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Intelligence territoriale : quelle conformité aux pratiques managériales

Rallier l’action publique à la veille informationnelle et la capitalisation de l’information ne peut que servir la compétitivité du territoire dans la mesure où cela engendre un développement économique et industriel. Différents objectifs sont atteints grâce au Système d’Information Régional (SIR) et au Système d’Information Géographique (SIG). Ces systèmes d’information et de veille territoriale contribuent en premier lieu à une connaissance en profondeur des ressources présentes sur le territoire et donc une meilleure maîtrise de ces dernières. De telles connaissances sur le territoire engendrent une action publique adaptée envers un développement durable (adaptation de l’infrastructure, réactions rapides face à l’incertitude et aux crises, engagement de partenariats et de travail en réseau avec des acteurs privés ce qui favorise leur prospérité et celle du territoire). Cela augmente aussi l’attractivité du territoire (installation d’autres entreprises et formations de clusters) en faveur d’un développement économique.

L’IT reposant sur l’IE avec tout ce qu’elle suggère en termes de pratiques de veille informationnelle, de protection du patrimoine immatériel ou d’influence sur l’environnement ainsi que sur le KM en termes de capitalisation et diffusion de la connaissance territoriale permettrait d’aboutir à un « territoire stratège»6. En fait « Ce qu’apporte la vision de l’intelligence économique et stratégique comme enjeu d’une politique publique, c’est la reconnaissance de trois réalités majeures, décisives pour notre avenir collectif : l’objectif de production de savoir à haute valeur ajoutée, ne peut être atteint que par la coopération entre le secteur privé et le secteur public, la conquête de marché repose en partie sur des dynamiques d’influence qui réclament la connivence de l’état et des entreprises, la puissance nationale et européenne se nourrit de la santé du tissu économique ». (Rémy Pautrat et Eric Delbecque, 2009 : 17). Pour ces auteurs, l’IT repose essentiellement sur les pratiques de l’IE stratégique appliquée au niveau du territoire. Ces pratiques accordent aux institutions publiques des

ressources informationnelles avec un poids important sur les décisions stratégiques qui conditionnent l’avenir du territoire.

Mais cerner le territoire et contenir toutes les informations pour un développement prospère à long terme ne peut se faire sans la coopération public/privé. Le rayonnement économique ne peut se faire que suite à une implication du secteur privé. Cette implication est bénéfique pour les entreprises, pour les citoyens, et pour le territoire en tant qu’entité. La territorialisation de dispositifs d’IE et de KM est le reflet et la déclinaison d’une politique nationale. À cet effet les résultats de toute stratégie au niveau du territoire aura des conséquences sur la puissance nationale. Les institutions publiques ayant une capacité décisionnelle stratégique ont tout intérêt à engager des partenariats public/privé afin de garantir un développement économique pour les entreprises, les territoires ainsi que pour l’État. Rallier les dispositifs d’IE et de KM au niveau du territoire assure à ce dernier une veille stratégique. La prise de décision pour assurer l’attractivité de ce dernier dépend fortement de la surveillance des facteurs économiques, politiques, sociaux, ou techniques.

Pour Michael Porter (1999) cette veille stratégique est une source d’avantage concurrentiel pour le territoire. Elle permet l’atteinte d’objectifs d’attractivité et de compétitivité. La gestion, la capitalisation de toutes ces informations est une source de création de savoirs et de cumul de connaissances partagées entre les différents acteurs territoriaux. Compléter cette veille stratégique, de capitalisation et de diffusion de connaissances par de pratiques de protection du patrimoine informationnel décrit le processus d’IT. Ces pratiques d’origine organisationnelle applicables aux entreprises peuvent être projetées au niveau du territoire pour l’atteinte d’objectifs territoriaux ou même nationaux. Le processus d’IT a été explicité dans la suivante figure :

Figure 2. Le processus d’intelligence territoriale www.Zeknowlege.com

Ainsi le processus d’IT comprendrait une veille stratégique ou opérationnelle réunissant des informations sur l’environnement endogène et exogène au territoire. Ces informations sont d’ordre économique, social, juridique. La veille stratégique complétée par des dispositifs d’influence sur l’environnement déployés par les institutions publiques et privées concrétise l’IE territorialisée. La capitalisation et la diffusion des informations collectées engendrant une capitalisation des connaissances institutionnelles et non institutionnelles matérialise le KM territorialisé. La collaboration et la coopération entre acteurs publics et privés pour l’atteinte de certains objectifs ayant des retombées sur l’avenir du territoire se fait nécessairement à travers des dispositifs qui relèvent des sciences de gestion. En effet, la prise de décisions d’ordre stratégique et tactique fixant l’avenir du territoire, est précédée au préalable d’une connaissance approfondie de l’environnement territorial. L’IE territorialisée reposant sur une surveillance de cet environnement permet une connaissance en profondeur de ses différentes composantes, une prévision de ses évolutions futures ainsi qu’une compréhension de la nature de ses évolutions. Cela permettra une prise de décision adéquate matérialisant la compétitivité

du territoire et la prospérité du tissu économique. Jacques Villain (1992) influencé par la culture japonaise a développé le Bonsaï de la surveillance de l’environnement de l’entreprise qui illustre l’ensemble des informations environnementales à scruter et à traiter pour une meilleure prise de décision. Étant en perpétuelle transformation, l’environnement peut être appréhendé par le biais de l’intelligence économique territorialisée qui permet une connaissance, une prévision, et une compréhension de son contexte. Villain prend en considération les différentes dimensions de l’environnement, technique, scientifique, technologique, politique sociologique, juridique, économique et financières ainsi que les différents acteurs territoriaux et extraterritoriaux (concurrents, clients, fournisseurs, et sous- traitants). La connaissance de ces acteurs et facteurs permet de cerner le territoire et facilite le passage à la prise de décisions. Les décisions d’ordre stratégique pour le territoire contribuent à son développement durable. Leur planification se matérialise par des plans d’actions.

Atteindre des objectifs de compétitivité et d’attractivité pour le territoire ne peut se faire qu’avec des pratiques se référant aux sciences de gestion, impliquant des réformes des actions habituellement engagées par les institutions publiques. Ainsi verrons-nous dans ce qui suit la référence aux pratiques de gestion que suggère l’IT, que ce soit la théorie de l’avantage concurrentiel ou encore le modèle du Cluster.

1.1. La référence à la théorie de l’avantage concurrentiel de Michael Porter

L’atteinte d’un objectif de développement durable du territoire ne peut se faire qu’à travers une approche participative reposant sur le passage de l’information entre les différents acteurs territoriaux institutionnels et non institutionnels. Mais un développement durable ne peut être atteint en faisant abstraction du développement économique du territoire. S’interroger sur les ressources, la rentabilité financière, la compétitivité et la performance est inévitable pour le développement du tissu économique territorial et national.

Rémy Pautrat et Frédérique Delbeque (2009 : 26) signalent l’importance de la production de richesses. Certes l’immatériel a un poids important dans le développement institutionnel et territorial, mais la localisation et la prise en compte des ressources matérielles est aussi source de production de richesse et d’avantage comparatif. « L’habitude de penser en termes de flux d’accélération permanente, de dynamisme capitalistique indispensable au financement de l’activité productive, nous a fait collectivement négliger que produire c’est d’abord se

localiser. Et se localiser c’est sélectionner un territoire. Il faut bien établir une hiérarchie entre un ensemble de possibilités géographiques et leurs capacités respectives d’attraction : équipement, compétences et savoirs-faires locaux, infrastructures éducatives ». Cela approuve et confirme la théorie de Porter. De surcroît, « les conditions productives du territoire » ont un impact direct sur l’attractivité et l’avantage concurrentiel du territoire. Assurer un avantage concurrentiel au territoire ne peut se faire qu’à travers la collaboration de différents acteurs. Pour Alexandre Moine (2008 :7) certains acteurs de l’IT doivent être réunis autour de l’action territoriale à savoir :

« l’État qui influence par ses politiques, à la fois les collectivités territoriales, la société civile et les citoyens ;

les collectivités territoriales et les intercommunalités au sein desquelles s’exprime le monde politique à une échelle régionale et locale ;

la société civile et ses multiples groupes lorsqu’ils souhaitent modifier leur environnement et disposent pour cela d’un potentiel d’un rôle effectif ou potentiel notoire ;

les intercommunalités dont le rôle ne cesse de s’affirmer en position intermédiaire entre l’échelon communal et les échelons supérieurs ;

les entreprises dont le développement amène à saisir les opportunités qui s’offrent à

elles, notamment vis-à-vis de l’espace géographique au sein duquel elles évoluent ». Cet auteur insiste sur l’importance de l’intervention de l’État, une intervention qui aurait un impact sur tous les acteurs et partenaires de développement y compris les entreprises. Le développement des entreprises dépend fortement des opportunités à saisir au niveau du territoire. Cela a aussi un impact sur le territoire en termes d’avantage concurrentiel et d’attractivité. L’attractivité du territoire dépend fortement de l’avantage concurrentiel qu’acquièrent les différentes entreprises qui y sont implantées. Cela nous ramène à la théorie de l’avantage concurrentiel développée par Porter.

Établir un investissement dans un territoire ne peut se faire que suite à une évaluation de l’intensité concurrentielle. Pour estimer son intensité concurrentielle toute organisation évalue la menace de nouveaux entrants des produits de substitution ainsi que le pouvoir de négociation des fournisseurs et des clients. Les contraintes réglementaires imposées par l’État et appliquées au niveau du territoire sont aussi prises en considération pour toute organisation

qui envisage de s’implanter dans un territoire. Pour Porter (1988), les avantages comparatifs pour les organisations proviennent essentiellement de la réduction des coûts de production (minimisation des charges) ou de la différentiation du produit (innovation technologique, communication autour du produit ou concurrence monopolistique). L’analyse des contextes politiques, économiques, socioculturels, technologiques, écologiques ou légaux est aussi déterminante pour une éventuelle implantation au sein du territoire.

Les avantages absolus de l’implantation dans certains territoires sont d’autant importants car l’attractivité de la région est décisive pour les décisions de localisation des entreprises. Comme le confirme Cristophe Storaï (2003 : 30) « Les avantages absolus de localisation implémentent l'attractivité des territoires susceptibles de répondre aux besoins et aux attentes des investisseurs potentiels. Tout espace géographique désireux d'attirer des investissements directs étrangers (IDE) se doit de mettre en place une politique économique multidimensionnelle à même de susciter ces avantages absolus de territorialisation. Bien évidemment, la dynamique de l'attractivité se doit d'être conçue progressivement selon un archétype organisationnel permettant, au préalable, de lisser un cadre macroéconomique et institutionnel favorable à la qualité de l'environnement des entreprises ». Le territoire est ainsi pour l’entreprise source d’avantage différenciatif, et l’implantation d’entreprise au niveau du territoire appuie l’attractivité de ce dernier. L’articulation des ressources du territoire avec son environnement et la mise en valeur de ses facteurs de différenciation permettent la localisation des entreprises en son sein. Cette localisation participe à son tour au développement territorial et à l’amélioration de la compétitivité du territoire.

Modèle de productivité (avantages comparatifs)

Modèle de qualité territoriale (avantages différentiels)

Dotation de facteurs à optimiser Ressources à identifier, révéler et construire Logique de profit sur la baisse des coûts de production

et des prix Logique de rente sur la labellisation et le maintien de prix élevés Produits standardisés et activité de production

redéployable Produits différenciés, spécifiques, ancrés territorialement

Externalités pécuniaires (économie d'échelle) Combinaison des ressources (savoir-faire, historicité, culture) et articulation des moyens

Innovation exogène Innovation endogène

Distinction entre biens publics et biens privés Combinaison entre biens publics et biens privés

Gouvernance globale Gouvernance locale

Tableau 8. Modèle de productivité et de qualité territoriale (Construit à partir de Bernard Pecqueur ,2005 : 9) (Steven Coissard et Bernard Pecqueur, 2007 :14)

Seteven Coissard et Bernard Pecqueur(2007) ont développé un modèle de productivité qui conduit à des avantages comparatifs et un modèle de qualité territoriale qui attribue au territoire des avantages différentiels.

Le rôle des pouvoirs publics et de l’État est de poids pour assurer l’avantage concurrentiel au territoire. Michael Porter stipule que l’État a un rôle « catalyseur et provocateur » n’ayant pas la capacité d’initier de grands projets concurrentiels entrainant une dynamique au niveau du territoire. L’État se doit de motiver les entreprises et de les inciter à se localiser et à se développer dans certains territoires. Ces incitations comprennent deux volets, un volet affectif passant essentiellement par la mise en avant d’une identité collective partagée et un volet cognitif se basant sur les apports des textes législatifs (incitations fiscales discriminantes). La mise en avant et l’accentuation d’une caractéristique identitaire propre au territoire est un facteur de différenciation qui motive la localisation de certaines entreprises considérant que c’est une source d’avantage concurrentiel. Mais aussi les avantages dont pourraient bénéficier les entreprises des suites de textes législatifs sont aussi décisifs pour l’implantation de toute entreprise. Par ailleurs, les pouvoirs publics ont une contribution assez importante pour assurer un avantage concurrentiel aux entreprises et une attractivité à la région. Cela passe essentiellement par l’incitation des entreprises à l’innovation, au changement et à la concurrence au niveau international. Un effet direct sera escompté sur le développement territorial, la compétitivité et l’attractivité du territoire.

Au-delà de la référence à la théorie de l’avantage concurrentiel, l’IT pourrait se concrétiser en se basant sur des modèles d’assistance aux entreprises que ce soit celui du cluster ou des pôles de compétitivité que nous verrons dans la section suivante.

1.2. La référence aux modèles d’assistance aux entreprises

La concrétisation du modèle de l’avantage concurrentiel pourrait se faire à travers des modèles d’assistance aux entreprises. Diverses formes d’assistance sont prises en considération dont le modèle du cluster ou les pôles de compétitivité. Pour Rémy Pautrat et Eric Delbeque (2009 : 26), « Le « cluster », se traduit littéralement par « grappe ». Il s’agit de rassembler et de faire coopérer sur un territoire des entreprises d’un même secteur, des services publics, des universités et des centres de recherche ». La coopération de différents acteurs que ce soient entreprises d’un même secteur, services publics universités ou centres de recherche qui se fait dans le cadre de cluster repose sur l’innovation pour la création de valeur ajoutée. L’IT étant basée sur la collaboration et la concertation entre différents acteurs territoriaux, le recours aux différents dispositifs d’IT dans le modèle du cluster est ainsi évident dans tout processus d’intelligence collective. L’IT à travers ses dispositifs dote les entreprises d’un environnement propice à la concertation entre les acteurs. Cela contribue à la création, la diffusion et le partage des connaissances facilitant la compréhension entre ces acteurs territoriaux. Divers dispositifs d’assistance aux entreprises sont initiés dans le cadre d’un processus d’IT. L’IET permet à la fois la veille, la protection et l’influence de

l’information. Le KMT permet, quant à lui, une capitalisation, une cartographie, et un partage des connaissances. Ces dispositifs territoriaux permettent une meilleure prise de décision pour les entreprises suite à un apport informationnel. D’où l’émergence de clusters au niveau du territoire regroupant différents acteurs interconnectés, réseaux d’entreprises, partenaires publics, partenaires universitaires société civile ou acteurs locaux pour une meilleure compétitivité et un meilleur affront de la concurrence. Ces divers acteurs seront engagés dans un processus partenarial qui favorisera l’émergence de plusieurs projets territoriaux et diverses synergies seront dégagées de ces coopérations.

Selon Audrey Knauf et stéphane Goria (2009 : 4), « Une condition essentielle à l’efficience

d’un cluster est l’attitude ouverte, volontaire et participative des acteurs qui s’engagent à partager informations, savoir-faire et connaissances et à élaborer des projets en commun. La dynamique des clusters est moins liée à la proximité géographique des acteurs qu’à la qualité et à la densité des réseaux sociaux ». Cette dynamique de partenariat et de coopération permet un partage d’informations, de connaissances et de compétences assurant l’économie des

dépenses et l’émergence de projets innovants, facteur de compétitivité pour les entreprises et de rayonnement pour les territoires.

Une autre forme d’assistance aux entreprises est aussi prise en considération à savoir les pôles de compétitivité. Ces derniers sont conçus essentiellement pour atteindre l’objectif de développement territorial. Se basant sur un triptyque d’industrie, de formation et de recherches concentrées dans une localité déterminée, les externalités qui découlent de la coopération de ces acteurs sont des facteurs de compétitivité et d’attractivité pour le territoire. Les pôles de compétitivité permettent ainsi une coopération « afin de créer et maintenir un savoir-faire et des connaissances « localisées », mais concurrentielles à l’échelon mondial » (Godefroy, 2009 : 172). La contribution des pôles de compétitivité au développement du territoire et à son rayonnement à l’échelle international passe par la mise en valeur de savoirs, savoir-faire et compétences au niveau régional pour faciliter le rayonnement territorial à l’échelle internationale. Cela suggère la mise en valeur d’une identité et d’un ancrage territorial et le recours à des dispositifs d’intelligence partagée. Qui ne peuvent s’établir sans la mise à contribution et l’intervention de différents acteurs régionaux.

L’Organisation de coopération et de développement économique l’OCDE 7 (2009 : 24)

considère que les pôles de développement « Soutiennent la croissance économique en offrant un environnement propice à l’innovation et à l’entrepreneuriat dans des activités données qui concourent à la croissance de la productivité grâce aux améliorations de l’efficience, de la qualité et de la différenciation des biens et des services. Bon nombre de ces avantages se produisent naturellement sans nécessité d’intervention publique [...]. Mais les interventions publiques peuvent aussi jouer un rôle important dans l’émergence et le développement de pôles performants, par exemple, en soutenant les activités de recherche précompétitives menées en collaboration, en aménageant des infrastructures de base et spécialisées, en servant d’intermédiaire pour la création de réseaux, en finançant des activités d’éducation et de formation dans des domaines génériques, et en facilitant la coordination entre les acteurs clés et leur mobilisation au service du développement du pôle ». L’IT permet à travers ses dispositifs la mise en réseau de différents acteurs suite à une détection des compétences jusque-là insoupçonnées et leur coopération pour l’émergence de dynamiques de partenariat et

7 Organisation de Coopération et de Développement Economique, c’est une organisation internationale d’études

de synergies au sein du territoire. Le passage d’information entre les acteurs publics, privés, universitaires est primordial pour la prospérité des clusters, des pôles de compétitivités ou des technopôles. Audrey Knauf (2009 : 11) a schématisé les dispositifs d’assistance aux entreprises afin d’illustrer la relation entre les différents acteurs et le passage de l’information se faisant dans ce cadre.

Figure 3. Présentation de grands types de dispositifs territoriaux d’assistance aux entreprises Knauf (2009 :12)

L’IT fait référence au modèle de l’avantage concurrentiel de Porter et répond à la problématique des clusters et des pôles de compétitivité. Mais cette notion en pleine expansion de par ses divers dispositifs est une rétorque aux nouvelles exigences managériales à l’échelle territoriale. Nous allons voir dans la section suivante de quelle façon les dispositifs d’IT s’articulent afin de faire face aux nouvelles exigences managériales.

1.3. L’adaptation de nouvelles formes de management à l’échelle territoriale

Différentes pratiques de gestion ont été adoptées à l’échelle territoriale pour assurer un management stratégique du territoire, comme la mise en place de la veille territoriale, du marketing territorial, de dispositifs d’assistance aux entreprises…

Humbert Lesca en 1992 a développé le processus de veille stratégique pour le développement des collectivités territoriales. Ce processus comprend huit étapes à savoir la définition de l’orientation de la veille, l’identification des intervenants et des types d’informations à scruter, proliférer de l’aide aux utilisateurs afin de ne détecter que les informations pertinentes et les