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Hypothèses opérationnelles

II. Partie expérimentale

II.3. Hypothèses opérationnelles

Si Baddeley a raison, les compétences de la mémoire phonologique à court terme devraient expliquer en grande partie les variations interindividuelles du niveau lexical chez les participants. Nous devrions donc observer une relation directe entre les épreuves formant le score composite de mémoire de travail et la tâche du Château d’une part, et le niveau de vocabulaire en compréhension (EVIP) et en production (Dénomination N-E.E.L.) d’autre part.

Si le modèle de Metsala est correct, les habiletés phonologiques et métaphonologiques devraient permettre d’expliquer une part importante de la variance du niveau du vocabulaire.

Nous devrions alors observer une influence des épreuves de discrimination phonologique, de sensibilité phonologique et de conscience phonologique sur le niveau de vocabulaire en compréhension (EVIP) et en production (Dénomination N-E.E.L.).

Si la proposition de Bowey est validée, les épreuves évaluant la boucle phonologique et celles mesurant les habiletés phonologiques ne devraient pas contribuer de manière exclusive à la prédiction du niveau du vocabulaire. Les performances aux épreuves formant le score composite de mémoire de travail et à la tâche du Château d’une part, et les performances aux tâches de discrimination phonologique, de sensibilité phonologique et de conscience phonologique, devraient déterminer de manière conjointe le niveau de vocabulaire en compréhension (EVIP) et en production (Dénomination N-E.E.L.).

Si l’hypothèse de Majerus et collaborateurs se confirme, la composante de mémoire sérielle évaluée par la « course des animaux » devrait prédire les performances individuelles en vocabulaire en compréhension (EVIP) et en production (Dénomination N-E.E.L.) dans une plus large mesure que la « tâche du château ».

II.4. Résultats

II.4.1 Analyse descriptive

Les performances aux différentes épreuves de mémoire de travail mettent en évidence des empans mnésiques moyens allant de 2,9 éléments, pour la répétition de mots similaires, à 4,25 éléments pour l’épreuve de mémoire sérielle (tableau I). Dans l’ensemble, la distribution des participants est homogène.

Tableau I

Empan aux épreuves de mémoire de travail

Empan minimal Empan maximal Empan moyen Ecart type dans la norme (tableau II). Les scores au test de vocabulaire en production sont relativement dispersés, alors qu’ils sont plus homogènes pour le test de vocabulaire en compréhension.

Tableau II

Scores aux épreuves d’évaluation du lexique

Minimum Maximum Moyenne Ecart type

Lexique en production (N-E.E.L) * 24 64 44.850 10.86

Lexique en compréhension (EVIP)* 8 34 26.05 5.86

* Le potentiel de points maximal est de 72 pour le vocabulaire en production et de 40 pour le vocabulaire en compréhension

Nous avons poursuivi notre travail par des analyses de corrélation et de régressions multiples.

Au travers de ces analyses, nous souhaitons découvrir s’il existe une relation entre les compétences cognitives étudiées et l’acquisition du lexique. Le cas échéant, nous voulons en connaître la nature et la force de prédiction. Les résultats sont considérés comme significatifs au seuil de .05 (*) et .01(**).

II.4.2 Analyses de corrélations :

L’analyse des résultats nous a permis de mettre en évidence plusieurs corrélations significatives.

Tout d’abord, nous observons que toutes les compétences cognitives mesurées sont associées les unes aux autres (tableau III). La tâche de mémoire sérielle, le score composite de mémoire de travail et le score composite de phonologie sont fortement liés. De même, nous observons que le score composite d’intelligence non-verbale corrèle fortement avec ces trois variables.

Lorsque nous nous intéressons aux corrélations entre les différentes variables et le niveau de vocabulaire, nous observons que le lexique en compréhension est fortement lié à la mémoire sérielle, r=.632, p<.001, à la phonologie, r=.727, p<.001, et à l’intelligence non-verbale, r=.767, p<.001. Un lien modéré à fort existe entre le lexique en production et la mémoire sérielle, r=.550, p<.05, entre le lexique en production et la phonologie, r=.587, p<.001 et entre le lexique en production et l’intelligence non-verbale, r=.767, p<.001. La mémoire de travail corrèle avec le lexique en compréhension, r=.557, p<.05, mais pas avec le lexique en production.

Pour finir, nous constatons que le niveau du lexique en compréhension est fortement associé au niveau du lexique en production, r=.728, p<.001.

Tableau III

Corrélations entre les différentes compétences cognitives et le niveau du lexique (N=20)

**. La corrélation est significative au niveau 0.001 (bilatéral).

*. La corrélation est significative au niveau 0.05 (bilatéral).

Ces résultats indiquent qu’il existe une relation entre les différentes compétences cognitives évaluées et le niveau du lexique. Nous avons donc procédé à des analyses de régressions multiples afin de déterminer la contribution de chaque composante.

II.4.3 Analyses de régressions multiples :

Nous avons procédé à une première analyse de régression multiple en tenant compte de toutes les variables, soit l’âge des participants, les scores composites d’intelligence non verbale, de mémoire de travail et de phonologie, ainsi que les résultats à l’épreuve de mémoire sérielle et de rappel immédiat de pseudo-mots. Nous avons recherché l’influence de ces variables sur le niveau de vocabulaire. Nous constatons au tableau IV que la variation du niveau d’intelligence non-verbale explique, à elle seule, 59% de la variance du lexique en compréhension et 45% de la variation du niveau du lexique en production. L’intelligence non-verbale exclut toutes les autres variables de l’analyse.

Toutefois, le niveau d’intelligence non-verbale et l’âge des participants, qui étaient destinés initialement à servir de variables contrôle, ne nous intéressent pas au plan théorique. Par conséquent, nous avons poursuivi notre analyse en écartant ces deux variables.

Tableau IV

Prédiction de l’intelligence non verbale sur le niveau du lexique Coefficients non

standard Bêta T Signification Score composite

d'intelligence non-verbale a 0.59 2.59 0.51 0.77 5.07 0.001 Score composite

d'intelligence non-verbale b 0.45 4.58 1.20 0.67 3.8 .001 a. Variable dépendante : Lexique en compréhension

b. Variable dépendante : Lexique en production

Dans la suite de ce travail, nous avons souhaité évaluer la part de variance du niveau du lexique expliquée par quatre variables prédictives, soit le score composite de phonologie, le score composite de mémoire de travail, les résultats à l’épreuve de mémoire sérielle et les résultats à l’épreuve de rappel immédiat de pseudo-mots (tâche du Château).

Une première analyse de régression multiple, incluant ces quatre variables, révèle que la variation du score composite de phonologie contribue de manière exclusive à la prédiction du niveau du lexique. En effet, la phonologie explique 53% de la variance du lexique en compréhension et près de 35% de la variance du lexique en production (tableau V). Par conséquent, lorsque l’on tient compte du score composite de phonologie, il semble que les compétences de mémoire de travail, de mémoire sérielle et de rappel immédiat de pseudo-mots n’aient pas d’influence significative sur le niveau du lexique.

Tableau V :

Part de variance du lexique expliquée par les épreuves de phonologie

standard Bêta T Signification Score composite de

phonologie a 0.53 1.7 0.38 0.73 4.5 0.001

Score composite de

phonologie b 0.35 2.78 0.9 0.59 3.08 0.006

a. Variable dépendante : Lexique en compréhension b. Variable dépendante : Lexique en production

Le score composite de phonologie est formé par les résultats aux épreuves de discrimination phonologique, de sensibilité phonologique et de conscience phonologique. Nous avons procédé à une nouvelle analyse de régression afin de déterminer dans quelle mesure ces trois habiletés phonologiques prédisent le niveau du lexique.

Les résultats révèlent que la discrimination phonologique explique 50% de la variance du lexique en compréhension (tableau VI). La sensibilité phonologique et la conscience phonologique n’y jouent aucun rôle significatif.

Tableau VI :

Contribution de la discrimination phonologique dans le niveau du lexique en compréhension

standard Bêta t Signification Discrimination

phonologique 0.50 0.58 0.14 0.7 4.2 0.001

Variable dépendante : Lexique en compréhension

De même, nous observons une contribution unique de la conscience phonologique (32%) dans la variance du lexique en production (tableau VII).

Tableau VII

Contribution de la conscience phonologique dans le niveau du lexique en production

standard Bêta t Signification

Conscience phonologique 0.32 1.63 0.56 0.56 2.9 0.01

Variable dépendante : Lexique en production

Pour terminer, nous avons souhaité tester l’hypothèse de Majerus concernant la contribution d’une composante de la mémoire à court terme verbale spécialisée dans le maintien de performances de métaphonologie et d’intelligence non-verbale, la mémoire sérielle contribue de manière exclusive à prédire le niveau du lexique. En effet, elle explique 40% de la variance du lexique en compréhension et 30% de la variance du lexique en production. Les résultats aux autres épreuves de mémoire de travail ne jouent aucun rôle significatif.

Tableau VIII

Prédiction de la mémoire sérielle sur le niveau du lexique

standard Bêta t Signification Epreuve de mémoire

sérielle a 0.40 1.69 0.49 0.63 3.46 0.003

Epreuve de mémoire

sérielle b 0.30 2.98 1.07 0.55 2.79 0.12

a Variable dépendante : Lexique en compréhension b Variable dépendante : Lexique en production

III. Discussion

Notre recherche a pour objectif d’explorer la relation entre la mémoire de travail, les compétences phonologiques et l’acquisition du vocabulaire chez des enfants âgés de cinq ans.

Plus précisément, nous désirions confronter nos données aux hypothèses émises par quatre auteurs. Les premiers, Baddeley et Gathercole, attribuent le développement du lexique aux performances de la boucle phonologique. Par contre, Metsala et collaborateurs avancent que ce sont les habiletés métaphonologiques qui jouent un rôle déterminant dans l’apprentissage des nouveaux mots. Une troisième chercheuse, Bowey, propose que la boucle phonologique et la métaphonologie sont sous l’influence d’un processus phonologique général sous-jacent.

C’est ce processus sous-jacent qui serait primordial dans l’acquisition du vocabulaire. Enfin, nous avons mis à l’épreuve l’hypothèse de Majerus et collaborateurs en tentant de mettre en évidence deux composantes distinctes dans la mémoire à court terme verbale.

Dans cette expérience, nous avons examiné les performances de vingt enfants francophones scolarisés en classe enfantine au moyen de tests portant sur la mémoire à court terme, sur la phonologie et sur l’intelligence non-verbale. Nous avons également évalué la vitesse de traitement. Cette composante n’a pas été retenue dans l’analyse des résultats au vu de la petite taille de notre échantillon. Pour la même raison, nous n’avons pas pu contrôler le niveau d’intelligence non-verbale. Cependant, lors de l’analyse de nos données, nous avons constaté que l’intelligence non-verbale a une influence déterminante et unique sur le niveau de vocabulaire. Nous avons donc poursuivi notre analyse en écartant cette variable, qui était sans fondement théorique dans notre recherche. En effet, nous avons pour objectif ici de spécifier l’apport des différentes composantes de la mémoire à court terme et des compétences de phonologie et de métaphonologie sur le niveau lexical.

Selon le courant de Baddeley et collaborateurs, la boucle phonologique jouerait un rôle décisif dans l’acquisition du lexique. Jusqu’à l’âge de six ans, elle participerait à la formation des représentations lexicales en mémoire à long terme. Nous aurions pu retrouver cette relation, qui faisait l’objet de notre première hypothèse, dans les résultats de nos participants. Or, l’analyse de nos données n’a révélé qu’une relation très faible, voir inexistante, entre l’acquisition du lexique et la boucle phonologique. Il semble donc que la boucle phonologique

ne permette pas d’expliquer le niveau de vocabulaire atteint par les participants à notre recherche. Nos résultats vont donc à l’encontre de l’hypothèse émise par Baddeley et Gathercole au sujet des processus impliqués dans l’apprentissage du lexique.

Nous pourrions nous questionner sur ces résultats. Nos épreuves sont-elles suffisamment discriminantes ? Les participants à notre recherche sont-ils représentatifs de la population ? Il s’avère que les épreuves sélectionnées pour évaluer la boucle phonologique font toutes partie de batteries de tests qui sont validés scientifiquement. Par ailleurs, les résultats des enfants participant à notre recherche se situent dans les normes. Nous ne pouvons donc pas émettre de doute sur la nature discriminante des épreuves choisies, ni sur les compétences cognitives individuelles des participants. Toutefois, nous devons considérer nos résultats avec prudence compte tenu de la petite taille de notre échantillon.

Intéressons-nous maintenant à l’hypothèse défendue par Metsala et collaborateurs concernant l’intervention des compétences de phonologie et de métaphonologie dans l’acquisition du lexique. Selon le modèle de restructuration lexicale, la croissance du vocabulaire durant le développement provoque un processus de segmentation des représentations lexicales en unités phonologiques plus fines. En rendant les représentations lexicales plus flexibles, cette réorganisation permettrait à l’enfant de manipuler les segments lexicaux plus habilement. Ces habiletés métaphonologiques, aussi appelées conscience phonologique, seraient fondamentales pour l’acquisition du vocabulaire. Les résultats de nos analyses confirment l’hypothèse de Metsala. Les compétences de phonologie et de métaphonologie apportent une contribution unique à l’apprentissage du vocabulaire. Elles permettent de prédire dans une large mesure le niveau du lexique des enfants de cinq ans. Plus précisément, les aptitudes de discrimination phonologique jouent un rôle décisif dans la compréhension du vocabulaire, alors que la métaphonologie détermine le niveau du lexique en production. La discrimination phonologique constitue un processus de bas niveau qui intervient dans le développement du langage dès le plus jeune âge. Elle participe à la formation, puis à la segmentation des représentations lexicales. Cette compétence est donc indispensable à la compréhension du langage. De même, la production des mots dépend de la qualité des représentations lexicales.

Ces représentations évoluent en fonction des capacités métaphonologiques de l’enfant. Cela pourrait expliquer pourquoi la métaphonologie détermine le niveau du lexique en production.

Bowey a émis une suggestion qui fait l’objet de notre troisième hypothèse et constitue une position intermédiaire entre le courant de Baddeley et Gathercole et celui de Metsala. En effet, Bowey a proposé l’intervention d’un processus phonologique sous-jacent, qui pourrait influencer à la fois la boucle phonologique et la métaphonologie. Ce processus serait fondamental dans l’acquisition du lexique. Dans ce cas, nous aurions dû mettre en évidence une relation entre les épreuves de phonologie, la boucle phonologique et l’acquisition du vocabulaire chez nos participants. Toutefois, comme nous l’avons dit plus haut, les résultats de notre recherche suggèrent que la boucle phonologique ne joue pas un rôle fondamental dans l’apprentissage des mots. Si un processus sous-jacent existait, ce qui n’est pas encore établi, il ne semble pas influencer les performances de la boucle phonologique. L’hypothèse de Bowey se trouve par conséquent partiellement rejetée.

Pour terminer, nous avons souhaité déterminer si, conformément à l’hypothèse de Majerus, deux composantes distinctes interviennent dans la mémoire à court terme verbale. La première composante serait spécialisée dans le maintien de l’information sur l’item, tandis que la deuxième composante serait responsable du stockage de l’information sur l’ordre sériel. Nous avons également voulu évaluer le rôle de chacune de ces composantes dans l’acquisition du lexique.

Une analyse de régression multiple confirme qu’il existe deux composantes indépendantes en mémoire à court terme verbale, l’une spécialisée dans le maintien de l’information sur l’item et l’autre dans le stockage de l’information sérielle, comme l’a suggéré Majerus.

De plus, lorsque nous excluons l’intelligence non-verbale et les compétences de phonologie et de métaphonologie, la composante responsable du maintien de l’information sur l’ordre sériel contribue dans une large mesure, et de manière unique, à expliquer une part de la variance du niveau lexical chez les enfants de cinq ans.

Toutefois, n’oublions pas que, lorsque nous tenons compte du niveau d’intelligence non-verbale ou des compétences de phonologie et de métaphonologie, la mémoire à court terme n’a aucune influence sur le niveau lexical.

Pour résumer, l’analyse de nos données montre que, si nous excluons l’effet de l’intelligence non-verbale, les aptitudes de phonologie et de métaphonologie sont déterminantes dans l’acquisition du lexique. L’hypothèse de Metsala se trouve ainsi validée.

Néanmoins, compte tenu de la petite taille de notre échantillon, il nous semble important de considérer ces résultats avec prudence. Cette recherche devrait être poursuivie et étendue à une plus grande population, comprenant au moins une centaine d’enfants âgés de quatre à six ans. Ceci permettrait notamment de contrôler les effets de l’âge et de l’intelligence générale, pour se concentrer uniquement sur le rôle des composantes de phonologie et de mémoire à court terme dans l’acquisition du lexique. C’est à cette condition que les différents courants de pensée concernant l’acquisition du lexique pourront être mis à l’épreuve.

En conclusion, bien que la mémoire à court terme ne détermine pas l’acquisition du vocabulaire selon nos données, il serait intéressant de se pencher plus attentivement sur le rôle de cette composante dans une prochaine recherche. En effet, il n’est pas exclu que la boucle phonologique et les aptitudes phonologiques contribuent de manière conjointe à l’apprentissage des mots chez les jeunes enfants. De même, un lien pourrait intervenir entre la composante de la mémoire de travail spécialisée dans le maintien de l’ordre sériel et les compétences en phonologie. L’influence de ces habiletés cognitives sur le niveau du lexique pourrait faire l’objet de recherches futures.

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