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80 synthétisées par les plasmocytes) ;

6. Indications et contre-indications du PRP :

6.1 Indications :

6.1.1 Lésions musculo-tendineuses et ligamentaires : a. Aperçu :

Le début de l’utilisation du PRP en médecine de sport remonte au début des années 2000, le premier grand buzz a été le cas du joueur de football américain Hines Ward, traité en 2005 pour une entorse au ligament croisé médian, par le biais d’injections de PRP, suivi par le géant du golf Tiger Woods, comptant 14 tournois majeurs remportés, qui lui a été traité en 2008 par le PRP, suivant une ligamentoplastie du croisé antérieur.

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C’est alors que le PRP s’est étendue au-delà des États-Unis, jusqu’en Europe, où de grands sportifs ont eu recours à cette méthode pour diverses indications.

L’espagnol Rafael Nadal, auteur de dix-sept consécrations en tournois de Grand-Chelem, a été un des sportifs les plus célèbres à bénéficier de PRP. «La PRP (thérapie au plasma riche en plaquettes) a fonctionné de manière incroyable sur mon genou avant, en 2010 et 2009», a déclaré Nadal. «Cela a marché incroyablement. Cette blessure que j'ai subie a été récupérée à 100% en très peu de temps pendant le traitement au PRP.»

En football aussi, le PRP a connu sa place notamment dans le cas de l’argentin Lionel Messi, blessé au biceps fémoral droit en Avril 2013, blessure pour laquelle il a bénéficié d’un traitement de PRP, quoi que celui là fut jugé insuffisant, vu la récidive de la blessure quatre mois plus tard.

b. Littérature :

En médecine sportive orthopédique, les PRP sont largement utilisés dans le traitement arthroscopique des ruptures du LCA et des déchirures de la coiffe des rotateurs.Vavken et al. a effectué une revue systématique d'essais quantitatifs, examinant les effets du PRP sur la maturation de la greffe tendineuse et la cicatrisation de l'interface du greffon[162].

Les meilleures preuves actuelles suggèrent que l'ajout de PRP à la reconstruction du LCA pourrait avoir un effet bénéfique sur la maturation de la greffe et pourrait l'améliorer de 20 à 30% en moyenne avec une variabilité importante[162].

Plus récemment, une revue systématique avec synthèse quantitative sur le rôle du PRP dans la réparation arthroscopique de la coiffe des rotateurs a montré qu'il n'existait aucune différence statistiquement significative dans le taux global de nouvelles résections de la coiffe des rotateurs entre les patients traités au PRP et ceux non traités au PRP. De la même manière, il n'y avait pas de différence entre les mesures de résultats spécifiques à l'épaule[163].

6.1.2 Chirurgie plastique et reconstructive :

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chirurgie plastique et reconstructive[164]; une revue systématique récente décrit un effet substantiellement bénéfique du PRP sur plusieurs procédures de reconstruction, notamment un meilleur taux de cicatrisation des plaies, un taux de survie accru des greffes adipeuses et une amélioration de la régénération de la greffe osseuse[165]. En outre, la valeur thérapeutique du gel PRP a été évaluée dans la gestion des lésions traumatiques aiguës (fractures ouvertes, fractures fermées avec nécrose de la peau et brûlures de friction) chez un groupe de 59 patients randomisés pour un traitement d'augmentation du P-PRP activé par CaCl2 ou un traitement conventionnel. Le temps de guérison était significativement inférieur avec le P-PRP; par conséquent, le temps nécessaire pour subir une chirurgie réparatrice adéquate a été réduit.

Ensemble, toutes ces études cliniques ont conduit à la notion que le PRP améliore la survie cellulaire et améliore l'anabolisme; deux questions fondamentales derrière la régénération des tissus.

6.1.3 Dermatologie :

Comme montré chez des volontaires adultes en bonne santé, injection de L-PRP dans le derme profond et le sous-derme de l'augmentation des tissus mous induite par la peau (nouveau dépôt de collagène et stimulation intradermique des adipocytes)[166]. Des études préliminaires, examinant le potentiel du PRP pour favoriser la croissance des cheveux, ont montré des différences significatives dans les sections transversales des cheveux mais pas dans le nombre de cheveux. Les résultats microscopiques illustrent l'épithélium épaissi, la prolifération de fibres de collagène et de fibroblastes et l'augmentation du nombre de vaisseaux autour des follicules[167].

6.1.4 Chirurgie ophtalmique :

Le PRP a été utilisé localement en ophtalmologie en tant qu’adjuvant au traitementchirurgical des déchirures de la macula[168]. Mais si le taux de succès strictement anatomiques de cesinterventions est significativement accru grâce aux concentrésplaquettaires, l’acuité visuelle restaurée demeure identique.

De plus, l’utilisation de ces gels deplaquettes induit une augmentation significative du nombre deréouvertures des trous maculaires fermés chirurgicalement[169].

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Ce champ d’application intervient sur deux types de tissus à la physiologie opposée : les surfaces mucogingivales et l’os alvéolaire. Le PRP sert de liant entre les différents éléments d’une greffe osseuse ou gingivale. De plus, il permet de protéger le site opératoire.

On observe, lors de la cicatrisation mucogingivale, moins de douleurs postopératoires, moins de complications infectieuses ou mécaniques (décollement).

Au niveau de la chirurgie implantaire, l’application de PRP sur les parois alvéolaires avant la pose de l’implant augmente la surface de contact os-implant lors des six premières semaines de la greffe[160].

6.1.6 Chirurgie cardiaque :

Son utilisation dans ce domaine permettrait d’améliorer l’hémostase et la cicatrisation, et diminuerait les risques d’infection grâce à ses propriétés antimicrobiennes. Les douleurs postopératoires seraient également moindres[170].

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Figure 39:Différentes applications cliniques du Plasma riche en plaquettes 6.2 Contre-indications du PRP:

Les candidats potentiels pour cette thérapie proliférative devrait subir une consultation pré thérapeutique avec un bilan bien précis afin d’éliminer toutes contre-indications et exclure tout patient suspect

.

6.2.1 Contre-indications absolues :

- 􂀀Syndrome de dysfonctionnement plaquettaire
 - Thrombocytopénie critique


- Instabilité hémodynamique


- Les troubles de l’hémostase pathologiques ou thérapeutiques  - Septicémie

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- Patient se doutant du traitement et des risques 6.2.2 Contre-indications relatives :

- Utilisation des AINS dans les 48 heures suivant la procédure


- Injection de corticostéroïdes au site de traitement dans un délai d'un mois Utilisation systémique des corticostéroïdes dans les 2 semaines


- Consommation de tabac
 - Fièvre ou maladie récente


- Cancer - surtout hématopoïétique ou osseux
 - HGB<10g/dl