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Les spectres présentés sur la figure3.10correspondent à l’énergie des particules mesurées versus le temps de vol réel et le temps de vol mesuré par rapport à la HF. Plusieurs structures peuvent être observées :

• Les amas notés A et A’ correspondent au faisceau primaire ralenti par la cible mais pas totale- ment rejeté par le filtre de Wien. En effet, ces amas ont une énergie correspondant à l’énergie prévue du faisceau primaire. Cependant, il était nécessaire de prouver que c’était bien le fais- ceau primaire. Pour cela, nous avons comparé un run où le faisceau primaire était passé par la cible et les deux galettes avec le FW éteint (voir la figure3.11(a)) avec un run où le faisceau primaire était passé par la cible et les deux galettes mais avec le FW ajusté à la vitesse du NC82Sr (figure3.11(b)). On voit que le faisceau primaire est essentiellement rejeté dans le second cas, mais qu’il reste encore quelques coups présents à la même position que celle me- surée dans le premier cas. Cela prouve que les taches A et A’ correspondent bien au faisceau primaire ralenti par la cible.

• Dans la section 3.7, nous avons discuté et expliqué l’origine de la tache B et B’ – c’est le locus à 84 MeV probablement issu du ralentissement de particules du faisceau primaire sur des particules de poussière et sélectionnées par le FW.

• La queue C sur le graphique T oF − E comporte deux composantes sur le graphique THF− E –

C’ et C". Ces évènements correspondent à des diffusions d’ions à 84 MeV sur la feuille de la première galette. Dans ce cas l’énergie de la particule est modifiée, ce qui explique le spectre continu, et le temps de vol réel dépend effectivement de l’énergie des particules, d’où cette queue de diffusion. Il a été constaté que la queue C’ avait un taux de comptage plus faible, par un facteur de ∼ 4, lorsque les galettes étaient retirées de la ligne de faisceau. Cela montre que cette diffusion a lieu également faiblement sur une autre endroit non identifié. De même, la queue C" avait un taux de comptage beaucoup plus faible, par un facteur ∼ 40. Les évènements de la courbe C" correspondent essentiellement (ou totalement) à des diffusions sur la feuille de la première galette. La forme de la courbe mesurée sur THF− E doit dépendre de l’endroit de

la diffusion, plus l’endroit est lointain plus la différence de temps de vol doit être grande. C’est effectivement ce qui est observé, les courbes C’ et C" n’ont pas la même forme. La courbe C’ étant plus plate, c’est que la diffusion a lieu plus loin du détecteur. Cependant, on peut conclure que la plupart des évènements de diffusion ont eu lieu sur la première galette.

• La partie notée D et D’ est due à l’effet de sommation aléatoire (pile-up) pendant la fenêtre de temps de l’acquisition de deux particules à 84 MeV.

3.8. Identification du82Sr 61

(a) Temps de vol réel versus l’énergie (T oF − E)

(b) Temps de vol mesuré par rapport au signal HF versus l’énergie (THF− E)

Figure3.10: L’énergie des particules mesurées sur le détecteur silicium versus les temps de vol réel

et relatif. Les différentes zones notées de A à F sont décrites dans le texte.

• La queue E correspond aux évènements où un des signaux temps des galettes (probablement la seconde galette) n’a pas fonctionné correctement.

• Les taches dans le contour F n’existent pas sur l’autre graphique, donc ces taches sont éga- lement les artefacts provenant de faux signaux produits par les galettes, probablement par la première galette utilisée pour le signal de start.

• Et enfin, la queue G provient de la diffusion sur la seconde galette (de la même façon que pour la queue C).

Maintenant, il est possible à procéder à la recherche des noyaux de82Sr. À première vue, il n’y a pas du tout de regroupement significatif autour de l’énergie de 94 MeV qui correspondrait au NC. Par conséquent, nous avons besoin de faire une recherche plus approfondie. Alors, dans un premier

(a) Mesure faite quand le FW était éteint. L’amas de noyaux correspond au faisceau primaire.

(b) Mesure faite quand le FW était réglé pour le NC. Dans ce cas, l’amas visible à droite correspond au locus à 84 MeV et le faisceau primaire est essentiel- lement rejeté. A la position du faisceau primaire on observe cependant encore quelques coups formant

un faible amas. Le facteur de réjection est de∼ 1010.

Figure3.11: Comparaison entre les configurations "FW éteint" (a) et "FW démarré" (b), confirmant

la présence d’un reste de faisceau primaire sur la figure (b).

(a)T oF − E (b)THF− E

Figure3.12: Les positions prévues de82Sr sur les spectresT oF − Eet leTHF− E.

temps nous avons procédé à un traitement d’image, et particulièrement à un traitement par “étirement ou égalisation d’histogramme”, autrement dit à un “ajustement de contraste”. Pratiquement, nous avons joué avec le contraste et le lissage de l’image. Toutefois, cette approche ne nous a pas aidé à observer un regroupement qui pourrait être éventuellement attribué au82Sr. Ainsi, nous devons uniquement compter sur la position calculée du NC.

L’énergie calculée du NC après la cible et les deux galettes est de ∼ 94, 5MeV. Afin de savoir où rechercher le82Sr nous avons besoin d’estimer son temps de vol. Les valeurs calculées sont notées dans la table3.4. Les positions attendues du82S r sur les spectres T oF − E et THF− E sont représentées

sur la figure3.12par les cercles rouges. Rien n’est vraiment visible à ces positions. Pour faire ressortir ces évènements, nous avons conditionné le spectre THF− E (RUN 1) par les coupures ("cut") E dans