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Chapitre 4 : Résultats et Discussion

4.4 Intersection entre résultats, techniques et pratiques locales

Les trois dernières portions des résultats ont porté sur différentes facettes des facteurs influençant l’établissement du système de culture en couloir avec l’Inga edulis par les petits producteurs du Bélize. Celles-ci qui reposent principalement sur l’accessibilité et la capacité de production des plantules nécessaires à son établissement. Plusieurs techniques de production de plantules d’Inga ont été testées ainsi que l’établissement du système avec ces différentes sources de plantules. Les interactions de ces procédures avec le milieu physique et humain a aussi été abordé.

Différentes hypothèses ont été émises sur les techniques de production de plantules, mais surtout sur la possibilité de produire des plantules d’Inga edulis par bouturage. Celle-ci était basée sur le fait que l’Inga edulis pourrait se comporter de la même façon qu’une autre espèce du même genre, Inga feuillei. Les résultats obtenus confirment qu’Inga edulis possède une bonne capacité pour le bouturage semi-ligneux avec des taux fort satisfaisants pour la majorité des traitements. Dans le cas des différents traitements à l’étude, il a été observé que l’auxine améliore sensiblement le gain en surface racinaire, le nombre de racines, mais aussi la ramification de celle-ci. La nature de l’enracinement ne diffère pas significativement selon le diamètre, mais principalement par la présence ou l’absence d’application d’auxine.

Son effet est cependant différent dans le cas du pourcentage d’enracinement où elle influence significativement la réussite de l’enracinement des boutures de plus grand diamètre, mais pas celle de faible diamètre. Les boutures de plus faible diamètre présentent une meilleure moyenne d’enracinement pour l’ensemble des traitements et sont donc à privilégier en cas d’absence d’auxine. Ces résultats impliquent que même si Inga edulis montre de bonnes capacités pour le bouturage, l’application d’auxine est un avantage pour obtenir une plus grande quantité de plants de qualité. Ceci contredit les hypothèses stipulant que l'utilisation d'auxine n'améliore pas

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significativement la réussite de la propagation végétative de l’Inga edulis lors de l’utilisation d’un propagateur sans brumisation, selon le pourcentage d’enracinement, et le gain en surface racinaire.

Dans le cas des substrats à l’étude, il fut observé que le taux d’enracinement d’Inga edulis est semblable dans le sable grossier pur qu’avec du sable et du matériel organique comme les balles de riz ou la sciure de bois. Ceci contredit l’hypothèse qu’un substrat combinant matière organique et sable grossier offre le meilleur rendement pour la propagation de l’Inga edulis. Qui plus est, le sable grossier permet d’obtenir des caractéristiques racinaires égales ou significativement supérieures aux mélanges comportant une composante organique pour la surface racinaire, le nombre de racines et le nombre de fourches. Ceci diminue la complexité du substrat et permet d’avoir un substrat ayant des caractéristiques plus stables vu sont imputrescibilité.

L’utilisation du bouturage en poly-propagateur sans brumisation permet une diminution des coûts lors de l’implantation d’un système agroforestier en couloir avec l’Inga edulis vis-à-vis de l’utilisation de sacs en pépinière, principalement pour ceux relatifs à la main d’œuvre. Ceci valide en partie l’hypothèse énoncée, mais les coûts engendrés par l’achat du matériel nécessaire à sa construction et la complexité associée à la production sèment un doute sur son application chez les petits producteurs. De plus, le temps et le coût sont plus élevés que l’utilisation des semences en plantation directe. Il est certain qu’une bonification des pratiques en propagateur pourrait diminuer les taux de mortalité lors du bouturage ce qui pourrait rendre la technique plus proche de l’utilisation du semis direct comme observé lors de l’analyse des résultats en faisant fi de la mortalité. Des plans et formations seraient probablement nécessaires et pourraient être offertes par les ONG locales comme le MMRF ou Ya'axché qui font la promotion du système agroforestier le cas échéant.

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Cependant, des trois méthodes utilisées, celle utilisant la plantation directe des semences d’Inga montre la meilleure capacité d’adaptation aux fluctuations physiques du territoire de par la facilité du transport des graines. Le temps d’implantation augmente très peu lorsque la distance à parcourir vers le site de plantation est plus élevée. Le matériel nécessaire est minime et la technique plus facile avec une trouaison plus petite. Le taux de survie est plus faible et les risques de perdre les semis plus grands que pour l’utilisation de plants plus vigoureux ayant poussé en pépinière.

Un fait important est que la promotion de la production des semis en sac dans une pépinière ne semble pas adaptée pour le transport non mécanisé, elle est onéreuse et nécessite beaucoup plus de labeur. L’établissement de pépinières sur les sites de plantation avec l’utilisation du travail collectif pourrait remédier partiellement à cette situation, mais cela nécessite un effort beaucoup plus grand qu’une plantation directe comme les petits producteurs entreprennent chaque année avec le maïs ou le riz.

La capacité des paysans à entreprendre l’établissement d’un tel système se frappe à plusieurs difficultés. Comme vu précédemment, la majorité des répondants semblent avoir les connaissances nécessaires pour produire des plantules selon différentes techniques, comme l’utilisation de sac ou la plantation directe de graines. La contrainte principale semble beaucoup plus sur l’ampleur de la tâche pour produire des milliers de plantules. L’étendue de l’ouvrage nécessaire et la concurrence des plages de labeur au cours de l’année avec les cultures de subsistance peuvent diminuer la faisabilité d’établir un tel système. Le labeur lors de l’établissement du système est aussi en concurrence avec les emplois occupés par les paysans pour subvenir aux besoins monétaires de leurs familles. Pour l’établissement du système en couloir, les temps d’établissement mesurés se rapprochent sensiblement des temps requis pour la première année d’établissement d’une plantation de café étant de 48-79 j.h/ha (Boer, 1998) ou d’une plantation d’eucalyptus étant de 106-129 j.h/ha (CATIE, 1979). Une milpa en comparaison prend environ 15-21 j.h/ha à défricher, planter et sarcler pour une année (Bernsten

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et Herdt, 1977). Le temps d’établissement aura certainement une grande influence sur la capacité du petit producteur à effectuer d’autres activités. Ceci est important car il a été reconnu que les familles Kekshi délaissent leurs fermes lorsqu’une opportunité d’emploi est disponible et y retourne lorsque l’opportunité s’estompe (Downey, 2015). Ceci est en contradiction avec la culture en couloir qui nécessite un entretien régulier alors qu’un système sur brûlis comme la milpa peut être mis de côté sans perdre de productivité (Wilk, 1997).

Il a été reconnu par plusieurs auteurs que la disponibilité des semences tant en qualité qu’en quantité est nécessaire pour la culture des arbres (Place et Dewees, 1999 ; Bohringer et al., 2003 ; Roshetko et al., 2008; Andeasen et Boland, 2008; Lilleso et al., 2011; Degrande et al., 2012), mais aussi à proximité des producteurs et à un prix adéquat. La situation observée lors des entrevues effectuées dans cette étude est que les petits producteurs de la région utilisent les semences disponibles dans leur environnement avant tout ; malheureusement Inga edulis est pratiquement absente de cet environnement, donc peu accessible. Cette tendance vers la collecte locale a aussi été observée ailleurs comme au Malawi ou 90% des semences d’arbres utilisés en agroforesterie ont été produites par de petits producteurs et cueillies dans des arbres épars sur les terres environnantes (Nyoka et al., 2011). Ce facteur influence grandement les coûts d’implantation du système agroforestier en couloir avec l’Inga edulis par les petits producteurs au Bélize car si les semences ne sont pas disponibles, il faut soit les acheter ou soit les remplacer par celle d’une autre espèce locale d’Inga qui n’a pas été testée dans ce système agroforestier. Un moyen pour remédier à ce problème serait un distribution d’Inga edulis dans la région comme arbre d’ombrage pour le cacao pour permettre l’accessibilité aux semences sur le territoire. Le genre Inga a un long historique comme arbre d’ombrage et est le genre le plus populaire dans la plupart des pays des régions néotropicales (Escalante et al., 1987 ; Lemckert et Campos, 1981 ; Williams, 1981 ; Lojka et al., 2005). Il reste que la disponibilité des graines n’en serait retardée que de quelques années, vue que cette espèce prend environ 2 années pour commencer à produire des fruits (Martin et al., 1987).

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Bien que la production et la distribution de plantules par les ONG locales pour des sites de démonstration s’effectuaient lors de cette recherche, la disponibilité du matériel végétal de base est problématique dans le cas du Bélize. Une centralisation de la production par un promoteur apporte aussi une problématique majeure car il a déjà été observé que la distribution de plantules vers des sites de plantation éloignés est coûteuse, mais diminue aussi le taux de survie des plantules (Degrande et al., 2012). Les moyens de transport des petits producteurs vers les sites de plantation sont restreints pour plusieurs avec de longues distances parcourues en sentier pédestre.

Ceci apporte la prise en compte des facteurs fonciers des terres agricoles. Souvent un frein à l’adoption de la part des petits producteurs dû à la crainte de perdre le droit de culture sur une terre ne leur appartenant pas, l’aspect foncier influence aussi la technique de production des plantules. Si le petit producteur détient des droits clairs sur une terre peu éloignée, ceci pourrait avantager l’utilisation de semis en sac et peut être l’acquisition de ceux-ci car l’investissement lui reviendrait de droit. Si le petit producteur ne détient pas les droits sur sa terre et qu’elle est éloignée, l’investissement monétaire est très incertain et la distance à parcourir restreint probablement la technique utilisée au semis direct.

Le semis direct est dans tous les cas fort intéressant si les semences sont disponibles en quantité adéquate. Il a été reconnu que le semis direct représente une alternative à la plantation de plantules en sacs ou à racines à nues étant plus facile à effectuer et avec un coût beaucoup plus bas (Engel et Parotta, 2001, Camargo et al., 2002). Avec cette technique, le sarclage est impératif car la pousse sera en compétition dès la germination avec les herbacées. Ceci a été observé sur les terres dégradées, comme les pâturages (Hooper et al., 2002 ; García-Orth et Martinéz-Ramos, 2011 ; Pereira et al., 2013). Le sarclage est donc une composante importante pour la survie des plantules et le labeur associé à celui-ci est une grande partie du temps d’implantation. La proportion passée pour le sarclage atteint 58% du labeur pour le semis direct et 82% en prenant en compte le défrichage. Le temps d’implantation pourrait être réduit de plusieurs jours par un brûlis de la zone dédiée

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à l’implantation de la culture en couloir. Les fermiers passent beaucoup moins de temps pour sarcler une milpa après le brûlis, soit de 5 à 8 j.h/ha seulement (Bernsten et Herdt,1977). Ceci serait un paradoxe vu que l’un des principaux avantages de ce système est le retrait de l’utilisation du brûlis dans les pratiques locales.

Plusieurs facteurs influencent donc la production, mais aussi l’établissement des plantules. Les trois méthodes restent pourtant intéressantes selon la fluctuation de certaines contraintes comme l’utilisation du temps, la distance de la plantation mais aussi la disponibilité des semences. Le bouturage serait un atout en absence d’un nombre de semences adéquat, mais aussi pour utiliser des plages annuelles de labeurs moins chargées pour la production de plantules. La figure 26 schématise le choix de la technique selon les contraintes et facteurs principaux observés.

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D’autres aspects plus sociaux influençant l’adoption du système agroforestier pourrait être facilement soulevés, mais ils ne touchent pas la faisabilité de l’établissement, mais plutôt l’acceptation du système agroforestier qui sort des mandats de cette étude. D’une vision extérieure, le système en couloir avec Inga edulis remplit plusieurs besoins pour les paysans comme leur production vivrière, mais aussi l’approvisionnement en bois. Une rotation de légumineuse comme Mucuna pruriens utilisé dans la province ne peut fournir ce bois qui est majoritairement prélevé dans les réserves forestières. Pourtant les aspects fonciers, l’effort à fournir pour installer le système agroforestier, la facilité du brûlis et la présence de terres à défricher peuvent limiter l’attrait de s’investir et l’acceptation du système par la population locale. Dans le cas des facteurs influençant la production des plantules et l’implantation du système, l’absence de source informelle de semence, la façon privilégiée par les petits producteurs est certainement un élément prédominant influençant la technique de production des plantules. La technique proposée de production avec des sacs en pépinière est possiblement la plus fiable en matière de survivabilité mais elle est aussi plus onéreuse tant en labeur qu’en espèce.

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Conclusion

L’étude des facteurs influençant les coûts pour la production de plantules et l’implantation du système agroforestier en couloir avec Inga edulis par les petits producteurs au Bélize a apporté plusieurs points importants pour la promotion de tels systèmes agroforestiers. Un aspect intéressant de cette étude est qu’elle s’est déroulée entièrement in situ avec les matériaux et moyens disponibles sur place. La construction de la pépinière et de la tente de propagation a été effectuée avec du bois provenant de la ferme et de la toile de polyéthylène achetée à la ville la plus proche, Punta Gorda, par autobus local. Les temps ont aussi été mesurés lors du labeur de travailleurs locaux avec des outils locaux.

Les différents objectifs de cette étude ont été accomplis, soit premièrement d’évaluer l’efficacité de la méthode de propagation végétative de l’Inga edulis, deuxièmement d’évaluer les coûts de l’établissement par hectare d’un système agroforestier en couloir avec l’Inga edulis selon trois méthodes d’implantation et troisièmement d’étudier les facteurs affectant l’acquisition et la production de plantules d’arbres dans la région à l’aide d’entrevues avec les petits producteurs et ONG locaux. Les objectifs ont permis de valider plusieurs hypothèses mais aussi des facteurs importants qui proviennent directement des techniques d’implantation utilisées, mais aussi qui proviennent des pratiques locales et d’éléments sociogéographiques. L’évaluation des différentes techniques de propagation a permis d’évaluer le bouturage de l’Inga edulis. Celui-ci est intéressant par le fait qu’il est possible de produire des plants hors saison, mais aussi que cette méthode permettrait la multiplication de plants ayant de meilleures caractéristiques dans le cas d’une sélection de plants améliorés. Cette méthode de production est plus rapide que la plantation de semences dans des sacs en pépinière et donne une autre option pour cette espèce en contournant les problèmes d’approvisionnement en semences. L’évaluation des techniques d’implantation du système agroforestier a aussi démontré des particularités intrinsèques aux différentes méthodes de propagation.

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Tant l’utilisation de semis en sac produit en pépinière que le semis direct en champs ou l’utilisation de boutures présentent des avantages et désavantages. En général l’utilisation du semis direct en champs est plus rapide que les autres techniques, elle est aussi la plus facile et est la moins onéreuse. Cependant, comme les semis plantés en sacs dans une pépinière, elle repose sur une grande disponibilité des semences.

Les facteurs principaux influençant le choix d’une des techniques sont l’accès au site de plantation, l’aspect monétaire de la méthode de propagation, les pratiques agraires des producteurs mais aussi le déficit en semence d’Inga edulis au Bélize. Ce déficit est dû à son absence autochtone dans la région. La diversité de ces facteurs implique l’importance d’une approche plus holistique lors de programmes de promotion et d’extension en agroforesterie. La promotion de plants issus de pépinières est probablement irréaliste tant en coût qu’en transport pour les petits producteurs. Le fait que les petits producteurs se fient à l’autosuffisance en semence pour les autres espèces d’arbres et pour la culture vivrière est certainement un frein à l’établissement de sources formelles. Cependant l’implantation de telles sources semble obligatoire, du moins pour permettre l’implantation d’arbres semenciers dans les divers villages de la province de Toledo.

Il est important de soulever que cette étude est régionale et représente la situation dans le sud du Bélize. Les facteurs socio-économiques varient selon la population, son occupation en temps et celle du territoire. Les facteurs sont aussi influencés par les programmes gouvernementaux et des organisations présents sur le territoire. Cependant les temps d’implantations mesurés sont applicables dans d’autres régions en prenant en compte que le transport des plantules est fortement influencé par les moyens des petits producteurs mais aussi par l’étendue des infrastructures de transport. Cette étude prouve sans aucun doute qu’une approche holistique est nécessaire avant de promouvoir un système pour établir les besoins intrinsèques à la région et les méthodes les plus aptes à réussir.

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