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Joseph Landerset

Dans le document DES ÏILIIS l î DIS CAÏPÂGffiS (Page 160-164)

JOSEPH LANDEBSET, né vers le milieu du siècle dernier, est issud'une famille patricienne deFribourg distinguée par les emplois que plusieurs de ses membres ont remplistant dans la magistrature qu'au service militaire.

Lui-même a été colonel au service de France.

Joseph Landerset avait montré dés sa plus tendre jeunesse un goût décidé pour la peinture; il ne cessa jusqu'à sa mort de consacrer tous ses loisirs à cet art et devint un des peintres amateurs les plus agréables de son temps. Il peignait dans tous les genres ; il a fait quelques portraits d'une ressemblance frappante et d'un coloris précieux, entre autres celui du Land-ammann d'Affry; il s'est même essayé, dit-on, avec quelque succèsdans les tableaux d'histoire : mais son genre de prédilection paraît avoir été le paysage à l'huile et à la gouache. Il en a copié un nombre assez consi-dérable de Vernet, de Berghem et d'autres maîtres, qui décorent aujourd'hui les salons de Fribourg, sa ville natale, et spécialement ceux de quelques-uns de ses descendants.

M. Landerset est mort le 4 février 1824.

(.4 suivre.) L. G.

1) Protocole du 15 octobre 1850.

C O N F E R E N C E S

de la

(Société frlbourgeoise de» sciences naturelles.

conférences de l'hiver 1877-1878 ont été

trés-; nombreuses et très-suivies. Je crois être agréable 'aux lecteurs des Etrennes en leur communiquant le résumé ") de l'une d'entre elles dans laquelle, M. H.

de Saussure a entretenu la Section sur divers phéno-mènes qui se rapportent à l'époque glaciaire.

Les causes invoquées par la science dans la question glaciaire sont de deux ordres : les unes sont dites tel-luriques, parce qu'elles n'intéressent que notre globe;

les autres sont cosmiques, c'est-à-dire qu'elles intéres-sent aussi les autres astres et que notre terre ne fait que les subir.

Au nombre des premières on peut citer surtout : 1° Le soulèvement de la chaîne des Alpes, phénomène récent qui a mis fin chez nous à la période tertiaire, qui a entièrement changé la configuration d'une grande partie de l'Europe, et a permis aux neiges de s'accu-muler 'dans les grands magasins qui ont pris naissance par suite de ce soulèvement. Or, les Alpes ont été un jour considérablement plus élevées qu'aujourd'hui. Cela est prouvé par la masse énorme des matériaux arrachés à ces montagnes, matériaux qui forment aujourd'hui tout le sol de la plaine suisse et des contrées avoisi-nantes, puis aussi les deltas des fleuves, lesquels trans-portent les matériaux les plus ténus jusque dans la mer.

2° Les changements qui semblent être survenus dans la direction du Gulfstream, qui baigne de ses eaux chaudes les côtes occidentales de l'Europe et qui en élève la température d'environ 4 degrés. Des

changé-1) Voir Echo des Alpes 1878, N» 1, page 55.

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ments très-notables se sont produits, par exemple, au 15" siècle, en Islande, par suite de la déviation du Gulfstream. La côte nord-est en est devenue inhabi-table, les forêts ont disparu, les glaces les ont rem-placées.

3" L'opinion de Escher de la Linth, confirmée par le voyage au Sahara de ce savant avec MM. Desor et Mser-tens, est que le Sahara, qui n'a émergé que fort récem-ment du sein de l'Océan, a sensiblerécem-ment changé le climat du centre de l'Europe, en donnant naissance au vent du sirocco, connu sous le nom de foëhn en Suisse. C'est ce vent qui fait fondre les neiges entassées pendant l'hiver et qui débarrasse les montagnes jusqu'à la limite des neiges éternelles. Sans le foëhn, la limite de ces neiges resterait plus basse et les glaciers s'avanceraient bien plus avant dans les vallées qu'ils ne le font.

4" Durant la période tertiaire, l'Europe formait un archipel ; après le soulèvement des Alpes, la mer en couvrait encore une grande partie. Le climat était donc beaucoup plus humide Or, l'humidité du climat, en augmentant la condensation sous forme de neige, dans les montagnes, a pour conséquence une énorme aug-mentation des glaciers. Ainsi, à la Nouvelle-Zeelande les montagnes n'ont que 9,000 pieds d'altitude ; la tem-pérature moyenne de l'hiver est de 10°; néanmoins l'île renferme des glaciers qui descendent jusque dans les forêts d'aralia, à 4 ou 500 mètres au-dessus des palmiers et des fougères en arbre.

Aucune de ces causes, qni ont cependant bien leur importance, ne donne de la période glaciaire une ex-plication suffisante, carie phénomène n'a pas été loca-lisé à l'Europe, mais il a revêtu un caractère beaucoup plus général ; il s'étendait sur le nord de l'Amérique et sur plusieurs autres régions de notre globe qui ne pouvaient pas être influencées par les causes dont il a été question. C'est donc dans des influences cosmiques qu'il faut chercher l'explication du phénomène glacier.

L'astronome Adhémar a prouvé par des calculs exacts que notre globe doit alternativement se réchauffer et

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se refroidir pendant 10,000 ans, tantôt dans l'un des héinisphères, tantôt dans l'autre. Mais ces périodes de 10,000 ans sont infiniment trop courtes pour rendre compte de la période glaciaire, et cette théorie ne donne donc aucune solution.

5" D'autre part, il parait maintenant démontré que notre soleil se transporte dans l'espace, entraînant après lui ses planètes. Il parcourt sans doute un vaste orbite autour du centre de gravité de notre nébuleuse qui se compose de toutes les étoiles visibles. D'après les calculs encore fort incomplets que l'on connaît, le soleil mettrait 40,000 siècles pour parcourir son orbite, et il traverserait forcément des régions du ciel plus ou moins riches en étoiles, plus ou moins chaudes ou froides. Notre terre doit donc subir les influences des diverses régions au travers desquelles elle est entraînée, et c'est peut-être dans ces influences qu'il faut chercher la cause du caractère sous lequel se prononce chacune des époques géologiques, telles qu'elles apparaissent dans la croûte terrestre. La période tertiaire a été par-tout une période chaude, la période glaciaire parpar-tout une période froide.

Mais dans des questions aussi complexes, il n'est pas permis d'être trop afïirmatif. La science ne peut encore qu'ouvrir des aperçus qu'il s'agit de développer ou de contrôler ; l'homme doit avoir la modestie de son igno-rance, car, comme l'a ditSocrate: «Celui-là sait encore le plus qui croit ne rien savoir.»

L. F.

Singulier souhait.

M . . . relevait d'une longue maladie. Le jour du Nouvel-an, un ami vint lui dire d'une façon aussi cor-diale que naïve: « Mon cher M . . ., je vous souhaite, pour I année prochaine, plus de bonheur, une meilleure santé et une plus longue vie que l'année dernière. »

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