• Aucun résultat trouvé

Principe de la cytométrie de flux

Ajouter 1 ml de Substrat à chaque compartiment

III. 3.2- Etude de corrélation entre différents tests de diagnostic

IV.3. Forces, limites et perspectives de cette étude

Notre étude a pris en compte les différents types de tests utilisés en routine pour le diagnostic et le suivi de l’infection à VIH et recommandés par l’organisme de référence internationale en matière de gestion et de suivi du VIH au niveau mondial (OMS).

Elle apporte des éclaircissements nets sur la notion de la variabilité des bandes positivées lors de la confirmation Western Blot, cette variabilité est rarement développée dans le cadre du débat scientifique sur le diagnostic du VIH.

Nous avons établi une corrélation entre les outils de diagnostic et de suivi à l’infection à VIH du VIH permettant aux cliniciens de s’orienter sur l’un ou l’autre paramètre biologique ou clinique des patients dans un contexte de ressources limitées. Particulièrement, en ce qui concerne la confirmation de la sérologie, il a été illustré dans ce travail que sur base du test de confirmation WB on peut prédire le niveau de la charge virale à partir du spectre de bandes positivées. Tandis qu’une évaluation clinique du patient pourrait prédire le statut immunitaire.

La réalisation de ce travail se confronte à certaines limites. Il aurait été plus satisfaisant pour pouvoir tirer des conclusions pertinentes de réaliser cette étude sur un échantillon plus conséquent en effectifs étant donné que plus le nombre de bandes positivées est important, plus la probabilité de réactions non spécifiques est grande103, d’inclure les données du TARV des patients séropositifs. En effet, la réponse viro-immunologique après l’initiation d’un traitement antirétroviral a une interaction avec la détectabilité du virus et est une valeur prédictive sur l’évolution à long terme de la maladie105, et enfin de la une prise en compte de certaines données des dossiers médicaux des patients notamment la présence ou non et le type de maladies opportunistes ainsi que de leur prise en charge thérapeutique en notant que dans l'avènement du VIH / SIDA, il y a eu une recrudescence de la tuberculose et d'autres infections, notamment les infections sexuellement transmissibles telles que la syphilis, qui peuvent influencer ou détourner la décision de l’établissement de l’état clinique et des résultats de diagnostic.

En perspective :

- Nous proposons une révision des critères de positivité de la confirmation WB :

En effet, tel que nous l’avons rapporté, l’importance des bandes WB réactivées par les protéines P66 et P34 est avérée, à la vue de leurs fréquences qu’on rencontre respectivement au niveau des PIC et des PI. Elles devraient être sujettes à davantage d’investigations pour pouvoir être incluses dans les critères de positivité du test WB afin de diminuer le nombre élevé de profils indéterminés dans le contexte africain où la réactivité de ces bandes est très répandue30, 104.

Nous recommandons les points auxquels nous n’avons pas pu donner de meilleurs éclaircissements aux études plus détaillées:

-Seule la charge virale a pu être corrélée à la réactivité des bandes WB. Il semble n’y avoir aucune relation entre les niveaux de CD4 et/ou des stades cliniques. Une étude plus approfondie sur la cinétique des anticorps anti-VIH en fonction des niveaux de la charge virale, de CD4 et de l’évolution clinique doit être effectuée pour élucider ce manque d’adéquation.

Il serait également judicieux de mener une étude plus ample et détaillée pour pouvoir tirer des conclusions pertinentes, en impliquant dans l’étude par exemple la présence ou non du TART ou d’un autre paramètre extrinsèque influant sur la charge virale ou le taux de CD4. Ou encore en déterminant les titres des Ac anti-VIH, étant donné que c’est à la base de ces Ac que la réactivité des bandes WB se réalise.

CONCLUSION

La mise à disposition d’une panoplie de molécules antirétrovirales n’a pas eu l’effet escompté pour diminuer le nombre de personnes infectées par le VIH particulièrement dans les pays aux ressources limitées. Certes, l’essor qu’a connu l’industrie de la chimiothérapie antitrétrovirale a permis de réduire le nombre des décès liés au VIH, mais cette fausse assurance miroitée par la disponibilité des médicaments a banalisé la gravité de l’infection au VIH dont le corollaire a été la baisse de la vigilance de la population.

Il est plus que jamais clairement établi que le meilleur traitement de l’infection au VIH est la prévention. Dans ce sens, l’un de ses outils les plus efficaces, dans le cadre des politiques de santé, est le dépistage.

Dans la lutte contre la pandémie mondiale du VIH, les différents outils du diagnostic prennent particulièrement une place importante étant donné la nécessité de la précocité du traitement afin de ralentir l’évolution de la maladie, et de limiter les risques de transmission.

Dans les pays aux ressources limités et particulièrement dans une bonne majorité des pays africains, l’infection au VIH sévit et l’incidence de l’infection ne cesse d’augmenter. Face à l’inaccessibilité aux nouvelles molécules antirétrovirales, l’une des stratégies efficaces pour rompre ce cercle vicieux d’augmentation des cas d’infection au VIH serait de développer de nouvelles approches pour mieux diagnostiquer et prendre en charge les patients VIH permettant ainsi de réduire la transmission du VIH et le nombre de patients séropositifs ignorant leur infection. Ces nouvelles démarches diagnostiques peuvent être utilisées par certains pays ou certaines régions dans les plateaux techniques ne permettent pas d’offrir toutes les méthodes sophistiquées et onéreuses du diagnostic et du suivi du SIDA.

Dans ce sens, notre étude a permis d’obtenir des résultats préliminaires encourageants qui incitent à mener des études de grande envergure et en développant des modèles mathématiques pour mieux déterminer les valeurs prédictives de certains tests utilisés en routine dans le diagnostic et le suivi de l’infection au VIH.