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Le FMI souhaite que Djibouti libéralise son marché financier surtout bancaire pour attirer les investisseurs, chose faite. Il existe aussi une deuxième façon pour attirer les investisseurs. Il faut envoyer des signaux forts à ceux là en mettant en place une stabilité économique comme la Chine.

Les pays en développement accusent que les programmes préconisés par le fonds sont néfastes à la croissance et au développement, de toujours recourir à une cure d’austérité, d’accroître la pauvreté, et de forcer le remboursement des dettes contractées auprès des banques commerciales.

Certains économistes reprochent au fonds monétaire international d’appliquer toujours le même modèle de référence à tous les pays quelle que soit leur situation particulière, et de ne pas prendre en compte les spécificités des pays en développement. Elle affirme que les programmes d’ajustement du fonds se trompent d’objectifs en s’acharnant, dans les pays en développement, sur les réformes macroéconomiques alors que les vrais problèmes sont ailleurs. En effet, le vrai problème à Djibouti est une mauvaise gestion des biens de l’Etat.

Le FMI n’a pas bonne presse à Djibouti, car dans le passé cet organisme s’est fait remarquer dans des décisions et des mesures antisociales. Il y a eu souvent des révocations, des com- pressions d’effectifs dans la fonction publique, bref une augmentation du chômage avec ses conséquences sociales négatives. Certains économistes djiboutiens considèrent que les mesures préconisées par le FMI n’ont rien à voir avec le contexte social, ni avec la création d’emplois, ni même avec le développement d’un pays. Par exemple, il privilégie les inves-

en vue d’optimaliser la production. Le FMI n’a jamais investi dans la prospection ou la recherche dans le secteur de pêche à Djibouti. Aucun investissement pour l’enseignement, pour la santé ou pour la construction d’infrastructures de communication (routes, chemin de fer) ou l’électrification des zones rurales…

Nous avons certes besoin du FMI, mais cela n’est pas une raison pour subir passivement ses diktats. Le programme donne des effets négatifs sur la vie des djiboutiens en matière d’emploi parce que le chômage est élevé, la pauvreté s’est généralisée et le mal se situe au fond des djiboutiens : c’est une mauvaise gestion qui existe encore aujourd’hui à Djibouti, mais déguisé au niveau de la comptabilité.

A Djibouti, il faut lutter contre la corruption, les détournements de fond, les salaires élevés, le manque de civisme et de responsabilité parce que tout ceci affecte la performance macro-économique. Un groupe d’intérêt s’approprie l’Etat et use de leur pouvoir pour préserver les monopoles, entraver la concurrence, empêcher les reformes et préfère souvent les prêts ou les aides qu’ils peuvent dépenser comme ils veulent au détriment de l’investissement direct contrôlé par des cadres d’entreprise étrangère ou par des cadres étrangers basés sur place. La corruption endémique est réelle notamment les différents responsables monnayent leur collaboration avec les différentes entreprises privées (boutiques, restaurants, bars, boîtes…) de la place, comme elle existe en Russie. Il faut que le FMI réduise véritablement l’intervention de l’Etat, l’ordre politique, dans l’économie et lui donner des impératives d’ordre social ( construction des écoles, hôpitaux….) . Il faut un Etat fort qui se tourne vers l’économie de marché. En dépit du non-paiement du traitement des fonctionnaires, notamment les arriérés et de l’affairisme manifesté par des amis du pouvoir, Djibouti peut devenir une place financière internationale ou un paradis fiscal comme les Bahamas, le Luxembourg…parce que c’est un petit marché d’environ de 520 000 habitants, mais ce pays est un tremplin vers les autres pays de la Corne d’Afrique, et notamment l’Ethiopie avec ses 60 millions d’habitants. La chine envisage de faire de Djibouti un pays de transit pour ses marchandises vers toute l’Afrique(Est, Ouest et Centrale)

Pour les libéraux le FMI et la banque mondiale sont deux énormes bureaucraties dont le principal objectif est de s’auto perpétuer. Ils considèrent par ailleurs que le FMI ne prône pas assez le libéralisme, qu’il recommande souvent d’augmenter les impôts pour réduire le déficit budgétaire, et qu’il privilégie le crédit comme indicateur pour la politique monétaire davantage qu’un agrégat de type M1, cher aux monétaristes. A Djibouti, l’étroitesse du marché ne permet pas de participer au libéralisme.

Le FMI est aussi critiqué pour vanter la hausse systématique des taux d’intérêt, de façon à encourager l’épargne et décourage les fuites de capitaux alors que, dans les pays en développement, l’épargne est peu élastique aux taux de rémunération car le système financier n’est pas suffisamment sophistiqué pour offrir des placements attractifs. L’esprit d’entreprendre fait défaut à Djibouti en raison du manque d’éducation et l’apport de capital, parfois insuffisant, est nécessaire pour créer une entreprise en raison de manque de crédit bancaire. L’épargne est faible à Djibouti parce que les individus épargnent en prévision de leur besoin. A Djibouti, il y a un véritable problème de financement de l’industrialisation. En effet, l’absence de systèmes bancaires organisés et fiables, les épargnants djiboutiens expriment logiquement une préférence pour une épargne concrète : terres, propriété, bétail…

ces mesures représentent une défense efficace contre l’inflation. A Djibouti, il y a un véritable défaut d’un marché de capitaux parce que les transferts de fond d’épargnant à ceux qui désirent investir ne sont pas aisés, cela constitue un empêchement d’entretenir les outils de production déjà existant.

LE FMI et la Banque Mondiale sont des institutions opaques « d’après Joseph E. Stiglitz » (source le journal le monde diplomatique). La guerre contre le terrorisme était une splendide aubaine pour le pouvoir d’Ismaël Omar Guelleh, président de la république de djibouti. En effet, l’arrivée de 1100 soldats américains, de 2700 soldats français déjà stationnés à Djibouti, ainsi que des militaires allemands et italiens constituent une rente militaire. Celle-ci a des effets économiques importantes. Après une visite du président Guelleh à Paris en octobre 2002, 10 millions d’euros ont été déboursés et un changement de l’assiette fiscale laissait espérer prés de 5 millions d’euros supplémentaires dans les caisses de l’Etat Djiboutien. Le FMI a aussi décidé de faire fi des conditionnalités liant son aide, malgré le caractère fictif de la comptabilité dans le secteur public djiboutien, et a autorisé un crédit de 6 millions de dollars. Djibouti a les faveurs des Etats-Unis, ce qui fait que le FMI débloque facilement les crédits.

Djibouti abandonne sa souveraineté économique en échange de l’aide dont le pays a besoin.

Paradoxalement, une bonne partie de cet argent « lutte contre le terrorisme et non contre la pauvreté »n’a pas servi, en fin de compte, à aider Djibouti mais à mettre en place des infrastructures (construction des routes, travaux de l’aéroport, du port…), mais à renforcer la sécuriser pour les différents contingents militaires qui viendront à Djibouti. Les Américains ne paient pas la taxe de l’aéroport, ni celui du port, leurs marchandises quittent le port et l’aéroport sans être fouillé, ni inquiété moyennant une aide substantielle chaque année.

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