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Deux grands types de mod`eles sont utilis´es dans la litt´erature, pour d´ecrire les syst`emes LVPT

Le premier est le mod`ele d’´etat, r´egi par des matrices p´eriodiques en temps [Bit86, Kit88].

Son ´etude peut ˆetre r´ealis´ee grˆace au th´eor`eme de Floquet [Wer90]. Il montre l’existence d’une

transformation lin´eaire variant p´eriodiquement dans le temps, permettant de transformer le

syst`eme de d´epart en un syst`eme invariant. Ce dernier contient beaucoup d’informations sur

le syst`eme p´eriodique original, qu’il soit continu ou discret [Cor79]. Pour les syst`emes discrets,

on peut aussi utiliser une transformation par blocs permettant d’obtenir des matrices d’´etat

invariantes [Mey75].

Le second mod`ele est celui de la r´eponse impulsionnelle. L’´etude de ce signal, dans le domaine

temporel aussi bien que dans le domaine fr´equentiel, permet de caract´eriser compl`etement

les effets des syst`emes LVPT sur leur entr´ee, qu’ils soient continus ou discrets.

Pour le premier mod`ele, il est n´ecessaire de choisir les variables d’´etat composant le vecteur

d’´etat du syst`eme. Ce choix n’est jamais facile, et peut mˆeme poser des probl`emes si ces

variables ne r´esument pas parfaitement l’´etat du syst`eme `a un instant donn´e. Par contre, la

r´eponse impulsionnelle ne peut ˆetre choisie, puisqu’elle est fournie par le syst`eme lui-mˆeme

en r´eponse `a une impulsion. Cette deuxi`eme solution ´ecarte donc tout risque d’erreur de

mod´elisation, li´e au choix des variables d’´etat. De plus, ce mod`ele permet une interpr´etation

fr´equentielle quasi imm´ediate des effets du syst`eme ´etudi´e, puisque la transform´ee de Fourier

de la r´eponse impulsionnelle fournit directement la fonction de transfert en fr´equence. Pour

ces diff´erentes raisons, le mod`ele de la r´eponse impulsionnelle sera utilis´e dans la suite de ce

m´emoire pour repr´esenter et ´etudier les syst`emes LVPT.

La derni`ere question `a se poser sur le mod`ele utilis´e est de savoir s’il sera discret ou continu.

Le but de ce travail ´etant d’´elaborer une strat´egie de contrˆole implant´ee, `a terme, dans un

3.2. ´Etude des syst`emes lin´eaires variant p´eriodiquement dans le temps

processeur num´erique de signal, le syst`eme pr´esent´e au chapitre 1 `a travers lequel les

pertur-bations doivent ˆetre compens´ees, sera vu par le processeur comme un syst`eme discret. Seuls

des syst`emes LVPT discrets seront donc consid´er´es ici. De plus, si leur r´eponse

impulsion-nelle provient de l’´echantillonnage de celle d’un syst`eme continu, elle sera suppos´ee avoir ´et´e

correctement ´echantillonn´ee, et v´erifier la condition de Shannon ´enonc´ee au paragraphe 1.3.3,

afin d’´eviter tout probl`eme de recouvrement spectral.

3.2.2 D´efinition

Soit le syst`eme H discret, lin´eaire, d’entr´ee x(n) et de sortie y(n) `a temps discret n,

repr´esent´e `a la figure 3.1. o`u l’op´erateur «◦» peut se lire «appliqu´e `a» et a ´et´e d´efini au

x(n)

H

y(n)

Fig. 3.1:

Syst`eme discret lin´eaireH

paragraphe 2.2.3.

Les signauxx(n) ety(n) sont discrets, et la relation d’entr´ee-sortie qu’ils v´erifient s’exprime

par :

y(n) =H ◦x(n) (3.1)

Afin de d´efinir correctement le concept de syst`eme discret variant ou invariant dans le temps,

il est n´ecessaire d’introduire l’op´erateur retard deN ´echantillons. Not´eR

N

et appliqu´e `a un

signal s(n), il v´erifie :

R

N

◦s(n) =s(n−N) (3.2)

Le syst`eme lin´eaire H est dit invariant dans le temps (LIT) si, pour une mˆeme entr´ee

retard´ee de N ´echantillons, on obtient la mˆeme sortie, retard´ee de N ´echantillons. Sachant

que (3.1) est v´erifi´ee, ceci revient `a ´ecrire :

H ◦[x(n−N)] =y(n−N) pour toutN ∈Z (3.3)

Pour un tel syst`eme, les op´erateursHetR

N

peuvent donc commuter quelle que soit la valeur

du retard. En effet, en utilisant les relations (3.2) et (3.3), on obtient :

H ◦[R

N

◦x(n)] =R

N

◦[H ◦x(n)] pour toutN ∈Z (3.4)

Si cette commutation n’est pas r´ealis´ee pour tout N, le syst`eme lin´eaire est dit variant

dans le temps (LVT).

Si la relation (3.4) est v´erifi´ee pour une valeur particuli`ere deN, elle l’est aussi pour tous

ses multiples entiers. Le syst`eme lin´eaireHest alors ditvariant p´eriodiquement dans le temps

CHAPITRE 3. ´Etude th´eorique du syst`eme

(3.4) est possible. Ce type de syst`emes est donc un cas particulier des syst`emes LVT. De

plus, on remarque que les syst`emes invariant dans le temps peuvent ˆetre consid´er´es comme

p´eriodiques de p´eriode P = 1, et constituent eux-mˆemes un cas particulier des syst`emes

LVPT.

3.2.3 Domaine temporel

syst`eme discret lin´eaire variant dans le temps

r´eponse impulsionnelle

On se place dans le cas g´en´eral o`u le syst`emeHest LVT. Il n’y a donc aucune hypoth`ese

sur la loi suivant laquelle l’´equation (3.4) est v´erifi´ee en fonction de N. N´eanmoins, la

pro-pri´et´e de lin´earit´e de H permet `a ce syst`eme d’ˆetre enti`erement caract´eris´e par sa r´eponse

impulsionnelle [Cla82]. Elle peut ˆetre exprim´ee en temps absolu, c’est `a dire sans utiliser la

notion de retard ou de diff´erence entre deux instants. Elle est alors not´eeh(n, k) et repr´esente

la r´eponse du syst`eme observ´ee `a l’´echantillonn, `a une impulsion envoy´ee `a l’´echantillon k.

On peut d´efinir deux autres formes de cette r´eponse, en introduisant par changement de

variables le retardr=n−kqui est le laps de temps entre l’instant d’observation de la sortie

et l’impulsion d’excitation [Cla82, Pra92] :

g(r, k) = h(r+k, k) (3.5)

f(n, r) = h(n, n−r) (3.6)

g(r, k) est donc la r´eponse du syst`eme, observ´eer ´echantillons apr`es l’impulsion d’excitation

envoy´ee enk. Quant `af(n, r), elle peut s’interpr´eter comme ´etant la r´eponse du syst`eme

ob-serv´ee `a l’instantn, `a l’impulsion d’excitation envoy´eer ´echantillons auparavant. L’´equation

reliant ces trois formes de la r´eponse impulsionnelle peut s’´ecrire, en ´eliminantr de (3.5) et

(3.6) :

h(n, k) =g(n−k, k) =f(n, n−k) (3.7)

Enfin, si le syst`eme consid´er´e est causal, sa r´eponse impulsionnelle est nulle pourr=n−k <0.

La figure 3.2 donne un exemple d’allure temporelle deh(n, k) et de g(r, k) pour un syst`eme

LVT causal. f(n, r) n’a pas ´et´e repr´esent´ee d’une part parce qu’elle contient exactement la

mˆeme information, et d’autre part parce qu’elle est moins explicite d’un point de vue visuel.

On voit que la forme du signal obtenu en sortie du syst`eme varie en fonction de l’instant

d’excitationk. Si le syst`eme avait ´et´e invariant, toutes les r´eponses auraient ´et´e de forme et

d’amplitude identiques, et la r´eponse impulsionnelle n’aurait ´et´e fonction que du retardr.

relation d’entr´ee-sortie

La relation temporelle d’entr´ee-sortie d’un syst`eme LVT est donn´ee par [Hua80] :

y(n) =H ◦x(n) =

+∞

X

k=−∞

3.2. ´Etude des syst`emes lin´eaires variant p´eriodiquement dans le temps

instant d’observation instant d’excitation n=k n k (a)h(n, k) d’excitation retard instantk r (b)g(r, k)

Fig. 3.2:

Exemple de r´eponse impulsionnelle d’un syst`eme LVT causal

L’´equation (3.7) permet d’exprimer la sortie du syst`eme en fonction des deux autres formes

de la r´eponse impulsionnelle :

y(n) =

+∞

X

k=−∞

g(n−k, k)x(k) (3.9)

y(n) =

+∞

X

k=−∞

f(n, n−k)x(k) (3.10)