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Intérêt de la formule d’apprentissage proposée par la feuille de route La feuille de route de l’adaptation au changement climatique constitue notre proposition pour

Guide de lecture

CATÉGORIES ET TYPES D'OUTILS AAC HIÉRARCHISÉS.

4.5.4 Intérêt de la formule d’apprentissage proposée par la feuille de route La feuille de route de l’adaptation au changement climatique constitue notre proposition pour

favoriser le développement des connaissances et des compétences des architectes et des designers urbains des villes tempérées froides sur les façons de concevoir des quartiers et des bâtiments adaptés à la hausse des températures estivales. Le premier volet cherche à améliorer leur compréhension des principaux facteurs impliqués dans l’adaptation au changement climatique. Les résultats présentés à la section 4.5.1 nous permettent d’affirmer que cet objectif est atteint. Le deuxième volet vise l’amélioration de leurs connaissances et de leurs compétences par l’identification d’outils d’aide à la conception pertinents des catégories « références, connaissances, performance et hybrides » pour les inciter à le faire de manière autonome. Les résultats exposés à la section 4.5.2 suggèrent que les sites web et les outils de calculs simplifiés des catégories « connaissances, performance et hybrides » sont les plus appréciés par les praticiens. Nous les intégrerons au deuxième volet de la feuille de route pour en accroître l’attractivité. De même, les résultats présentés à la section 4.5.3 confirment que les qualités recherchées par les utilisateurs d’outils d’aide à la conception se retrouvent dans la feuille de route. Mais, le fait de proposer des outils que les professionnels affectionnent dans un format qu’ils apprécient est-il suffisant pour qu’ils entreprennent une démarche d’autoapprentissage?

Cette dernière section présente la compilation des réponses faites aux éléments nº 9 et 10 du questionnaire sur les qualités de la feuille de route dont l’objectif est d’évaluer indirectement l’intérêt des professionnels pour la formule d’autoapprentissage proposée par le deuxième volet de la feuille de route. Les questions abordent successivement les préférences et les disponibilités des professionnels à l’égard de différentes activités de formation.

L’énoncé de la question nº 9 est : « Classez les activités de formation suivantes selon leur potentiel d’améliorer vos connaissances et vos compétences en matière d’adaptation au changement climatique ». Les choix de réponse offerts sont : cours universitaire, formation continue, conférences et colloques, séminaire, atelier, groupes de discussion et activité d’autoapprentissage. La formation universitaire arrive au 1er rang des activités de formation présentant le plus grand

potentiel d’amélioration des connaissances et des compétences (29 % du classement cumulatif des répondants). Elle est suivie par la formation continue (23 %), les séminaires, ateliers et groupes de discussion (19 %), les activités d’autoapprentissage et les conférences — colloques qui se classent ex aequo au 4e rang (16 %). Ces résultats sont toutefois nuancés par certains commentaires.

L’extrait suivant exprime par exemple la position d’un répondant par rapport à l’acquisition de connaissances et de compétences en matière d’adaptation au changement climatique dans un contexte académique.

Le cours universitaire est le meilleur moyen d’apprendre. L’apprentissage de l’adaptation au changement climatique ne devrait pas être concentré sur 15 semaines, mais être intégré aux 5 ans de la formation en architecture. Il s’agit avant tout d’un apprentissage de la conception architecturale qui nécessite de maîtriser graduellement plusieurs notions distinctes (répondant no8).

En ce qui a trait à la formation continue, des positions très contrastées ont été relevées chez les répondants. Certains y sont très favorables et d’autres pas du tout, mais cela semble être intimement lié à leur expérience. Les membres de l’Ordre des Architectes du Québec (OAQ) sont en effet tenus de compléter 40 heures de formation continue par période de référence de 2 ans 47.

Cette obligation pourrait être à l’origine de certaines réticences. Le professionnel répondant nº 1 est un partisan de la formation continue pourvu qu’elle ait lieu sur un minimum de deux jours; selon lui les participants ont besoin de ce temps pour apprendre et mettre en pratique leurs nouvelles connaissances. L’offre de formation et la formule souvent privilégiée expliquent quant à elles l’insatisfaction du répondant nº 8 : « Dans une formation, on s’attend à ressortir avec des outils qui nous permettent d’être meilleurs, pas avec un paquet de feuilles reproduisant le diaporama électronique qui nous a été présenté »! La plupart des professionnels issus de la pratique privée déplorent également les coûts importants liés à la plupart des activités de formation (répondants

nº 4, 6 et 8) : « Les journées de formation, de colloque et de séminaires sont très chères parce qu’il faut défrayer leurs coûts en plus de libérer des employés à cet effet » (répondant nº 6).

Les classements colligés à la question nº 10 montrent une nette différence par rapport à la question précédente. Cette fois-ci, les professionnels répondants ont classé les mêmes activités de formation selon leur potentiel d’être incluses à leur agenda. Alors que le cours universitaire et la formation continue se classaient respectivement au premier et au deuxième rang des activités présentant le plus grand potentiel d’amélioration des connaissances et des compétences, ils se classent dorénavant au 4e (6 %) et au 3e rang (19 %) des activités pouvant s’insérer facilement à

l’agenda des professionnels. Les séminaires, ateliers, groupes de discussion (23 %) et les activités d’autoapprentissage (23 %) arrivent quant à eux au deuxième rang, juste derrière les conférences et les séminaires (26 %). La gestion du temps est le mot d’ordre chez la plupart des professionnels; les activités de formation exigeant peu de préparation ou présentant une grande flexibilité en termes de durée et d’horaire sont les plus recherchées.

Les professionnels reconnaissent donc que la meilleure formule d’apprentissage est celle où un professeur/formateur leur transmet directement des savoirs et les guide pas à pas. Ils sont également conscients que cette formule a des répercussions importantes en termes de coûts et de temps. Dans ce contexte, les activités d’autoapprentissage présentent plusieurs avantages. Premièrement, elles ne sont pas obligatoires. Deuxièmement, elles offrent la possibilité aux professionnels de choisir eux-mêmes les outils susceptibles d’améliorer leurs connaissances et leurs compétences et de progresser à leur rythme. Elles présentent troisièmement une grande flexibilité au niveau des horaires. Finalement, elles peuvent être réalisées à des coûts faibles, voire nuls. Ces avantages, tous identifiés par les professionnels répondants, confirment l’intérêt de la formule d’autoapprentissage proposée par le deuxième volet de la feuille de route.