• Aucun résultat trouvé

a) Vie familiale

Le vécu personnel a une place prépondérante dans le choix de l’installation. La famille, que ce soit la famille du médecin installé ou celle de son conjoint, a été un catalyseur pour la mobilité régionale après l’acquisition du diplôme.

25 « M4 : Et puis la proximité familiale. Moi je serais allé dans le sud-ouest, je serais clairement allé dans le sud-ouest. J’aime les vagues et y en a pas ici, mais mon épouse voulait qu’on reste à moins d’une heure ou au moins une heure de sa famille. »

Pour les médecins originaires de la région, la famille est un argument supplémentaire pour rester à proximité :

«M10 : Mais je dirais que le facteur principal, c’est de rester à proximité de ma famille. Je n’avais pas envie de m’éloigner. Je voulais rester à proximité de ma famille. En pensant un peu à l’avenir, pour mes enfants au moins, on sera à proximité. »

Le travail du conjoint est une notion évoquée, sans être cependant prépondérante dans les discussions.

« M2 : Parce que mon conjoint travaille à Aix. Sinon je pense que je ne serais pas venue dans le Var. »

A cet ancrage familial, s’ajoute un attachement au territoire.

« M3 : Je suis là pour l’attache à la région, puisque mon grand-père était le maçon du village. »

b) Connaissance du lieu d’installation

Il faut souligner l’importance du réseau des maîtres de stages universitaires, qui a fait découvrir et aimer la pratique de la médecine générale et a pu créer de nombreuses

opportunités d’installation :

« M3 : L’autre chose, c’est l’opportunité. Puisque j’ai été interne dans ce cabinet avec le Dr V*** maître de stage et ensuite j’ai fait mon SASPAS. Et donc, c’était au décours, quand j’étais juste interne en maîtrise de stage, il m’avait dit qu’il cherchait déjà des gens en plus car il avait des locaux à louer. Je lui ai dit c’est parfait. »

« M9 : Parce qu’en fait, si tu veux, à la base je devais être à l’hôpital. Et puis le stage avec Dr D** ça m’a fait changer d’avis. Je ne veux pas du tout être à l’hôpital, je veux être en médecine gé, en cabinet. Je l’ai remplacé énormément, après c’est moi qui suis allée le voir car je savais qu’il cherchait quelqu’un. »

« M6 : Je me suis installée rapidement car je me suis installée avec mon maître de stage. J’ai donc fait ma maîtrise de stage à Hyères avec elle et elle était associée à un médecin qui partait à la retraite pile juste au moment où je finissais ma thèse. »

26 la retraite et il m’a proposé la collaboration et j’ai dit oui. Du coup, ça s’est fait comme ça. Vu que ça c’était bien passé, j’ai dit « bon allez » *enthousiasme* »

On note donc que les médecins s’installant rapidement, moins d’un an après leur thèse, sont les médecins qui ont saisi cette opportunité d’installation dans le cabinet de leur maîtrise de stage universitaire. Cette notion est retrouvée dans l’ensemble des quatre zones géographiques.

Dans la continuité, on note que les remplacements, dans le cabinet d’installation ou à proximité, ont été un accélérateur d’installation.

« M7 : Et puis finalement, j’ai rencontré Dr D**, parce que je l’ai remplacée pendant son congé maternité, je me suis beaucoup plu dans son cabinet. »

On retrouve aussi la notion « d’opportunité » chez les médecins venant d’une autre région, par le biais d’une annonce ou du bouche à oreille.

« M8 : Pour l’installation, moi je n’ai pas vraiment choisi, c'est l’opportunité qui est venue à moi. »

c) Souhait d’exercice

La majorité des médecins souligne la volonté d’exercer en groupe et place cette notion comme une condition nécessaire, voire même comme facteur clé pour l’installation. Elle se retrouve dans l’ensemble des quatre zones géographiques.

« M11 : Le plus important je pense, c’est quand même le fait d’être dans un cabinet de groupe. Je trouvais ça hyper important de ne pas être toute seule, c'était presque le truc numéro 1. »

L’exercice de groupe est recherché pour plusieurs raisons. La volonté de ne pas se sentir seul, face à un patient vindicatif ou une situation médicale complexe, permettant des échanges sur les dossiers. L’installation seul est associé à une plus grande lourdeur administrative. S’ajoute la notion de facilité du travail en groupe avec des conseils sur l’aspect administratif et comptable et l’entraide face aux contraintes personnelles et familiales.

« M2 : Et toute seule, je pense que ça l'aurait fait mais ça aurait été plus laborieux et difficile. Et c’était la facilité. Et en tant que maman, je me disais si le petit est malade, si on n’est pas là comment on fait, ça tombe toujours mal. Être seule, ça me paraissait compliqué. Et d’être associée, ça peut soulager une embrouille ou une galère. »

27

L’entente avec les associés est nécessaire au fonctionnement du cabinet de groupe. Tout en

respectant la liberté de chacun.

« M14 : C’est aussi la relation humaine avec mes collaborateurs, mes futurs associés, qui est importante. Ne pas rester seul, pouvoir demander de l’aide. Vraiment le côté agréable du cabinet, la confiance qu’il y a avec les autres. Surtout c’est ça qui m’a. C’est ça le facteur clé. » « M15 : Moi aussi c’est un peu ça, c’est le côté groupe et pas isolé qui m’avait vraiment séduit. Et le côté malgré tout dans le groupe, chacun respecte les libertés et les envies de l’autre car on est tous des libéraux en fait. C’était ça qui m’a vraiment plu. De ne pas être seul et en même temps de pouvoir gérer ton planning un peu comme tu l’entends. Oui c’est ça. »

La notion de liberté d’exercice est fortement associée à la pratique libérale. Nous allons donc voir l’influence du vécu professionnel.

Documents relatifs