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Impacts environnementaux et sociaux de la réhabilitation et entretien de

5.2.2.1. Impacts environnementaux négatifs potentiels

Les impacts environnementaux négatifs du projet concerneront surtout : l’érosion des sols (instabilité des sols), les risques de pollution et de dégradation de l’eau, de l’air, la perte du couvert végétal due aux défrichements pour dégager les emprises et les nuisances sonores qui proviendront des véhicules et engins de chantier.

a) En phase de construction

Perte du couvert végétal

Les travaux de libération de l’emprise pour l’aménagement des pistes d’accès pourraient entrainer la perte du couvert végétal. En effet, la libération des zones d’emprise pourrait engendrer une réduction du couvert végétal suite à l’abattage d’arbres.

Comblement et pollution des eaux de surface

Les travaux d’aménagement des pistes agricoles avec la réalisation des ouvrages de franchissement et d’assainissement nécessaires entraineront le comblement, la pollution et la modification du régime hydrographique des différents cours d’eaux et plans d’eaux. De même, les travaux de démolition, de terrassement et de remblais et le déplacement des camions et des machines lourdes lors des

travaux entraîneront la production des huiles usagées. Les particules seront entraînées par les eaux de ruissellement vers les eaux de surface. Ceci augmentera donc le niveau de pollution de plusieurs cours d’eau et plans d’eau.

Dégradation de la qualité de l’air

Pendant les travaux, l’exploitation des zones d’emprunts pourra générer la poussière qui pourrait altérer la qualité de l’air si des mesures d’atténuation ne sont pas prises.

Dégradation et compactage du sol

La dégradation et le compactage du sol résultera des activités de démolition, de terrassement et de remblais et l’exploitation des carrières pendant la phase de construction.

5.2.2.2. Impacts sociaux négatifs potentiels

Les impacts sociaux négatifs potentiels associés au projet sont entre autres : la perturbation du cadre de vie ; la destruction probable de cultures, les risques d’accidents, d’incendie, d’explosion et d’électrocution lors des travaux et pendant l’exploitation des infrastructures, les risques de perturbation des réseaux des concessionnaires (électricité, eau, téléphone), etc.

a) En phase de construction

Accidents de circulation et de chantiers

Les risques d’accidents, du fait de la circulation des engins et véhicules de chantier pendant les travaux, restent à prendre en considération. Il en est de même pour ce qui concerne les risques d’explosion et d’incendie liés à la gestion des stocks de carburant.

Perturbation de la circulation des biens et personnes le long des pistes à aménager

Les travaux de réhabilitation et de construction de 650 km de pistes rurales provoqueront une perturbation de la circulation des véhicules et des piétons augmentant ainsi des risques d’accident liés aux déplacements des engins et des véhicules de chantier.

Perturbation/dégradation des réseaux des concessionnaires

L’ouverture des emprises pour l’aménagement des voies d’accès pourrait occasionner des perturbations des réseaux enterrés d’électricité, d’eau potable et de téléphone. Les concessionnaires de ces réseaux devront être associés aux travaux.

Risques de propagation des IST

L’accroissement des revenus des ouvriers peut faire naître chez ces derniers l’envie d’entretenir des relations sexuelles avec les jeunes filles des localités abritant les sites de travaux. Ces types de relation avec des partenaires inconnus(es) peuvent favoriser la propagation des IST/VIH/SIDA si l’un ou l’autre des partenaires se trouve être malade.

Frustration sociale en cas de non emploi de la main-d’œuvre locale La non-utilisation de la main-d’œuvre résidente à compétence égale lors des travaux pourrait susciter des frustrations (et même des conflits au niveau local).

Le recrutement local de la main-d’œuvre non qualifiée devrait être encouragé.

Cela permettrait non seulement d’offrir des emplois aux jeunes sans emploi, mais surtout une appropriation locale du projet. La frustration née du non emploi des

« locaux » peut entraîner des actes de vandalisme pendant et après les travaux.

En revanche, leur recrutement peut constituer un motif de sécurité, de garantie, de préservation et de protection des infrastructures.

Risque de développement du travail des enfants

Pendant la phase de construction du projet, il y a le risque de développement du travail des enfants dans un contexte où les incidences de la pauvreté pourraient en occasionner.

Perturbations des sources de revenus pour les activités formelles et informelles

La réhabilitation ou la construction des pistes agricoles entraînera la perte ou la perturbation des sources de revenus pour les activités formelles et informelles des populations installées le long des voies d’accès (commerces, ateliers et garages divers, etc.).

b) En phase d’exploitation

Augmentation des accidents de circulation par manque d’entretien des pistes

En phase d’exploitation de pistes agricoles, le manque d’entretien entrainera leur dégradation notamment des crevasses et la stagnation des eaux pluviales. Cette situation pourra provoquer les risques d’accident de circulation.

Pollution sonore

La pollution sonore résultera de la circulation des engins, des voitures et autres, qui produisent énormément du bruit pendant la phase d’exploitation. Ces bruits pourront perturber la tranquillité des populations riveraines.

5.2.3.Mesures génériques de gestion des impacts

Les mesures génériques permettent de bien prendre en charge l’ensemble des impacts pertinents que toute activités est susceptible d’occasionner dans le cadre de la mise en œuvre des sous- projet. Ces mesures d’atténuation des impacts aussi bien lors de la phase de construction qu’en période d’exploitation sont :

 réaliser le screening environnemental et social puis si nécessaire, des EIES pour les activités du projet ;

 intégrer les clauses environnementales dans les cahiers de charge des entreprises adjudicatrices ;

 mener une campagne de communication et de sensibilisation avant les travaux avec des Procès-verbaux (PAP, communautés bénéficiaires, autorités, etc.) ;

 veiller au respect des mesures d’hygiène et de sécurité des installations de chantiers ;

 procéder à la signalisation adéquate des travaux ;

 employer en priorité la main-d’œuvre locale ;

 veiller au respect des règles de sécurité lors des travaux ;

 assurer la collecte, le tri et l’élimination des déchets issus des travaux ;

 prévoir dans les sous – projets des mesures d’accompagnement ;

 mener des campagnes de sensibilisation sur les IST/VIH/SIDA et sur la sécurité routière ;

 impliquer étroitement les services communaux et départementaux dans le suivi de la mise en œuvre des activités ;

 renforcer la capacité des Communes et des acteurs institutionnels en matière de gestion et d’entretien des infrastructures du projet ;

 impliquer étroitement les services communaux et départementaux dans le suivi de la mise en œuvre des activités ;

 doter de tous les ouvriers des équipements de protection individuels (masques, gants, chaussures adaptées aux travaux, etc.) ;

 exiger des entreprises en charge des travaux la mise en place un système d’assainissement autonome approprié (fosse étanche, fosse septique, etc.) ;

 réaménager les zones d’emprunt et les carrières après exploitation pour restituer le plus possible la morphologie du milieu.

6. SYNTHESE DES ECHANGES ET CONSULTATIONS DES PARTIES