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Un des objectifs important des programmes est la resocialisation des participants afin adhèrent davantage à des valeurs qui prônent l'égalité entre les sexes et remettent en question les

TABLEAU 4.2B: LES PROGRAMMES EN MILIEU OUVERT SUITE Noms des

3. EFFICACITÉ DU TRAITEMENT SELON LE TYPE DE PROBLÉMATIQUE

Au vu des limites mentionnées, n'y a-t-il pas lieu de à savoir jusqu'à quel point le traitement s'avère efficace? Voyons les principaux résultats des programmes recensés selon le type de problématique étudié.

Tout en délinquance sexuelle, les taux de récidive rapportés varient entre 0% et 43% selon les programmes recensés et les définitions de la récidive. Les programmes mentionnent des différences importantes quant aux taux de récidive selon que les participants aient commis un viol ou de la Les programmes obtiennent généralement de meilleurs résultats avec l'une ou l'autre clientèle. Il serait donc important d'adapter les programmes traitant la délinquance sexuelle en fonction du type de délit sexuel commis.

Quant à la santé mentale, les programmes recensés sont offerts principalement aux personnes détenues en institution psychiatrique, c'est-à-dire en milieu fermé. D'ailleurs, on constate que les études sont peu nombreuses quant aux programmes en milieu ouvert pour les personnes ayant des difficultés de santé mentale. Est-ce que notre reflète la situation réelle? qu'il existe vraiment peu de programmes en communauté pour les aux prises avec des problèmes de santé mentale ou bien ceux-ci ne font tout simplement pas l'objet d'évaluation? Il nous apparaît important que des études s'effectuent de répondre à cette question. Malgré une vision généralement positive du traitement avec cette clientèle selon les programmes recensés,

il semble délicat de conclure de façon sûre avec un aussi petit nombre Quelques constatations peuvent être faites à partir du milieu où les programmes sont dispensés. le traitement est habituellement dispensé sous contrainte légale. Ce contexte amène plusieurs questions éthiques spécifiques à cette clientèle qui habituellement pas volontaire pour suivre un traitement ou recevoir une médication. Selon les auteurs, le milieu psychiatrique donne de meilleurs résultats auprès de cette clientèle que les établissements carcéraux. Toutefois, les taux de récidive parmi les participants des programmes recensés peuvent atteindre jusqu'à 55% 1988) et même 60% (Solomon et Draine, 1995).

En toxicomanie, nous avons constaté l'existence d'une grande variété de programmes traitant de cette problématique et ce tant en milieu carcéral que dans la communauté. En milieu de détention, les taux de récidive varient entre 4 et 37% comparativement à 16 et 85% pour les programmes s'offrant en milieu ouvert. Rappelons que la signification de la récidive n'est pas similaire pour toutes les études, certaines englobant même les bris de condition dans leur taux de récidive. H semble donc que les programmes instaurés en établissements carcéraux obtiennent de meilleurs résultats quant à la récidive que les programmes offerts dans la communauté. est possible toutefois que cette différence puisse être tout simplement aux opportunités de récidives plus nombreuses pendant le traitement pour les personnes qui ne sont pas incarcérées. De plus, les différentes définitions de la récidive et la durée du suivi pour le calcul des taux de récidive ont un effet sur l'écart entre les résultats. Bref, à des programmes les évaluations indiquent que les personnes qui ont suivi un traitement récidivent dans une proportion inférieure aux personnes qui constituent les groupes de contrôle. L'évaluation du succès du traitement à notre avis, inclure davantage les dimensions psychologiques et sociales sur lesquelles le traitement a un impact afin de bien cerner les changements plus profonds que la simple modification du comportement. Cette remarque devrait d'ailleurs être considérée par les chercheurs évaluant des programmes d'intervention peu importe le type de problématique traité.

des programmes communautaires s'attaquant à la violence conjugale développés depuis le début des années 80 a permis de constater qu'ils réduisent la violence. Leur succès

demeure toutefois limité. La persistance de la violence psychologique ne permet pas d'adopter une attitude triomphante. Les programmes sont encore loin atteint leur idéal d'éliminer les formes de violence entre hommes et femmes qui partagent une intimité. Cependant, aussi modestes soient-ils, les résultats des programmes communautaires permettent de qu'une intervention bien structurée peut avoir un impact sur le comportement violent. Compte tenu de leur nouveauté, il n'y a pas actuellement de connaissances scientifiques suffisamment solides pour affirmer sans réserve que des succès semblables peuvent être obtenus par des programmes de traitement spécialement adaptés à la population des services correctionnels (Rondeau et 1994). Les données résultant d'études effectuées en milieu fermé quant aux programmes de traitement de la violence conjugale n'affluent pas et en sont encore à un stade préliminaire et

1996). s'agit donc d'un domaine à et suivre de près au cours des prochaines années. L'existence de programmes pour conjoints violents en milieu carcéral semble être amplement justifiée par le besoin auquel tentent de répondre. Le risque élevé de violence représenté

par ces hommes nous apparaît suffisant pour justifier les initiatives en cours.

peu importe le type de problématique que l'on veut traiter, l'efficacité du traitement à court terme peut être interprétée de deux manières. Une fois le programme complété, lorsqu'on prend en compte les taux généralement faibles de récidive, ou du moins inférieurs à ceux des groupes de contrôle, les effets sont plutôt positifs. Toutefois, si l'on considère les taux élevés

en cours de l'efficacité des programmes apparaît plus limitée.

On ne saurait toutefois fonder des interventions contraignantes uniquement sur leur efficacité présumée. Même si on réussissait dans 70% des cas à rendre les participants abstinents, non- violents et qu'il serait justifié de l'avoir fait contre leur gré

Est-ce parce que "ça que l'intervention devient aussitôt légitime et éthique? En contexte pénal, il devient complexe de départager la sanction de l'intervention 1981), principalement pour les programmes en milieu carcéral ou ceux qui incluent une réduction de peine telle une libération hâtive. Au nom de quelle morale justifions-nous cette contrainte au traitement? Dans le cadre de cette où le contexte implique une intervention suite à un délit commis, on peut aisément justifier la contrainte à suivre un traitement par le tort déjà causé

à autrui. Par contre, alors justifié d'intervenir sur des problèmes de santé mentale ou de consommation de drogues ne s'agit pas là de comportements portant atteinte à autrui? Il est par ailleurs relativement plus facile de justifier l'intervention au niveau de la délinquance sexuelle ou de la violence conjugale par l'atteinte à la sécurité de victimes directes. Dans ce contexte, ce type d'intervention repose évidemment sur l'importance de la vie humaine

1981). On présume alors que la société a le droit et même le devoir d'intervenir pour assurer la sécurité personne contre tout agresseur 1981). La question devient plus délicate lorsqu'on réfère à des problèmes de toxicomanies et de santé mentale qui ne sont pas des actes criminels en soi.