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Hydrographie et hydrologie

III. CADRE BIOPHYSIQUE ET SOCIO-ECONOMIQUE

3.7 Hydrographie et hydrologie

La région du Poro est largement drainée par le Bandama et ses affluents qui sont: le Yoréloro, le Badénou, le Badéni, le Lokpoho, le Solomougou et le Lofigué. Le Bandama décrit un arc de cercle de 36 km de rayon environs autour de Korhogo avant de prendre la direction Nord-sud. Son lit comporte beaucoup de méandres et des plaines d’inondation larges de 1 à 1,5 km. Chaque affluent est alimenté par de nombreuses rivières dont le cours supérieur est souvent intermittent. Le réseau hydrographique apparaît comme un dense chevelu de cours d’eau, surtout en saison des pluies (Jourda, 2005). Il est à tendance curviligne et parfois rectangulaire. Le réseau hydrométrique du bassin de la région du Poro comprend six (6) stations de jaugeages installés sur les principaux affluents. Il s’agit des stations de Tawara, Séguékiélé, Yoréloro, Pont Ferké, Solomougou et Tortiya amont. Seule cette dernière station, située à l’exutoire du bassin du Poro, possède une série chronologique de longue durée de 1960 à 1995 (35 ans).

Le régime hydrologique des différents affluents de la région du Poro est caractérisé par une crue unique en septembre, suivie d’un tarissement rapide en octobre - novembre, puis d’une longue période de basses eaux de décembre à mai, pendant laquelle le débit tombe à une très faible valeur. On y distingue une période de faibles écoulements (étiage) allant de décembre à juin et une période de forts écoulements (crue) allant de juillet à novembre. La crue la plus importante est enregistrée en septembre avec un débit de 300 m3/s. On remarque que le régime hydrologique est calqué sur celui des précipitations de la zone. Ouvrages de mobilisation des ressources en eau.

3.8 H

YDROGEOLOGIE

Les études géologiques et hydrographiques ont montré que le réseau hydrographique est plus dense dans les zones de schistes que dans les zones de granites (Jourda, 2005). Ceci est lié à l’infiltration en profondeur des eaux dans un sol et un sous-sol granitiques altérés et fracturés. Ces

Page | 63 eaux d’infiltration constituent les aquifères de fissures et d’altérites. Ces réservoirs d’eaux souterraines sont captés en grande partie par les forages et puits réalisés dans la zone. Signalons que les aquifères d’altérites renferment des réserves d’eau dont l’importance du volume dépend de l’épaisseur, de la perméabilité et de l’extension des arènes granitiques. Ces aquifères sont généralement captés par les puits paysans et les puits modernes. Le niveau d’eau de ces nappes est fortement influencé par les conditions climatiques. Les eaux souterraines sont prospectées et exploitées par des programmes d’hydraulique villageoise à travers la création de points d’eau (forages et puits), le plus souvent équipés de pompes manuelles. Les infrastructures hydrauliques de la région du Poro comprennent plusieurs points d’eau servant à l’approvisionnement en eau potable.

3.9 R

ELIEF

Le relief de la région du Poro est caractérisé par une succession de collines et de plaines avec une dominance de plateaux dont les altitudes varient de 300 à 400 mètres. Cet ensemble est entrecoupé de bulles de cuirasses latéritiques et de montagnes isolées, de chaînes de montagnes granitiques dont le point culminant est le Mont Gnambelgué (Mont Korhogo) de 603 mètres; situé dans la zone géographique du village de Waraniéné. De type semi-accidenté, le relief est issu de formations géologiques extrêmement anciennes; notamment les granites et les schistes. Il est caractérisé entre autres par :

▪ des plateaux légèrement ondulés de 300 à 400 mètres d’attitude, aux pentes généralement faibles. Aussi, par la fréquence de buttes à sommets tabulaires, à altitude plus modeste qui s’élargissent en de véritables plateaux;

▪ des collines aux parois lisses et abruptes;

▪ des vallons larges en zones granitiques et plus étroits en zones schisteuses. Cette topographie de la zone rend difficile par endroit certains travaux, notamment l’aménagement des pistes rurales; d’où la difficulté d’évacuation des produits agricoles.

Toutefois, la présence de nombreux thalwegs favorise la pratique et le développement de la riziculture de bas-fond et des cultures de contre-saison.

3.10 F

AUNE

La grande faune est encore présente, quoique en faible quantité. Elle se rencontre surtout dans les forêts classées. Les principales espèces présentes dans le département sont:

▪ les grands mammifères : le Cob de buffon, le Guib harnaché, le Bubale, le Phacochère, le céphalophe, l’Ourébi, le Cob defassa. L’hippopotame et l’hippotrague sont assez fréquents;

▪ les céphalophes (Cephalophus spp.), les guib harnaché (Tragelaphus scriptus), les aulacodes (Thryonomys swinderianus), les porcs-épics et les athérures (Atherurus africanus) sont encore relativement abondants.

L’avifaune est très riche. On y rencontre couramment les francolins (Francolinus spp), les pigeons (Columba spp, Treron australis), les touracos (Tauraco macrorhynchus), les calaos (Tockus semifasciatus, Bycanites spp), les tourterelles (Streptopelia semitorquata, Turtur tympanistria, Turtur brehmeri), les poules de rochers (Ptilapachus petrosus). En revanche, la pintade (Numida meleagris) est en diminution à cause de la chasse.

3.11 F

LORE

la région est essentiellement couverte d’une formation végétale de type savane arborée ou arbustive, avec une tendance herbeuse plus au Nord. On y rencontre par endroit des ilots forestiers, des petites forêts sacrées aux abords des villages, ainsi que des galeries forestières le

Page | 64 long des cours d’eau. L’espèce forestière la plus dominante est le fromager. On trouve également le Karité et le Néré dont les fruits sont consommés et commercialisés par les populations. Du fait des activités agricoles et du déboisement, les formations végétales naturelles sont en train d’être remplacées progressivement par des vergers (mangue, anacarde, etc.) et par des espèces forestières telles que le teck, principalement aux alentours des villages.

3.12.C

ADRE SOCIOECONOMIQUE DE LA REGION DU

P

ORO

La population de la région du Poro est estimée à 911 169 habitants. La région du Poro fait partie des 31 régions administratives de Côte d’Ivoire. Étendue sur une superficie de 13.400 km², pour une population de 718.944 habitants (RGPH 2014), cette région couvre les départements de Korhogo, Chef-lieu de région, de Dikodougou, de M’bengué et de Sinématiali. Tous ces départements sont de très grands producteurs d’anacarde.

3.12.1DEMOGRAPHIE DE LA REGION DU PORO

La démographie de la région du Poro est inégalement répartie suivant le sexe et les classes d’âge.

Le peuple Senoufo est composé d’une cinquantaine de sous-groupes. Les autochtones sénoufos de la localité sont les Fodonon, toutefois, l’on rencontre dans certaines localités avoisinantes également les Nanfara ou Nanfambélé, de même que les Tiembara dans les localités de Napié et Tioroniaradougou.

3.12.2 INFRASTRUCTURES SANITAIRES DANS LA REGION DU PORO

Les infrastructures sanitaires dans la région du Poro sont constituées d’hôpitaux de référence, d’établissements sanitaires communautaires publiques et privés.

3.12.3REPARTITION DU PERSONNEL DE SANTE DANS LA REGION DU PORO

Le personnel de santé dans la région du Poro est constitué de généralistes et de spécialistes. Les généralistes sont constitués de cadres de santé (médecin et pharmacien) et des infirmiers et sages-femmes.

3.12.4 PLACE DE LA FEMME DANS LA SOCIETE SENOUFO

La femme Sénoufo tient une place très importante dans la société Sénoufo. Son rôle premier est de donner la vie et de la préserver. Elle joue également un rôle essentiel dans la production et dans l’apport monétaire au niveau de l’économie de la famille. Sur le plan de la production agricole, la femme reste une main d’œuvre précieuse pour le chef d’exploitation. En effet, en dehors des travaux masculins comme le labour, le buttage, elle participe aux autres travaux champêtres au même titre que les hommes : semis, sarclage, récolte. En dehors des travaux sur le champ collectif et/ou le champ du ménage, la femme cultive toujours ses champs privés : jardins potagers, parcelle de fonio, de maïs ou sorgho. La riziculture de bas-fonds est presque entièrement entre les mains de la femme. Ces champs privés sont cultivés en dehors des heures normales de travail effectuées dans le champ commun. Très effacée, mais très efficace, c’est la femme en réalité qui gère la famille ou le ménage.

3.12.5RELIGIONS

La population embrasse plusieurs religions dont les plus significatives sont : l’Islam, le Christianisme et l’Animisme. Si le peuple Malinké est en général de religion musulmane, le senoufo est plus partagé. Il est plus généralement animiste à cause du Poro. Mais le père de famille laisse volontiers

Page | 65 enfants et épouses embrasser la religion de leur choix qui est souvent portée sur le Christianisme.

Le Senoufo musulman change souvent de nom ; par exemple Soro devient Coulibaly et Silué, Koné.

3.12.6GESTION DE LA TERRE

La terre est le premier facteur de production et l’enjeu sur le foncier est de plus en plus capital. En effet, dans un contexte de démographie galopante, de pression foncière, de raréfaction des facteurs de production, la terre devient, dans le cadre d’une économie à dominante agricole comme l’est le cas de la Côte d’Ivoire, un enjeu déterminant dans l’évolution socioéconomique du pays. Cet enjeu est si réel que les conflits sur le foncier engendrent de plus en plus des affrontements.

3.12.7 PROBLEMES FONCIERS MAJEURS ET LEURS CAUSES

Les problèmes fonciers majeurs proviennent de la pression démographique. Le taux d’accroissement de la population dans le Poro avoisine 2,7% l’an et cette population est essentiellement rurale. Chaque année il faut installer de nouveaux actifs agricoles qui ont atteint la majorité ou qui ont décidé de faire un retour à la terre après d’autres aventures. Il en résulte des conflits fonciers de toute nature : ceux qui sont nés des changements intervenus dans l’organisation sociale et les traditionnels conflits agriculteurs-éleveurs.

3.13. A

SPECTS SOCIO

-

ECONOMIQUES DU VILLAGE DE

G

ANON Ethnie - Religion- Habitat - eau potable- assainissement - électricité

Le village de Ganon est occupé par des Sénoufos. Ils sont de religion musulmane. Nos observations de terrain nous indiquent que la majorité de la population est analphabète. On trouve dans le village des maisons en banco comme des maisons en dur. Les ménages disposent des systèmes d’assainissement précaires. Le village abrite une école primaire mais ne dispose pas d’électricité ni d’adduction d’eau potable. Le présent projet est une opportunité pour le village d’accéder à ces services : eau et électricité

Figure 2 : habitat dans le village de Ganon

Source : Résultats des enquêtes de terrain, Consortium, Février 2021 Agriculture

L’économie du village de Ganon repose essentiellement sur l’agriculture. Les principales cultures sont le coton, le riz, le maïs et l’arachide et la plantation d’anacardier. L’agriculture du village est essentiellement basée sur les cultures vivrières notamment l’igname, le maïs, le riz, le manioc, le

Page | 66 haricot, le mil, le sorgho, l’arachide, la pistache, le piment, le gombo, l’aubergine. On y trouve de l’anacarde, le coton, la canne à sucre et la banane comme culture de rente.

Figure 3 : champ de coton

Source : Résultats des enquêtes de terrain, Consortium, Février 2021

Les sols sont profonds et de texture sablo-argileuse en bas de pente. Ils sont favorables à la culture de maïs, de l’arachide et de l’anacarde. Dans les bas fonds, la culture de riz est largement pratiquée.

Le nouveau projet constitue une opportunité de développement de l’agriculture de Ganon. Mais le système de production est de type extensif consommant une quantité importante d’espace pour des rendements modestes. Ceci constitue un danger pouvant conduire à la dégradation du couvert végétal, la baisse de la fertilité des sols et l’exacerbation des conflits fonciers. Les plantations d’anacardiers occupent une proportion importante des surfaces cultivées ces dernières années à cause de la demande du produit sur le marché international. Le projet 2PAI Nord va contribuer à cette extension des champs d’anacardiers.

Figure 4 : grenier et récolte de coton

Source : Résultats des enquêtes de terrain, Consortium, Février 2021

Elevage

L’élevage dans le village reste encore de type traditionnel. Il concerne les bovins, ovins, caprins, volaille.

Page | 67 Risques- Vulnérabilité du village

Le développement du village de Ganon est basé sur l’agriculture pluviale. Compte tenu des effets du changement climatique, Ganon constitue un village vulnérable notamment en raison de la variabilité pluviométrique. Il y a aussi des enjeux liés à la migration et à la gestion durable des terres. Le projet peut contribuer à réduire cette vulnérabilité en renforçant les capacités d’adaptation des populations notamment en facilitant l’accès aux innovations agricoles comme la disponibilisation des variétés adaptées, l’accès à la mécanisation de certaines opérations culturales (semis, sarclage, épandage, récolte), la production de fumure organique, l’utilisation rationnelle des engrais et des pesticides ; l’accès au marché des produits agricoles, l’accès au conseil agricole.

IV. CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL

Ce chapitre présente le cadre politique, juridique et institutionnel du projet

4.1 C

ADRE POLITIQUE 4.1.1AU PLAN NATIONAL

Politique environnementale

La participation de la Côte d’Ivoire à la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement Humain tenue à Stockholm en 1972 en Suède marque un tournant important dans la prise en charge de la question environnementale par le Gouvernement. Au plan institutionnel, il a été créé, de 1981 à 1983, le premier Ministère de l’Environnement portant exclusivement sur les questions relatives à l’environnement. Mais c’est surtout après la Conférence de Rio de 1992 que les premières initiatives concrètes ont été prises à travers l’élaboration en 1996 du Plan National d’Actions pour l’Environnement (PNAE). Celui-ci a permis d’identifier dix (10) programmes portant sur (i) le développement agricole durable, (ii) la préservation de la diversité biologique, (iii) la gestion des établissements humains (iv) la gestion de la zone littorale, (v) la lutte contre les pollutions et les autres nuisances industrielles, (vi) la gestion intégrée de l’eau, (vii) l’amélioration de la gestion des ressources énergétiques, (viii) la recherche, l’éducation , la formation, (ix) la gestion intégrée et coordonnée de l’information environnementale, enfin sur (x) l’amélioration du cadre institutionnel et réglementaire.

Pour promouvoir une politique respectueuse de l’environnement, la Côte d’Ivoire s’est dotée également au plan juridique respectivement en octobre et novembre 1996 d’une loi portant Code de l’Environnement (Loi n° 96-766 du 3 octobre 1996) et d’un décret (décret n° 96-894 du 8 novembre1996)déterminant les règles et procédures applicables aux études relatives à l’impact environnemental des projets de développement. La politique environnementale en République de Côte d’Ivoire est placée sous l’égide du Ministère de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement Durable (MINSEDD).

Plan National d’Actions pour l’Environnement (PNAE)

Le PNAE qui est la traduction nationale de l’Agenda 21 adopté à Rio en 1992, a été conçu dans le souci d’une mise en cohérence et d’une harmonisation de ses objectifs avec ceux des politiques sectorielles et les priorités du développement national, inventoriées dans le Livre Blanc (1994). En effet, le Livre Blanc est le résultat de consultations de toutes les parties prenantes, notamment au niveau de toutes les régions du pays qui a abouti à l’élaboration du PNAE.

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Plan National de Développement (PND)

Le PND 2016-2020 traite de la question de la préservation de l’environnement à son axe 4 intitulé

« le Développement des infrastructures harmonieusement reparties sur le territoire national et préservation de l’environnement. » Le PND accorde une attention majeure à la question de la protection de l’environnement, du développement d’une économie verte et la réduction de la déforestation. C’est pourquoi, dans son impact 2 visant la préservation de l’environnement et un cadre de vie assaini, l’axe stratégique 4 vise à assurer une gestion durable des ressources naturelles et des capacités d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique (Effet 4).

Stratégie Nationale de Conservation et d’Utilisation Durable de la Diversité Biologique La Stratégie Nationale de Conservation et d’Utilisation Durable de la Diversité Biologique adoptée en 2003 a été le résultat de plusieurs travaux et analyses menés au cours d’ateliers régionaux et nationaux qui ont eu lieu en 2000, 2001 et 2002. La vision globale est qu’à l’horizon 2025 la diversité biologique de la Côte d’Ivoire soit gérée de manière durable en vue de l’équilibre des écosystèmes, de l’amélioration de la qualité de vie des populations actuelles et de la préservation de l’héritage des générations futures.

Stratégie Nationale de Gestion des Ressources Naturelles Vivantes

Bâtie autour de la vision suivante : « A l’horizon 2020, la gestion des ressources naturelles vivantes en Côte d’Ivoire est assurée de manière intégrée et durable », la Stratégie Nationale de gestion des Ressources Naturelles Vivantes a pour objectif général de réduire de manière significative la perte continue et alarmante des ressources naturelles vivantes à travers leur gestion rationnelle et durable, en vue de préserver les intérêts socio-économiques et assurer leur conservation pour les générations futures.

Politique d’assainissement

La politique d’assainissement est placée sous la responsabilité du Ministère de la Construction, du Logement, de l'Assainissement et de l'Urbanisme (MCLAU), à travers la Direction de l’Assainissement Urbain et du Drainage (DAUD) qui élabore et mène sur le terrain la politique et les stratégies nationales en matière de drainage et d’assainissement avec pour objectif global de contribuer au développement durable en apportant des solutions appropriées aux problèmes liés à l’assainissement. En matière d’assainissement, les stratégies en milieu urbain sont les suivantes :

▪ Elaborer un plan stratégique d’assainissement à travers un schéma directeur d’assainissement ;

▪ Encourager la politique d’urbanisation des villes ;

▪ Ouvrir les grands collecteurs pour le drainage des eaux pluviales ;

▪ Développer les infrastructures d’eaux usées domestiques ;

▪ Veiller aux traitements des effluents des usines, des hôpitaux avant leur rejet dans la nature

;

▪ Développer l’assainissement autonome dans les zones dépourvues de réseaux collectifs.

Politique sanitaire et d’hygiène du milieu

La politique de santé en Côte d’Ivoire est fondée sur les Soins de Santé Primaires (SSP). Elle est mise en œuvre par le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique (MSHP). Dans les régions, cette politique est mise en œuvre par des Directions Régionales et leurs structures décentralisées. Dans le domaine de la Santé et de l’Hygiène, le Ministère met un accent particulier sur : l’élimination des excréta et autres déchets y compris les déchets biomédicaux ; la sensibilisation des communautés sur les bienfaits de l’hygiène du milieu ; la vulgarisation d’ouvrages d’assainissement à moindre coût

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; la vulgarisation et l’application des règles d’hygiène ; etc.

Politique de lutte contre la pauvreté

Le Plan National de Développement (PND) 2016-2020 intègre, l’amélioration des conditions de vie des populations par l’assainissement du milieu, l’accélération de la croissance économique et de la transformation de l’économie ivoirienne, le capital humain, l’équilibre économique et social et l’équilibre budgétaire dans les priorités du Gouvernement. Les objectifs de croissance du PND étaient d’atteindre un taux de croissance de 8,1% en 2012, de 9% en 2013, 10,1% en 2014 et 10%

en 2015. Soit un taux de croissance d’environ 10% en moyenne sur la période 2012-2015. D’un coût de 30 000 milliards de F CFA, le PND devait aider la Côte d’Ivoire à atteindre l’émergence en 2020.

4.1.2 AU PLAN INTERNATIONAL

4.1.2.1SYSTEME DE SAUVEGARDES INTEGRE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT (BAD)

La durabilité environnementale et sociale est la pierre angulaire de la croissance économique et de la réduction de la pauvreté en Afrique. La stratégie à long terme (2013-2022) de la BAD met l’accent sur la nécessité d’aider les pays membres régionaux (PMR) dans leurs efforts visant à réaliser une croissance inclusive et à assurer la transition vers l’économie verte. En outre, la BAD s’est engagée à assurer la viabilité sociale et environnementale des projets qu’elle appuie. Le nouveau Système de Sauvegardes Intégré (SSI) de la BAD est conçu pour promouvoir la durabilité des résultats des projets par la protection de l’environnement et des personnes contre les éventuels impacts négatifs des projets. La déclaration de politique de sauvegardes intégrée établit les principes essentiels qui fondent l’approche de la Banque en matière de sauvegarde. Par conséquent, la Banque a adopté cinq Sauvegardes Opérationnelles (SO), limitant ainsi leur nombre au minimum nécessaire pour atteindre ses objectifs et assurer le fonctionnement optimal du SSI.

La Sauvegarde opérationnelle 1 relative à l’évaluation environnementale et sociale régit le processus de détermination de la catégorie environnementale et sociale d’un projet et les exigences de l’évaluation environnementale et sociale qui en découlent.

La Sauvegarde opérationnelle 2 relative à la réinstallation involontaire, acquisition de terres- déplacement et indemnisation des populations consolide les conditions et engagements politiques

La Sauvegarde opérationnelle 2 relative à la réinstallation involontaire, acquisition de terres- déplacement et indemnisation des populations consolide les conditions et engagements politiques