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IDENTIFICATION ET EVALUATION DES IMPACTS DES DEUX OPTIONS

Dans le document Amélioration de l'axe de la route 175 (Page 174-178)

des options

5 ANALYSE COMPARATIVE DES OPTIONS

5.2 IDENTIFICATION ET EVALUATION DES IMPACTS DES DEUX OPTIONS

L'identification et l'évaluation des impacts des deux options à l'étude sont structurées en fonction des diffé-rents milieux susceptibles d'être affectés par le projet soit: les milieux physique, biologique, urbain, visuel et sonore.

L'identification des impacts des deux options présentée ci-après est essentiellement fondée sur l'analyse des plans d'avant-projet préliminaire à l'échelle 1:2 000, datés du 19 juin 1987 (nouvelle route) et du 2 juillet 1987 (réamé-nagement de la route 175).

5.2.1 IMPACT SUR LE MILIEU PHYSIQUE

Une des options (la nouvelle route) aurait à traverser des zones de pentes supérieures à 25% sur environ 925 mètres (lots 487, 488 et 35 de la paroisse de Charlesbourg et les lots 53 à 58, 60, 37, 38 et 31 de la paroisse de Stoneham).

Toutefois une telle situation comporte surtout des inconvé-nients techniques plutôt que des impacts environnementaux sur le milieu physique comme tel. Ce sont les impacts visuels éventuels des remblais et déblais généralement associés à la construction d'une route dans des pentes transversales fortes qui devront être analysés dans le cadre de l'analyse comparative (section 5.2.5).

Par ailleurs, une attention particulière a été accordée à l'analyse des impacts potentiels du projet (épandage de sel) sur le taux de chlorure dans le lac Saint-Charles qui alimente la rivière du même nom où se trouve la prise d'eau potable de la C.U.Q.. Cette analyse(1) a démontré •que quelle que soit l'option retenue, l'augmentation de chlorure anticipée au niveau du lac Saint-Charles n'y modifiera pas de façon significative la qualité de l'eau. En effet, la concentration de chlorure demeurerait nettement inférieure à la" norme prescrite par Environnement Canada pour les eaux d'alimentation, soit 250 mg/l. L'étude révèle que la quantité totale de chlorures susceptibles d'atteindre le lac serait de 0,68 mg/1 dans le cas de l'option de la nouvelle route et de 0,90 mg/1 dans le cas du réaménagement de la route 175 à 4 voies.

(1) Ministère des Transports du Québec, Service de l'environnement, Division du contrôle de la pollution et de la recherche, Résultats sur l'augmen-tation potentielle du taux de chlorure dans le lac Saint-Charles suite à l'amélioration de l'axe de la route 175, mais 1987.

En outre, bien que la possibilité de problèmes ponctuels de contamination de puits privés doit être envisagée, notamment pour les résidences localisées très près de la route proje-tée, ce phénomène n'est pas considéré comme discriminant à l'égard du choix de l'une ou l'autre des options dans la mesure où des solutions techniques sont normalement possi-bles pour corriger, le cas échéant, ce genre de problème.

Généralement le ministère des Transports procède à un inven-taire des puits localisés le long du tracé retenu, avant la réalisation du projet. Par la suite, un suivi environne-mental est assuré et les éventuels problèmes identifiés font l'objet de mesures correctives appropriées.

En première analyse, on peut considérer que d'éventuels problèmes d'augmentation de la concentration de chlorure dans les puits seraient plus susceptibles d'apparaître advenant la réalisation du réaménagement de la route 175 et ce, compte tenu du nombre de résidences ou 0 commerces qui seraient rapprochés de l'emprise et de la perméabilité des sols le long de cet axe.

Quoiqu'il en soit, pour les fins de l'analyse comparative, aucun impact sur le milieu physique n'est donc retenu.

Certaines mesures de suivi pourront être précisées dans le chapitre 6 sur les impacts de la solution retenue et les mesures de mitigation.

5.2.2 IMPACT SUR LE MILIEU BIOLOGIQUE

En ce qui a trait au milieu biologique, l'impact appréhendé est essentiellement relié à la destruction du couvert végétal dans l'emprise.

En plus de la perte quantitative de couvert végétal, cet impact réfère aux diverses conséquences indirectes qui peuvent lui être associées telles que la perte d'habitat faunique ou la perturbation de la végétation aux abords de l'emprise en raison des nouvelles conditions météorologiques ou de drainage.

Les traversées de ruisseaux (entre autres, la décharge du lac des Deux Truites et le ruisseau Dugas) quant à elles, ne sont pas susceptibles d'engendrer d'impact permanent significatif.

5.2.2.1 Le réaménagement de la route 175

L'élargissement de l'emprise de la route actuelle n'implique qu'un empiétement très mineur (moins de un hectare) sur des superficies boisées. En outre, il s'agit de peuplements forestiers classés comme ayant une résistance faible ou nulle. Ces superficies seront donc considérées plutôt pour leur valeur en tant que zones à vocation urbaine (section 5.2.3).

5.2.2.2 La nouvelle route

La forêt sera directement affectée par d'éventuels travaux de déboisement de l'emprise, nécessaire à la construction de la nouvelle route et de la voie de service. Ainsi, environ 15,8 hectares d'érablière, 4,0 hectares de peuplements mélangés ou résineux et 20,1 hectares de peuplements de degré d'évolution faible ou moyen sont présents dans

l'em-prise projetée.

Il est à noter que ces superficies correspondent au déboi-sement total qui serait requis advenant la construction éventuelle d'une autoroute complète (à deux chaussées) dans l'emprise. Entretemps, il y aurait lieu de limiter le déboisement aux espaces nécessaires à la réalisation de la première chaussée et de la voie de desserte.

De façon générale, la présence d'une nouvelle route en milieu boisé peut entraîner une perturbation de la végé-tation avoisinante en l'exposant à de nouvelles conditions météorologiques (ex.: ensoleillement accru, vent constant, température extrême) qui tendent à augmenter le risque de chablis et à modifier le régime d'évapotranspiration. De nouvelles conditions de drainage du sol peuvent aussi affecter la végétation avoisinante.

De tels phénomènes sont cependant peu susceptibles de se produire aux abords de l'emprise projetée. En effet, les boisés traversés, qui sont situés sur des propriétés privées, ont fait l'objet de coupe sélective (exploitation artisanale). La forêt y est donc relativement clairsemée et présente une configuration diversifiée (essences pionnières intolérantes à l'ombre/essences tolérantes) favorisant une adaptation aux nouvelles conditions qui seraient créées en bordure de l'emprise. De même les conditions de drainage actuelles ne sont généralement pas des conditions extrêmes (sol mouillé ou très sec), ce qui confère à la végétation existante une bonne capacité d'adaptation.

Toutefois, l'abattage des arbres morts et mourants dans une bande d'environ 20 mètres de part et d'autre de l'emprise pourrait être effectué pour renforcer les boisés adjacents à l'emprise et favoriser leur adaptation aux nouvelles conditions.

En plus de la perte de couvert végétal, 'il y aurait aussi une perte d'habitat faunique. La région forestière traver-sée par la nouvelle route constitue l'habitat d'espèces telles que l'orignal et l'ours noir, le lièvre d'Amérique, la gélinotte huppée.

La présence de la nouvelle route représenterait aussi une cause future de mortalité pour les petits et les gros mammi-fères qui traverseraient la chaussée.

Dans l'ensemble, le degré de perturbation subi par le couvert végétal et l'habitat faunique peut être considéré comme faible car le projet affecte une faible proportion des ressources floristiques et fauniques de cette région. De plus, la nouvelle route ne traverserait pas un territoire ayant une valeur particulière au niveau floristique et faunique.

La perte d'une superficie de 15,87 hectares de peuplement forestier de type ER (érablière) correspond donc à une faible perturbation d'une composante dont la résistance est moyenne ce qui permet de conclure que l'importance de l'impact en cause est mineure-intermédiaire.

La perte de 4,06 hectares de peuplement forestier de résis-tance faible correspond à un impact d'imporrésis-tance mineure.

Le tableau 27 présente les impacts de la nouvelle emprise routière sur le milieu forestier.

5.2.2.3 Analyse comparative partielle

En ce qui a trait aux effets du projet sur le milieu fores-tier, l'option du réaménagement de la route 175 aurait un impact négligeable tandis que l'option de la nouvelle emprise engendrerait un impact d'importance mineure-intermé-diaire et un impact d'importance mineure.

De ce point de vue, l'option du réaménagement est donc légè-rement préférable à celle de la nouvelle route.

COMPOSANTE DU MILIEU SUPERFICIE NIVEAU DE DEGRE DE IMPORTANCE DE AFFECTEE (en hectares) RESISTANCE PERTURBATION L'IMPACT

Peuplement forestier 15,87 moyen faible mineure-

de type ER intermédiaire

Autres types de 4,06 faible faible mineure

peuplement forestier de degré d'évolution fort

Peuplement forestier 20,13 de degrés d'évolution

moyen et faible

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