• Aucun résultat trouvé

Indications :

Dans le document Les hormones de jouvence : mythe ou realite (Page 92-98)

Chapitre II- Traitement hormonal substitutif du vieillissement:

B- L’hormone de croissance :

3- Indications :

L'hormone de croissance biosynthétique hGH est actuellement réservée à quatre indications pédiatriques : le déficit en hormone de croissance (GHD), le syndrome de Turner, l'insuffisance rénale chronique et le retard de croissance intra-utérin. Toutefois, les déficits somatotropes de l'adulte peuvent aussi

maturation osseuse est retardée, l'âge osseux, en rapport avec l'âge statural, est inférieur à l'âge chronologique. Son diagnostic doit être évoqué le plus précocement possible par l'étude de la courbe de croissance qui fléchit en raison du ralentissement de la vitesse de croissance126. Le traitement par la GH permet la diminution progressive du rapport âge statural/âge osseux127.

b- Retard de croissance intra-utérin :

Il se définit par une taille de naissance < - 2 DS pour l'âge gestationnel (courbes de Usher et McLean). Dans près de 80% des cas, la taille se normalise dans les 2 ans qui suivent la naissance. Au-delà de 3 ans, les chances de rattrapage sont inexistantes et l'enfant restera petit. La puberté débute à un âge normal. Cette entité très hétérogène regroupe des enfants porteurs d'anomalie chromosomique, de syndrome malformatif, ou ayant souffert in utero d'une pathologie maternelle ou fœtale128

.

c- Syndrome de Turner :

Le syndrome de Turner (ST) est lié à l'absence complète ou partielle d'un chromosome X. Le tableau clinique est très hétérogène et la dysmorphie souvent modérée, voire absente. Dans tous les cas, il existe un retard statural dont le pronostic final a été amélioré par le traitement par hormone de croissance 129. De nombreuses études ont montré que les traitements par la GH accélèrent la vitesse de croissance dans le syndrome de Turner et de nombreux pays ont étendu les indications de traitement par GH au ST au début des années 1990 130.

d- Insuffisance rénale chronique :

L'insuffisance rénale chronique (IRC) n'est pas exceptionnelle chez l'enfant; son incidence est de l'ordre de 7 à 12 par million d'habitants et par an. Ses causes en sont bien répertoriées, principalement entre les malformations du rein et des voies urinaires (40%), les maladies héréditaires (25%) et les néphropathies glomérulaires (10%). Les symptômes cliniques de l'IRC comportent une anorexie, un retard de croissance, le développement progressif d'une ostéodystrophie, et une anémie.

Le traitement comporte des mesures diététiques et la prescription de médicaments avec entre autre l'hormone de croissance recombinante 131.

e- Déficit en hormone de croissance chez l’adulte (AGHD):

AGHD survient lorsque la glande hypophysaire ne sécrète pas suffisamment d'hormone de croissance. Elle est rencontrée à la suite de tumeurs de l'hypophyse, de la chirurgie de l’hypophyse, la radiothérapie, ou de traumatismes crâniens.

Chez les adultes, il est essentiel de maintenir le métabolisme et la composition du corps en bonne santé. L'hormone de croissance joue un rôle important dans le maintien d'un taux normal de graisse corporelle de la masse

croissance s’administre sous forme d’injections sous-cutanées. Ces injections sont faites à l'aide d'aiguilles extrêmement fines dont la longueur est en général comprise entre 5 et 8 mm. Il existe des dispositifs injecteurs que l'on appelle en général des « stylos » en raison de leur forme et des dispositifs transjecteurs.

5- Contre-indication :

1. Hypersensibilité à la substance active

2. Chez les patients dont les épiphyses sont soudées.

3. Chez les patients présentant un processus tumoral actif. Le traitement par l’hormone de croissance doit être interrompu en cas de développement d'une tumeur.

4. Chez les patients présentant un état critique aigu, dû à des complications secondaires à une intervention chirurgicale à cœur ouvert ou à une intervention chirurgicale de l'abdomen, à un polytraumatisme accidentel ou en cas d'insuffisance respiratoire aiguë.

5. Le traitement par somatropine n'ayant pas fait l'objet d'études suffisantes après transplantation rénale, le traitement par hormone de croissance doit être suspendu après cette intervention115.

5- Effets secondaires :

a- A moyen terme :

Diabète et intolérance au glucose :

L'augmentation de l'insuline plasmatique sous traitement par l'HC a été bien documentée. Le traitement par la GH réduit la sensibilité à l’insuline et

augmente légèrement la glycémie48. Une étude épidémiologique a montré une incidence de diabète de type 2 augmentée par rapport à la population générale132.

Hypertension intracrânienne bénigne :

Elle correspond à la rétention hydrosodée induite par la mise en route du traitement133. Elle se manifeste par des céphalées, et par un œdème papillaire au fond d'œil.

Syndrome du canal carpien

Le syndrome du canal carpien regroupe l'ensemble des signes et symptômes liés à l'irritation du nerf médian dans le canal carpien du fait de la rétention hydrosodée de la GH. Le syndrome du canal carpien représente une cause fréquente d’arrêt du traitement 48.

b- A long terme : Risque tumoral

Récurrence tumorale :

L'utilisation d'une hormone augmentant la prolifération cellulaire dans un contexte de cancer pose le problème du risque au moins théorique d'augmentation des récidives tumorales. En l'absence d'étude prospective, il est difficile de répondre de façon définitive à cette question134. Il reste néanmoins

initial de cancer entre 1970 et 1986. Le risque de second cancer était augmenté chez les enfants traités par l'HC, après ajustement sur les covariables disponibles. Sur les 361 enfants traités par l'HC, 20 ont développé une seconde tumeur solide, dont 9 un méningiome.

Chez les sujets âgés :

Les essais aussi courts que ceux menés avec la GH ne sauraient renseigner ni sur le risque carcinologique136 ni sur les complications vasculaires à long terme48.

C- La mélatonine :

Plus caractéristique de l'âge adulte, l'axe hypothalamus-glande pinéale (HP), responsable de la sécrétion de la mélatonine, pourrait s'altérer suite à des stress chroniques, via principalement les troubles du sommeil ou les comportements addictifs. Des effets identiques sont rapportés du fait du vieillissement 137.

Dans le document Les hormones de jouvence : mythe ou realite (Page 92-98)

Documents relatifs