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Gestion du risque de contrepartie

Dans le document NOTE D’INFORMATION (Page 176-179)

SANTANDER GROUP

M. El Houssine SAHIB : Directeur Général Adjoint - Pôle Banque des Marchés et d’Investissement (36 ans)

I. H ISTORIQUE DE SOMACOVAM

II.3. Gestion du risque de contrepartie

Dans un contexte de profonds changements au Maroc que représentent la libéralisation économique, l’ouverture des frontières, le démantèlement douanier et l’entrée en vigueur de plusieurs accords de libre-échange, le risque de contrepartie, au niveau de l’ensemble du secteur bancaire, pourrait se détériorer, et par conséquent induire une hausse du ratio de contentieux global. Cette tendance pourrait davantage être accentuée par une conjoncture économique peu favorable.

Les engagements d’Attijariwafa bank totalisent 109,1 milliards de dirhams au 31 décembre 2006, avec un total des engagements de 16,9 Mrds concentré sur 9 bénéficiaires, soit 15,5%.

Pour gérer le risque de contrepartie, l’entité « Risque de crédit » au sein de la GGR a pour mission principale d’analyser et d’instruire les demandes de prise de risque émanant des différentes forces de vente du groupe. Elle a, en outre, pour prérogatives l’évaluation de la consistance et de la validité des garanties, l’appréciation du volume d’activité de la relation et le bien-fondé économique des financements sollicités. Chaque Business Unit est dotée d’une structure d’engagement et d’une structure de recouvrement clairement indépendantes et hiérarchiquement liées au pôle Gestion Globale des Risques.

II.3.1. Répartition des engagements de l’établissement au 31/12/2006 Par secteur d'activité

En plus de l’évaluation individuelle des contreparties, la politique des risques intègre une vision sectorielle des risques de contrepartie. La diversification sectorielle des risques est un des éléments majeurs de la politique des risques.

Les secteurs ressortant ainsi comme les plus représentés en matière d’engagements de crédit sont les établissements financiers (17,6%), le BTP et matériaux de construction (7,9%) et le commerce (6,8%).

Par zone géographique

La répartition des engagements par zone géographique montre que l’exposition de la banque est très largement concentrée sur la région de Casablanca (72,3%) suivie de la région de Rabat (9,4%) et celle de Fès-Meknès (5,1%) alors que la région du Centre Rif Oriental ne représente que 2,0% des engagements.

Par qualité du portefeuille

Grâce à un dispositif de notation interne, les engagements commerciaux sur les entreprises sont accordés et suivis selon leur qualité. Environ 17% des engagements est concentré sur les entreprises à bons et très bons risques. Quant aux risques sensibles, une attention particulière leur est accordée. Le graphique ci-dessous présente la répartition des engagements par classe de risque :

Source : Attijariwafa bank au 31.12.2006

II.3.2. Système de notation interne

Le Groupe développe un système de notation pour évaluer l’ensemble de ses contreparties. Ce système de notation est en phase avec les exigences de « Bâle II ». Ainsi, la mise en œuvre de l’approche de notation interne repose sur des exigences minimales qui permettent à chaque établissement de crédit de choisir les systèmes et les méthodes les mieux adaptés à son activité.

En effet, le système de notation doit être caractérisé par deux paramètres bien distincts : le risque de défaut de l’emprunteur et les facteurs spécifiques à la transaction. L’horizon temporel des évaluations du risque de défaut est estimé à 1 an.

Le modèle doit également avoir un caractère prédictif et prendre en compte le jugement humain tout en faisant l’objet d’une validation régulière et d’un suivi de ses performances.

En terme de documentation, la conception du système de notation et ses modalités opérationnelles doivent être formalisées. En particulier, les aspects différentiation du portefeuille, critères de notation, responsabilité des différents intervenants, fréquence de revue et implication du management doivent être traités de manière approfondie.

Les données sur les principaux emprunteurs et les caractéristiques des facilités doivent être collectées et stockées.

En outre, les banques doivent disposer d’un système solide pour valider l’exactitude et la cohérence des systèmes et procédures de notation et l’estimation de tous les grands facteurs de risque. Elles doivent démontrer à leur autorité de contrôle que leur processus de validation leur permet d’évaluer, de manière cohérente et significative, les performances de leurs systèmes internes de notation et d’appréciation du risque.

La notation proposée s’étage de la note « A » à la note « F », en plus d’une classe « X » correspondant aux dossiers en souffrance. Le niveau de risque correspondant à chaque note est spécifié dans le tableau suivant :

La répartition des engagements d’Attijariwafa bank, selon le système de notation interne, est présentée dans le graphique suivant :

Source : Attijariwafa bank au 31.12.2006 - * Non répertorié

L’utilisation du système de notation interne dans les processus de gestion du risque de crédit est effective depuis le deuxième semestre 2004, à travers les systèmes de délégation et d’appréciation des risques. Il s’agit de système de délégation de compétences régissant le process de décision en matière de risques et reposant sur le double principe d’indépendance des risques et de collégialité dans la prise de risque.

Attijariwafa bank, pourra adopter, d’ici quelques années, l’approche de notation interne simple recommandée par « Bâle II ».

En effet, cette approche permet à chaque établissement bancaire de réaliser ses propres évaluations internes du risque de crédit et donc de mesurer un besoin en fonds propres reflétant plus précisément le profil de risque de l’établissement.

Les banques doivent classer leurs expositions au sein de 5 portefeuilles définis réglementairement mais calqués sur les pratiques actuelles des banques : Entreprises (dont les financements spécialisés), Souverains, Banques, Détail et Actions.

Pour chacun de ces portefeuilles, il y a trois éléments principaux :

Un ensemble de paramètres d’appréciation du risque de crédit (la probabilité de défaillance, la perte en cas de défaillance, l’exposition à la défaillance, la maturité) fourni tout ou partie par la banque ; Une fonction de calcul des pondérations intégrant l’ensemble de ces paramètres ;

Un nombre d’exigences minimales de qualité que doit remplir la banque souhaitant utiliser cette

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