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2. DESCRIPTION DU PROJET

3.1. Description de l’environnement physique de la zone

3.1.4. Aspects hydrographiques du secteur

Le réseau hydrographique de la zone d’intervention du Projet Intégré de Transformation Numérique des Régions Rurales (PITN2R) est essentiellement constitué des fleuves tels la Pendjari, quelques affluents du fleuve Niger (Alibori, Sota, Mékrou, Kompa Gourou, Oli, etc.) et l’Ouémé avec ses affluents, notamment l’Okpara comme le montre la figure 9.

Figure 9 : Réseau hydrographique de la zone d’imtervention du projet

Dans l’Atacora-Donga, le réseau hydrographique est contrôlé par la rivière Pendjari (appelée par abus de langage fleuve Pendjari) qui prend sa source à Perpoyakou (dans la Commune de Natitingou), se dirige vers le Nord, traverse la chaîne de l’Atacora puis se retourne vers le Sud-Ouest dans le Parc et coule vers le Sud au Togo sous le nom de Oti. Ce "fleuve" est alimenté par de nombreux affluents et sous affluents pour la plupart temporaires (ne coulent qu’en saison de pluies). Il s’agit des rivières Magou, Yatama, Yatibi, Podiéga, Sarga, Tikou, etc (Edieti, 2012).

Ces cours d’eau présentent des berges abruptes et leurs alluvions sont riches en blocs et gravillons rocheux. Ces dépôts pauvres en argile sont perméables et ne favorisent pas la rétention des eaux en surface capable de pérenniser les écoulements. En haute saison sèche, seule la rivière Yatama (alimentée par la cascade de Tanougou) présente un écoulement permanent ; même la Pendjari

tarit en plusieurs endroits. En plus des cours d’eau, le bassin versant béninois de la Pendjari est riche en mares et sources disséminées dans la Réserve Biologique de la Pendjari (RBP).

Sur le plan hydrographique, les départements de l’Alibori et du Borgou sont arrosés par de nombreux fleuves appartenant à trois grands bassins : le bassin du Niger, le bassin de la Volta et le bassin côtier. La plupart de ces cours d’eau prennent leur source dans le massif de l’Atacora pour alimenter les trois (03) bassins. Dans le bassin du Niger, confluent trois fleuves : le Mékrou (410 km), l’Alibori (338 km) et la Sota (250 km). Dans celui de la Volta, la Pendjari (380 km) prend sa source dans l’Atacora et se jette dans la Volta au Ghana. Le bassin côtier, quant à lui, est arrosé par les fleuves Ouémé (510 km), Couffo (190 km) et Mono (500 km dont 100 km au Bénin). Les lacs et les lagunes leur servent de relais vers la mer. Tous ces fleuves, en dehors du Niger, ont un régime tropical avec une crue pendant la saison pluvieuse (juillet-octobre) et l’étiage vers la fin du mois de février (Vissin, 2007).

Les chutes de Koudou, les gorges de Dyodyonga et les rapides de Barou en sont les accidents les plus notables. Ses affluents sont dans l'ensemble peu importants, excepté dans la partie amont d'où provient de l'Atacora, le Tikou-Darou (bassin versant de 505 km2), le Yaourou et le Kourou (572 km2).

 L'Alibori, d'une longueur de 427 km, a un bassin qui couvre 13 740 km2. Elle naît à 410 m d'altitude environ, dans le massif granitique de Kita sur le flanc Est de la chaîne de l'Atacora, dans la Commune de Péhonco. Dans son cours moyen, le lit de l'Alibori est ainsi coupé de nombreux rapides. La pente du lit de l'Alibori est dans l'ensemble faible, de 0,5 à 0,2 m/km. Son bassin est bordé, à l'Ouest, par les reliefs correspondant aux roches les plus basiques du groupe de Kandi ; à l'Est, par les collines quartzitiques du groupe de Gbadagba dans la région de Bembèrèkè, puis par les reliefs formés sur les roches du groupe de Kandi. L'Alibori reçoit sur sa rive droite le Souédarou, le Sarédarou et le Darou-Woka ; sur sa rive gauche, le Morokou, la Kparé, le Kénou, le Konékoga et le Kpako avant de se jeter dans le Niger en amont de Malanville (Ouorou Barrè, 2014).

 Longue de 254 Km, la Sota draine une superficie de 13 410 km2 et prend sa source à plus de 400 m d'altitude sur les flancs Est du plateau gréseux de Kalalé qu'elle va contourner par le Nord avant d'emprunter la direction SSW-NNE sur les formations du socle. Quatre-vingt-dix kilomètres après sa source, elle pénètre dans les formations gréseuses du crétacé qu'elle entaille assez profondément et elle rejoint, après 254 km de parcours, le Niger, un (01) kilomètre à l'aval de Malanville.

Sur les formations gréseuses, le réseau hydrographique est très peu dense et aucun affluent en provenance du plateau de Kandi n'a d'importance notable. En revanche, sur les granités et sur les formations gneissiques, le réseau hydrographique est beaucoup plus dense (Le Barbe et al., 1993 ; Bio Bigou, 1987). Elle reçoit successivement le Souamon sur sa rive gauche, le Tassiné (126 km), le Bouli (166 km) et l'Irané (102 km) sur sa rive droite. En aval de Coubéri, la Sota traverse sur quinze (15) kilomètres les alluvions de la vallée du Niger avant de confluer avec ce dernier (Vissin, 2007).

Le département des Collines, quant à lui, est parcouru par le fleuve Ouémé et ses affluents à régime plus ou moins permanent. Il s’agit de la Beffa (le plus grand affluent avec un bassin versant estimé à 197000 km2) et l’Okpara. En plus de ces cours affluents il y a des ruisseaux et des rivières à régime temporel tels que Nonomi, Kilibo, Odokoto, etc. Les deux (02) cours ont un régime hydrologique unimodal. En effet, ils sont influencés par le climat de type soudanien à deux (02) saisons tranchées. L’étiage et les faibles débits s’enregistrent de décembre à mai-juin ou les valeurs sont presque nulles

(Ogouwalé, 2010). Mais en septembre, le débit atteint son maximum. La valeur optimale varie d’une année à l’autre selon la pluviométrie. La période de hautes eaux dure entre 5 et 6 mois.

Globalement, il faut noter que du point de vue agronomique, les vallées des cours d’eau (trop humides ou inondables) sont favorables à l’agriculture.

Cependant, la présence de cours d’eaux est déterminante pour l’installation des paysans qui y trouvent des sources d’approvisionnement en eau de boisson et autres usages. Sous ce rapport, la présence des cours d’eau n’handicape pas le déroulement des activités du Projet Intégré de Transformation Numérique des Régions Rurales (PITN2R) , mais permet de mieux situer les infrastructures en fonction de l’occupation du sol.

Les composantes biophysiques de la région d’étude présentent dans une certaine mesure quelques atouts aux activités agricoles, notamment la culture du maïs, du riz, le karité et le maraîchage, lesquels atouts sont exploités par les divers groupes sociocuturels qui peuplent le milieu.

3.1.5. Caractéristiques du couvert végétal du milieu récepteur du