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Quatre jeunes sur cinq attendent un changement des pratiques des entreprises

Dans le document Baromètre DJEPVA sur la jeunesse 2020 (Page 154-160)

VI. DES JEUNES MAJORITAIREMENT CONVAINCUS DE LEUR CAPACITÉ

9. Quatre jeunes sur cinq attendent un changement des pratiques des entreprises

GRAPHIQUE 123.ÊTES-VOUS D’ACCORD AVEC LES PROPOSITIONS SUIVANTES ?(EN %)

Source : INJEP-CREDOC, Baromètre DJEPVA sur la jeunesse, 2020. Champ : Ensemble des jeunes âgés de 18 à 30 ans. 47%

21% 13% 7% 11%

Aux quatre niveaux À trois niveaux À deux niveaux À un seul niveau À aucun des niveaux

9 8 51 7 17 16 31 12 32 25 7 24 31 42 3 48 11 9 8 9

La croissance économique devrait être une priorité pour la France, même si cela a un impact négatif sur l’environnement

La gravité du changement climatique a été exagérée Les entreprises doivent changer leur pratique pour protéger

l’environnement, et pas seulement les citoyens Les gouvernements en font trop pour la protection de

l’environnement

Tout à fait d’accord Plutôt d’accord Plutôt pas d’accord Pas du tout d’accord Ne sait pas

19

82

24

Les Français défendent majoritairement (69 %) l’idée que « tout le monde » doit être concerné par le financement de la transition écologique159. La jeunesse s’inscrit également dans cette mouvance puisque 82 % des jeunes considèrent que les entreprises doivent changer leurs pratiques pour protéger l’environnement et pas seulement les citoyens. Les jeunes estimant que les gouvernements en font trop pour la protection de l’environnement sont minoritaires (19 %), de même que ceux considérant que la gravité du changement climatique a été exagérée (24 %) et que la croissance économique devrait être une priorité pour la France, même si cela a un impact négatif sur l’environnement (28 %) [Graphique 123]. Dans l’ensemble, on note que l’idée d’un changement de pratiques des entreprises est davantage défendue par les femmes, là où la sauvegarde de la croissance économique et l’exagération de la gravité du changement climatique sont des thèses davantage portées par les hommes (cf. Tableau 7). Les jeunes parents sont aussi plus prompts à défendre la croissance économique et une modération tant du discours sur le changement climatique que de l’action du gouvernement, probablement dans une volonté d’assurer un avenir économique à leur progéniture. De manière attendue, être peu sensible à l’environnement, considérer qu’il est déjà trop tard pour la planète de toute manière et que les actions des pouvoirs publics sont déjà efficaces en matière d’environnement amène également plus souvent des réponses allant dans ce sens. On note aussi que l’exagération de la gravité de la crise climatique est davantage à l’esprit des jeunes aux faibles niveaux de ressources comme de diplôme, probablement préoccupés au premier chef par les questions économiques.

À l’inverse, plus les jeunes sont sensibles ou concernés par la question écologique, plus ils sont susceptibles de se prononcer en faveur d’un changement au sein des entreprises : 92 % des jeunes prêts à changer de mode de vie sans condition (+ 10 points), 90 % de ceux prêts à changer à condition que les changements soient partagés de façon juste entre tous les membres de la société (+ 8 points), 89 % des jeunes très sensibles à l’environnement (+ 7 points), 89 % des jeunes qui pensent avoir un rôle à jouer (+ 7 points) ou encore 85 % des jeunes pour qui « il n’est pas trop tard pour trouver des solutions » (+ 3 points). En outre, plus le jeune est lui-même impliqué au quotidien pour l’environnement, plus il est favorable à cette proposition : 96 % de ceux qui font plus de six actions quotidiennes, 94 % entre quatre et six actions, 91 % entre deux et trois pensent ainsi contre 81 % de ceux qui en font une seule et 57 % de ceux qui n’en font aucune (Tableau 7).

159 OPINIONWAY pour la mission du Grand débat national, « La transition écologique » in Traitement des données issues du grand débat national, avril 2019.

TABLEAU 7. LE REGARD PORTÉ PAR LES 18-30 ANS SUR L’IMPORTANCE ACCORDÉE À LA PROBLÉMATIQUE ENVIRONNEMENTALE (EN %)

Les entreprises doivent changer leur pratique pour protéger

l’environnement et pas seulement les citoyens (82 %)

Les femmes (85 %, + 3 points)

Les jeunes avec un niveau de diplôme équivalent au baccalauréat ou supérieur (87 %, + 4 points)

Les jeunes avec un revenu supérieur à 2 200 euros (88 %, + 5 points) Les jeunes très sensibles à l’environnement (89 %, + 6 points)

Les jeunes qui estiment avoir un rôle à jouer dans la protection de l’environnement (89 %, + 6 points)

Les jeunes prêts à changer de mode vie sans condition (92 %, + 9 points) et à condition que ces changements soient partagés entre tous les membres de la société (90 %, + 7 points)

Les jeunes effectuant entre quatre et six actions pour limiter leur impact sur l’environnement (94 %, + 9 points) ou effectuant plus de six actions (96 %, + 13 points)

La croissance économique devrait être une priorité pour la France, même si cela a un impact négatif sur l’environnement (28 %)

Les hommes (31 %, + 3 points) Les parents (37 %, + 9 points)

Les jeunes sentant que leur avis compte (31 %, + 3 points)

Les jeunes peu ou pas sensibles à l’environnement (37 %, + 9 points)

Les jeunes pour qui il est déjà trop tard pour l’environnement (35 %, + 7 points). Les jeunes d’accord avec les actions des pouvoirs publics à tous les niveaux (64 %, + 36 points)

La gravité du

changement climatique a été exagérée (24 %)

Les hommes (31 %, + 5 points)

Les jeunes avec un diplôme inférieur au baccalauréat (31 %, + 5 points) Les jeunes avec un revenu inférieur à 1 200 euros (32 %, + 6 points) Les parents (34 %, + 8 points)

Les jeunes peu ou pas sensibles à l’environnement (41 %, + 14 points) Les jeunes estiment ne pas avoir de rôle à jouer dans la protection de l’environnement (31 %, + 5 points)

Les jeunes pour qui il est déjà trop tard pour l’environnement (32 %, + 6 points) Les jeunes d’accord avec les actions des pouvoirs publics à tous les niveaux (60 %, + 34 points)

Les gouvernements en font trop pour la protection de

l’environnement (19 %)

Les parents (28 %, + 9 points)

Les jeunes peu ou pas sensibles à l’environnement (27 %, + 8 points) Les jeunes pour qui il est trop tard pour l’environnement (25 %, + 6 points) Les jeunes qui ne sont pas prêts à changer de mode de vie (24 %, + 5 points) Les jeunes qui accepteraient de changer de mode de vie à condition que les inconvénients soient compensés par des avantages (27 %, + 8 points)

Les jeunes d’accord avec les actions des pouvoirs publics à tous les niveaux (56 %, + 37 points)

Source : INJEP-CREDOC, Baromètre DJEPVA sur la jeunesse, 2020. Champ : Ensemble des jeunes âgés de 18 à 30 ans.

La typologie du positionnement des jeunes à l’égard de l’environnement confirme l’imbrication du regard porté sur l’action publique en matière d’environnement, de la perception de son rôle à jouer et du fait qu’il soit ou non déjà trop tard pour lutter contre le changement climatique (Graphique 124) :

– les « confiants », qui pensent avoir un rôle à jouer et qu’il est toujours possible de trouver des solutions pour résoudre les problèmes d’environnement et rassemblent 52 % des jeunes, sont presque unanimement en faveur d’un changement de pratiques des entreprises (91 %, + 8 points). Ils sont les plus opposés au fait de privilégier la croissance économique au prix de l’environnement (70 % de désaccord, + 7 points), les moins d’accord avec l’idée que la gravité du changement climatique est exagérée (75 % de désaccord, + 7 points) et avec l’idée que les gouvernements en font trop pour l’environnement (80 % de désaccord, + 8 points) ;

– les « résignés », globalement sensibles à l’environnement, qui pensent qu’il est déjà trop tard pour l’environnement, mais avoir un rôle à jouer, se démarquent par un positionnement où le fatalisme et la volonté de privilégier l’économie l’emportent. 41 % sont d’accord avec l’idée de privilégier la croissance économique en France quitte à ce qu’elle ait un impact négatif sur l’environnement (+ 14 points par rapport à l’ensemble des jeunes). De manière surprenante, eu égard à leur opinion qu’il est déjà trop tard pour améliorer les choses en matière d’environnement, 37 % d’entre eux (+ 11 points) estiment la gravité du changement climatique exagérée. Ils sont par ailleurs plus nombreux à juger l’intervention des gouvernements en matière environnementale trop importante (31 %, + 12 points). 83 % pensent malgré tout que les entreprises doivent faire évoluer leurs pratiques pour protéger l’environnement ;

– les « distants », estimant ne pas avoir de rôle à jouer, mais qu’il n’est pas trop tard pour agir, estiment également plus souvent que la gravité du changement climatique est exagérée (32 %, + 6 points) et que les gouvernements en font trop en matière d’environnement (23 %, + 4 points). Ils sont moins unanimes sur le rôle à jouer pour les entreprises avec 76 % d’accord pour l’évolution de leurs pratiques en matière environnementale (- 7 points) ;

– les « désabusés », estimant ne pas avoir de rôle à jouer et qu’il est de toute manière déjà trop tard pour agir, sont eux aussi plus sceptiques sur la juste mesure du changement climatique, 29 % la jugeant exagérée (+ 3 points), et sont davantage en faveur d’une croissance économique au prix d’un impact négatif sur l’environnement (31 %, + 4 points). Enfin comme pour chez les « distants », les « désabusés » sont 78 % à être pour d’accord sur l’évolution des pratiques des entreprises pour protéger l’environnement (- 5 points) ;

– chez les « indécis » près d’un jeune sur deux ne se positionne pas sur les différentes propositions, 50 % se déclarent sans avis quant à la question sur la croissance économique au détriment de l’écologie, 47 % sur la mesure de la gravité du changement climatique, 44 % sur le taux d’effort des entreprises pour la préservation de l’environnement et 41 % sur l’action des gouvernements dans ce domaine.

GRAPHIQUE 124.ACCORD AVEC LES PROPOSITIONS SELON LE POSITIONNEMENT À L’ÉGARD DE L’ENVIRONNEMENT

(EN %)

Source : INJEP-CREDOC, Baromètre DJEPVA sur la jeunesse, 2020. Champ : Ensemble des jeunes âgés de 18 à 30 ans.

51 % des jeunes optent pour au moins l’une des affirmations d’inspiration « climatosceptique » : ils considèrent soit que les entreprises ne doivent pas changer leurs pratiques, soit que le changement climatique a été exagéré, soit que les gouvernements en font trop, soit que la croissance économique doit être la priorité ; et lorsque les jeunes sont d’accord avec une seule de ces propositions, 40 % le sont avec « la croissance économique doit être une priorité », et 31 % avec « la gravité du changement climatique a été exagérée ». 12 48 15 14 20 78 29 31 23 76 32 27 31 83 37 41 15 91 22 24

Les gouvernements en font trop pour la protection de l'environnement Les entreprises doivent changer leur pratiques pour protéger l'environnement, et pas seulement

les citoyens

La gravité du changement climatique a été exagérée

La croissance économique devrait être une priorité poour la France, même si cela a un

impact négatif sur l'environnement

VII. Des séjours à l’étranger mieux valorisés,

Dans le document Baromètre DJEPVA sur la jeunesse 2020 (Page 154-160)