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Confort hygrothermique

II.1 Généralités sur la notion du confort hygrothermique :

II.1.1 Confort thermique :

Pluridisciplinaire, défini par la norme internationale ISO 7730 comme étant la satisfaction exprimée quant à l’ambiance thermique, il est tout ce qui contribue à la création d’une ambiance thermique rassurant le bien-être, et s’exprime par une sensation agréable procurée par la satisfaction de besoins physiologiques (l’absence de contraintes thermiques imposées aux mécanismes thermorégulateurs du corps humain, l’obtention des conditions favorables pour tous les systèmes fonctionnels de l’organisme et la garantie d’un niveau élevé de capacité du travail, l’assurance d’un bilan équilibré entre les échanges thermiques du corps humain et de l’ambiance environnante) et l’absence de tensions psychologiques (Cantin, 2005 ; Evans, 1980). Ainsi, « il peut être défini dans un sens négatif, comme l’absence de gêne ou d’inconfort dû à la chaleur ou au froid, ou dans un sens positif comme un état engendrant le bien-être » (Givoni, 1978).

II.1.2 Confort hygrothermique :

Le confort ne dépend pas seulement du paramètre de la température mais aussi de l’hygrométrie de l’air intérieur ; une humidité faible ou élevée rend l’ambiance inconfortable ; lorsqu’elle est inférieure à 20%, elle provoque la sécheresse et le picotement ; lorsqu’elle est supérieure à 80%, elle cause la sensation d’étouffement chez l’individu.

Ces derniers temps, le confort « hygrothermique » ou « thermo hygrométrique » est devenu la nouvelle appellation utilisée par les nouvelles tendances apparues à travers le monde.

Reconnu comme la 8ème cible de la Haute Qualité Environnementale « HQE » sous la notion de « Ni chaud ni froid, ni humide ni sec », le confort hygrothermique est défini comme étant la sensation que ressent une personne par rapport à la température et à l’humidité ambiante.

Ce confort est abordé par sa propre définition et par celle des différents facteurs et paramètres qui prennent part dans son évaluation, bien qu’il est évident que la notion de confort hygrothermique présente un aspect physique qui est « le trait d’union entre le monde physique et l’individu, parce que ses lois traduisent les sensations du biologique (le corps) par rapport au non biologique (l’ambiance thermique)» (Depecker, 1985), elle est aussi relative à de la psychologie et la sociologie.

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une chaleur interne permettant de maintenir le corps humain à une température autour de 36.7°C. Lorsqu’une personne est en mouvement, un métabolisme de travail correspondant à son activité particulière s’ajoute au métabolisme de base du corps au repos. L’unité couramment utilisée est le MET (Metabolic Equivalent of Task) qui correspond à l’énergie moyenne dépensée par une personne pendant une activité physique. 1 MET = 58 w/m².

II.2.1.2 L’habillement :

La résistance thermique aux échanges de chaleur entre la surface de la peau et l’environnement est assurée par les vêtements qui « constituent une barrière aux échanges de chaleur convective et radiative entre le corps et son environnement, ils réduisent aussi la sensibilité du corps aux variations de la température et de la vitesse de l’air » (Givoni, 1978).

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Fig II.1 : Relation entre l’isolation thermique et le dégagement de la chaleur spécifique du corps humain (Source : www.batitherm.ch)

II.2.2 Facteurs liés à l’environnement :

L’environnement thermique est caractérisé par quatre grandeurs physiques (la température de l’air, la température du rayonnement, l’humidité relative et la vitesse de l’air).

II.2.2.1 Température de l’air :

Elle correspond au paramètre dominat et plus influant sur le confort thermique, elle contrôle directement les échanges par convection qui représentent l’un des termes principaux du bilan thermique.

Les études montrent qu’une réduction de 1°C de la température de l’air en période chaude permet d’économiser jusqu’à 10% d’énergie.

II.2.2.2 Température des parois :

Les parois d’un local, du fait qu’elles représentent des différences de températures, échangent de la chaleur entre elles par rayonnement, cette grandeur est utilisée dans le calcul des échanges radiatifs de grande longueur d’onde entre l’individu et son environnement.

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sur la sensation thermique. Cependant dans des conditions extrêmes avec des températures élevées, une humidité très élevée rend les échanges par évaporation difficiles voire impossibles vers l’environnement entourant, alors qu’une très faible humidité engendre le séchage.

Les plages du confort hygrothermique peuvent être définies dans le diagramme suivant :

Fig II.2 : Relation entre la température et l’humidité relative (Source : www.batitherm.ch)

Ce diagramme représente quatre (04) zones comme suit :

- Zone 01 : à éviter vis-à-vis les problèmes de sécheresse ;

- Zones 02 et 03 à éviter vis-à-vis le développement des bactéries et des microchampignons ;

- Zone 03 : à éviter vis-à-vis le développement des acariens ; - Zone 04 : polygone de confort hygrothermique

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La vitesse de l’air est un paramètre à prendre en considération car elle influence les échanges de chaleur par convection et augmente l’évaporation à la surface de la peau. Elle ne participe pas à la diminution de la température mais, elle offre plutôt une sensation de fraîcheur relative à ces pertes convectives.

A l’intérieur des locaux, on considère généralement que l’impact sur le confort des occupants est négligeable tant que la vitesse de l’air ne dépasse pas 0.2 m/s. Toutefois elle peut se présenter comme un facteur recherché ou un facteur gênant lié à la présence de courants d’air froids ou chauds.

En outre, ces paramètres sont interdépendants ; « la température altère la sensation de chaleur, lorsque le niveau de l’humidité est élevé et la vitesse de l’air est faible, la sensation d’humidité de la peau augmente également avec la température ambiante. Mais sous des conditions de faible humidité et une vitesse élevée, la peau peut rester sèche même à des températures fortes » (Givoni, 1978).