limites géographiques de la pré enquête et population interrogée : Limites géographiques de la population interrogée

On a limité notre champ d’investigation à la ville de Constantine pour des raisons pratiques mais aussi pour son importance démographique (….) et multi…

Constantine a toujours été une terre d’accueil, on y venait du temps de la guerre pour fuir les représailles du colonisateur, pour son commerce florissant, pour son université, et jusqu’à nos jours, elle continue à être une ville d’immigration. Par la diversité des ses habitants, on peut considérer que de Constantine, donne une image représentative l’Algérie.

La pré enquête a été effectuée auprès d’une population variée composée de femmes ménopausées et de femmes plus jeunes de différentes catégories sociales, instruites et non instruites rencontrées un peu partout chez elles et à leurs travails.

Nous avons interrogé 12 femmes dont 8 ménopausées.

L’entretien exploratoire consiste selon Quivy et Van Campenhoudt (1988) à « mettre en lumière des aspects du phénomène étudié auxquels le chercheur n’aurait pas pensé spontanément lui-même et à compléter ainsi les pistes de travail que ses lectures auront mises en évidence ».

C - instrument de recueil :

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La pré enquête se caractérise essentiellement par sa forme non directive dans la mesure où il est nécessaire d’obtenir des informations les plus conformes à la réalité dans laquelle vivent ces femmes ainsi que leur avis personnel non suggéré.

les raison qui nous ont poussées à choisir l’entretien non directif ,comme moyen d’approche des représentations des femmes ménopausées, sont les avantages qu’offre l’entretien non directif ,par opposition aux inconvénients et aux lacunes que représente un entretien dirigé dans une perspective de recherche comme la notre .

L’entretien non directif permet de pallier à certaines contraintes des enquêtes par questionnaire à questions fermées représentant le pôle extrême de la directivité.

Dans ce type de questionnaire, il y a structuration complète du champ proposé à l’enquêté, qui ne peut répondre qu’aux questions qui lui sont proposées et uniquement dans le sens recherché par l’enquêteur.

Par contre, au niveau de l’entretien non directif, le discours tenu par l’enquête se développe librement selon sa propre logique .les seules contraintes étant la consigne se reportant au thème proposé.

La conduite de ce type d’entretien suppose une attitude non directive centrée sur le sujet.

Cette attitude non directive, prônée par le C.Roger implique de la part de l’enquêteur deux attitudes biens distinctes :

La première appelée attitude « d’empathie », signifie qu’il faut se placer dans le point de vue de l’enquêter, ainsi que dans son cadre de référence.

La deuxième appelée attitude de « considération positive » signifie que l’enquêteur ne doit ni sélectionner les informations ni porter des jugements, qu’ils soient positifs ou négatifs.

Le discours doit être reporté fidèlement, les seules interventions permises se limitent à des techniques de reformulation au cas où le sujet se sente bloqué ou perd le fil de ses idées.

2 - l’analyse de contenu des données :

Technique critiquée pour son caractère subjectif, impressionniste non fondé sur une connaissance des faits linguistiques, néanmoins l’analyse de contenu reste très courante et très utile dans la recherche en sciences humaines.

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L’analyse de contenu est définie par Marie-Christine d’Hunrug (1974, p, 9) comme étant fondamentalement, « utilisée pour l’exploitation des données d’enquête au sens large de ce mot : questionnaire, entretien, mais aussi bien la presse, … enfin de journaux illustrés, le matériel non verbal pouvant être considéré comme possédant une signification ou un « contenu » sémantique en même temps qu’une structure et un style ».

Théoriquement, l’analyse de contenu porte sur l’étude de contenu manifeste et sur ce qui est explicitement formulé en dégageant les thèmes les plus fréquents.

Mais, elle porte aussi sur le contenu latent et sur ce qui n’est pas clairement formulé pour essayer de découvrir le sens caché d’un propos.

Cela démontre l’importance et le souci de comprendre l’intégralité d’un texte, y compris, le contenu latent, qui peut être aussi significatif et même plus que le contenu manifeste.

Nous avons choisi le mode de l’analyse thématique car c’est celle qui est généralement utilisée pour les entretiens et les questions ouvertes.

Ce mode d’analyse est basé sur les notions évoquées à propos d’un objet d’étude. Il s’agit de repérer les thèmes jugés importants, et de les classer dans des catégories en fonction des objectifs de travail.

Il est indispensable d’obtenir toutes les informations se rapportant à cet objet d’étude : comment il est vécu, ou perçu par les personnes, les opinions et les croyances à propos de ce sujet, ainsi que les explications et les justifications fournies par rapport aux jugements fournis.

Marie-Christine d’Hunrug (1974,) considère « le discours comme un message avant d’être parfois traité comme un comportement significatif, révélateur de significations non explicitées par ses hésitations, son style, son organisation, ce qu’il passe sous silence, etc. » .

D - déroulement des entretiens de la pré-enquête :

Nous avons orienté les entretiens sur deux axes :

1 - Le premier axe concerne le vécu personnel de la ménopause

a - Quelle femme ménopausée êtes-vous (ou quelle future femme ménopausée êtes-vous ?)

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- Encore jeune

2 - Le deuxième axe concerne la représentation sociale de la ménopause

c - Quelle est la place La place des femmes ménopausées dans la société - ?

d - Quel regard, portent les hommes sur la femme ménopausée

Le recueil des données s’est effectué à l’aide d’entretiens non directifs

- La transcription de la production a été intégrale (exclamations – silences – interrogations).

- Les entretiens ont étés réalisés à divers moments de la vie quotidienne de ces femmes, ils ont duré entre 30 et 60 minutes.

- Les entretiens à caractère individuel, où la femme gardant son anonymat, reposaient sur le principe du « volontariat », n’était interviewé, que celle qui le voulait et ressent le désir ou le besoin de s’exprimer sur la ménopause, qui était la consigne de passation de l’entretien.

Ce principe était pour nous un moyen qui nous facilitait le contact avec les sujets et qui permettait en même temps à ces derniers de s’exprimer librement sans se sentir obligé de le faire.

E - Résultats de la pré-enquête :

Les entretiens menés auprès des 12 femmes délibérément choisies, pour deux raisons jugées importantes pour accomplir notre recherche :

- La première raison est la perception personnelle de la ménopause,

- La deuxième raison est de mesurer le poids socioculturel sur la représentation de la ménopause.

En ce qui concerne la première question, la ménopause est perçue comme une étape naturelle par laquelle doivent passer toutes les femmes approchant la cinquantaine.

Les femmes ménopausées se plaignent de troubles physiques et d’instabilité d’humeur,

Les femmes expriment également des sentiments très divers, face à la ménopause selon nos résultats, ils s’étendent du regret à la satisfaction. Une catégorie de femmes trouvent que c’est plus pratique d’être ménopausée, une autre pense le contraire, car

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avoir ses règles chaque mois, aide à évacuer le mauvais sang. Certaines regrettent de ne plus pouvoir avoir d’enfants, et enfin une catégorie exprime une ambivalence associant un

sentiment de libération et un sentiment de regret.

Par rapport à la deuxième question la majorité des femmes ne se sent pas vieille, mais se voit obligée de faire plus attention à l’apparence physique.

Et dans la rubrique des représentations sociales, 3 (25%) des femmes interrogées, considèrent qu’avec la fin de la capacité reproductive, la femme n’a plus de rôle actif dans la société, ainsi que dans la vie conjugale.

Par contre, 75% trouvent cette période très agréable, durant laquelle elles ne sont plus dépendantes de la contraception, moins soumise aux caprices de l’homme. C’est une étape de valorisation et d’accession à plus de liberté.

Ce sont là les données principales que nous avons recueillies au niveau de la pré-enquête et qui nous ont permis d’établir nos hypothèses de travail.

II - L’enquête :

A – Méthodologie adoptée

Elle est la deuxième partie de notre travail, elle a été réalisée par l’intermédiaire - d’un questionnaire de 37 items, déterminés à partir des points proéminents et des enchaînements dégagés au cours du dépouillement de la pré enquête.

- d’une question synthétique. Pour déterminer, les deux valeurs de la ménopause par un mécanisme projectif,au moyen d’un jugement synthétique, selon qu’elle parle d’elle-même ou des autres.