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4. 4.1. Habitudes alimentaires

CHAPITRE V : TRAITEMENT DE L’OBESITE

II. 4. 4.1. Habitudes alimentaires

Les habitudes alimentaires ont été évaluées par 41 questions. Ce volet concerne le comportement et les habitudes alimentaires, lieux, durée et nombre des repas, les goûts alimentaires préférés et les fréquences de consommations des principaux repas.

 Les fréquences de consommation ont été recueillies par une réponse directe de l’interviewé à des questions à choix multiples tous les jours, parfois (3 à 4 fois par semaine), rarement (1 à 2 fois par semaine) ou jamais (0 fois par semaine).

 La composition du petit déjeuner a été recueillie par une réponse à une question ouverte. L’enfant a indiqué les aliments habituellement pris au cours de ce repas.

 Les compositions du déjeuner et du dîner ont été recueillies par une réponse directe de l’enfant à des questions de choix multiples : viande, poissons, poulet, fruits, légumes,…  Les compositions du goûter et de la collation matinale ont été recueillies par des

réponses directes des interviewés à des questions ouvertes.

 La composition du grignotage, que nous avons considéré comme toute aliment consommé en dehors des repas principaux (petit-déjeuner, déjeuner, goûter et dîner) a été obtenue par une réponse directe de l’enfant à une question à choix multiples.

II.4.4.2. Estimation de la consommation alimentaire par rappel des 24 heures

Cette méthode est utilisée aussi bien dans les pays développés que dans les pays en voie de développement. Dans le rappel de 24 heures, on demande au sujet de se rappeler et de rapporter

tous les aliments et boissons consommés pendant les 24 heures qui ont précédé l’entretien. Les aliments et la quantité consommée sont indiqués de mémoire par l’enquêteur formé aux méthodes de recueil des données alimentaires. Les quantités ingérées sont décrites à l’aide d’un manuel photo que nous avons exposé aux enfants afin de les aider à préciser la quantité qu’ils ont mangé la veille de l’interrogatoire. Ce manuel dispose de plusieurs aliments préparés ou cru présentés sous plusieurs portions qui sont convertibles en poids. Les données alimentaires ont été converties en nutriments à l’aide d’une table de composition des aliments compilée (FAO 1970, FEINBER et coll. 1991, SOUCI et coll. 1994). Pour certains aliments locaux, des données de différents mémoires d’études de l’Institut de Nutrition, Alimentation et Technologies Agro-Alimentaires (INATAA) ont été utilisées. Nous avons ainsi réalisé un tableur sur le logiciel Excel 2000 pour saisir et traiter les données.

La méthode d’enquête que nous avons utilisée comprend certaines limites qu’il est bon de rappeler. Notre enquête s’est déroulée au printemps. Or certaines consommations alimentaires sont connues comme étant saisonnières. C’est le cas des fruits et légumes qui sont très fréquemment consommés au printemps. La consommation des féculents devient moins fréquente pendant cette saison. Pour les viandes, œufs et poissons, les fréquences de consommation sont celles qui varient le moins d’une journée à l’autre et d’une saison à l’autre.

Le rappel des 24 heures a pour avantage d’être rapide et toujours utilisable. Son principal inconvénient est que la personne interrogée peut ne pas rapporter la totalité ou la réalité de sa prise alimentaire soit de façon involontaire par défaut de mémorisation, soit pour des facteurs d’ordre psychologique tels que le désir d’approbation sociale (JACOTOT et coll.2003). BANDINI et coll. (1999) avaient tenu compte de la sous-déclaration globale des apports énergétiques liés à l’obésité, en ajustant ceux-ci sur les dépenses énergétiques mesurées par l’eau doublement marquée. Ceci n’exclut pas, cependant, que ce type d’aliments (chips, sucreries, sodas, pâtisseries, glaces) soit spécifiquement sous-déclaré par les sujets. Ainsi, dans l’analyse du rappel des 24 heures nous avons exclus les enfants qui présentaient des apports caloriques journaliers aberrants. L’estimation du métabolisme de base des enfants âgés de 6 à 12 ans montre une moyenne d’environ 1000 kcal/j, nous avons donc retenue cette valeur comme un apport énergétique minimum.

En plus de la ration alimentaire (énergie, lipides, glucide et protéines), nous avons estimé la consommation en micronutriments (Fer, Calcium et phosphore). Ce sont des micronutriments généralement étudiés dans ce genre de travaux. Egalement, les régulations physiologiques de l’obésité, c’est-à-dire, l’énergétique de l’individu, porte sur les mouvements métaboliques des substrats. Ces régulations font intervenir des co-facteurs (minéraux, vitamines,...). Au-delà de

l’aspect nutritionnel, les minéraux étudiés ont un rôle dans ce sens (OULAMARA 2006 a). Certaines études relèvent le rôle des minéraux dans l’obésité en particulier le calcium (LAVILLE et coll.2004). Les besoins en vitamines D sont pris en charge dès la naissance par les PMI (Protection Maternelle et Infantile), c’est pour cette raison que nous n’avons pas estimé la consommation en cette vitamine qui joue un rôle dans l’absorption du calcium.

 LE QUESTIONNAIRE DESTINE AUX PARENTS

II.4.5.Variables socio-économiques et familiales

Les questions de ce volet ont pour but d’évaluer le niveau socio-économique des sujets. Dans cette partie, les données recueillies sont consacrées aux renseignements sur la profession exacte et le niveau d’instruction des parents, la taille du ménage, le nombre d’enfants et le rang dans la fratrie.

II.4.5.1. Revenu des parents

Le niveau économique de la famille a été évalué en fonction du revenu du chef de famille. L’estimation du salaire par type de profession, se réfère à une liste des salaires, que nous avons récupéré au niveau de la direction de travail de la wilaya de Tébessa 2007.

Nous avons classé les professions en 6 groupes selon le salaire moyen du plus bas (niveau1) au plus élevé (niveau 6) comme suit :

Niveau 1 : ≤10000 DA (Chômeur, travailleur dans le cadre du filet social, ouvrier journalier, travailleur occasionnel, titulaire d’une pension, femme de ménage…)

Niveau 2 : > 10000 ≤ 15000 DA (Retraités, ouvriers artisans, ouvriers, gardiens, chauffeurs poids léger, ouvriers agricoles....)

Niveau 3 : >15000 ≤20000 (Mécaniciens, artisans, chauffeur poids lourd, agents de sécurité, agents d’administration …)

Niveau 4 : >20000 ≤ 35000 (Techniciens, enseignants, militaires, services de sécurité, chef d’équipe, chef service, chauffeur taxi, douaniers, agents d’administration, vétérinaires, (secteur publique).

Niveau 5 : >35000 ≤50000 (Agriculteurs propriétaires, commerçants détaillants propriétaires, Ingénieurs, directeurs d’établissements scolaires, directeurs de centres, gérants de société, enseignants universitaires…)

Niveau 6 : >50000 (Cadres supérieurs, fonctions libérales, industriels, importateurs, entrepreneurs, commerçants, grossistes, bijoutiers...)

Le pouvoir d'achat des ménages à revenus modestes (moins de 30 000 dinars par mois) n'a cessé de régresser aux cours des trente dernières années (AMINE 2009). En fonction de ces constatations et en fonction de la grille des salaires dont nous disposions, nous avons classé le revenu du ménage (père et mère) en deux niveau : le niveau bas pour les revenus allant jusqu’à 35 000 DA, et le niveau élevé pour ceux supérieurs à 35 000 DA.

II.4.5.2. Niveau d’instruction des parents

Suivant le niveau d’instruction, nous avons classé les parents en deux groupes : Le groupe de niveau élevé comprend les parents ayant fait des études universitaires et le groupe de niveau bas regroupe les parents n’ayant aucun niveau ou un niveau primaire, moyen ou secondaire. Certains parents ne nous ont pas donné leur niveau d’instruction. Les enfants sont ensuite répartis en trois groupes : ceux ayant les deux parents de niveau élevé, ceux ayant les deux parents de niveau bas et ceux ayant seulement un seul parent de niveau élevé. Nous attendons de ces questions de trouver un lien entre le niveau d’instruction des parents et l’installation de l’obésité des enfants.

II.4.5.3. Structure de la famille

La structure de la famille a été évaluée en fonction des variables suivantes : la taille du ménage, le nombre d’enfants et le rang dans la fratrie. Concernant la taille du ménage, trois catégories ont été utilisées pour l’analyse : les familles comprenant 2 à 3 personnes, les familles comprenant 4 à 5 personnes et les familles comprenant plus de 5 personnes.

Pour le nombre d’enfants, nous avons classé les familles en trois groupes : les familles ayant un nombre d’enfants inférieur ou égale à 3, les familles ayant de 4 à 5 enfants et les familles ayant 6 enfants et plus.

II.4.5.4. Connaissance des parents sur l’obésité

Pour connaître l’avis des parents sur cette épidémie, nous leur avons demandé ce que signifie pour eux l’obésité. Il est attendu de ces réponses de connaître si les parents connaissent la gravité du problème .Les parents pourront jouer un rôle majeur dans la prévention de l’obésité.

II.4.6.Poids de naissance et allaitement des enfants

durée de l’allaitement maternel. Cette durée est divisée en 4 classes de 2 groupes chacune :  Classe1

Groupe 1 : jamais allaité ou deux mois d’allaitement, Groupe 2 : plus de 2 mois d’allaitement.

 Classe 2

Groupe 1 : jamais allaité ou 6 mois d’allaitement, Groupe 1 : plus de 6 mois d’allaitement.

 Classe 3

Groupe 1 : jamais allaité ou 12 mois d’allaitement, Groupe 1 : plus de 12 mois d’allaitement.

 Classe 4

Groupe 1 : jamais allaité ou 18 mois d’allaitement. Groupe 2 : Plus de 18 mois d’allaitement.

II.4.7. Anthropométrie des parents

Les mesures anthropométriques des parents ont été recueilles. Le poids et la taille des parents ont permis de les classer en deux groupes : Le premier (groupe normal) comprend les parents maigres et normopondéraux : IMC< 25kg/m2 et le deuxième groupe (en surpoids) comprends les parents en surpoids et obèses : IMC ≥ 25 kg/m2 (WHO 2000).