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TABLEAU 2.2: LES PROGRAMMES EN MILIEU OUVERT

1. ASPECTS GÉNÉRAUX 1 LA CLIENTÈLE

1.2 LES FONDEMENTS THÉORIQUES

3.2.3 LES AUTRES

Des chercheurs se sont particulièrement intéressés à l'impact des programmes au niveau de la consommation de substances Leurs recherches démontrent que plusieurs programmes exercent des effets positifs sur la diminution de la consommation de drogues. En la consommation de drogues illicites des participants à la surveillance intensive a été réduite de 95% à 32% et 1992). Cette importante diminution de de drogues constatée chez les participants d'après les pré-tests et les post-tests peut être expliquée par la passation de tests d'urine. En le participant pouvait être incarcéré lorsque le test permettait de détecter sa consommation de drogues. Les auteurs attribuent cette diminution au fait qu'on offre aux toxicomanes un traitement spécifique à leur consommation faisant partie de leur

sentence. Toutefois, cette étude ne pas alors que 5% de ne consommaient que de l'alcool. De plus, parmi les participants à ce programme qui ont continué à consommer, 79% ont diminué la fréquence. Au total, à la fin de ce programme, 58% des participants étaient abstinents. évaluations indiquent elles aussi un impact encourageant des programmes quant à l'usage de drogues par les participants. autres, la consommation de substances évaluée par l'analyse a diminué parmi les personnes ayant complété un programme et 1994). Ce programme est aussi efficace dans la réduction du pourcentage de rechute et dans l'augmentation des compétences à vivre sans drogue (Knight et 1994). Un des meilleurs résultats quant à la diminution de consommation fut rapporté par et al. (1993) qui évaluent que 94% des participants à un programme comportemental pour les alcooliques ont moins de problèmes de consommation un an après le programme de traitement Toutefois, Eaglin (1986) croit que le offert par le programme a évalué n'exerce aucun effet sur la cessation de la consommation. Ainsi, un nombre élevé de participants à ce programme ont présenté au moins un test d'urine positif durant la période étudiée.

bénéfices relatifs à la consommation ont été recensés parmi les programmes. Des participants à un programme pour les conducteurs en état ont également démontré une augmentation de leurs connaissances relativement à l'alcool et à leur alcoolisme, une reconnaissance de leur consommation problématique et ils ont pratiqué l'abstinence

1986). D'autres ont diminué le nombre de jours où ils consomment

et 1993). Cette diminution apparaît toutefois à des moments différents selon les antécédents des participants, depuis l'arrestation pour ceux qui n'avaient pas de passé criminel et entre l'arrestation et l'évaluation pour ceux qui avaient une histoire criminelle. la diminution de consommation après le traitement et pendant le suivi est significative seulement pour ceux qui n'avaient pas d'antécédents criminels.

Des études ont élargi le concept d'impact du traitement à plusieurs indices de réinsertion sociale dont l'emploi et le revenu du participant. Les participants à un programme externe offrant du

1989). En il y a même une évaluation programme utilisant du qui indique que le nombre de contrevenants ayant un emploi a augmenté même si le traitement n'a pas eu d'effet sur la diminution de la consommation en tant que telle, ce qui était l'objectif 1986). De plus, les participants à deux groupes de traitement psychothérapeutiques utilisant les groupes d'entraide présentaient davantage de comportements socialement acceptables aux plans de l'emploi, de l'éducation, de la stabilité et des progrès en que leur groupe contrôle respectif et 1993). Les programmes de traitement ont des impacts sur d'autres points, dont l'augmentation des connaissances suite à un programme de type

éducatif et 1994). À un niveau plus général, il est possible de constater des changements positifs au niveau de la qualité de vie de 94% des participants, un an après un programme comportemental pour alcooliques récidivistes et 1993).

Les chercheurs évaluant un programme interne novateur ont noté plusieurs facteurs susceptibles d'avoir influencé sa faible efficacité et Berg, 1994). En le projet réalisé dans une institution de la communauté s'est soldé par un échec à cause notamment d'une confusion dans les rôles par le personnel-résidant Les auteurs ont aussi noté une série de difficultés et de barrières à la résistance du système correctionnel face à l'innovation. La situation s'est détériorée au point que le programme a dû cesser ses activités avant terme. En conséquence, l'impact du traitement n'a pu être mesuré.

Enfin, différents chercheurs ont voulu connaître l'impact des programmes au niveau des objectifs institutionnels. L'impact du programme FIRST est surtout de diminuer la charge de travail des divers agents du système de justice criminelle (Tauber, 1991). De plus, les participants de ce programme se présentent davantage à leur comparution. H est possible que ces effets attribuables au programme réduisent les coûts financiers des agences judiciaires.

le rapport coût-bénéfice réel du programme n'a pas été analysé. Un programme de référence découlant du TASC évalué par et al. (1994) semble avoir entraîné un effet contraire. En le plus grand changement généré par ce programme a été celui de l'utilisation plus fréquente de l'ajournement des poursuites. De ce programme a servi à élargir le filet pénal quant au nombre et au type de contrevenants. Ce résultat représente un effet pervers

important du programme puisque ce service de traitement est maintenant proposé et accepté par davantage de consommateurs occasionnels qu'auparavant Mentionnons ne s'agit sans doute pas du seul programme pour lequel on constate un élargissement du filet pénal. En dernier lieu, Vito (1989) démontre les impacts avantageux de la privatisation dans le traitement des contrevenants, soit des avantages financiers, une meilleure efficacité, une accessibilité à plus de services, une spécification de la performance, sinon la possibilité les services donnés et de renouveler le contrat lorsque nécessaire.

4. CONCLUSION

somme, cette permet de constater qu'il existe une diversité de programmes auxquels les contrevenants peuvent se joindre tant dans les établissements de détention que dans la communauté pour un séjour à l'interne ou un traitement à l'externe. Les stratégies d'intervention sont très diversifiées selon les programmes, même si une majorité de services recensés utilise une approche et des rencontres de groupe. La clientèle n'est pas sélectionnée de façon uniforme dans les divers programmes, ce qui a un impact sur les résultats et limite la comparaison de l'efficacité des mesures de traitement même si la majorité des études évalue les programmes selon un devis quasi-expérimental.

apparaît que les programmes offerts en milieu fermé ou mixte présentent des taux

moins élevés (de 9 à 43% d'abandon parmi les participants) que les services en milieu ouvert (de 26 à 77% d'abandon). Dans le dernier cas, le taux d'abandon des programmes est élevé, atteignant jusqu'à 77% de la clientèle et 1994). Les programmes qui incluent un suivi, suite au traitement en milieu carcéral, semblent donner des résultats plus positifs. Plusieurs évaluations démontrent que les programmes ont des impacts bénéfiques sur la récidive de comportements délictueux, cette variable étant la plus évaluée. En milieu carcéral, les taux de récidives varient entre 4 et 37% comparativement à 16 et 85% pour les programmes s'offrant en milieu

du succès du traitement devrait inclure davantage les dimensions psychologiques et sociales sur lesquelles le traitement a un impact Bref, cette recension des évaluations de programmes de toxicomanie pour les contrevenants donne une vision relativement optimiste du

TABLEAU 3.1A: LES PROGRAMMES EN MILIEU FERMÉ