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Interrogatoire 1. Age

Dans le document LES ABDOMINOPLASTIES (Page 129-133)

LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX

PLASTIES ABDOMINALES LOCALISÉES

B. Schéma de la cicatrice transversale basse et repérage de l’ancien

I. Examen pré-opératoire

I.1. Interrogatoire 1. Age

La composition corporelle change avec l’âge, avec une diminution de la masse maigre et une augmentation de la masse grasse. Une étude de Gallagher a montré que pour un même IMC de 23 kg/m2, le pourcentage de masse grasse d’un homme de 80 ans est en moyenne de 24 % contre 13 % pour un homme de 20 ans. Chez la femme, les pourcentages correspondants sont de 33 % et 26 %

[28].

Le vieillissement affecte aussi la répartition du tissu adipeux, il n’est donc pas surprenant que le tissu adipeux intra-abdominal augmente aussi avec l’âge

[52]. Cette augmentation s’observe en particulier chez la femme au cours de la ménopause [53].

Après 40 ans généralement, les femmes entrent dans la phase de pré-ménopause, la chute progressive de la production de progestérone qui en découle s’accompagne normalement d’une prise de poids : les œstrogènes prennent le dessus, et favorisent la rétention d’eau et stimulent l’appétit. Comme si cela ne suffisait pas, les cellules commencent à se renouveler moins vite (elles consomment donc moins d’énergie), le corps va donc changer, favorisant l’accumulation des graisses au niveau abdominal et la rétention d’eau.

I.1.2. Sexe

Pour un même IMC de 23 kg/m2, le pourcentage de masse grasse chez une femme de 20 ans est en moyenne de 26 % contre 13 % chez un homme du même âge [54]. Les deux sexes se révèlent inégaux quant à la régulation du poids et quant à la dépense en énergie. En témoigne la plus grande prévalence de l’obésité chez la femme qui, au cours de sa vie génitale, subit l’influence

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d’hormones aux effets variés qui modulent son poids, soit naturellement (puberté, cycles, grossesse, ménopause), soit à cause de leur utilisation thérapeutique (contraception, traitement hormonal substitutif).

En France en 2012, la prévalence de l’obésité est plus élevée chez les femmes 15,7 % versus hommes : 14,3 % [55], pareille que l’Amérique du Nord, la prévalence de l’obésité est estimée à 20 % chez les hommes et 25 % chez les femmes [62].

Les femmes sont plus exposées à une prise de poids sous forme de masse grasse plus que les hommes.

L’incidence de l’excès de poids ou de l’obésité grave et morbide en 2011 au Maroc représentant 26,8% des femmes contre 8,2% des hommes selon le HCP [56].

Concernant le sexe, dans la majorité des études, on note une prédominance féminine, cette prédominance est nette dans presque toutes les études. Plus de 90 % des patients sont des femmes, comme le montre la série de Sozer [57] qui comporte que des femmes, Saldhana qui comporte 437 femmes et 8 hommes

[58] et celle de Weiler qui regroupe 171 femmes et 2 hommes [59] et celle d’Y. Madar qui regroupe 5 hommes et 80 femmes [178].

I.1.3. Niveau socioéconomique

Selon HCP, l’incidence de l’obésité varie en fonction du niveau de vie, en prenant pour référence la consommation des ménages par tête d’habitant telle qu’elle résulte des comptes régionaux de 2010. Il est remarquable de constater que cette incidence passe de 19-22% dans les régions les plus aisées à 15-16% dans les régions où la consommation par tête des ménages est la plus faible.

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Figure 21 : Incidence de l’obésité grave par apport à la consommation des ménages par tête selon HCP 2010 [56].

I.1.4. Antécédents

a. Antécédents médicaux

L’abdominoplastie est souvent demandée chez une population particulière de patientes en surpoids ou ayant d’autre tars associés : diabète, dyslipidémie, HTA… d’où la nécessité d’une analyse minutieuse de ses antécédents.

- Les antécédents thromboemboliques : l’abdominoplastie est classée parmi

les gestes chirurgicaux pourvoyeurs de complications thromboemboliques, qui peuvent prédisposer à une phlébite ou une embolie pulmonaire qui engage le pronostic vital [61].

- Les facteurs de risque cardiovasculaire : (hypertension artérielle, diabète,

dyslipidémie, syndrome d’apnée du sommeil) qui devront être pris en charge en amont de la chirurgie.

Dokkala-Abda Doukkala-Abda Taza-Al Hoceima-Taounate Régions du sud Grand Casablanca Tanger-Tétoun Rabat -Salé-Zemmour-Zaër 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 10000 12000 14000 16000 18000 20000 Ob és ité g ra ve et m or bi de en %

Consommation par habitant en DH Graphique 3: Incidence de l'obésité grave et morbide en

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- Le tabagisme : augmente le risque de survenue de complications et qui

devra donc être sevré en pré opératoire. Manassa [62] a été le premier à étudier les rapports entre tabagisme et cicatrisation dans le cadre d’abdominoplasties. Sur une série de 132 patients, les fumeurs avaient un risque significatif plus élevé de troubles de cicatrisation comparé aux non-fumeurs (49,7% contre 14,8%, p<0.01). Les travaux de Gravante et d’Araco [63, 64] ont confirmé ces résultats en précisant que ce lien était dose dépendante.

- Les troubles de l’hémostase : prédisposant à une majoration des pertes

sanguines.

- L’anémie : qui devra être corrigée ou supplémentée en amont de la

chirurgie.

- Les antécédents gynécologiques : avec le nombre de grossesses,

prédisposant à une distension de la composante musculoaponévrotique de la paroi abdominale. Le désir de grossesse, qui est possible en cas d’abdominoplastie mais qui doit être différé d’environ 6 mois à 1 an post opératoire selon les auteurs, compte tenu des contraintes qu’elle impose à la paroi abdominale et des détériorations possibles du résultat [65, 66].

b. Antécédents Chirurgicaux

La recherche des cicatrices pariétales de chirurgies antérieures est un élément important à noter surtout la présence de cicatrices latérales ou sus-ombilicales sur le plan fonctionnel et esthétique, ainsi que les cicatrices supra abdominales qui risquent de persister après l’intervention et les vergetures qui témoignent de la mauvaise qualité cutanée, certains auteurs rapportent que la

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présence de cicatrices abdominales antérieurs augmente le risque de survenue de complications [68,69].

L’étude de A.Karthikesalingam et al où 70% avaient des cicatrices antérieurs suggère que les cicatrices préexistantes, à la fois supra-ombilicales et sous-ombilicales, n'ont pas prédisposé à des complications significatives des abdominoplasties [70]. Michele A et al ont indiqué aussi qu’il n’y avait pas de relation significative entre les cicatrices abdominales et les complications postopératoires [71].

Un examen clinique général, cardiovasculaire, pulmonaire, demeure indispensable avant l’examen morphologique.

I.2. Examen clinique et catégorisation des malades

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