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Fonctions de réponses impulsionnelles et décomposition historique des chocs

Cette section présente l’analyse de fonctions de réponses impulsionnelles ainsi que la décompo- sition historique estimée du PIB réel des États-Unis et du Canada pour : (i) voir la façon dont les chocs structurels se propagent dans les deux économies, dans un environnement normal aussi bien qu’en tenant compte de la période de crise financière de 2007-2009 et de la récente pandémie de COVID-19 et (ii) identifier les chocs qui auraient contribué à l’effondrement de la production aux États-Unis et au Canada pendant la période de la crise financière de 2007-2009.

5.4.1 Fonctions de réponses impulsionnelles

Les figures A.1 à A.10 présentent les réponses impulsionnelles de nos sept variables macroé- conomiques suite à chacun de nos dix chocs structurels en considérant les modèles estimés avec frictions financières et ce, pour les trois périodes mentionnées au début de la section. Les panels du haut de ces figures se réfèrent aux résultats obtenus avec des données américaines et par contraste, les panels du bas de ces figures concernent le cas canadien.

La figure A.1 montre que l’amplitude des effets du choc de productivité, a

t, a sensiblement

augmenté aux États-Unis selon les estimations obtenues avec les données incluant le début de la récente pandémie de COVID-19 (2020Q2). Au Canada par contre, on remarque que le PIB réel, la consommation et l’investissement étaient plus affectés par ce genre de choc selon la version estimée en utilisant des données de la période incluant la crise financière de 2007-2009. La figure A.2 montre que le choc de préférences, bt, ne semble pas beaucoup affecter les variables macroéconomiques aux États-Unis selon l’estimation avec les données incluant la période de la COVID-19. De plus, l’effet de ce choc semble relativement similaire pour les trois estimations effectuées avec les données canadiennes. On constate également, tant pour les États-Unis que pour le Canada, que l’investissement n’est pas significativement affecté par ce genre de choc selon l’estimation réalisée avec les données incluant la récente pandémie de COVID-19.

La figure A.3 montre que le choc de dépenses publiques, gt, ne semble pas avoir beaucoup d’effet sur le salaire réel, l’inflation et le taux d’intérêt nominal aux États-Unis en considé- rant les trois périodes d’estimation. On remarque plutôt un effet d’éviction très prononcé sur la consommation, particulièrement lorsque l’estimation est réalisée avec les données jusqu’à 2020Q2, incluant le début de la pandémie de COVID-19. La hausse de dépenses publiques du- rant cette période a permis au gouvernement américain de réduire l’effet d’éviction observé sur l’investissement. Pour le Canada par contre, l’effort du gouvernement a été très bénéfique pour les ménages et les entreprises puisque la hausse de dépenses publiques a sensiblement réduit les effets d’éviction observés sur la consommation et l’investissement, lorsque l’on considère l’estimation avec les données incluant la récente pandémie de COVID-19.

La figure A.4 montre que la hausse du coût de l’investissement, It, a des effets négatifs sur les variables macroéconomiques canadiennes, particulièrement lorsque l’estimation utilise des données incluant la récente pandémie de COVID-19 comparaivement aux périodes précédentes. On remarque dans ce cas, une baisse maximale de l’investissement de 2 % au premier trimestre. Aux États-Unis par contre, ce choc n’a pas beaucoup d’impact durant cette période et n’a contribué qu’à une baisse maximale de 0.15 % de l’investissement.

La figure A.5montre qu’un choc négatif sur l’offre de travail, Lt, a beaucoup affecter l’écono- mie américaine si l’on considère l’estimation incluant les données de la pandémie de COVID-19 comparativement aux périodes précédentes. Au Canada par contre, on constate que selon l’es- timation obtenue avec les données incluant la période de la crise financière de 2007-2009, ce choc a beaucoup influencé l’évolution des variables macroéconomiques canadiennes comparati- vement aux estimations effectuées pour la période avant la crise et celle incluant de la récente pandémie de COVID-19.

La figure A.6 dénote la réponse de l’économie à un choc temporaire de contraction de la politique monétaire, ηtr. En effet, on remarque que selon les estimations réalisées avec les

données incluant la crise de 2007-2009, la politique monétaire semble avoir beaucoup impacté les variables macroéconomiques américaines et canadiennes comparé à celles de la période pré- crise. Par ailleurs, les efforts consentis en général par les autorités monétaires canadiennes et américaines durant la pandémie de COVID-19 restent très larges et bénéfiques pour l’évolution des variables macroéconomiques si l’on considère les estimations incluant les données jusqu’à 2020Q2. Mais on constate qu’aux États-Unis, le salaire réel et l’inflation ne semblent pas être beaucoup affectés par ce genre choc comparativement au Canada, selon les estimation incluant cette période de pandémie. Par contre, au niveau de l’investissement, ce choc aurait plus d’impact aux États-Unis par rapport au Canada.

La figure A.7montre que l’amplitude du choc sur l’objectif de l’inflation, ηt¯π, aux États-Unis et au Canada, a fortement augmenté selon les estimations effectuées avec les données incluant la pandémie de la COVID-19 comparativement à celles réalisées avec les données des périodes précédentes. En effet, ce choc est traduit comme une déviation de l’inflation par rapport à sa cible. Il peut aussi être considéré comme la réaction de l’autorité monétaire face à une déviation de la production par rapport à son niveau potentiel, ce qui contraint la banque centrale à baisser son taux d’intérêt de court terme pour soutenir et relancer l’économie. Aux États-Unis, on remarque que ce choc aurait fortement contribué à la hausse de la production, de l’investissement et de l’offre de travail par rapport au Canada, selon les estimations qui incluent la période de la récente pandémie de COVID-19. Par contre, le salaire réel et l’inflation au Canada semblent fortement être affectés par ce genre de choc comparativement aux États- Unis durant la même période.

La figure A.8 dénote la réponse de l’économie suite à un choc négatif sur la prime de risque requise sur le capital, qt, interprété comme un choc financier. Ce choc se traduit comme une diminution de la prime de financement externe observée sur le marché financier. En effet, ce choc semble avoir plus d’impact aux États-Unis si l’on considère, dans une certaine mesure, les estimations réalisées avec les données incluant la pandémie de COVID-19, comparativement au Canada. Pour ce faire, le PIB réel, la consommation, l’investissement et l’offre de travail sont impactés positivement aux États-Unis. Au niveau de l’inflation, on dénombre un effet non significatif. Le taux d’intérêt est aussi à la baisse en comparaison avec les estimations effectuées pour les périodes avant la pandémie. Au canada, on remarque par contre que ce genre de choc n’aurait pas beaucoup impacté les variables macroéconomiques selon l’estimation réalisée avec les données incluant la pandémie.

La figureA.9montre qu’un choc sur le markup du prix, ηpt, aurait plus d’impact sur le PIB réel, la consommation et le salaire réel selon les estimations effectuées avec les données incluant la période de la pandémie de COVID-19 tant aux États-Unis qu’au Canada. On remarque dans ce cas, un effet temporaire sur le PIB réel, la consommation, l’investissement et l’offre de travail au niveau américain. Par contre, l’effet de ce choc est plus persistant au Canada pour les mêmes variables, sauf sur l’investissement. De plus, ce choc aurait davantage baissé

l’investissement aux États-Unis et au Canada en se basant sur les estimations réalisées avec les données incluant la crise financière de 2007-2009.

La figure A.10montre que l’impact du choc sur le markup du salaire, ηtw, aurait un effet plus important sur les variables macroéconomiques américaines que canadiennes si l’on considère les estimations obtenues avec les données incluant la pandémie de COVID-19. Par contre, on remarque que ce choc semble avoir influencé davantage l’évolution des variables macroécono- miques canadiennes en considérant les estimations qui se basent sur les données incluant la période antérieure à la crise financière de 2007-2009.

5.4.2 Décomposition historique du PIB réel

Nous présentons maintenant une décomposition historique des contributeurs à l’évolution du PIB réel américain et canadien. Ceci permet d’identifier les types de chocs qui contribuent aux fluctuations historiques dans le PIB réel et donc, particulièrement les chocs qui auraient contribué à l’effondrement de la production observée pendant la période de la crise financière de 2007-20094.

Figure 5.3 – Décomposition historique du PIB réel américain

La figure 5.3 illustre la contribution de différents chocs structurels sur l’évolution de la pro-

4. Notez qu’ici, on considère les modèles avec frictions financières pour la période allant de 1980Q1 à 2019Q4.

duction aux États-Unis pour la période allant de 1980Q1 à 2019Q4. On remarque que la contraction de la demande observée en 2007-2009 semble avoir été causé en grande partie par le choc sur la prime de risque du capital et le choc de préférences. En effet, les chocs négatifs à bt pendant cette période peuvent être interprétés comme des baisses de confiance des ménages américains à propos du futur, les incitant à diminuer leur consommation actuelle et se tourner plus vers l’avenir. Le choc sur la prime de risque, qt, quant à lui, peut être interprété comme une hausse de la prime de risque reflétant des dysfonctionnements dans le marché du crédit observés durant cette période. Par contre, nous constatons que le choc de dépenses publiques, gt, a contribué à la hausse du PIB réel ce qui peut suggérer que le gouvernement américain a fortement contribué à la relance de l’économie en augmentant ses dépenses publiques durant cette période (voir aussi la figure A.12en annexe). Ces résultats concordent avec ceux trouvés dans la littérature (Drautzburg et Uhlig,2015;Merola,2015;Aligishiev et collab.,2020).

Figure 5.4 – Décomposition historique du PIB réel canadien

La figure 5.4 illustre une décomposition similaire pour le Canada. On remarque qu’en plus des chocs de préférences et sur la prime de risque, le choc de dépenses publiques explique également une grande partie de l’effondrement de la production observée durant cette période. Ce résultat5 controversé par rapport au cas américain peut être dû au manque d’ouverture

5. Notez que les données sur les dépenses publiques Gtne sont pas observées dans l’estimation. À ce titre, le

choc sur gt pourrait s’apparenter à un choc sur la demande, qui provient soit d’une hausse de Gtou alors d’un

effet non spécifié sur la demande. Dans ce contexte, nous remarquons que Gt augmente faiblement pendant

au reste du monde caractérisé dans ce modèle, car nous considérons un modèle en économie fermée6. Or le Canada est mieux représenté en tant qu’une petite économie ouverte.

spécifié sur la demande plutôt que littéralement un choc sur gt.

6. La spécification de l’économie canadienne comme une économie fermée est faite juste pour raison de simplicité du modèle. Une extension de ce travail pourrait se faire à l’avenir en considérant une ouverture de l’économie canadienne au reste du monde.

Conclusion

Ce mémoire estime des modèles DSGE bayésiens à laSmets et Wouters(2003) pour les États- Unis et le Canada dans lequel une friction financière de type Costly State Verification à la

Bernanke et collab. (1999) est introduite pour tenir compte des dysfonctionnements souvent observés sur le marché du crédit. En effet, la période d’estimation a été subdivisée en deux sous-périodes : la première va de 1980Q1 à 2007Q2, considérée comme la période avant la crise financière de 2007-2009 et la seconde, quant à elle, va de 1980Q1 à 2019Q4, période incluant la crise financière. Spécialement, nous avons aussi considéré la période qui va jusqu’en 2020Q2 pour tenir compte de la récente pandémie de COVID-19 dans l’analyse de la propagation des effets des chocs exogènes du modèle. Nous nous sommes fixé les objectifs suivants : (i) comparer les paramètres structurels estimés pour les Canada et les États-Unis pour les deux sous-périodes, (ii) juger de la performance des modèles estimés avec et sans frictions financières pour les deux économies nord-américaines durant les périodes de l’étude, (iii) observer la manière dont les économies nord-américaines réagissent aux effets de dix chocs structurels spécifiés dans le modèle en considérant les données de la période avant la crise financière, après la crise et pendant la période incluant le début de la récente pandémie de COVID-19 et enfin (iv) identifier les types de chocs qui seraient à l’origine de l’effondrement observé dans la production canadienne et américaine durant la crise financière de 2007-2009.

Les résultats de l’estimation bayésienne des paramètres pour les deux pays suggèrent plusieurs cas de similitude. Par contre, on remarque que la politique monétaire canadienne est plus lisse et plus persistante que celle des États-Unis, ce qui pourrait impliquer un ajustement partiel très important du taux d’intérêt nominal canadien comparé à celui des États-Unis7. De plus, l’offre de travail s’est avérée moins élastique par rapport au salaire réel aux États-Unis comparativement au Canada.

En termes de performance, les frictions financières sont préférées par les données américaines et canadiennes en général. Par contre, pour la période pré-crise, les frictions financières se sont avérées moins importantes pour les données canadiennes, se traduisant par une estimation très

7. Si la politique monétaire présente un degré élevé d’ajustement partiel, les acteurs du marché prospectifs s’attendent à ce qu’un petit mouvement initial de la politique soit suivi de mouvements supplémentaires dans la même direction, ce qui pourrait augmenter l’impact de la politique monétaire sur la production courante et l’inflation sans nécessiter de changements importants des taux d’intérêt (Sack et Wieland,2000).

faible de l’élasticité de la prime de risque du capital.

L’analyse des fonctions de réponses impulsionnelles nous donne plusieurs informations perti- nentes sur la façon dont les effets des chocs structurels se sont propagés selon les estimations réalisées avec les données liées à cette étude, incluant la récente pandémie de COVID-19. En effet, l’économie américaine a beaucoup plus été affectée par la plupart des chocs d’offre se- lon l’estimation effectuée avec les données incluant la période de la pandémie de COVID-19 comparativement au Canada. En se basant sur l’estimation effectuée avec les données jusqu’à 2020Q2, il en ressort que l’effort fourni par le gouvernement canadien de soutenir les ménages et les entreprises durant cette période de pandémie a des effets bénéfiques dans la mesure où un choc positif sur gt a permis de réduire sensiblement les effets d’éviction observés dans la consommation et l’investissement au Canada comparativement aux États-Unis.

La décomposition historique des chocs nous donne également des informations très pertinentes sur les fluctuations observées dans la production aux États-Unis et au Canada durant la période d’étude. En effet, l’effondrement de la production au Canada et aux États-Unis observé pendant la crise financière de 2007-2009 aurait été causé en grande partie par les chocs de préférences et sur la prime de risque du capital. Un contraste par rapport au cas américain ressort en ce terme que la production canadienne aurait été aussi affectée négativement par le choc de dépenses publiques quand bien même que le gouvernement aurait augmenté ses dépenses durant cette période.

En conclusion, la limite majeure de ce travail pourrait être la modélisation de l’économie cana- dienne comme étant une économie fermée. L’extension de ce travail serait donc de considérer l’ouverture au reste du monde pour le cas canadien et intégrer également une friction de type Costly Enforcement à la Gertler et Karadi (2011) pour comparer les frictions financières de ces deux pays nord-américains.

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