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2.1.1 - Biomasse aérienne des adventices

Cette mesure est importante dans le cadre d’une agriculture biologique où les traitements avec des produits phytosanitaires d’origine chimique sont exclus. Les agriculteurs recherchent en effet à minimiser la quantité d’adventices, concurrençant la culture. Il est important de savoir si des différences apparaissent concernant ce facteur.

Pour chaque variété, 3 carrés (50x50 cm) sont disposés de manière aléatoire dans la culture et matérialisés à l’aide de cadres en métal. A l’intérieur de chacun de ces carrés, la biomasse aérienne des adventices est prélevée en utilisant une paire de ciseaux et placée dans un sachet préalablement étiqueté. Pour chaque essai, les 18 sachets (3 carrés dans chacune des 3 variétés avec 2 répétitions) sont ensuite placés dans une étuve jusqu’à ce que la biomasse soit entièrement sèche (environ 2 jours). Enfin la biomasse de chaque sachet est pesée. Précisons que la détermination de la biomasse des adventices a été réalisée plusieurs semaines avant la maturité du blé car au moment de la récolte la plupart des graines des adventices est déjà tombée, ce qui représente une perte de poids importante.

2.2 - A maturité

De nombreuses mesures ont été réalisées à maturité du grain, lorsque le blé est prêt à être récoltées. L’ensemble du travail effectué est résumé par la figure 10.

2.2.1 - Hauteur de la plante

Une des différences les plus importantes entre les variétés issues de la sélection « moderne » comme le Renan et les variétés populations est la hauteur du blé. Il est très utile

1) Au champ :

Par carré de 50 x 50 cm (x3) :

- nb de talles

- nb d’épis

- prélèvement plantes entières

Par parcelle :

- note verse (?)

- note état sanitaire (?) - mesure de 20 plantes (dernière ligule, base de l’épis et plante entière)

48 h à l’étuve (80°C)

2) Au laboratoire Par épis (x10/carré) :

- couleur (?)

- barbe (?)

- nb d’épillets fertiles, stériles - longueur fertile, totale - nb de grains

Par prélèvement (3 par parcelle) - rendement grain (0% d’humidité),

- rendement paille,

- poids de mille grains (PMG)

-poids spécifique (PS)

On choisit 10 épis au hasard

de connaître cette information car elle est étroitement liée à la propension à la verse, à la biomasse de paille produite mais aussi à la faculté du blé à concurrencer les adventices. Sur chaque parcelle, 20 talles ont été choisis de manière aléatoire. Pour chacun d’eux, ont été mesurés :

La hauteur de la dernière ligule (hauteur de l’insertion sur la tige de la plus haute feuille)

La hauteur de la base de l’épi

La hauteur du haut de l’épi (hauteur totale de la plante, barbes exclues) 2.2.2 - Indice de verse

Pour chaque parcelle, nous avons évalué la verse par un indice allant de 1 pour un blé parfaitement verticale à 5 pour un blé complètement couché. La verse est un des principaux problèmes des variétés paysannes.

2.2.3 - Etat sanitaire global

Pour chaque parcelle, nous avons noté l’état sanitaire global à l’aide d’un indice allant de 1 pour une parcelle parfaitement saine (pas de maladie observée) à 5 lorsque le blé de la parcelle est complètement malade. Ce paramètre est essentiellement indicatifs et nous n’avons pas été jusqu’à déterminer les maladies.

2.2.4 - Couverture du sol par le blé

Pour chaque parcelle, nous avons estimé la proportion (0 à 100 %) de la surface du sol couverte par le blé. Cela correspond donc à peu près à la densité du blé.

2.2.5 - Biomasse totale du blé : grain + paille

Dans les mêmes carrés définis pour évaluer la densité des plantes à la sortie d’hiver (cf tableau 4) et identifiés dans les parcelles par un piquet (chaque carré mesure 50 centimètres de côté, ce qui correspond à une surface de 0,25 m²), l’ensemble des plantes a été coupé à environ 10 centimètres au-dessus du sol à l’aide d’un sécateur. Il y a 3 carrés par répétition répartis sur toute la parcelle. Cela a permis de compter les talles (bouts de tiges restant au sol) et le nombre d’épis (voir plus bas).

La biomasse a été placée dans des sachets étiquetés (1 sachet par carré). Ces sacs ont ensuite été placés à l’étuve jusqu’à dessiccation totale, c’est-à-dire jusqu’à ce que le poids ne baisse plus. Enfin, les sacs ont été pesés. La biomasse totale du blé par unité de surface a donc pu être calculée.

Rendement = nb plantes/m² × nb talles/plante × nb épis/talle × nb épillets/épi × nb grains/épillet × poids moyen d’un grain

nb talles/m² = nb plantes/m² × nb talles/plante

nb épis/m² = nb plantes/m² × nb talles/plante × nb épis/talle nb épis/plante = nb talles/plante × nb épis/talle

nb grains/épi = nb épillets/épi × nb grains/épillet

nb grains/m² = nb plantes/m² × nb talles/plante × nb épis/talle × nb épillets/épi × nb grains/épillet

Notons que les épis ont été séparés du reste de la plante et placés dans un sachet à part (pour chaque carré) lors de la récolte sur le terrain afin de faciliter des mesures ultérieures. Toutefois, cela ne modifie en rien les valeurs de la biomasse totale.

2.2.6 - Rendement en grain

Une fois les épis battus, les grains sont pesés, ce qui donne le rendement grain (connaissant la surface des carrés, on estime donc le rendement).

Précisons que le rendement obtenu correspond à un taux d’humidité nul (passage à l’étuve) alors que le rendement en grain s’exprime habituellement pour 15% d’humidité. 2.2.7 - Rendement en paille

Connaissant pour chaque carré le rendement total et le rendement en grain, nous avons calculé le rendement en paille par simple soustraction (rendement total = rendement en grain + rendement en paille).

2.2.8 - Composantes du rendement

Ces informations sont importantes car elles permettent d’analyser finement la manière dont chaque variété fait son rendement, d’autant plus si elles sont croisées avec la densité des plantes à la sortie d’hiver. Ainsi nous avons pu réaliser un diagnostic agronomique qui « vise à identifier à posteriori les caractéristiques du milieu et du système de culture ayant influé sur la production d’un peuplement végétal cultivé » comme l’expliquent Jean-Marc Meynard et Geneviève David (1992). La figure 11 décrit comment le rendement du blé peut être décomposé.

Lors de la récolte du blé dans les carrés, nous avons compté pour chacun d’eux : Le nombre d’épis

Le nombre de talles

Ceci nous permettra d’avoir une estimation du nombre de talles par plantes (en corrélant cette donnée au nombre de plantes à la sortie de l’hiver pris sur les mêmes carrés) et du nombre d’épis par talle et par plante (en corrélant cette donnée au nombre de talle par plante et nombre de plantes). Ces informations nous donnent une idée de la productivité de chaque plante.

Avant le battage, 10 épis ont été prélevés pour chaque carré. Une série de mesures a été réalisée sur ces épis après quoi le grain obtenu a été remis avec le reste. Les données recueillies sur chacun des épis sont les suivantes :

Couleur et barbes : nous avons noté la couleur ainsi que la présence ou l’absence de barbes. Nous avons déterminés les épis selon 3 couleurs : jaune (pour le Renan et les couleurs proches), jaune-brun (pour le Sixt sur Aff et les couleurs proches) et brun. Ces données ne font pas partie des composantes du rendement mais sont utiles dans un but descriptif.

. Nombre d’épillets fertiles (épillets qui contiennent des grains)

Nombre d’épillets stériles (épillets qui ne possèdent pas de grains)

Longueur de l’épi fertile : on mesure la distance entre le premier épillet fertile et le haut de l’épi. En effet, il existe en général un certain nombre d’épillets stériles à la base de l’épi.

Longueur totale de l’épi : on mesure la longueur totale de l’épi, en comptant les épillets stériles de la base de l’épi.

Nombre de grains : on compte le nombre de grains par épi Poids des grains : on pèse les grains de chaque épi

Après le battage de tous les épis de chaque carré, nous avons déterminé :

Le PMG (Poids de Mille Grains) : on compte 1000 grains à l’aide d’une machine puis on les pèse. Concrètement, plus cette valeur est importante, plus les grains récoltés sont lourds. Cela n’a pas encore été fait au moment de la rédaction du rapport mais dans les faits cette valeur est connue puisque pour chaque carré nous avons pour 10 épis le nombre et le poids des grains. Cette estimation est cependant moins précise.

Le PS (Poids Spécifique) : on mesure le volume occupé par le grain ainsi que la masse correspondante. On obtient alors la densité du grain. Cette valeur dépend essentiellement de la taille, de la masse et de la forme des grains.

2.3 - Moisson

2.3.1 - Rendement en grain sur la parcelle entière

Le rendement reste un paramètre majeur même s’il est loin d’être le seul qui intéresse les paysans du réseau d’essais. Chez chacun d’eux, les parcelles ont été récoltées séparément. Le grain obtenu et nettoyé devra ensuite être pesé. Cela n’a pas encore été réalisé au moment de la rédaction du rapport. Il faudra ensuite mesurer le taux d’humidité du grain de chaque parcelle pour pouvoir obtenir des rendements à 15% d’humidité qui soient ainsi comparables.

Cette mesure du rendement n’est pas redondante avec celle effectuée avant la récolte. Elle correspond en effet au rendement « réel » de la parcelle et non pas à une estimation par un échantillon. La comparaison de ces deux valeurs pourra être intéressante dans une optique méthodologique, pour savoir si le rendement réel est bien estimé par l’échantillon (les carrés).

Figure 12 : Comparaison des rendements moyens sur les 6 essais des 3 variétés étudiées

Figure 13 : Comparaison des rendements des 3 variétés étudiées essai par essai

0 5 10 15 20 25 30 35 40

Rendements moyens par

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