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Les flux de valeur entrainés par les flux monétaires

A. Etat des lieux :

B.1. Les flux de valeur entrainés par les flux monétaires

Si la situation n’est pas satisfaisante, (ce qui semble le cas !) voir les remèdes : B.2 Les remèdes

B.2.a - Ne rien faire sur le système monétaire. Le problème est ailleurs ( Paul Jorion ? )

B.2.b - Ne rien changer : mieux piloter le système ( nos banquiers centraux et nos politiques ) B.2.c - Ajouter des “contraintes prudentielles” ( Frédéric Lordon )

B.2.d - Modifier les règles : ne plus interdire l’émission monétaire aux Etats( Chômage et Monnaie) ou la lui réserver totalement ( James Robertson ).

B.2.e – Reconstruire pour sauver l’avenir.

– repérer les principes acceptables aujourd’hui : émission comme reconnaissance de dette de l’émetteur vis à vis du receveur ? le couple intérêt-inflation comme variables de pilotage ? les relations de change entre devises ?

– Imaginer des solutions possibles, les “simuler”, les “noter”

– Etudier et proposer aux politiques des transitions et cheminements viables vers la (r)évolution monétaire.

Ce bulletin a été publié le Jeudi 29 mai 2008 14:27 et est classé dans Economie, Monde financier, Monnaie Vous pouvez suivre les réponses à ce bulletin avec le fil RSS 2.0. Vous pouvez répondre, ou faire un rétro-lien depuis votre site.

32 réponses à “La monnaie : le point de notre débat (III)”

1. Financial Md » La monnaie : le point de notre débat (III) dit : 29 mai 2008 à 14:47

[...] Original post by Blog de Paul Jorion [...]

2. guillaume dit : 29 mai 2008 à 19:06 Un doute…

– à l’occasion de l’allocation d’un prêt, la création de monnaie ex nihilo porte sur les intérêts qui seront versés par l’emprunteur : ces intérêts constituent une nouvelle source de monnaie (Louis Even) ;

Il me semble possible de considérer que ces intérêts constituent non pas une création de monnaie mais un « salaire » pour un service rendu. On ne parle pas de création monétaire pour le salaire d’une société de conseil par exemple… Quelque soit l’origine du paiement.

Et un prêt est une forme de service. Non ?

– la création de monnaie ex nihilo résulte de la démultiplication d’une somme déposée sur un compte à vue en raison de la possibilité pour une banque

commerciale de prêter les sommes déposées à un tiers en ne conservant que des réserves fractionnaires (Maurice Allais) ;

– la création de monnaie ex nihilo résulte du fait que les banques commerciales peuvent prêter des sommes « fictives » (créées au moment où un prêt est accordé et détruites au moment où il est remboursé) par une simple opération scripturale (Philippe Derudder).

Il s’agit ici - sauf erreur de ma part - de la mission même du système bancaire, mais il y a-t-il réellement création monétaire ? Ou s’agit-a-t-il comme l’a présenté Paul du service offert par le système bancaire (celui-là même qui est rémunéré par les intérêts) qui permet de faire « tourner l’argent suffisamment vite » ?

Le terme de création ex nihilo me parait créer à lui seul la matière de la polémique…

De mon point de vue, le problème n’est pas forcément dans la manière qu’ont les banques de fonctionner, ni le dans le fait qu’elles demandent à être rémunérées pour ce faire.

C’est pourquoi, en novice, j’ai le sentiment que ce débat étymologique sur le terme ex nihilo est une impasse intellectuelle ; pire il me semble porter ombrage sur aux moins deux questions qui me semblent plus essentielles :

- Une première d’ordre technique :

Si cette action bancaire permet une plus grande possibilité d’investissement et par ce fait une meilleur projection dans l’avenir, existe-t-il pour autant une limite à ce concept ? Cette action doit-elle connaître des limites, peut-elle mettre en péril la pérennité du système ? Est-elle performante dans une certaine mesure et dangereuse dans une utilisation plus importante ?

- La seconde d’ordre morale : elle a été très bien formulée par Paul il y a quelque temps : Quant aux « gens qui disent que les banques créent de l’argent ex nihilo », la question qu’ils entendent réellement poser est celle-ci : « Est-il légitime que les banquiers soient les autorités en charge de maintenir en permanence une

équivalence entre la masse monétaire et la richesse effective, où les intérêts payés représentent plus ou moins bien la plus-value créée par l’activité humaine ? (je rajouterais : et possèdent le monopole de cette action) ». Que leur réponse soit « Non ! », m’apparaît maintenant très clairement. Leur question est excellente et se passe en réalité très bien de l’hypothèse de la création d’argent ex nihilo, alors pourquoi ne pas la poser dans ces termes, sans chercher à la fonder sur cette base douteuse ?

Amicalement 3. Stilgar dit :

30 mai 2008 à 06:30

La définition de “création”, sur le Robert, est la suivante: ” Action de donner l’existence, de tirer du néant ” … alors je veux bien ne plus utiliser le terme “ex nihilo”, mais renforcer la définition en disant : ” le système bancaire donne l’existence à la monnaie en la créant”

D’autre part, entre le 01/01/01 et le 01/01/07, les masses monétaires ont ainsi évolué : M1 : 82%

M2 : 57%

M3 : 58%

D’où vient ce supplément si ce n’est d’une création monétaire ?

Lorsqu’il y a transfert d’un compte de M1 - espèces ou dépots à vue * - vers M3 (pour ne pas écrire M3-M2, car il s’agit d’agrégats), par exemple par l’achat d’une OPCVM monétaire (l’une des “monnaies” prise en compte par M3 dont la définition est “instruments

négociables”), le total - bancaire - de M1 diminue, alors que le total M3 augmente, il n’y a pas de création monétaire dans ce cas.

Par contre c’est différent lorsque l’ensemble de agrégats augmente en volume : il y a nécessairement eu création monétaire dans ce cas.

Comme on peut le voir sur les bilans de la BCE, l’évolution du montant de la monnaie fiduciaire (qui représente 610,6 Md€ pour un total de 3819,7 Md€, soit 16% à fin septembre 2007), dont elle est la seule émettrice - alors que l’émission de la monnaie scripturale est réservé aux banques commerciales (privées) - , est du même ordre de croissance que l’ensemble M1 …

* Un dépôt “à vue” est un dépôt, rémunéré ou non, dont les fonds peuvent être retirés partiellement ou totalement à tout instant.

A-J Holbecq 4. Stilgar dit :

30 mai 2008 à 12:35

Je ne l’ai pas précisé mais les 2 explications concernant les agrégats sont, à mon sens, l’une et l’autre totalement “farfelues”.

http://www.ecb.int/stats/money/aggregates/aggr/html/index.en.html

Monetary aggregates comprise monetary liabilities of MFIs and central government (post office, treasury) vis-á-vis non-MFI euro area residents excluding central government.

M1 is the sum of currency in circulation and overnight deposits ; M2 is the sum of M1, deposits with an agreed maturity of up to two years and deposits redeemable at notice of up to three months ; and M3 is the sum of M2, repurchase agreements, money market fund shares/units and debt securities up to two years.

Quand à M0, je suis d’accord avec Jean Jégu … il ne représente pas (que) la monnaie fiduciaire (sinon on écrirait - dans tous les bouquins d’économie et d’ailleurs sur les pages écrites par la BCE - , que M1 = M0 + DaV, alors qu’on écrit M1 = pièces et billets + DaV).

M0 est un agrégat qui représente l’ensemble de la “monnaie centrale”.

AJH

5. gilbert "gibus" wiederkehr dit : 30 mai 2008 à 13:03

Merci à tous de me permettre, amateur (étymologiquement), novice en matière monétaire,

mais passionné par ces questions de comprendre un peu mieux l’écosystème où j’évolue.

J’ai découvert notre ami Paul par l’entremise du site contre-info. J’ai dévoré votre livre “Vers la crise du capitalisme américain ?”. Issu du sérail, donc rompu aux techniques financières les plus “créatives”, portant un regard d’anthropologue sur ces mêmes pratiques, vous m’avez beaucoup appris sur les enjeux des “subprimes”.

La qualité des intervenants, la haute tenue des échanges, l’honnêteté intellectuelle, la courtoisie, l’absence de “sniper”, font de ce blog mon délice au quotidien.

Il m’a permis aussi de découvrir d’autres pépites, telles les sites de l’ami AHJ, Derruder et autres…

Continuez, je vous suis et vous écoute avec attention, j’apprends et je progresse.

Stilgar à dit :

Comme on peut le voir sur les bilans de la BCE l’évolution du montant de la monnaie fiduciaire (qui représente 610,6 Md€ pour un total de 3819,7 Md€, soit 16% à fin septembre 2007), dont elle est la seule émettrice - alors que l’émission de la monnaie scripturale est réservé aux banques commerciales (privées) - , est du même ordre de croissance que l’ensemble M1 …

Dans l’article de Wikipédia sur la monnaie :

Les billets et les pièces (les espèces) ne constituent qu’une fraction de la monnaie en circulation : la monnaie scripturale en représente maintenant plus de 90%. Cette dernière forme de monnaie s’échange par simple jeu d’écriture.

Le novice mais citoyen s’étonne que l’essentiel de la création de la monnaie ait été abandonné à la discrétion (et en toute discrétion) des banques privées.

L’adage dit que “l’argent est le nerf de la guerre”. En paraphrasant on pourrait écrire que l’argent est le nerf du bien public.

Est-il raisonnable d’avoir laissé filer ce pouvoir exorbitant des mains de la puissance publique ? La cohorte de malheurs qui s’abat sur les plus faibles et les plus démunis ne prend-elle pas toute sa puissance là ?

6. Rumbo dit :

30 mai 2008 à 16:37

Tout à fait d’accord avec Stilgar.

Je vais être hors d’Europe quelques semaines et, très pris, ne peux suivre, hélas, que de façon aléatoire les intéressants débats et réflexions de ce Blog.

En très résumé, que faut-il faire en matière de réforme monétaire ? Et bien je crois que tout est dans cette réponse :

Faire en sorte que le “bilan” des banques ne soient plus une hypothèque sur la société civile productrice de tous les biens et services. En un mot :

fini cette situation : destin des producteurs VS bilan des banques.

Un pays, un espace économique donné, est un actif produit par le travail de la dite société.

Aucune entité financière n’a la droit de s’approprier cet actif à son profit. Les actifs d’une société permettent d’émettre une monnaie en rapport à ces actifs, cette monnaie

appartient donc à la société productrice et non pas aux actionnaires des banques, ni aux banques centrales, etc.

Ci-dessous quelques propos de Louis EVEN. Celui qui a sans doute le mieux compris l’essence de l’argent, le vrai sens de l’argent qui est d’abord le POURQUOI de l’argent.

Quant aux compétences au sujet du COMMENT de l’argent, ces compétences abondent, là n’est pas le principal problème. Lire ce pourquoi il faut un argent juste (4 extraits de Louis EVEN) :

Car, comme le remarquait Douglas, l’auteur des propositions financières du Crédit Social, il n’est point du tout prouvé que l’efficacité de ces entreprises soit due à leur gigantisme ; elle l’est bien plutôt à leur facile accès aux sources du crédit financier.

Si les entreprises plus modestes bénéficiaient de cette même faveur, il est probable que, proportionnellement à leur mesure, elles feraient aussi bonne figure, avec moins de dépersonnalisation de leurs effectifs humains que les géants qui accaparent l’économie de nos pays évolués. Le service du public consommateur s’en trouverait sans doute mieux.

Quand l’argent est devenu la fin suprême de tout travail comme de toute entreprise, quand financiers, entrepreneurs et salariés courent, non pas après ce qui est le plus utile pour la communauté, mais après ce qui apporte le plus d’argent, en dividendes pour les actionnaires, en profits pour les entrepreneurs, en salaires pour les

embauchés, on peut bien avoir une économie désaxée, une économie instable, une économie de concurrence effrénée, une économie de loups, une économie de guerres entre les puissants des empires industriels et les puissants des grandes centrales ouvrières.

Guerres légalisées dont les consommateurs font les frais par des hausses de prix.

Guerres qui s’étendent jusqu’entre les gouvernements élus et le personnel des services publics, dont toute la population souffre et dont elle devra faire les frais par des hausses de taxes. Économie monstrueuse, qu’il serait techniquement si facile de changer en une économie de service. En une économie ordonnée vers la satisfaction des besoins humains, dans l’ordre prioritaire de leur urgence. En une économie où les participants à la production retrouveraient leur liberté et leur responsabilité d’hommes. En une économie où l’argent serait au service des compétences pour la production, au service de tous pour l’accès aux produits.

Cela serait possible moyennant un système financier souple, reflétant fidèlement les réalités. C’est un tel système financier qu’engendrerait l’application de simples propositions énoncées par Douglas et connues sous le nom de Crédit Social. Ce système permettrait une décentralisation industrielle, sans perte d’efficacité dans le rendement. J’ai dans l’idée que la tendance de l’avenir, si avenir il y a malgré les menaces qui pèsent actuellement sur le monde, sera à la décentralisation, à la division de ces entreprises géantes en unités plus petites. De sorte que, dans une centaine d’années, on verrait surtout des entreprises à taille humaine, beaucoup plus souples, mais disposant d’un bien meilleur accès qu’aujourd’hui aux facilités dont elles ont besoin.

7. Stilgar dit :

30 mai 2008 à 16:44

gilbert “gibus” wiederkehr pose deux questions

Est-il raisonnable d’avoir laissé filer ce pouvoir exorbitant des mains de la puissance publique ? La cohorte de malheurs qui s’abat sur les plus faibles et les plus démunis ne prend-elle pas toute sa puissance là ?

A la première, je réponds évidemment que non, ce ne fut pas raisonnable (ce fut en 1973).

moins 15, comment changer ensemble ?”

A la seconde, je serai plus nuancé et les causes me semblent multiples … mais c’est évidemment l’une des causes principales : on ne fait pas “crédit” aux pauvres car on aurait trop peur de voir un bilan comptable déséquilibré faute de remboursement…

8. guillaume dit : 30 mai 2008 à 18:05

“La cohorte de malheurs qui s’abat sur les plus faibles et les plus démunis ne prend-elle pas toute sa puissance là ?”

Pour moi, si, en grande partie d’une part comme le dit Stilgar pour les difficultés d’accès au crédit mais surtout car ce système est en train de mettre en faillite l’état “providence”. La corrélation entre les lois de 73 et l’endettement de l’état est frappante; le système social à la française s’éteint peu à peu…

ps: une réflexion sur le sujet:

http://tiki.societal.org/tiki-index.php?page=Etat-Dette-Monnaie 9. Armand dit :

31 mai 2008 à 11:09

Tout d’abord, félicitations et merci à Jean Jégu pour avoir posé le problème de façon structurée (et pour son site web)

Je souhaite simplement un

B.2.f - remettre en circulation la monnaie or (i.e une monnaie non fiduciaire)

Le but est de s’affranchir de la nature humaine. Celle des banquiers centraux, certes honnêtes et indépendants, mais qui sont souvent trompés par des statistiques impécises ou fausses et trop tardives ; celle des élites et des grands serviteurs de l’Etat, certes éclairés, intègres et altruistes, mais qui seraient tentés d’imprimer de la monnaie pour adoucir la souffrance du peuple ; et celle des « Nous le peuple » qui, s’ils contrôlaient « démocratiquement » la monnaie et voulant faire le bien de leurs concitoyens, en imprimeraient hélas trop aussi.

La nature nous offre une solution qui empêcherait quiconque d’en imprimer à volonté, le modèle serait donc une quantité quasi-fixe de monnaie (le pic de production étant passé) qui vaudrait de par sa substance même et non pas par ce qui est écrit dessus.

Nul besoin de changer grand’chose : juste donner le statut de « monnaie ayant cours légal

» à ces pièces comme s’il s’agissait d’une autre devise en concurrence des billets de la BC (dans beaucoup de pays une autre monnaie que l’officielle a souvent cours, p.ex.

pesos/US$). Le cas échéant, la mauvaise monnaie serait éliminée par la bonne et ce serait les « Nous le peuple » qui voteraient.

10.Jean Bayard dit : 1 juin 2008 à 11:29

Oui, tout d’abord, merci à Jean Jégu d’avoir remis les pendules à l’heure, si vous permettez l’expression.

Je reprends ci-après quelques uns des passages de son texte suivis de mes observations.

1) A.2.a. Ce n’est pas M1 qui est piloté par M0 mais M1 qui force M0 autant que de besoin.

En d’autres termes, les banques sont devenues incontrôlables par la Banque Centrale…. Ce constat, s’il est exact, est celui du pouvoir total(itaire) des banques et de ce fait une

condamnation du système.

Totalement d’accord avec ce passage car en effet voici les conclusions d’un article que j’ai écrit sur “le pouvoir de la banque centrale sur l’émission monétaire” que vous pourrez lire à l’adresse suivante :

http://www.bayard-macroeconomie.com/lepouvoirdelabanquecentrale.htm.

“En conclusion, la banque centrale n’a aucun pouvoir sur l’émission de monnaie par les banques et par voie de conséquence aucun pouvoir sur l’inflation dont elle prétend faire son cheval de bataille !”

2) - la monétisation des devises étrangères.

Quand une banque rachète de telles devises à l’un de ses clients, celui-ci voit son compte crédité de la somme équivalente ( en M1). Elle revend ensuite ces devises à sa Banque Centrale et se voit à son tour créditée de la somme équivalente (en M0) . Les devises en question n’ont pas pour autant disparu : elles sont à l’actif de la Banque Centrale. N’y a-t-il pas ici aussi réplication de valeur, c’est à dire création monétaire ? Ceci ouvre à l’analyse de la circulation des devises entre économies qui est un chapitre décisif de l’économie mondialisée.

Voici mon avis sur ce point.

La création monétaire a lieu dès que les devises sont achetées par la banque à son client.

Le fait d’être revendues à la BC ne fait que transformer la nature de la monnaie créée; ce n’est plus de monnaie secondaire mais de monnaie centrale qu’il s’agit alors. Les devises qui se trouvaient à l’actif de la banque se retrouvent à l’actif de la BC, mais en contrepartie il apparaît à l’actif de la banque des disponibilités sur la BC. On peut dire maintenant que c’est la BC qui a créé la monnaie dont dispose le vendeur des devises.

Dans l’hypothèse où l’on voudrait (comme certains s’y emploient) que la BC ait le monopole de la création monétaire, il faudrait qu’elle inscrive à son actif toutes les contreparties de la monnaie émise, ce qui signifie qu’elle couvrirait à elle-seule,

directement ou indirectement tous les risques d’insolvabilité. Je suggère depuis longtemps qu’elle couvre ces risques (contre rémunération) à travers les banques auxquelles elle délèguerait son pouvoir de création (ce qui est le cas aujourd’hui de facto), en même temps qu’elle leur imposerait une autorisation préalable d’octroi des crédits et je pense qu’elle en a les moyens matériels. On obtiendrait ainsi le même résultat dans des conditions plus souples.

3) B.2 Les remèdes Voici mes suggestions :

- La BC a l’exclusivité de la création monétaire pour tous les besoins de l’Etat, sous le contrôle du Parlement. Les banques fournissent les besoins monétaires de tous agents économiques, sauf l’État. La BC contrôle l’émission de monnaie par les banques, comme il est dit au-dessus.

- Les banques font payer leurs services et l’intérêt est supprimé. Il est remplacé par une indexation des dépôts à terme sur le taux d’inflation.

- Si l’on veut exercer un contrôle rigoureux sur l’activité du secteur bancaire, je préconise que l’on sépare dans les comptes des banques, les concours qu’elles apportent à

l’économie (par création monétaire) et leur activité propre. On y verrait beaucoup plus clair et le ratio de solvabilité (Cooke) pourrait alors être renforcé.

4) Je voudrais attirer votre attention sur un point important, issu de mes travaux.

A mon avis, la conjoncture n’est rien d’autre qu’une économie libérale livrée à l’influence désordonnée, parce que non régulée, des facteurs endogènes opposés que sont l’épargne et le crédit. L’épargne produisant un effet de frein, le crédit celui d’accélérateur.

à assumer) est la condition sine qua non de la croissance de l’activité économique.

C’est pourquoi je crois qu’il est vital que le système soit réformé.

11.Stilgar dit :

1 juin 2008 à 13:07

Je considère que si un ménage ou une entreprise emprunte, il n’est pas illogique qu’ils

Je considère que si un ménage ou une entreprise emprunte, il n’est pas illogique qu’ils