché s’impose à la mesure de l’affaiblissement des régulations du travail (Castel, 2009: 107). 24 Le concept du contrôle est clé dans le monde du travail, sa signification est en particulier soulignée pour la Labor’s history des États‐Unis. La relation du contrôle sur l’organisation du travail et la logique du développement capitaliste est analysée entre autres pour : (Braverman, 1974) ; (Montgomery, 1979) ; On ne peut pas délaisser non plus l’autre classique sur le sujet du contrôle, celui de : (Gordon, Edwards, Reich, 1982). Pour une perspective latino‐américaine voir : (Sotelo Valencia, 2007).
ACTES DU 13ÈME COLLOQUE ANNUEL DES ÉTUDIANTS DE CYCLES SUPÉRIEURS DU CRISES 43 3.2 La « crise »25 du mouvement associatif
Dès 1995, Jean‐Louis Laville avait aperçu la tendance de l’économie sociale à l’adaptation à la logique capitaliste et avait dénoncé une certaine tendance à l’hybridation de l’économie solidaire (D’Amours, 1997: 18)26. Quelque temps après, dans un petit ouvrage, Paul Leduc Browne (1996)
avait averti des dangers liés à la perte d’autonomie des organismes communautaires, pouvant résulter en une trop forte dépendance des appuis gouvernementaux. En particulier, la modification de leur mission et la réduction de la capacité à innover furent observées (Joyal, 1999: 54). Le constat de la scission du mouvement communautaire en deux branches soit « l’économie associative » avec le Chantier et la branche « organisations communautaires autonomes » avec le comité consultatif de l’Action communautaire autonome, est plus récent. La très grande majorité des organismes communautaires de cette seconde branche, « ne s’identifieront pas… et même se refuseront à développer une identité liée à l’économie sociale » (Favreau, 2008: 100).
On parle de « crise larvée, mais profonde de l’associativité » (Eme, 2001: 27) 27. Cette crise ne
relève pas fondamentalement des registres du social ou de l’économique où, bien que les indicateurs apparaissent fragiles, les associations semblent se développer (Eme, 2001: 27). Cette crise est due à l’emprise grandissante des logiques technico‐instrumentales au détriment des logiques civiques de solidarité entre les membres (Eme, 2001: 28). Dans ce sens, l’association n’est pas seulement « fille de la nécessité »28 (Desroches, 1976 ; Eme, 2001: 39), mais aussi de la
résistance aux logiques technico‐instrumentales qui déstructurent les cadres collectifs de la vie quotidienne (Eme, 2001: 32).
Néanmoins, le fait associatif n’est pas par essence cet acteur de changement et de la résistance, souvent décrit dans les milieux mêmes des associations. L’éruption associative n’est compréhensible qu’en la rapportant aux apprentissages antérieurs. Dès ce point de vue, la modernité associative ne prend sens que dans une certaine continuité avec le passé (Eme, 2001: 33). Le penchant philanthropique, la mise en œuvre d’une politique de proximité, ne peut que s’inscrire dans des actions proches des logiques instrumentales des pouvoirs publics (Procacci, 1993; Eme, 2001: 40).
25 On parle de crise au sens précis que Claus Offe (1988) donne à ce mot : « une situation où les institutions établies et les allant de soi se trouvent subitement remis en question, où surgissent des difficultés inattendues, mais fondamentales, où enfin l’avenir est ouvert » Cité par : (Castel, 2009: 14).
26 Louis Favreau écrit qu’« il n’est pas certain que l’hybridation des ressources dont il est question soit le propre de l’économie solidaire. On peut observer que ce type d’hybridation est présent dans le développement de très petites entreprises (TPE privées aussi, dans le secteur associatif sans activités économiques » (Favreau, 2008: 14).
27 Bernard Eme parle de « crise des nébuleuses associatives » (Eme, 2001: 27).
28 « Cette image d’une économie trouvant ses origines dans la nécessité matérielle minimise les résistances culturelles au salariat comme vecteur des nouveaux modes de domination et d’exploitation » (Eme, 2001: 39). En même temps, « cette représentation morale, qui se cristallise en partie dans l’énonciation d’une certaine « paresse ouvrière » occulte la signification de celle‐ci comme résistance » (Perrot, 1993: 9; Eme : 2001: 39). Voir aussi : (Favreau, 2008, bas de page, 14).
Dans ce contexte, « les associations furent mises dans le dilemme de la reproduction ou le renouvellement des mondes vécus et la nécessité de tenir compte des contraintes de plus en plus grandes et complexes des systèmes économiques et des systèmes politico‐ administratif – qui imposent toujours davantage certaines formes du social sous l’emprise du droit » (Eme, 2001: 41).
Dans ce panorama, « les organisations associatives se constituent à travers un double « encastrement » (Laville, Sainsaulieu, 1998 ; Eme, 2001: 41). Cet encastrement est d’abord politique puisque ces associations participent à la sphère publique. Il est aussi technico‐ économique, au sens où les associations participent à la production d’activités économiques selon une rationalité instrumentale en rapport avec l’économie de marché. De ce double encastrement, il s’ensuit une polarité associative produisant des équilibres fragiles entre les diverses formes d’intégration et d’émancipation des individus dans la société » (Eme, 2001: 41‐ 42).
Dans une autre perspective, la pacification des rapports sociaux entre les individus (Gauchet, 1999), de même qu’entre les entreprises, les associations, les collectivités locales, et l’État, les déstabilisent et les fragilisent. « Car, c’est en partie à travers le conflit, (…) qu’elles pouvaient prendre leur place et acquérir une légitimité » (Eme, 2001: 55).
L’encastrement technico‐instrumental des associations dans les espaces locaux devient prédominant au détriment de l’encastrement politique qui supposerait l’instauration de réels espaces publics de débats et de négociation, en favorisant les modalités symboliques de fondation des mondes vécus (Eme, 2001: 51, 55).
Il nous semble que la déconstruction des mondes vécus, à travers l’encastrement politique et économique du fait associatif, s’inscrit dans la logique de la genèse de l’utopie sociale postlibérale, en poussant le rationalisme associatif vers une symbiose avec l’utopie de marché néolibéral. Il ne s’agit pas, dans ce cas, d’une simple instrumentalisation du communautaire, mais, d’une incorporation du rationalisme associatif dans un nouveau modèle d’intégration sociale à caractère postlibéral.
Conclusion
Malgré les limitations propres à une analyse théorique et celle de la complexité de la mondialisation, nous avons démontré certains traits d’une inflexion historique régressive du système capitaliste dans son ensemble. Nous avons aussi démontré qu’au cœur de la question sociale se trouve le monde du travail et l’effritement de la société salariale.
Dans ce contexte, nous avons pu constater la dynamique contradictoire des organismes de l’économie sociale dans un processus de convergence avec la mondialisation néolibérale.
ACTES DU 13ÈME COLLOQUE ANNUEL DES ÉTUDIANTS DE CYCLES SUPÉRIEURS DU CRISES 45 L’hypothèse de la genèse d’une utopie sociale postlibérale semble être, à notre avis, la synthèse de cette convergence des utopies sociales issues de rationalismes différents mais qui ont en commun, un projet alternatif au libéralisme régulé et au socialisme étatisé.
La tendance à l’« encastrement institutionnel » de l’économie sociale, montre en même temps un processus de transformation de l’État dans ses fonctions. Le penchant de l’État post Keynésien vers la régulation de la société, est évident.
La limitation de cette approche face aux rapports entre économie sociale et mondialisation néolibérale découle autant du profil théorique de l’analyse que de l’avenir historique de la dynamique de développement du mouvement communautaire.
Néanmoins, en rapport à l’économie sociale, on ne peut pas oublier le commentaire perspicace de Martine d’Amours, qui note que l’économie sociale « est plutôt un élément d’un modèle global d’économie et de société. L’économie sociale prendra la couleur que la société québécoise se donnera » (D’Amours, 1997: 8).
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