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2.2.1 Synthèse de nanotraceurs de type Stöber ... 49 2.2.1.1 Principe... 49 2.2.1.2 Les marqueurs de nanotraceurs... 51 2.2.1.3 Les particules ... 51 2.2.2 Synthèse de type microémulsion inverse ... 51 2.2.2.1 Principe... 51 2.2.2.2 Les marqueurs... 53 2.2.2.3 Fonctionnalisation de surface des nanotraceurs... 54 2.2.2.4 Les particules ... 54

Chapitre 2.3 Caractérisation des nanotraceurs ... 55

2.3.1 Matériel et méthodes ... 56 2.3.1.1 Propriétés physiques ... 56 2.3.1.2 Détection du marqueur des nanotraceurs ... 58 2.3.1.3 Quantification des nanotraceurs... 59 2.3.1.4 Etude du vieillissement des nanotraceurs ... 61 2.3.2 Résultats et discussion... 61 2.3.2.1 Taille des nanotraceurs ... 61 2.3.2.2 Potentiel zêta des nanotraceurs ... 65 2.3.2.3 Surface spécifique et masse volumique des nanotraceurs... 68 2.3.2.4 Rendement des réactions de synthèse des nanotraceurs ... 68 2.3.2.5 Limites de détection (LD)... 69 2.3.2.6 Vieillissement des nanotraceurs... 71 2.3.2.7 Représentativité des nanotraceurs... 73

Chapitre 2.4 Conclusions de la partie 2 ... 75

2.4.1 Etude comparative des nanotraceurs ... 76 2.4.2 Conclusion et Perspectives... 78

Chapitre 2.1 Introduction

Les traceurs particulaires sont des particules naturelles ou synthétiques qui comportent un

marqueur permettant leur détection dans différents milieux. Les marqueurs de traceurs

particulaires peuvent être radioactifs (Olmez et al., 1994), magnétiques (Wang et al., 2009),

composés d’oxyde de terre rare (Zhang et al., 2003), fluorescents (Samuel et al., 2009)

etc.…Les champs d’application des traceurs particulaires de taille nanométrique à

micrométrique incluent la problématique d’érosion des sols (Zhang et al., 2003), le transport

de sédiments (Olmez et al., 1994), l’étude du devenir de colloïdes dans les eaux souterraines

(Bradford et al., 2002), mais aussi la lutte anti-contrefaçon (Raccurt et Samuel, 2009) ou la

médecine (Barbé et al., 2004). Dans notre étude, nous utilisons des traceurs pour étudier les

mécanismes de transport et de dépôt de particules colloïdales dans un sable saturé en eau. Les

propriétés essentielles d’un traceur sont :

• la représentativité des particules d’intérêt dans les conditions étudiées et sur toute la

durée de l'expérience réalisée

• la détection aisée dans une gamme de concentration pertinente.

En effet, les traceurs doivent présenter les mêmes propriétés qui contrôlent le transport et

le dépôt de particules dans les milieux poreux saturés que les colloïdes d’intérêt. Nous avons

vu que ces propriétés sont principalement la taille, le potentiel zêta, la masse volumique et la

composition chimique (Chapitre 1.3 page 15). Relativement peu d’études comparent le

comportement des particules modèles utilisées et des colloïdes naturels d’intérêt (Passmore et

al., 2010). Les traceurs doivent également être utilisés dans les mêmes gammes de

concentration. Une étape importante dans l’utilisation de traceurs particulaires est donc leur

caractérisation précise en termes de propriétés physiques mais aussi en termes de stabilité

dans les conditions expérimentales utilisées. Pour obtenir les traceurs les plus représentatifs

possibles des particules étudiées, il pourrait suffire d'étudier les particules elles-mêmes. Dans

ce cas, se pose le problème de leur détection. Pour les bactéries, on peut les modifier

génétiquement pour les rendre fluorescentes, par exemple avec un marquage type green

fluorescein protein GFP (Passmore et al., 2010) ou utiliser le fait qu'elles se multiplient dans

des milieux nutritifs pour les dénombrer (Guine, 2006). Dans de nombreuses études récentes

sur le transport de colloïdes dans les milieux poreux, des particules de latex fluorescentes dont

la surface a été modifiée sont utilisées comme modèle de colloïdes naturels e.g. (Li et al.,

2004). Leur détection dans l'eau se fait par fluorescence. Seules quelques études font appel à

des particules de silice pour étudier les mécanismes de transport dans un milieu poreux saturé

(Elimelech et al., 2000; Johnson et al., 1996) ou non saturé (Lenhart et Saiers, 2002). Dans

ces études, les particules de silice sont détectées par une mesure d’absorption de la lumière à

350 nm. Depuis une dizaine d'années, des études spécifiques sur le devenir de nanoparticules

dans les sols ont été menées en utilisant des milieux poreux modèles comme du sable lavé ou

des billes de verre (Nowack et Bucheli, 2007). Les nanoparticules sont détectées par

spectrométrie UV/Visible (Lecoanet et al., 2004) ou par analyse élémentaire (Fang et al.,

2009). Si les méthodes de détection optique comme la fluorescence, l’absorption de la lumière

dans le visible sont assez sensibles dans l'eau pure et dans des milieux modèles lavés et

purifiés, elles montrent leurs limites dans des milieux naturels. Les analyses élémentaires

présentent l'intérêt d'être très sensibles et spécifiques, cependant elles ne peuvent pas être

utilisées directement pour détecter des particules dans un milieu de même composition (suivre

des particules de silice dans un sable en quartz ou des colloïdes argileux dans un sol naturel

contenant de l'argile).

Il nous a donc semblé pertinent de disposer de particules marquées, dont on maîtrise les

propriétés essentielles comme la taille et les propriétés de surface et dont le marqueur peut

être adapté comme traceurs de particules colloïdales. Dans la littérature, les particules

modèles utilisées pour étudier les mécanismes de transport et de rétention des colloïdes dans

les milieux poreux saturés sont très souvent des particules de latex fluorescentes. Ces

particules peuvent représenter de bons analogues de colloïdes naturels organiques mais si

elles sont commerciales, l’utilisateur dispose de peu de marge de manœuvre dans le contrôle

et le choix des propriétés physiques, des concentrations et des types de marqueurs. Dans notre

étude, nous avons synthétisé des nanoparticules de silice marquées, que nous appellerons par

la suite « nanotraceurs ». Ces particules sont une alternative aux particules de latex et sont

plus adaptées pour représenter des analogues de colloïdes naturels minéraux. Les nanotraceurs

sont synthétisés par des méthodes sol-gel présentées ci après et le marqueur est inséré dans les

nanoparticules de silice lors de la synthèse. Nous avons utilisé plusieurs types de marqueurs :

fluorescents, radioactifs ou chimiques pour lesquels la voie de synthèse des nanoparticules de

silice a dû être adaptée. Théoriquement, la taille des nanoparticules peut être contrôlée lors de

la synthèse. Les propriétés de surface des nanotraceurs, comme le potentiel zêta ou

l’hydrophobicité sont contrôlées par des groupements fonctionnels greffés sur leur surface

(Samuel et al., 2009) pendant la synthèse.

Dans le premier chapitre de cette partie nous détaillons les voies de synthèse de

nanotraceurs que nous avons utilisés. Dans un deuxième chapitre nous présentons les

caractérisations que nous avons effectuées sur les différents traceurs. Enfin, nous concluons

par une étude comparative des différents types de marqueurs de nanotraceurs vis-à-vis des

propriétés essentielles des traceurs.

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