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10 04 2008 Gérer la monnaie en vue du bien général

Publié par Paul Jorion dans Economie, Monde financier, Monnaie

A la lecture du commentaire de Laurent S il m’était venu la même idée qu’à Stilgar : le thème mérite un développement séparé – d’autant que le débat où ce commentaire se trouve sera bientôt clos. Alors voici, en invité : Laurent S.

Si c’était possible je préfèrerais un monde sans inflation, qu’on la définisse par l’augmentation générale des prix sur les marchés des biens, du travail ou des capitaux, ou par une surabondance de monnaie. Mais je suis sceptique d’abord car il n’y a pas de mesure objective de celle-ci : l’indice de l’INSEE est un indice composite arbitraire, j’en préfèrerais un qui mesure le coût de la vie du premier décile des revenus par exemple.

Ensuite je me demande si vouloir piloter l’économie avec des instruments monétaires ce n’est pas chercher à résoudre la quadrature du cercle, car il n’existe pas de théorie économique naturelle, comme l’est la relativité générale qui est valable aussi bien dans les dictatures, que dans les démocraties et chez les Papous. Toute théorie économique est avant tout une construction politique ainsi la proposition de Maurice Allais n’est valable que dans un type de société donné : pour la mettre en application il faudrait d’abord définir celle-ci : est-ce que ça doit être une

démocratie ? suppose-t-elle une sécurité sociale publique ou privatisée, fonctionne-t-elle dans une société très inégalitaire, très pauvre, analphabète, avec des médias très concentrés… On ne trouvera jamais d’équation à l’aune de laquelle on jugera justifiées ou pas les revendications des riches et des pauvres, la taille de la masse monétaire… Ce sera toujours un combat politique, un rapport de forces entre intérêts divergents.

Cependant s’il est peut-être vain de mesurer et combattre l’inflation d’une manière générale, on est capable de mesurer celle de certains marchés particuliers et on devrait s’y attaquer à chaque fois par des moyens spécifiques : ce n’est pas parce que c’est un phénomène monétaire que l’on doit les résoudre par des moyens financiers. Le pilotage des taux ou de la masse monétaire c’est comme la saignée des médecins de Molière, c’est souverain contre tout mais ça ne guérit rien.

Pour le pétrole j’ai parlé du rationnement et de la recherche d’alternatives. Pour l’immobilier je m’interroge si on ne peut pas lutter contre les bulles via l’effet indirect d’une taxe d’habitation qui serait d’autant plus élevée que la mixité sociale des habitants d’un même bureau de vote est faible. C’est à dire qu’il serait exorbitant pour un riche de s’installer dans un quartier riche mais qu’il recevrait presque un crédit d’impôt s’il logeait dans un quartier moins huppé. A partir du moment où les bulles immobilières sont aussi un instrument de ségrégation, un moyen de se retrouver entre gens de même milieu, peut-être qu’une politique de la ville qui impose la mixité sociale aura-t-elle comme effet indirect d’empêcher la spéculation immobilière ? Pour la bourse, si les banques ne peuvent plus créer elles-même de la monnaie, le spéculation ne pourra plus prendre d’ampleur euphorique.

Idem pour la politique de l’emploi qui ne doit pas être pilotée par des instruments financiers. Sur ce sujet l’idée de redistribution interentreprises me paraît très séduisante et mériterait d’être plus connue.

Pour revenir sur la proposition de Maurice Allais, ce qui est anormal, c’est de laisser à des entités privées le droit de créer de la monnaie. On dit que celle-ci est créée lorsque la banque accorde un emprunt puis détruite lorsque le débiteur l’a remboursé, la banque gagnant au passage des intérêts, cette monnaie supplémentaire ne vient en fait que de l’argent créé par d’autres

emprunts. D’où l’augmentation continue de la masse monétaire. En suivant cette interprétation et à partir du moment où seul l’Etat peut créer de la monnaie, on peut dire que tout l’argent qui retourne à l’Etat (taxes, impôts, cotisations,…) s’apparente à de la destruction monétaire et tout l’argent payé par l’Etat (investissements, traitements, subventions,…) devient de la création monétaire. Pendant 200 ans les banques privées ont pu créer de la monnaie à leur guise suivant des contraintes qu’elles ont toujours pu changer quand cela les arrangeait et le résultat n’est pas trop mauvais si on est membre de la classe moyenne d’un pays occidental du XXIème siècle. Aussi devrait-on faire confiance à l’Etat et ne pas chercher à contenir sa politique dans des carcans dont je ne doute pas qu’ils seront aussi illusoires que ceux des banques comme en témoigne déjà le

politiques, au gouvernement et à l’opposition, ne soyons pas plus poujadistes que les

antiparlementaristes. Il y a toujours eu et il y aura toujours des cadeaux électoraux, au moins ceux-ci ne sont-ils pas secrets et il n’est dans l’intérêt d’aucun parti politique de verser dans les excès des assignats.

Dans une telle perspective les prélèvements obligatoires servent à réguler l’excès de monnaie en la prélevant là où il y en a trop (les riches), là où elle est mal utilisée (l’essence pour les 4×4, les cigarettes,…). C’est une manière tout à faire révolutionnaire de les concevoir, même si cela n’atténuera pas leur impopularité, au contraire puisque l’Etat pourrait s’en passer !

Côté dépenses, le budget de l’Etat est potentiellement illimité, mais cela rend d’autant plus nécessaire un bon contrôle de son utilisation car s’il ne coûte plus rien de créer de la monnaie, la dépense de celle-ci peut générer un gaspillage de ressources naturelles rares. L’argent est potentiellement illimité pour construire autant d’autoroutes que l’on veut mais celles-ci vont mobiliser des ressources en hommes, en matériel, en énergie, qui pourraient “créer plus de bonheur” si elles étaient utilisées ailleurs. Ces autoroutes vont aussi générer des externalités négatives, mobiliser de la surface,… Donc s’il n’y a plus d’arbitrage budgétaire à faire, il y en aura énormément d’autres beaucoup plus complexes et cela restreindra déjà fortement les

mégalomanies les plus démesurées de n’importe quel gouvernement élu.

Par exemple suite à un débat démocratique l’Etat décide de créer 10 milliards d’euros qu’il vend aux enchères aux banques sous la condition de prêter cet argent à des ménages gagnant moins que le revenu médian et pour acheter une maison passive. Les banques se rémunèrent sur les intérêts des emprunteurs (moins ceux qu’elles doivent à l’Etat et qui lui ont permis de remporter l’enchère). C’est un exemple de privatisation de l’action sociale ! Pour les grands investissements où l’Etat est lui-même maître d’ouvrage, et afin de limiter la possibilité de bénéfice indu de la part du gagnant de l’appel d’offre ce dernier est divise en 2 enveloppes. La première porte sur les salaires des employés et les consommations intermédiaires qui seront payés directement par l’Etat et la seconde sur l’amortissement et le profit de l’entreprise gagnante. Remporte l’appel d’offre la société qui propose la plus faible somme des deux enveloppes et si en cours d’ouvrage le montant de la première enveloppe est insuffisant c’est à l’entreprise de payer la différence.

Enfin puisque les banques privées n’ont pas le droit de créer de l’argent elles ne pourront investir que l’argent que leur auront confié à cette fin les épargnants sachant que si la banque choisit mal ses débiteurs cette épargne sera perdue car à partir du moment où l’argent devient un bien public, il n’y a plus de préteur en dernier ressort car une banque ne pourra pas être débitrice d’une somme supérieure à ses fonds propres ou confiés afin d’être investis.

Produire de l’argent ne coûte rien et cela permet tout, il me semble que nous ne devrions pas voir cela comme un malheur mais comme une chance, ne pas essayer d’enchaîner cette formidable liberté mais trouver comment s’en servir pour le bien de tous. Et plutôt que de lois qui nous disent ce qu’on n’a pas le droit de faire et que de toute façon on enfreindra, recherchons la connaissance qui permettra de dompter ce pouvoir. Le salut ne viendra pas d’une grande théorie mais de savoir composer à court et à long terme avec nos besoins, nos envies et les imprévus. La meilleure théorie économique n’est rien d’autre que la meilleure démocratie possible dans laquelle en particulier l’argent est un bien public.

Ce bulletin a été publié le Jeudi 10 avril 2008 18:48 et est classé dans Economie, Monde financier, Monnaie Vous pouvez suivre les réponses à ce bulletin avec le fil RSS 2.0. Vous pouvez répondre, ou faire un rétro-lien depuis votre site.

20 réponses à “Gérer la monnaie en vue du bien général”

1. Stilgar dit :

11 avril 2008 à 10:36 Bonjour

Je recopie mon post du 10 avril 2008 à 18:29 sur un autre article d’où est issu cette

intéressante réflexion de Laurent S, qui va mériter des développements, j’en suis certain..

++++

Je suis d’accord que “vouloir piloter l’économie avec des instruments monétaires c’est chercher à résoudre la quadrature du cercle” … les instruments monétaires sont un des outils et vous en citez d’autres très pertinents.

Je suis également d’accord sur “car s’il ne coûte plus rien de créer de la monnaie, la

dépense de celle-ci peut générer un gaspillage de ressources naturelles rares.” et je le vois tout les jours dans mon coin avec des “dépenses pharaoniques” (grand théatre totalement inutile, mail en marbre qui sera quasiment inutilisé, “maison de la danse ” toute vitrée qui coutera une fortune à chauffer et surtout à climatiser, etc) … mais là nous sommes dans du contrôle politique qu’il ne faut pas oublier non plus. La monnaie n’est pas gratuite

actuellement pour les collectivités locales (il va falloir augmenter les impôts pour payer les intérêts)… et ca ne “les” empêche pas de faire….

Enfin, vous écrivez ” Enfin puisque les banques privées n’ont pas le droit de créer de l’argent elles ne pourront investir que l’argent que leur auront confié à cette fin les épargnants sachant que si la banque choisit mal ses débiteurs cette épargne sera perdue car à partir du moment où l’argent devient un bien public, il n’y a plus de préteur en dernier ressort car une banque ne pourra pas être débitrice d’une somme supérieure à ses fonds propres ou confiés afin d’être investis.”

Oui, à une précision près : les banques pourront aussi prêter la monnaie qu’elles auront emprunté auprès de la BCE (en plus de l’argent des épargnants).

Et je ne trouve pas “immoral” que le risque (qui apporte un gain plus grand si le risque est plus grand) ne soit pas couvert en dernier ressort par la collectivité… les investisseurs pourront (aussi) s’assurer et les intermédiaires (les banques) devront mieux jauger les risques… on évitera peut être de “produire pour produire”.

++++

2. Stilgar dit :

11 avril 2008 à 14:06

Sur le lien concernant la “redistribution inter entreprise” je lis ” Pourquoi y a-t-il du chômage ? Parce que les entreprises n’emploient pas assez. En embauchant, une entreprise prend le risque que le nouvel emploi puisse générer moins d’argent que son propre coût. On diminuera ce risque en attribuant aux entreprises une allocation mensuelle par travailleur employé.

Les entreprises financeront elles-même ces allocations par prélèvement d’un pourcentage de leur production. Une partie du risque inhérent à l’embauche sera ainsi prise en charge par l’ensemble des entreprises. En augmentant cette allocation et donc les prélèvements, on avantage les entreprises qui embauchent au détriment des autres. En positionnant l’allocation à un niveau suffisamment élevé, les entreprises rivaliseront entre elles en offrant de meilleures conditions de travail et de rémunération, ce qui éliminera définitivement le chômage et la précarité. ”

Je voudrais juste signaler que “Les entreprises financeront elles-même ces allocations par prélèvement d’un pourcentage de leur production” me semble illusoire… c’est *toujours* le consommateur qui paye, in fine.

Je pense qu’il y a d’autres pistes plus intéressantes : recalcul de la taxe professionnelle (qui est proportionnelle au nombre d’emplois et non pas au chiffre d’affaire) , “TVA sociale” (que je mets entre guillemets car il ne s’agit pas à proprement parler d’une TVA, mais plus d’un transfert d’une partie des cotisations sociales sur la consommation finale), etc, les idées ne

manquent pas.

Mais mon but n’est pas de critiquer pour le principe cette idée de redistribution inter-entreprises , que je ne connais pas assez.

Je pense qu’un partage équilibré devrait être en 3/3 des bénéfices après investissements:

1/3 pour les diverses collectivités (impôts et taxes), 1/3 pour les actionnaires, 1/3 pour les salariés…

3. Jean Jégu dit :

11 avril 2008 à 14:35

Bonjour,

Merci à Paul de son intérêt pour le message de Laurent S. et l’opportunité de poursuivre le débat.

Après avoir lu et relu ce texte, j’opte pour “échange” plutôt que débat, tant j’approuve ce qui est dit. Mes commentaires seront soit de l’ordre de la nuance, soit de l’ordre du surlignage pour insister sur ce que je partage.

Votre texte , Laurent, nous incite à prendre du recul. Il prouve aussi que vous avez parfaitement compris comment plusieurs intervenants sur ce blog voient la “création-destruction” (je tiens au couplage des deux mots) de la monnaie. Vous savez aussi être concret en évoquant des exemples probants (taxes d’habitation, redistribution

interentreprises, vente de fonds aux banques sous conditions d’usage …).

Vous écrivez “Ensuite je me demande si vouloir piloter l’économie avec des instruments monétaires ce n’est pas chercher à résoudre la quadrature du cercle, car il n’existe pas de théorie économique naturelle, comme l’est la relativité générale “. C’est ici que je ferai un peu dans la nuance. Je ne crois pas du tout à la “science économique” comme je crois à la

“relativité générale”. Je pense même qu’il existe une forte propension en économie à parer d’oripeaux mathématiques des affirmations souvent banales, parfois fausses.

Je cite : “ Parmi les découvertes de la quarantaine de lauréats primés à ce jour (les prix d’économie en mémoire de Nobel), il n’y aurait “ pas de loi, ni même de tendance avérée, pas de régularité empirique, pas de technique qui ferait consensus, comme cela se passe dans les sciences de la nature”, assure M. Guerrien. Selon lui, ces théoriciens sont juste

“récompensés pour avoir montré, souvent avec des mathématiques compliquées, ce que toute personne sensée peut comprendre sans elles, pourvu qu’elle réfléchisse un peu”.

Pour l’auteur, la certitude des économistes repose davantage sur leurs présupposés

idéologiques, qu’il s’agirait d’étayer par des arguments théoriques, que sur une quelconque démonstration.” Adrien de Tricornot, Le Monde 9 oct. 2007 dans une recension de l’ouvrage de Bernard Guerrien “L’illusion économique”, Omniscience, collection “Les essais”, oct.

2007.

Cependant examinons notre histoire : le décollage technologique, les progès en biologie reposent essentiellement sur une analyse et une modélisation véritablement scientifique.

Tout, y compris les sociétés humaines et leurs comportements économiques, peut être soumis à analyse scientifique. Il y a un déficit criant en la matière. Les problèmes socio-économiques ne doivent pas être abandonnés à quelques économistes médiatisés. Avez-vous vu un ingénieur aussi brillant soit-il, dessiner seul un avion gros porteur ? Non. C’est affaire d’équipes fortement multidisciplinaires, de concertations entre elles, de sélection parmi diverses possibilités (car il n’y a pas dans la nature d’objets estampillés bon ou mauvais, vrai ou faux ; c’est le jugement que nous portons). C’est d’ailleurs le mot anthropologie qui m’a séduit sur le blog de Paul Jorion. Donc ne négligeons pas l’analyse des techniques monétaires et fiancières. Je pense même que leur connaissance

scientifique, c’est à dire rationalisée au point de recueillir l’assentiment de toutes les parties concernées, est un préalable indispensable. Mais je suis bien d’accord avec vous : ensuite tout ce qui devient possible reste à faire. Bref même avec un système monétaire

assaini, tout ne sera pas réglé ; il restera la société avec ses problèmes mais nous aurons déserré le “carcan monétaire”.

“En suivant cette interprétation et à partir du moment où seul l’Etat peut créer de la monnaie, on peut dire que tout l’argent qui retourne à l’Etat (taxes, impôts, cotisations,…) s’apparente à de la destruction monétaire et tout l’argent payé par l’Etat (investissements, traitements, subventions,…) devient de la création monétaire.” Oui. Mille fois oui. D’ailleurs il en est ainsi aujourd’hui au niveau de chaque banque commerciale. C’est pourquoi, je dis parfois qu’il ne faut rien changer aux mécanismes de création-destruction monétaires inventés au long des deux derniers siècles ; il suffit d’en réserver l’usage à la collectivité publique, autrement dit à l’Etat.

“Côté dépenses, le budget de l’Etat est potentiellement illimité, mais cela rend d’autant plus nécessaire un bon contrôle de son utilisation car s’il ne coûte plus rien de créer de la monnaie, la dépense de celle-ci peut générer un gaspillage de ressources naturelles rares.”

Oui ; la vigilance restera nécessaire. C’est bien pour cela que j’ai proposé de mentionner le développement durable de l’économie (le “développement d’une économie durable” serait mieux).

“Produire de l’argent ne coûte rien et cela permet tout, il me semble que nous ne devrions pas voir cela comme un malheur mais comme une chance, ne pas essayer d’enchaîner cette formidable liberté mais trouver comment s’en servir pour le bien de tous.” Mais oui ; c’est une bonne nouvelle pour les pauvres, mais aussi pour les riches car cela nous ouvre une autre perpective que les dépouillements réciproques séculaires. Nous pourrions enfin troquer les compétitions pour survivre contre des coopérations pour mieux vivre. Vaste programme, n’est-ce pas. En tout cas, je ne veux plus entendre dire et nous ne devons plus laisser dire que l’on n’a pas l’argent nécessaire.

4. Laurent S dit :

11 avril 2008 à 15:34

@Stilgar sur le gaspillage par les collectivité locales. L’arbitrage budgétaire est un frein puissant mais artificiel aux élus mégalomanes. C’est pourquoi rendre la monnaie publique implique un fort renforcement de la démocratie. Nous autres occidentaux ne cessons de la promouvoir, mais notre modèle est bien pauvre. Il consiste, en caricaturant, à confier nos problèmes à des élus qui les délèguent à des technocrates et des lobbys qui méprisent les oppositions mêmes dûment argumentées de la société civile. Alors que dans les sociétés primitives tous les problèmes sont débattus par tous. Chacun se sent ainsi valorisé et la société est très solidaire. Certes on ne peut pas gouverner ainsi un pays de plusieurs millions d’habitants, mais on devrait s’inspirer des expériences de démocraties locales mises en places actuellement dans les pays d’Amérique latine passés à gauche. De plus l’éducation civique devrait être renforcée et devenir un peu plus polémique en

approfondissant l’histoire politique et sociale récente, les principaux débats politiques actuels et confronter les élèves aux élus, aux syndicalistes…

@Stilgar sur la redistribution interentreprise. Si ce n’est pas le consommateur qui paie, c’est le contribuable par les allocations chômages, le financement du RMI et autres minima sociaux. Mais c’est vrai que cette idée paraît « trop belle pour être vraie » et sa simplicité apparente soulève plein d’interrogations et révèle de nombreux préjugés.

@Jean Jégu sur l’intérêt de la science économique. Je vous approuve aussi tout à fait, cette science reste primordiale pour fournir aux élus des techniques, des instruments pour réussir à mettre en œuvre les choix politiques. Ce n’est pas aux économistes à dire si on doit passer à l’euro mais comment on peut le faire. Mais hélas elle est surtout connue pour

@Jean Jégu sur l’intérêt de la science économique. Je vous approuve aussi tout à fait, cette science reste primordiale pour fournir aux élus des techniques, des instruments pour réussir à mettre en œuvre les choix politiques. Ce n’est pas aux économistes à dire si on doit passer à l’euro mais comment on peut le faire. Mais hélas elle est surtout connue pour