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- Peu importe qui vous épousez

Dans le document MIEUX VIVRE (Page 33-61)

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CHAPITRE 1 • PEU IMPORTE QUI VOUS ÉPOUSEZ

La Nature en a voulu ainsi, même si les contes de Grimm et les films de Walt Disney s'obstinent à nous faire croire le contraire. C'est au cœur du mariage que se cache la dynamique interne de la vie la plus forte, une forme de paradoxe : bien que les possibilités inhérentes à un lien intime y soient plus riches et plus diverses que dans n'importe quelle autre forme de relation, aucune autre forme de relation ne révèle mieux nos faiblesses et nos manques qu'une relation durable, un engagement à long terme. Rien de tel que le mariage pour nous forcer à découvrir que nous ne sommes pas des individus complets, qu'il nous manque toujours quelque chose - notre meilleure moitié - et que nous ne sommes qu'un homme ou qu'une femme.

Nous naissons soit homme soit femme et, par conséquent, sommes polarisés dès notre naissance. Dès le départ nous ne sommes pas des individus entiers et complets, nous sommes soit ceci, soit cela, soit de sexe masculin, soit de sexe féminin. Dès le départ nous aspirons à la « réunification » physique, mentale et spirituelle avec l'autre pôle.

La recherche de notre autre moitié fait partie de nous, cette quête est inscrite dans notre code génétique. Chaque cellule de notre organisme aspire à nous faire rencontrer quelqu'un qui semble être ce qui nous manque. Enfin nous rencontrons celui ou celle avec qui nous formons un couple et nous nous marions. Notre quête inlassable semble satis-faite. Nous ressentons enfin une complétude.

Mais au bout de plusieurs années de vie commune, quel couple apparaît encore complet, relié et entier ? Quel couple semble encore nager dans le bonheur et l'harmonie ? Quel couple communique réellement, en profondeur ? Connaissez-vous un couple de longue date qui demeure intimement convaincu d'avoir accédé à la plénitude par l'autre ? Combien de couples acceptent leurs différences comme une chance de devenir plus tolérants et plus généreux ? Combien de couples considèrent les conflits qui les opposent comme l'occasion

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d'apprendre à mieux se comprendre ? À en croire les statistiques, vivre avec l'autre finit tôt ou tard par devenir insupportable. Au lieu de nous apporter la joie, l'unité et la proximité harmonieuse à laquelle nous aspirions tant et que nous attendions du mariage, la vie commune nous ôte tout espoir d'accomplissement personnel et toute confiance dans le sexe opposé.

Ce livre parle de bonheur. De relation heureuse et harmonieuse.

Il affirme même que le bonheur et l'harmonie peuvent grandir au fil des années. Il montre que nous sommes capables de nourrir ces sentiments. Et il est surtout là pour tordre le cou à l'idée fausse selon laquelle il suffit de tomber sur le Prince Charmant ou la Belle au Bois Dormant pour atteindre le bonheur suprême. Il est en votre pouvoir, et en votre seul pouvoir, de faire renaître la joie et l'amour dans votre couple. Autrement dit, le bonheur à deux est entre vos mains. Mais pour cela, vous devez vous pencher sur vous-même, et uniquement

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sur vous-meme.

Vous êtes votre seul(e) véritable partenaire

La complétude que nous recherchons tous existe. Mais nous ne la recherchons pas là où il faut. Ce n'est pas à l'extérieur que nous la trouverons, mais à l'intérieur de nous-mêmes, dans notre moi profond.

Nous naissons tous avec une graine, mais nous l'avons oubliée. Elle est enfouie en nous, telle la graine de tournesol qui renferme toutes les informations nécessaires à la croissance de la plante. Et une graine de tournesol ne se demande jamais pendant sa croissance si elle préfère-rait devenir un pommier. Elle pousse, tout simplement, pour devenir le plus beau tournesol qu'elle puisse être.

Le développement de l'être humain est plus complexe que celui d'un tournesol. Les limitations liées à notre éducation, les exigences de notre famille et les influences de la société agissent fréquemment

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comme des manipulations génétiques sur notre graine. Au fil du temps, elles laissent en nous une empreinte si forte que nous n'avons plus le moindre souvenir de notre unité originelle. Nous avons perdu de vue ce que nous sommes profondément à cause des multiples interférences, limitations et exigences qui, tel un épais brouillard, entourent notre graine. Nous avons perdu les racines et les instincts grâce auxquels nous pourrions nous diriger. Nous avons perdu le sentiment d'être reliés. Et nous ne comprenons pas que nous avons perdu, non pas ce qui nous relie au monde extérieur, mais ce qui nous relie à nous-mêmes. Nous sommes déconnectés de notre propre source, de notre principe de vie naturel et instinctif, pourtant si puis-sant. Alors nous développons une coquille protectrice autour de notre vide intérieur - le rôle que nous jouons, la personnalité que nous affichons face aux autres.

Nous nous identifions parfois si fortement à cette personnalité que nous oublions peu à peu qui nous sommes réellement. Nous nous demandons s'il n'est pas préférable d'être un pommier et si ce n'est pas une erreur d'être un tournesol. Déconnectés de notre être profond, nous recherchons toujours quelque chose, nous nous sentons ambi-valents et déchirés par nos besoins contradictoires : nous aspirons à la liberté, mais aussi à la proximité avec l'autre. Nous voulons la passion, mais elle nous fait peur. Emportés par nos rêves, nous ne tardons pas à nous retrouver confrontés à nos blocages les plus insurmontables.

Nous alternons générosité et cupidité. Toutes sortes de contradictions, conscientes et inconscientes, acceptées et rejetées, nous chahutent sans cesse, nous font appuyer sur le frein, puis sur l'accélérateur. Nous voulons tout quitter, mais nous nous sentons des obligations. Chaque parcelle de notre être voudrait exploser et retourner à l'état sauvage, mais notre éducation nous en empêche. La femme sensuelle qui est en nous rêve d'un amour physique sans entrave, mais la mère doit assumer ses devoirs et ses responsabilités. Le superman qui sommeille

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en chaque homme rêve de liberté et d'aventure, mais le petit garçon aime que l'on s'occupe de lui, qu'on lui prépare à manger et qu'on

. . ,

organise sa JOurnee.

Lorsque nous tentons de trouver le bonheur dans une relation, nous recherchons en fait une harmonie et un équilibre intérieurs.

Nous voudrions retrouver le chemin de ce que nous sommes vraiment.

Nous recherchons la complétude de notre graine, mais en ignorant si elle existe toujours. Notre bien le plus précieux se cache derrière un mur, un brouillard impénétrable de tensions intérieures. Cette situa-tion résulte, d'une part du verrouillage de nos sentiments, de toutes les émotions accumulées et mal digérées enfermées en nous comme des animaux dans une cage, d'autre part d'aspects de nous-mêmes insuffisamment nourris qui se sont détachés de notre être complet et bataillent dans notre inconscient. Il en résulte un chaos intérieur, une perte de repères, une incertitude sur la direction à suivre.

Mais ce chaos intérieur n'accède pas à notre conscience de manière clairement définie. La seule chose dont nous avons conscience, c'est qu'il manque quelque chose à notre paix intérieure et à notre bonheur.

Quelque chose que nous recherchons à l'extérieur. Nous recherchons notre meilleure moitié, le grand amour, celui ou celle qui est fait(e) pour nous. Nous aspirons tous en secret à trouver la félicité absolue dans une union qui nous rendra notre plénitude, dans le(la) partenaire qui nous complétera, qui nous renforcera, qui nous comprendra, qui nous attirera et qui nous équilibrera.

Mensonges, corsets et autres

«

tue-1' amour

»

Pour trouver et garder cet autre idéal, cette meilleure moitié, nous nous montrons naturellement sous notre meilleur jour, etc' est là que les ennuis commencent. Nous montrons tous les aspects de nous-mêmes que nous jugeons les plus avantageux et les plus acceptables.

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CHAPITRE 1 • PEU IMPORTE QUI VOUS ÉPOUSEZ

Au fil des années, cela devient automatique, surtout si nous avons été blessés et si nous n'avons pas été acceptés tels que nous étions à plusieurs reprises dans le passé. Finalement, nous jouons si bien notre rôle que nous oublions complètement la complétude naturelle de notre graine. Ainsi, lorsque nous faisons une nouvelle rencontre, nous ne montrons pas notre intégralité, mais uniquement « notre meilleure moitié ». Inconsciemment, nous essayons aussi d'adopter une conduite irréprochable, d'être à la hauteur de toutes les exigences familiales et sociales. En même temps, nous essayons de dissimuler du mieux possible les aspects moins plaisants de notre personnalité, aux autres comme à nous-mêmes. Ce jeu de cache-cache fonctionne tant que personne ne nous approche de trop près.

Je me rappelle un film où une jeune femme se préparait pour un rendez-vous tant espéré avec l'homme de ses rêves. Elle se regardait devant un miroir, vêtue d'une robe moulante. Elle tenait dans une main un petit slip en dentelle ultra sexy et, dans l'autre, un corset couleur chair. Son visage exprimait une terrible perplexité. Le corset affinerait sa silhouette. Mais que se passerait-il si, en la déshabillant, l'homme de ses rêves découvrait ses véritables formes, le monstre qu'elle était ? Mais si elle choisissait le petit slip sexy en dentelle, il découvrirait aussitôt son ventre énorme, ses bourrelets graisseux, et il n'aurait pas envie d'aller plus loin.

Rien n'expose de manière plus impudique nos plus profonds secrets, rien ne révèle plus crûment nos petits (ou grands) subterfuges qu'une relation intime. Plus nous nous autorisons de proximité avec l'autre, plus nous faisons pousser notre graine intérieure à ses côtés et moins nous pouvons nous contrôler, nous discipliner, renforcer les traits qui semblent lui plaire et masquer ceux qui risquent de lui déplaire. Bien au contraire, c'est dans l'intimité que nous montrons les aspects les moins plaisants de notre personnalité. Nous devenons

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de mauvaise humeur, nous nous mettons en colère, nous nous sentons blessés, incompris et impuissants. Nous devenons agressifs ou sur la défensive. Nous refusons de céder, nous rouspétons, nous fuyons.

Plus nous ouvrons notre cœur, plus nous devenons vulnérables, plus nous essayons de nous défendre contre cette vulnérabilité et plus notre face cachée se révèle au grand jour. C'est pourquoi il est si vital pour préserver notre relation de couple de nous regarder en toute sincérité, de nous mettre à nu devant nous-mêmes et d'apprendre à

nous accepter exactement tels que nous sommes.

Nous devons avoir le courage de plonger dans tous ces aspects de nous-mêmes que nous n'apprécions pas, que nous tentons d'ignorer, que nous détestons, que nous condamnons et que, finalement, nous réprimons. Si nous refusons de les explorer et de les reconnaître comme des aspects de nous-mêmes, nous allons continuer de nous débarrasser de tous les partenaires qui nous les font voir au grand jour en partageant notre intimité. Nous devons donc regarder ce qu'il y a sous nos vêtements, nous pencher sur nos bourrelets pour les trans-former. Transformer ne veut pas dire jeter aux orties, mais reconnaître l'essence même d'une chose et lui donner une autre forme. Dans le cas des bourrelets adipeux, il s'agit de découvrir leur sens caché et leur raison d'être.

Une collègue thérapeute m'a raconté l'histoire d'une patiente qui souffrait de son surpoids. Elle avait essayé toutes sortes de méthodes pour perdre du poids, mais toutes avaient échoué à plus ou moins brève échéance. Au cours de sa thérapie, elle a découvert qu'elle prenait toujours du poids lorsqu'elle souhaitait s'engager vraiment dans une relation durable. Elle a travaillé sur ses croyances profondes à l'égard des hommes. Elle a dû reconnaître qu'elle jugeait mal la gent masculine, qu'elle partageait les mêmes sentiments négatifs vis-à-vis d'eux que sa mère. Pourquoi ? Parce que son père avait quitté sa mère

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peu après sa naissance. Cette patiente a commencé à comprendre que ses bourrelets représentaient sans doute un mécanisme de défense très efficace en l'empêchant des' attacher à un homme qui, de toute façon, allait la quitter un jour ou l'autre.

Et puis un événement dans sa vie lui a montré clairement le lien entre les hommes et son surpoids. Elle devait se rendre en Égypte pour son travail pendant quelques mois - un pays où les femmes bien en chair sont très appréciées des hommes. De retour chez elle, elle a repris sa thérapie en constatant qu'elle avait perdu beaucoup de poids. « Les kilos sont partis tout seuls ! Soudain, je n'avais plus faim », a-t-elle raconté à la thérapeute. Une fois de plus son corps s'était occupé d'elle. Une fois de plus il avait essayé del' éloigner des hommes. Seulement cette fois, il fallait perdre du poids pour ne pas être désirable. Cette patiente a fini par comprendre que son corps avait seulement obéi à son esprit, mais il lui a fallu encore un peu de temps avant qu'elle accepte d'entrer en relation avec un homme sans sa carapace de graisse protectrice.

Nous détestons tous nos bourrelets graisseux, qu'ils viennent de l'âme, de l'esprit ou du corps. Ils montrent aux autres à quel point nous sommes imparfaits. À cause d'eux, nous sommes en colère contre nous et avons honte de nous. Alors nous les attaquons avec des corsets.

Si cela ne marche pas, nous essayons de nous en débarrasser totale-ment. Nous arrêtons de fumer, nous nous mettons au régime, nous buvons moins d'alcool et nous montrons uniquement notre meilleur profil à notre partenaire. Mais il ne nous vient jamais l'idée de nous avouer à nous-mêmes que quelque chose nous manque ou nous fait mal. Que si nous cédons à la tentation si douce d'une tablette de chocolat ou d'un paquet de chips, c'est pour combler notre senti-ment de solitude ou d'abandon. Ou que nous nous détendons avec une cigarette ou un verre d'alcool pour nous libérer de nos tensions,

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de nos inhibitions et de nos complexes. Nous ne voulons pas de nos faiblesses, nous ne voulons pas de nos bourrelets. Alors nous les combattons, ce qui revient à nous battre contre nous-mêmes. Mais tous ceux qui ont essayé de combattre une dépendance par le seul pouvoir de leur volonté le savent bien : cette méthode est rarement efficace à long terme. Nous arrivons à prendre sur nous un certain temps, à gagner des batailles, mais nous finissons toujours par perdre la guerre.

L'addiction pour combler un manque

Réussir à se défaire durablement d'une dépendance réclame une autre méthode. La désintoxication progressive doit nous faire prendre conscience du fait que ce n'est pas la cigarette, le chocolat ou le verre de vin qui nous apporte le bien-être. Quelle que soit notre dépen-dance, elle ne sert qu'à masquer un mal-être subjectif. Au départ il y a toujours une tension intérieure à laquelle nous réagissons. Le bien-être qui en résulte n'est pas vraiment libérateur, car il n'a qu'un effet placebo. Le mal-être ne disparaît pas vraiment- nous l'oublions juste le temps que dure l'effet de la substance ou du comportement dont nous dépendons. Cela vaut également pour la plupart des relations au sein desquelles nous consommons nos partenaires comme des drogues pour combattre notre vide intérieur.

Dès que nous comprenons ce mécanisme, le cycle infernal de toute addiction -y compris de notre dépendance à l'autre et à ses marques d'attention - nous apparaît clairement. C'est pourquoi il est beaucoup plus important d'explorer la raison d'être de notre dépendance que d'essayer constamment d'oublier notre souffrance intérieure. Toute addiction cache une bonne intention. Le terme addiction dérive du verbe anglais to add qui signifie ajouter. Nous voulons ajouter quelque chose à notre vie, qu'il s'agisse d'un(e) partenaire, d'une tablette de

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chocolat, d'une bouteille d'alcool, d'un paquet de cigarettes ou d'une drogue dure. Ajouter dans l'espoir fou de combler notre incomplétude originelle. Dans la nourriture, nous cherchons un contact physique chaud et nourrissant. Lalcool nous aide à libérer nos sentiments durcis et réprimés. Au bout de quelques verres nous nous sentons détendus et désinhibés. Les cigarettes sont censées ajouter de la liberté et de l'aventure à la vie - nous en prenons une pour téléphoner, discuter, réfléchir. Et notre partenaire est censé(e) représenter la panacée, lui (elle) seul(e) est capable de nous redonner notre part manquante.

À un certain moment de notre vie, notre sentiment originel de complétude a été brisé. Notre recherche de contact physique, de liberté d'expression des sentiments, de proximité ou de liberté a été insatisfaite, condamnée ou rejetée. Et la douleur engendrée a été insup-portable. Alors nous avons préféré nous couper de tous ces besoins et nous convaincre que nous n'en avions plus envie. La douleur était partie et personne ne pouvait plus jamais nous faire du mal. Mais au plus profond de nous-mêmes un vide obsédant persistait.

Sans nos sentiments et sans contact profond avec l'autre nous ne sommes plus entiers. Notre addiction nous permet alors de retrouver quelque chose, de combler le trou béant qui est en nous et de nous apaiser provisoirement. Mais tôt ou tard nous devons admettre que nous sommes enfermés dans un cercle vicieux. Nous n'avons rien reçu et en réclamons toujours plus. Et même ce toujours plus ne nous apaise que momentanément. Si nous sommes honnêtes, nous devons reconnaître qu'au plus profond de nous-mêmes, sous toutes ces diversions, notre vide intérieurs' est amplifié, toutes nos tentatives d'apaisement intérieur, d'engourdissement de nos souffrances et de libération sont de plus en plus vaines, qu'aucun(e) partenaire ne nous apporte vraiment ce que nous cherchons et que nous avons besoin de doses de plus en plus fortes de notre drogue favorite.

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S'AIMER SOI POUR MIEUX VIVRE À DEUX

Ce n'est qu'en osant sortir nos émotions du congélateur, voir en face ce que nous avons essayé d'oublier et poursuivre notre véritable quête que nous pourrons nous guérir. Et nous donner ce que nous n'avons pas reçu auparavant. Si nous osons nous faire suffisamment confiance pour suivre cette voie, notre addiction deviendra superflue et nous pourrons la transformer, faire de cette faiblesse une force.

Nous devons faire la même chose avec les aspects de notre person-nalité que nous avons rejetés ou réprimés si nous voulons vivre une relation heureuse et durable. Nous possédons tous un grand réper-toire de rôles comparables à des poupées russes qui, au fil du temps,

Nous devons faire la même chose avec les aspects de notre person-nalité que nous avons rejetés ou réprimés si nous voulons vivre une relation heureuse et durable. Nous possédons tous un grand réper-toire de rôles comparables à des poupées russes qui, au fil du temps,

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