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Section 1 : HYPOTHÈSES DE RECHERCHE

4. Hypothèses de recherche

En se référant à la théorie de l’efficience de marché associé à la théorie du signal, nous formulons la première supposition suivante pour la mesure de la création de valeur boursière : H1a : il existe un lien (impact ou influence) positif entre l’annonce d’une alliance stratégique

et la performance boursière (il existe un lien positif entre l’effet d’annonce d’une alliance stratégique et la valeur boursière autrement dit : l’annonce d’une alliance stratégique, sur le marché français, génère des rendements anormaux positifs).

H1b : il existe un lien positif entre l’annonce d’une fusion-acquisition et la performance

boursière ou performance financière à court terme (il existe un lien positif entre l’effet d’annonce d’une fusion-acquisition et la valeur boursière autrement dit : l’annonce d’une fusion-acquisition, sur le marché français, génère des rendements anormaux positifs).

Marge sur le résultat d’exploitation

Vu la difficulté à trouver, dans le détail, tous les produits d’exploitation et toutes les charges d’exploitation, pour toutes les entreprises de notre échantillon, nous avons été contraint de choisir la marge sur le résultat d’exploitation comme variable explicative, car elle est fonction de tous ces produits et charges d’exploitation.

Si la croissance du chiffre d’affaires constitue l’élément essentiel de la performance de l’entreprise, une augmentation plus rapide des charges d’exploitation peut conduire à la réduction de cette performance, voire à sa destruction. Pour comprendre comment les coûts

192 d’exploitation peuvent être une source de création ou de destruction de valeur, il faut connaître les principaux éléments qui les composent.

Tout d’abord, nous trouvons le coût d’achat de matières premières. Après l’alliance stratégique et la fusion-acquisition, la nouvelle entité acquiert un pouvoir de négociation plus important vis-à-vis de ses fournisseurs. Comme le besoin en matières premières du nouveau groupe est plus élevé après l’alliance ou la fusion, celui-ci, pour réduire ses prix d’achat, peut concentrer ses commandes chez des mêmes fournisseurs en renégociant les anciens contrats « fournisseurs ». Face à des demandes en quantité plus importante, les fournisseurs baissent leurs prix de vente ou accordent des réductions commerciales. Ceci se traduit par une diminution des coûts unitaires d’achat.

Ensuite, nous trouvons les rémunérations des personnels de la production, de la distribution (commerciaux) et de l’administration. Les charges de personnel (rémunération et charges sociales) représentent la part la plus importante, derrière le coût d’achat, dans le coût de revient. Souvent, les opérations de fusions/acquisitions sont accompagnées par des suppressions d’emplois. L’objectif étant d’éliminer les doublons et arrêter l’embauche afin de réaliser des économies d’échelle et réduire le coût unitaire de revient.

On trouve les frais de recherche et développement. Ils sont à la base de la continuité de l’activité. La recherche et développement permet à l’entreprise de renouveler ses domaines d’activités stratégiques et de rester sur le marché. Selon les secteurs économiques, la part du chiffre d’affaires accordée à la R&D est un critère de comparaison de performances. La suppression des doublons et le transfert des compétences sont des sources de création de valeur pour l’entreprise lui permettant d’inventer et d’assurer sa compétitivité.

Enfin, nous trouvons également les frais de marketing comme charges et les subventions d’investissements.

La rationalisation des charges du groupe passe par la maîtrise de ses coûts d’exploitation correspondant à la réalisation d’économies d’échelle et d’envergure, et à l’efficience du management. Comme le résultat opérationnel est la différence entre le chiffre d’affaires et les charges d’exploitation, son augmentation ne peut être due qu’à un accroissement plus rapide du chiffre d’affaires que des charges d’exploitation, ou bien qu’à une baisse plus rapide de ces dernières que de celle du chiffre d’affaires. Cependant, la meilleure situation est obtenue quand le chiffre d’affaires évolue positivement tandis que les charges régressent en même temps. Ainsi, l’amélioration de l’exploitation, les économies d’échelle (Rappaport, 1986) et

193 les synergies opérationnelles (Seth 1990) sont des sources de création de valeur dans les alliances stratégiques et les fusions-acquisitions qui ont un impact direct sur le résultat économique de l’entreprise (Perdreau 1998).

Lors de notre analyse, nous comparons cette variable chez les deux groupes d’entreprises de notre échantillon. La réduction de ces coûts (représentée par l’augmentation de la marge sur le résultat d’exploitation) est une source de performance permettant le financement des charges financières et exceptionnelles, et le paiement des impôts. Mais, ce sont la rationalisation et la restructuration efficiente des coûts d’exploitation qui peuvent être une source de création de valeur dans la mesure où l’entreprise dégage assez de valeur ajoutée pour couvrir toutes ses charges et rémunérer ses actionnaires.

H2a : L’augmentation de la marge sur le résultat d’exploitation a un impact positif sur la

performance financière lors d’une alliance stratégique.

H2b : L’augmentation de la marge sur le résultat d’exploitation a un impact positif sur la

performance financière lors d’une fusion-acquisition.

Chiffre d’affaires (sales)

Le chiffre d’affaires est donné par la somme des marchandises et productions vendues. Il est mesuré à partir des ventes réalisées et non pas à partir des encaissements. La croissance est assurée le plus souvent par l’accroissement de la capacité de production. Par conséquent, elle entraîne une augmentation progressive des besoins de financement du cycle d’exploitation et d’investissement. Le CA constitue donc une référence pour l’étude de l’évolution de l’activité de l’entreprise et de sa taille grâce à la conquête de nouveaux clients. L’augmentation du CA peut être due, soit à l’augmentation des quantités vendues, soit à l’augmentation des prix de vente, ou bien les deux en même temps. Cette croissance du CA est calculée comme suit :

La variation du CA est un indicateur largement utilisé dans la mesure de création de valeur. Cependant, nous devrons le lier à d’autres indicateurs et il faut le traiter avec précaution, car son augmentation n’est pas toujours un signe d’augmentation du profit. Autrement dit, nous pouvons avoir une augmentation du CA, mais aussi, en même temps, une augmentation des coûts, ce qui annule la création de valeur, voire même peut conduire à sa destruction, si les coûts se traduisent par une augmentation plus importante que celle du CA. Toutefois, dans

194 notre étude, nous nous intéresserons à la variation du CA pour constater s’il y a une augmentation de la part de marché qui peut être due à la concentration du secteur et au nouveau pouvoir de la nouvelle entité.

Son évolution est le paramètre essentiel de toute analyse financière. En étudiant l’évolution de l’activité de l’entreprise, nous pouvons facilement analyser ses difficultés financières. La base de toute analyse est le chiffre d’affaires. Il représente la part de marché attribuée aux entreprises.

En effet, la maîtrise de la croissance de l’entreprise est la principale source de création de valeur dans les alliances stratégiques et fusions/acquisitions, et son indice est le chiffre d’affaires.

Ceci nous amène à poser les deux hypothèses suivantes :

H3a : L’augmentation du chiffre d’affaires réalisé à l’étranger a un impact positif sur la

performance financière lors d’une alliance stratégique.

H3b : L’augmentation du chiffre d’affaires réalisé à l’étranger a un impact positif sur la

performance financière lors d’une fusion-acquisition.

Chiffre d’affaires à l’étranger (Foreing Sales)

Une fusion ou une acquisition permet d’acquérir un nouveau pouvoir de marché et d’accroître la part de marché de la nouvelle entité (Schweiger et Very, 2003). Une telle opération réduit le nombre de concurrents sur le marché et augmente les barrières à l’entrée (Porter, 1983 ; Mueller, 1992).

En général, l’analyse de la croissance du chiffre d’affaires permet de mettre en avant la stratégie de l’entreprise. Grâce à sa nouvelle position concurrentielle et son nouveau pouvoir de marché, elle est face à trois choix : augmenter le prix de vente de ses produits et accroître sa valeur ajoutée en augmentant la part de marché ; baisser ses prix de vente en augmentant rapidement sa part de marché en volume et en jouant sur la maîtrise de ses coûts pour dégager du bénéfice et améliorer sa position concurrentielle ; ou bien, garder les mêmes prix de vente en cherchant à conquérir d’autres parts de marché pour accroître ses bénéfices et améliorer sa position concurrentielle.

D’où, les deux hypothèses suivantes :

H4a : L’augmentation des ventes annuelles a un impact positif sur la performance financière

195 H4b : L’augmentation des ventes annuelles a un impact positif sur la performance financière

lors d’une fusion-acquisition.

Il est important pour nous de combiner l’hypothèse 3 et l’hypothèse 4, pour bien connaître l’évolution du chiffre d’affaires à l’étranger (FSales) par rapport au chiffre d’affaires total (Sales) :

ou :

Pour cela, nous formulons les deux hypothèses suivantes :

H5a : L’augmentation de la variation des ventes réalisées à l’étranger sur le total des ventes a

un impact positif sur la performance financière lors d’une alliance stratégique.

H5b: L’augmentation de la variation des ventes réalisées à l’étranger sur le total des ventes a

un impact positif sur la performance financière lors d’une fusion-acquisition.

Le nombre de salariés (N)

Comprenant l’ensemble des rémunérations des personnels de la production, de la distribution (commerciaux) et de l’administration ; les charges de personnel (rémunération et charges sociales) représentent la part la plus importante, derrière le coût d’achat, dans le coût de revient. Souvent, les opérations d’alliances stratégiques, de fusions/acquisitions sont accompagnées par des suppressions d’emplois (économie des coûts). L’objectif étant d’éliminer les doublons et d’arrêter l’embauche afin de réaliser des économies d’échelle et de réduire le coût de revient unitaire. C’est ce qui nous a motivés à choisir la masse salariale comme variable explicative et de formuler les deux hypothèses suivantes :

H6a: L’augmentation du nombre de salariés a un impact négatif sur la performance financière

lors d’une alliance stratégique.

H6b: L’augmentation du nombre de salariés a un impact négatif sur la performance financière

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Récapitulatif des hypothèses

Nous avons formulé sept hypothèses concernant les alliances stratégiques et sept autres concernant les fusions-acquisitions :

H1a : il existe un lien (impact ou influence) positif entre l’annonce d’une alliance stratégique

et la performance boursière (l’annonce d’une alliance stratégique, sur le marché français, génère des rendements anormaux positifs).

H1b : il existe un lien positif entre l’annonce d’une fusion-acquisition et la performance

boursière ou performance financière à court terme (l’annonce d’une fusion-acquisition, sur le marché français, génère des rendements anormaux positifs).

H2a : L’augmentation de la marge sur le résultat d’exploitation a un impact positif sur la

performance financière lors d’une alliance stratégique.

H2b : L’augmentation de la marge sur le résultat d’exploitation a un impact positif sur la

performance financière lors d’une fusion-acquisition.

H3a : L’augmentation du chiffre d’affaires réalisé à l’étranger a un impact positif sur la

performance financière lors d’une alliance stratégique.

H3b : L’augmentation du chiffre d’affaires réalisé à l’étranger a un impact positif sur la

performance financière lors d’une fusion-acquisition.

H4a : L’augmentation des ventes annuelles a un impact positif sur la performance financière

lors d’une alliance stratégique.

H4b : L’augmentation des ventes annuelles a un impact positif sur la performance financière

lors d’une fusion-acquisition.

H5a : L’augmentation de la variation des ventes réalisées à l’étranger sur le total des ventes a

un impact positif sur la performance financière lors d’une alliance stratégique.

H5b: L’augmentation de la variation des ventes réalisées à l’étranger sur le total des ventes a

un impact positif sur la performance financière lors d’une fusion-acquisition.

H6a: L’augmentation du nombre de salariés a un impact négatif sur la performance financière

lors d’une alliance stratégique.

H6b: L’augmentation du nombre de salariés a un impact négatif sur la performance financière

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Section 2 : DÉFINITION DES VARIABLES, ÉPISTEMOLOGIE ET

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