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2 Apport des archives et de l’iconographie

3.5.4.3 Fosse à argile

Seule la fosse Fo2 est encore en fonction durant cet état, toujours alimentée par la canalisation C3. Dès lors, une question se pose : où ont été déplacées les éventuelles autres fosses à argile, néces-saires au roulement des ateliers ?

3.5.4.4 Structures diverses

Un grand mur est construit entre la bordure nord de la halle et le ruisseau, afin de protéger les structures de production des crues. Le tracé de ce mur conditionne celui de la canalisation C4 et limite les possibilités d’extension de la halle en direction du nord. Bien que certainement reconstruit pour pallier aux altéra-tions du temps, ce mur était toujours en place lors de la fouille, jouant son rôle initial. Sa présence a constitué un obstacle aux opérations de dégagement des murs et des canalisations nord qui passaient partiellement sous cet ouvrage.

Fig. 62. Vue de la sortie de la canalisa-tion C3 et entrée du carneau Ca1 sur la façade ouest.

Fig. 61. Reconstitution de l’emprise du four F21 aménagé à la phase 3, état 4, et vestiges du mur M41 (en blanc). En jaune, le four F33 de la phase 4, modifié à la phase 5 (F49 en bleu).

Fig. 59. Alandier F12 avec le départ de la voûte du laboratoire (en blanc).

Fig. 60. Vue de la structure F16 avec le départ de la voûte (en blanc). Fig. 58. Vue du mur coudé M25 en direction du nord et de son extension à l’état 2. Un enduit blanchâtre recouvre la face nord de la partie coudée.

3.5.5 Synthèse et datation de la phase 3

Lors de la phase 3, la halle atteint son extension septentrionale maximale, limite imposée par la présence du ruisseau et du grand mur anticrue (fig. 63). Dans cette zone, la densification des installations accompagne une réorganisation fonctionnelle des structures. Les fosses à argile sont en partie démantelées. La dernière fosse en activité produirait alors des éléments spé-cifiques que seuls les maîtres verriers peuvent fabriquer selon leurs besoins. Les autres fosses sont-elles simplement déplacées ou les matériaux en terre cuite sont-ils désormais apportés sur place sous forme de produits finis ? A ce propos, notons encore qu’aucun vestige n’a pu être associé directement à la cuisson des terres cuites techniques. En raison de l’espace à disposition et contrairement à ce qu’on observe dans la bordure sud, les fours annexes nord ne sont pas groupés en bloc, mais alignés.

La phase 3 se déroule sur une seule génération (fin 1802-1825). Pendant ce laps de temps, les changements mis en évidence s’effectuent par à-coups, au gré des aléas économiques rela-tés par les sources historiques. Les ateliers doivent faire face en effet à d’importantes difficultés financières et leur rétablis-sement, suite aux événements de 1802, s’échelonne sur une dizaine d’années.

En 1812, La Verrerie, épaulée par Sauvain et La Roche, se relève provisoirement, mais ce n’est qu’à partir de 1818, probablement avec l’arrivée de Chatelain, que les ateliers prennent un nouvel essor. Ceci nous amène à considérer que les réaménagements présentés dans cette phase sont concentrés entre 1818 et 1825, date du premier relevé cadastral préservé. Faute de vestiges mobi-liers dans les structures de cette époque, nous ne connaissons pas les produits issus de cette manufacture.

Phase 3 Etats 1 à 4

0 4 m

N

Chapitre 3. Structures archéologiques

3.6 Phase 4 (1825 ? - 1836)

3.6.1 Plan général

Dans la dynamique de prospérité initiée par l’arrivée de Chate-lain, la halle de fabrication subit de nouvelles transformations (fig. 64 et dépliant). Son plan général est marqué par une dimi-nution de sa largeur suite à la destruction partielle du mur M16 qui fait place à une extension de l’angle sud-est du bâtiment qui couvre une étendue de 512 m2. Cette nouvelle aile est matéria-lisée par le mur M42 et le prolongement vers l’est du mur M9. Le mur M42, large d’environ 70 cm présente un parement interne et externe qui atteste de son fonctionnement comme mur exté-rieur. Cette transformation est probablement due à l’aména-gement d’une batterie de fours occupant cet espace (fig. 65). Le plan général de la halle ainsi reconstitué correspond aux don-nées cadastrales de 1825 (fig. 66).

Sur le côté nord, les alandiers de la phase précédente, situés entre le four central et les installations de la bordure nord de la halle, sont arasés, rebouchés puis recouverts de 20 à 30 cm de remblai caillouteux beige-jaune. Ce remblai sert de niveau d’installation pour un nouveau sol dallé. La pose de ce dallage rend inacces-sible la canalisation C2 qui cesse de fonctionner.

Les portes sud-ouest A1, nord A3 et sud A5 restent en fonction. Les réaménagements réalisés dans l’angle nord-ouest de la halle nécessitent le déplacement de la porte d’accès (A4) à cet endroit, sans que l’on puisse la situer précisément.

3.6.2 Four central

Le tirage du four est à nouveau repensé avec l’insertion de deux carneaux nord Ca1 et sud Ca4. La prise d’air du carneau Ca1, qui occupe l’espace de l’ancienne fosse à argile Fo2, peut être située

F35 F35 Ca1 F31 F32 F30 F26 F27 F28 F29 Sb5 Sb5 Sb7 Sb7 S5 F33 F33 S5 S5 S5 Phase 4 M43 M43 M42 M42 Sb6 Sb6 M19 M19 M18 M18 M16 M16 Ca4 Ca4 Ca2 Ca3 F34 M3 A3 T1 T2 A1 A5 M9 M9 0 4 m N

sur la façade ouest. Il n’est en revanche pas possible de locali-ser celle du carneau sud. Leur sortie prend appui sur les murs d’obturation des bras nord et sud de la cave. L’aménagement de ces carneaux a permis en parallèle de changer les grilles situées aux extrémités internes des tonnelles T1 et T2. Elles sont formées de chenets supportant des barres mobiles et constituent la clé de voûte des bras latéraux du tunnel (fig. 67). Est-ce à ces nou-veaux aménagements que fait référence le contrat de bail de 1818 qui mentionne la Construction du grand four aux frais du locataire [Chatelain] sauf les matériaux du gros œuvre aux frais du bailleur 36 ? Les tonnelles T1 et T2 37 présentent une morphologie légèrement différente l’une de l’autre. Ainsi, un muret 38 est agencé transver-salement à T2, tandis que deux avant-corps maçonnés formés de grands blocs équarris en remploi sont implantés de part et d’autre de l’entrée de T1.

Aux angles du four central, les trois nouveaux fours annexes F30, F31 et F32 sont installés (fig. 68). Leur chemisage de briques s’insère dans des soubassements en pierre. Implantés au-dessus d’un épais remblai hétérogène recouvrant les vestiges du podium calciné (fig. 69), les nouvelles structures condamnent la dernière fosse à argile de la phase 3 et entament le canal de recuit F3, rendant son usage caduc.

Le four de l’angle sud-ouest F2 est transformé et présente un soubassement désormais circulaire (fig. 34). La raison de cette mutation est indéterminée, mais certainement liée à sa fonction.

Fig. 69. Coupe stratigraphique I en bordure est du four F30 (fig. 20). Les soubassements en pierre sont installés sur le remblai hétérogène qui recouvre la couche d’incendie de 1802 (en noir).

Fig. 65. Restes de la première étenderie orientale (Sb6 et F29).

Fig. 66. Plan cadastral de 1825 (annexe 1, liste des plans).

Fig. 67. Vue du carneau Ca1 à son arrivée sous la grille de la tonnelle nord. Le carneau est condamné par une maçonnerie de briques et la grille par une plaque métallique.

Fig. 68. Vue générale du four de fusion flanqué de ses quatre fours annexes. Cette forme quadrangulaire à ailettes est dite « à l’allemande ». La forme du four F31 est quadrangulaire, alors que les fours F30 et F32 présentent une morphologie circulaire, particulière-ment bien observée dans la substructure du four F30 (fig. 70). Selon la littérature, les fours installés dans les ailettes du four de fusion servent généralement à recuire, à attremper ou à fritter les matières. Le manque de données ne permet pas de les distinguer, faute de variations morphologiques discriminantes. Les fours cir-culaires pourraient avoir rempli une fonction similaire.

A l’arrière des fours F30, F31 et F32, un muret en pierre 39 sou-tient la construction en briques d’une banquette (fig. 71 et 72), particularité qui n’apparaît pas dans F2 et reste inexpliquée.

478,40

0 1 m

C2 C2

Chapitre 3. Structures archéologiques

3.6.3 Fours auxiliaires

Sur le flanc oriental de la bordure nord, à l’emplacement de l’ancien alandier F21, deux nouvelles structures de combustion sont aménagées. Seuls les alandiers rectangulaires en briques rouges subsistent (F33 et F34). F33 est raccordé au carneau Ca2, lui-même relié à son homologue Ca1, ce qui nécessite une réfec-tion en brique. Ces deux modificaréfec-tions formelles ont un double impact : la réduction de la taille des laboratoires, peut-être adap-tés à des objets de taille inférieure ou à un changement d’affecta-tion, et l’accroissement de l’apport en oxygène qui signifie que la chaleur souhaitée dans cette structure est beaucoup plus impor-tante. La présence d’une barre à l’entrée de l’alandier F33 et d’une banquette à son extrémité laissent supposer la présence d’une grille prenant appui sur ces deux éléments 40. Les parois internes de cet alandier sont peu altérées malgré l’absence d’enduit. Il repose sur un lit de mortier de chaux beige rosâtre. Par ailleurs, la connexion de Ca2 avec Ca1 implique l’existence d’un système de gestion de l’air afin de le diriger tantôt dans l’un tantôt dans l’autre des fours, étant donné qu’il n’y a qu’une seule prise d’air en façade ouest pour alimenter ces deux fours. Aucun vestige de ce système, pourtant utilisé à plusieurs reprises dans les phases ultérieures, n’a pu être observé.

A l’est de ce premier four, l’alandier F34 d’orientation nord-est/ sud-ouest fait figure d’exception dans l’alignement des alandiers nord généralement orientés nord-sud (fig. 73). Cette spécificité semble devoir être imputée aux vestiges antérieurs plutôt qu’à une raison fonctionnelle. Agencé à l’aide de deux barres de sou-tènement de grille 41, cet alandier rectangulaire est dépourvu de banquette. Son fond est recouvert d’une fine couche char-bonneuse surmontée d’un dépôt d’argile (chap. 5.1, JU609) et son laboratoire, d’une largeur d’environ 190 cm, est pressenti au-dessus de l’alandier. Aucune altération des briques par la cha-leur n’est à relever; cependant celles-ci sont recouvertes d’une fine couche d’enduit sans doute réfractaire qui les aura protégées.

Pourrait-on comprendre cette structure comme l’un des fours à sécher le bois reconstruits aux frais du bailleur et évoqués dans le contrat de bail de 1818 42 ?

La comparaison de la morphologie des alandiers F33 et F34, le premier étant relié à un carneau et le second étant enduit d’argile réfractaire, montre que dans les deux cas la chaleur recherchée devait être élevée. Cependant, ils ne semblent pas avoir souf-fert de cette forte chaleur, bien que leur chemisage ait été fait de briques ordinaires. Il apparaît ainsi que le processus de combus-tion peut atteindre des températures élevées dans des structures de morphologie très diverse.

Plus à l’est, le négatif d’un troisième four (F35) est encore visible dans la coupe du four F72. Sa morphologie exacte ne peut être précisée (fig. 112). Son rattachement à cette phase est dû aux informations stratigraphiques. Les murs de soutènement de ces alandiers ont été totalement détruits par les réaménagements ultérieurs.

A l’angle sud-est de la halle, les vestiges ténus de la nouvelle aile se résument à un pilier d’angle maçonné en pierre (Sb6) et à un fond d’alandier F29 (fig. 65).

A l’angle sud-ouest de la halle, la batterie de fours subit une nouvelle modification : l’alandier F20 est abandonné pour faire place à la grande structure quadrangulaire F26 dont les dimen-sions estimées 43 sont les plus grandes relevées pour un four auxi-liaire. Bien que son côté nord ait été démoli par les structures postérieures, elle demeure lisible dans leur enchevêtrement. Construite en briques rouges et dépourvue d’impact de chaleur, elle s’ouvre du côté est. L’alandier F19, lui, reste en fonction. Au centre de la bordure sud de la halle, un nouvel ensemble de fours est implanté entre la batterie occidentale et des anciennes structures orientales 44. Comme les autres, cette batterie est Fig. 70. Vue des soubassements du four F30. Fig. 71. Vue des soubassements du four F31. Fig. 72. Vue des soubassements du four F32.

0 1 m N Coupe J 0 1 m 478,60 F34 F34

Fig. 73. Coupe stratigraphique J (fig. 20) et plan de détail du four F34 avec, en traitillé, l’emprise du laboratoire.

appuyée sur des piliers d’angle massifs maçonnés 45, Sb7 à l’angle sud-est et Sb5 à l’angle sud-ouest 46. Deux alandiers s’insérant dans cette batterie de fours sont reconstitués à partir des néga-tifs encore visibles dans l’imbrication des structures ultérieures. Il s’agit de l’alandier oblong F27 et d’un alandier large, F28. Par ailleurs, des feuillures horizontales en pierre, observées dans les angles nord-ouest et sud-est de cette batterie, ont vraisemblable-ment servi de support à un niveau de sol en planches.

Ces réaménagements, liés à la spécialisation de la production dans la fabrication de verre plat, ont laissé une trace dans les documents archivistiques. Ceux-ci précisent que les fours à étendre le verre seront construits aux frais du preneur sauf les briques et maté-riaux fournis par les bailleurs 47. L’appariement d’une structure longue et étroite avec une structure beaucoup plus large constitue un phénomène observé à plusieurs reprises sur le site. Leur com-binaison apporte un argument en faveur d’un fonctionnement en binôme souvent présenté pour les étenderies dans la littérature 48. 3.6.4 Canalisations

Sur le côté nord du four de fusion, l’abandon de la dernière fosse à argile ne nécessite plus l’activité de la canalisation en briques C3, tronçon abandonné et recouvert de dalles calcaires. L’eau est donc désormais directement évacuée à l’extérieur de la halle. Une fine couche d’argile beige tapissant les briques du fond du tronçon resté en activité trahit le fait que l’eau qui s’y écoule provient du moulin où les argiles sont probablement en partie préparées. 3.6.5 Structures diverses

La dernière fosse à argile Fo2 est abandonnée pour laisser passer les carneaux Ca1, Ca2 et Ca3 qui alimentent respectivement la tonnelle T2, le four F33 et le four F35. Le dispositif à ciel ouvert de la canalisation C3 permet de rafraîchir l’air entrant dans le carneau Ca1 situé juste au-dessus et, par conséquent, de favoriser le tirage 49 (fig. 62).

En bordure nord de la halle, le mur M32 reçoit un chemisage de briques rouges, comblant son ressaut sommital, afin de récu-pérer la verticalité avec M15 et former une isolation thermique entre eux et le dos des fours qui viennent s’y appuyer. Cette par-ticularité a été observée sur les alandiers F33 et F34.

3.6.6 Synthèse

A partir de la phase 4, le développement des structures à l’in-térieur de la halle de fusion montre que celle-ci est désormais exclusivement réservée aux activités verrières proprement dites. Le travail des argiles est déplacé hors de la halle, voire sous-traité. Le regroupement de structures en unités de production fonction-nelles témoigne d’une volonté de rentabiliser autant que pos-sible les dépenses en bois. En effet, couplée à l’aménagement de carneaux qui favorisent le tirage, l’installation de nouveaux fours dans les ailes du four de fusion améliore le rendement du com-bustible grâce à la récupération de chaleur à travers des lunettes*. De plus, un premier essai de rationalisation de la production vise à réduire au maximum les déplacements, ce qui se traduit par le regroupement en batteries de fours de fonctionnement similaire (p. ex. les étenderies de la bordure sud).

La variété des types d’alandiers atteste de la diversification des productions à cette époque, notamment l’introduction des éten-deries. Toutes les modifications observées dans la halle sont déterminées par le développement économique et l’évolution des productions probablement générée par l’arrivée de Célestin Chatelain.

Fig. 74. Vue des massifs en briques (en blanc), installés de part et d’autre du couloir séparant les deux espaces quadrangulaires implantés à partir de la phase 3, état 3.

Fig. 75. Limite sud du dal-lage en bordure nord des podiums oriental et cen-tral. La limite du dallage a conservé le négatif de l’ancien podium. L’espace le séparant des nouvelles structures a été partiel-lement comblé par une poutre.

Deux petits massifs quadrangulaires en briques orange, dont la destination nous échappe, sont érigés sur les murs internes des espaces maçonnés de l’angle nord-ouest (fig. 74). Ceci implique leur réaménagement et leur réaffectation. La présence d’une couche régulière de mortier ou de sable gris induré à la base de ces espaces permet de penser qu’ils ont fonctionné comme lieux de stockage.

Le niveau de circulation permettant d’accéder aux alandiers nord F33, F34 et F35, ainsi qu’aux fours sud, est constitué de dalles calcaires posées sur un épais remblai caillouteux (substrat géolo-gique remanié), excepté au-dessus de la cave où il repose directe-ment sur le dos des voûtains. Son insertion à la phase 4 est basée sur l’observation des traces en négatif qu’a laissées dans le dallage le podium méridional central au cours de cette phase (fig. 75).

Chapitre 3. Structures archéologiques

3.7 Phase 5 (vers 1836 - avant 1850)

3.7.1 Plan général

Durant cette phase, l’évolution de la halle correspond au plan cadastral de 1836 (fig. 76-77 et dépliant). Une annexe est construite dans l’angle sud-ouest de la halle qui atteint désormais une superficie de 524 m2. Le mur M44, en forme de U, s’appuie contre l’extrémité ouest du mur M9 et délimite un espace qua-drangulaire d’environ 9 m de long pour une largeur moyenne de 3,5 m, soit une surface de 28,5 m2. Sous la couche de démo-lition finale, deux couches de sable blanc ont été mises au jour permettant d’établir sa fonction de dépôt de sable vitrifiable.

Ces deux dépôts sableux sont séparés par un niveau très argileux brun-jaune. En surface de la couche de sable inférieure, mince et irrégulière, de couleur blanc crayeux, des empreintes longilignes ont été observées à espacement irrégulier. Celles-ci pourraient être formées par des détritus tombés à travers les interstices d’un plancher, témoignant ainsi de l’aménagement en bois du sol de cette annexe dans un second état (fig. 78).

L’entrée sud-ouest A1, la plus ancienne, ainsi que l’entrée sud A5 restent en activité. Par contre, les accès nord et nord-ouest sont condamnés afin d’installer de nouveaux fours (F47, F48, F49). Ceci se traduit par la reconstruction de la portion du mur M32, ouverte lors de la phase précédente pour y aménager un passage.

F47 F48 Sb13 Sb13 Sb16Sb16 F44 Sb11 Sb11 Sb10 Sb10 F43 Sb9 Sb9 F39 F41 F40 F40 F36 F38 F37 F37 Sb14 Sb14 Phase 5 Sb15 Sb15 F49 F49 Ca8 Ca8 Ca7 Ca7 Sb12 Sb12 Sb8 Sb8 M44 M44 F42 F42 C4 C4 C5 C5 Ca2 Ca2 M32 M32 0 4 m N

Fig. 77. Plan cadastral de 1836 (annexe 1, liste des plans).

Fig. 78. Vue des traces longilignes dessinant l’empreinte en négatif du plancher aménagé dans l’angle sud-ouest du dépôt de sable.

3.7.2 Four central

Durant cette période, le tirage du four de fusion est renforcé par deux nouveaux carneaux en pierre, Ca8 et Ca7, prenant air respectivement sous la rampe d’escaliers menant à la cave et en façade est. Situés en diagonale par rapport à la chambre de fusion, leurs raccords avec le foyer ne sont plus perceptibles faute de conservation. Ils n’ont pas été suivis sur toute leur longueur, mais leur tracé est indiqué par l’effondrement localisé du sol dallé. A proximité de la voûte de la cave, ils sont partiellement couverts de briques, attestant de réparations ou de curages qui ont pu intervenir.

Les quatre fours d’angle du four de fusion sont désormais tous rectangulaires, chemisés en briques orange parfois boursoufflées (F32), et dotés d’un contrefort maçonné du côté externe. La rai-son de ce dernier aménagement réside d’abord dans une volonté de stabilisation des fours est et sud-ouest qui passent d’une forme circulaire à une forme rectangulaire; ceci implique une nouvelle répartition du poids de la superstructure. Les alandiers nord sont dotés d’une banquette précédée d’un cendrier dont le seuil est aménagé en degrés, ce qui laisse imaginer l’emploi d’un bac en métal pour récupérer et vidanger les cendres et les braises. Le seuil, délimité par une barre de fer insérée directement dans la réfection en briques, témoigne de leur contemporanéité. Le front de la banquette de l’alandier F32 présente une