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LA GESTION DES EPISODES NEIGEUX AU CANADA – SYNTHESE

Dans le document ■ Prévision météorologique (Page 96-101)

L E TRAITEMENT DES EPISODES NEIGEUX AU CANADA

LA GESTION DES EPISODES NEIGEUX AU CANADA – SYNTHESE

Une forte exposition aux épisodes neigeux, sur des parties étendues du territoire :

▪ Des chutes de neige massives et régulières Villes Nombre de jours de

La prévision météo relève du Service météorologique du Canada (SMC), service d’Etat rattaché au ministère de l’Environnement.

▪ Le territoire est découpé en secteurs climatiques homogènes, de dimensions variables.

▪ Le SMC émet différents bulletins d’alerte pour la santé et la sécurité, et en particulier :

- les bulletins météorologiques spéciaux (conditions potentiellement dangereuses à moyen terme),

- les messages de veille (approche d’une évolution météorologique), - l’avertissement ou l’alerte (approche d’un phénomène violent).

Météo routière : dans le cadre du développement de prévisions spécifiques aux différents modes de transport, l’attention a été portée sur la météorologie routière, thème dont l’approfondissement a été confiée à des prestataires privés (action du ressort des provinces). Plusieurs projets en cours.

▪ Des recherches comparables sont menées dans les domaines maritime et aérien.

La quasi-totalité du réseau routier relève des provinces.

Réseau total : 1,4 million de km / 900 000 km de routes, dont 38 000 km de routes d’intérêt national ou régional.

Les pratiques de déneigement et de déglaçage sont communes à l’Amérique du Nord.

Le déblaiement (plutôt que déneigement) débute aussitôt après chaque tempête, avec priorité aux autoroutes. Les municipalités et les territoires organisent ce traitement des voies, avec un recours important à l’entreprise (pratique de fortes pénalités si les objectifs ne sont pas

Produits de traitement 140 000 t de fondants et

abrasifs d’urgence s’effectue selon un protocole définissant clairement les responsabilités et le rôle de chacun, qu’il s’agisse du niveau fédéral, provincial et municipal. Exemples d’outils :

▪ Le ministère des Transports du Québec utilise un site Internet (http://www.511.gouv.qc.ca/fr/index.asp), des panneaux signalétiques en bordure de route

ainsi qu’une ligne téléphonique pour diffuser de l’information auprès des usagers quant à l’état des routes.

▪ La ville de Montréal utilise aussi son site Internet pour diffuser de l’information quant à l’état du déneigement.

▪ Il existe au Québec un portail intégré Québec 511 Info transports qui donne accès aux renseignements sur les transports et ce tant par téléphone que sur le web.

▪ Equipement obligatoire en pneus neige (Ontario, Québec).

Réseaux ferrés : à de rares exceptions près, les sociétés ferroviaires du Canada 1994 a donné lieu à un programme de transferts et de cessions à l’échelle du pays. La plupart des grands aéroports du Canada et ceux qui desservent les capitales provinciales ont été transférés à des organismes privés représentant les intérêts locaux.

▪ Principaux aéroports

(2010) Passagers (millions) Fret (tonnes) Mouvements

Toronto 28,93 290 636 424 699

Le déneigement des accès aux aéroports est une priorité pour les provinces et les métropoles, les aéroports en réalisant eux-mêmes une partie.

► La gestion de crise ressort des autorités de l’échelon fédéral, provincial et pour les grandes métropoles du niveau municipal. Le rôle de chacun est défini dans la loi sur la gestion des urgences et sur les structures de gouvernance en situation de crise d’urgence, de 2007.

Chaque métropole dispose de son organisation de gestion de crise des épisodes neigeux, au sein de laquelle la Sécurité civile joue un rôle fédérateur.

La culture communautaire et la communication prévalant au Canada ; les cellules de crise (niveaux fédéral, provincial, municipal et entreprises) sont interconnectées.

► On doit relever que les épisodes neigeux occasionnent rarement (ou sont rarement considérés comme) une crise en tant que telle…

▪ Perturbations neigeuses reconnues comme majeures, au cours des dix

LE TRAITEMENT DES EPISODES NEIGEUX AU CANADA

ANALYSE DETAILLEE

La présente fiche rassemble les éléments concernant la gestion des épisodes neigeux au Canada, obtenus en réponse au questionnaire qui avait été adressé aux autorités canadiennes. Elle reprend le plan qui avait été retenu dans ce questionnaire. Elle a été enrichie par des informations communiquées à la mission par Mme Anne-Marie Leclerc, vice-ministre aux transports de la province du Québec, que la mission a rencontrée à Paris le 7 février, ainsi que par des données portant sur l’aéroport de Montréal, qui avaient été transmises début janvier au CGEDD, dans le cadre d’un premier recueil d’informations sur la problématique du dégivrage des avions.

Le questionnaire était conçu pour un pays et sa capitale, mais les réponses reçues traitent souvent d’autres grandes villes, notamment lorsque la capitale politique n’est pas la plus grande métropole du pays, comme c’est le cas au Canada.

PREAMBULE : LA SECURITE CIVILE AU CANADA

Au Canada, la sécurité civile est abordée dans le cadre d'une approche tous risques qui considère les aléas et les catastrophes d'origine tant naturelle qu'anthropique (y compris les risques associés à des facteurs comme l'urbanisation croissante, la dépendance envers les infrastructures essentielles et l'interdépendance de ces dernières, le terrorisme, les changements climatiques, la dégradation de l'environnement, les maladies animales et humaines ainsi que l'augmentation de la circulation des personnes et des biens de par le monde).

La plupart des situations d'urgence au Canada sont considérées comme de nature locale et sont gérées par les municipalités, par les provinces ou par les territoires.

► Les « dimensions » de la sécurité civile, au Canada

▪ Prévention et atténuation – éliminer ou atténuer les risques de catastrophes pour protéger la vie, les biens et l'environnement, et pour réduire les perturbations économiques. La prévention et l'atténuation comprennent les mesures d'atténuation structurelles (par exemple la construction de canaux évacuateurs et de digues), et des mesures d'atténuation non structurelles (par exemple les codes du bâtiment l'aménagement du territoire et les incitatifs en matière d'assurance). La prévention et l'atténuation peuvent être abordées de façon indépendante ou d'une manière qui intègre l'une à l'autre.

▪ Préparation – être prêt à réagir à une catastrophe et à en gérer les conséquences par des mesures mises en place avant l'événement comme, par exemple, des plans d'intervention d'urgence, des ententes d'assistance mutuelle, l'inventaire des ressources et des équipements, des programmes de formation et des exercices.

▪ Intervention – agir pendant ou immédiatement avant ou après une catastrophe pour en gérer les conséquences en mettant en œuvre, par exemple, des communications publiques, des activités de recherche et de sauvetage, et des mesures d'assistance médicale et d'évacuation en situation d'urgence afin de minimiser la souffrance et les pertes associées aux catastrophes.

▪ Rétablissement – restaurer ou rétablir les conditions de vie du milieu à un niveau acceptable après une catastrophe, par diverses mesures dont le retour des évacués, l'aide psychosociale, la reconstruction, l'évaluation des impacts économiques et l'aide financière. Il y a un rapport très étroit entre le rétablissement à long terme s'inscrivant dans une perspective de développement durable et la prévention et l'atténuation de catastrophes futures. Les mesures de rétablissement devraient être mises en œuvre de façon à favoriser la réduction des risques.

Les mesures associées à ces quatre dimensions interdépendantes peuvent être mises en œuvre successivement ou simultanément, mais elles ne sont pas indépendantes les unes des autres. Pour permettre la coordination et l'intégration des mesures de prévention et d'atténuation, de préparation, d'intervention et de rétablissement et assurer la sécurité des Canadiens, les gouvernements (aux échelons fédéral, provinciaux et territoriaux - FPT) abordent la sécurité civile dans une perspective globale se fondant sur une approche tous risques. L'efficacité des mesures établies pour gérer les risques et les catastrophes repose donc sur l'établissement de liens étroits et harmonieux entre les quatre dimensions de la sécurité civile ainsi qu'entre les divers partenaires concernés.

Au Canada, la sécurité civile s'est traditionnellement concentrée sur la préparation et l'intervention. Confrontés au nouvel environnement des risques présents dans les collectivités modernes, les gouvernements (FPT) doivent faire face aux aléas, aux

vulnérabilités et aux risques particuliers en misant sur la prévention et l'atténuation sur la mise en œuvre de mesures visant le rétablissement.

Une attention accrue à l'égard de la prévention et de l'atténuation, ainsi que davantage d'investissements dans ces domaines, peuvent aider à prévenir les catastrophes ou à réduire de façon significative les dommages et les coûts sociaux, économiques et environnementaux lorsqu'elles se produisent. Un rétablissement réalisé dans une perspective de développement durable et de réduction des risques permet non seulement aux collectivités de se remettre sur pied à la suite de catastrophes récentes mais aussi de reconstruire de meilleure manière et diminuer leurs vulnérabilités. La mise en œuvre de mesures touchant les quatre dimensions de la sécurité civile misent sur la robustesse, la redondance, l'autonomie et l'efficience, qui sont des attributs essentiels à la résilience des collectivités. Ni les mesures découlant de ces dimensions, ni ces attributs ne doivent être considérés comme statiques.

Ainsi, la résilience des collectivités repose sur l'adaptabilité et la souplesse et est guidée par les principes énoncés dans ce cadre.

▪ Toronto (1ère métropole du Canada avec 4 millions d’habitants) : 46 jours de neige.

► Valeur décennale de la hauteur de neige susceptible de tomber au cours d’un seul épisode (ou donnée maximale observée lors des 10 dernières années) : les valeurs sont également variables. Le maximum a été atteint à Yellowknife (Territoire du Nord Ouest) avec 164 cm et le minimum a été atteint à Victoria (Colombie Britannique) avec 2 cm. Afin de mesurer les incidences d’un événement neigeux au Canada, il convient de se rapprocher des données maximales observées en un seul épisode sur les quatre villes les plus importantes comme :

▪ Québec : 134 cm,

▪ Montréal : 68 cm,

▪ Ottawa : 90 cm,

▪Toronto : 24 cm.

Dans le document ■ Prévision météorologique (Page 96-101)