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Le lapin (Oryctolagus cuniculus) est un mammifère autrefois classé dans l'ordre des Rongeurs mais finalement classé dans celui des Lagomorphes (lièvres, lapins). C'est un animal à mœurs crépusculaires et nocturnes, constructeur de terriers en pleine nature. C'est aussi un animal calme, peu bruyant, docile et qui aime être traité avec beaucoup de douceur. Le lapin est un herbivore par excellence, très prolifique. Il vivait et vit encore à l'état sauvage en Europe du sud-ouest (Espagne, Portugal, France). Le lapin a été domestiqué depuis environ 500-600 ans seulement. La petite taille de l'animal et sa docilité constituent de grands atouts dans la pratique de son élevage (Djago et Kpodékon, 2007).

1.3.2. Taxonomie

La position taxonomique du lapin (Oryctolagus cuniculus) selon Grasse (1949) ; Lebas et al. (1984) est la suivante :

Règne : animal

Embranchement : vertébré Classe : mammifères

Super Ordre : Glires Ordre : Lagomorphes

Famille : Léporides (lièvre et lapin) Sous-famille : Leporidea

Genre : Oryctolagus

Espèce : Oryctolagus cuniculus

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1.3.3. Elevage du lapin

1.3.3.1. Evolution de la production Cunicole au Bénin

La cuniculture au Bénin connaît une augmentation sans cesse croissante. En effet, en 1988 on dénombrait environ 400 élevages répartis dans tout le pays (Kpodékon, 1988). La création du Centre Cunicole de Recherche et d’Information (CECURI) en 1988, a permis de définir des conditions de développement d’une cuniculture locale. Le centre a réalisé un important effort de formation et de vulgarisation (Kpodékon et Tomagnimena, 1992). Selon les statistiques de l’ABeC, le nombre de cuniculteur dans les départements du sud et du centre du Bénin était en 2005 de 667 avec un effectif de 8.724 lapines mères (Kénoukon, 2005). En 2007, 915 éleveurs ont été dénombrés pour 64.695 lapines mères (Kénoukon, 2007).

1.3.3.2 Importance de la cuniculture

Le lapin, de par sa capacité à transformer le fourrage en viande consommable et la légendaire prolificité des lapines, font de lui un animal économiquement très intéressant. En effet, les lapines ont en moyenne des tailles de portée de 5 à 7 petits en zone tropicale, une durée de gestation de 30 à 32 jours et une maturité sexuelle rapide (5 mois pour les femelles) (Djago et Kpodékon, 2000). Ainsi, l’élevage du lapin est facile et sa productivité intéressante. Du fait de sa docilité, le lapin est un animal d’élevage très agréable (Djago et Kpodékon, 2000). Pour Lebas et al. (1996), un lapin atteint son poids d’abattage en 10 à 12 semaines. Il a la capacité de convertir les protéines contenues dans les plantes riches en cellulose et inutilisables par l’homme, en protéines animales de haute qualité nutritionnelle.

En effet, jusqu’à 20% des protéines alimentaires ingérées par un lapin sont converties en viande comestible (Lebas et al., 1996).

Le lapin représente une grande valeur économique et sociale pour la famille. Avec beaucoup de soins, les lapins ne sont pas difficiles à élever et peuvent constituer une importante source de revenu et de nourriture parce que n’importe quel

membre de la famille peut s’en occuper. Certaines personnes gardent les lapins pour en faire un repas nutritif, tandis que d’autres les élèvent à la fois pour la vente et la viande. De même, il est économique de cuisiner de la viande de lapin car il faut très peu d’énergie pour la faire cuire (Yuwa, 2007). Chaque partie de l’animal est utilisée : les fourrures produites par exemple par le lapin Rex en élevage rationnel sont utilisées dans l’habillement. La peau est coupée en fines lamelles puis recyclée en colles ou en engrais et sert à la fabrication des gants. Les poils produits par le lapin Angora constituent des fibres d’excellente qualité et font ainsi partie des fibres spéciales destinées à la confection de vêtements haut de gamme (Fagbohoun, 2006). Par ailleurs, les déjections de lapin fournissent du fumier qui enrichit le sol et améliore les cultures et les plantes végétales (Yuwa, 2007). Lebas et al. (1996) ajoutent que, les déjections (litières, crottes accumulées sous les cages) représentent une valeur agronomique non négligeable. En effet, ces déjections sont sensiblement plus riches en éléments fertilisants : phosphore, potassium, azote et autres minéraux (cuivre, magnésium, oxyde de magnésium, manganèse, fer et zinc) qu’un fumier de ferme. De ce fait, les exploitations agricoles comprenant l’élevage de lapin peuvent économiser une partie des engrais chimiques car ces déjections constituent une source d’engrais organique pour les cultures des horticulteurs (jardiniers, maraîchers). Une autre façon de valoriser les déjections de lapin est d’associer la pisciculture et la cuniculture (Colin et Lebas, 1995). De plus, les crottes de lapin sont utilisées en vermicompostage ou lombricompostage afin de produire du vermicompost ou de lombricompost utilisé comme engrais organique dans la gestion intégrée de la fertilité du sol et des vers de terre, de terreau et/ou de fumier entrant dans l’alimentation des animaux monogastriques d’élevage (Aweha et Mensah, 2002).

Dans la recherche, l’étude des maladies humaines et la mise au point de nouveaux médicaments ne peuvent pour le moment se passer de l’utilisation de modèles animaux. Malgré l’augmentation de culture cellulaire in vitro, certains

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mécanismes doivent être étudiés dans un organisme entier se rapprochant de la complexité du corps humain (Chantry-Darmon, 2005). Le lapin, par sa taille réduite et sa prolificité associée à une courte durée de gestation, possède les qualités requises pour être un bon modèle animal médical. Sa taille intermédiaire entre celle des grands rongeurs et celle des animaux de ferme offre la possibilité d’effectuer des manipulations trop délicates tout en restant facile à élever dans l’espace restreint d’un laboratoire. Le temps de gestation court et la grande taille des portées permettent de diminuer la durée et les coûts des expérimentations.

L’élevage du lapin est bien maîtrisé ; de plus, la physiologie et l’immunologie de cet animal ont été très étudiées (Manning et al., 1994).

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