2.4 V alidation à partir d'essais issus de la littérature
2.4.3 Flexion d'une poutre épaisse
Dansettepartie,lemodèleproposédanse manusritesttesté surunepoutreépaisse
maçonnée[Page, 1978℄.Lemur présenteunelongueurégaleà754mmpourunehauteurde
457 mm. Il esten appuisur deuxsupports en aierqui mesurent 188 mm, omme illustré
surleshémadelagure2.27.Lapressionvertiale
p
,uniformémentrépartie,estappliquée par l'intermédiaire d'unepoutreen aier.Cet essaia déjà étémodélisé par Lourençoaveunmodèleélasto-plastique[Lourenço, 1996 ℄et parSutlie ave uneapproheparanalyse
limite [Sutlieet al.,2001 ℄.
Les onditions aux limites pour e modèle sont les suivantes : les supports ne sont
pasmodélisés, ainsiles n÷uds sont bloqués dansladiretion vertiale tandis que la
pres-sion vertiale est appliquée par l'intermédiaire d'une poutre en aier. Dans ses travaux
[Page,1978 ℄, Page ne rapporte pasles déformations mesurées maisles ontraintes d'oùla
gure 2.28qui présente la distribution des ontraintes vertiales obtenue par lemodèle à
états de joints et expérimentalement. Il est ànoter que de partle manque d'informations
sur la position des jauges de déformation, les valeurs des ontraintes sont relevées à la
Figure 2.27 Essaide exion surpoutreépaisse [Page, 1978 ℄.
mi-hauteur de la maçonnerie,omme dansla thèse de Lourenço [Lourenço, 1996 ℄.Les
ré-sultats mettent en avant une orrespondane satisfaisante entre les valeurs numériques et
expérimentales. Le modèle reproduit orretement les prols à deux pis des ontraintes.
La gure 2.28 montre aussi les ouvertures de joints se produisant dans le mur. En haut
de la maçonnerie, les ouvertures de joints sont dues au isaillement qui se produit entre
la poutre en aier et le mur. Dans la partie en tration, il se produit une ouverture des
jointsvertiaux(état2)maisonaperçoitégalementunezonede isaillementau-dessusdes
supports. Comme pour les essais de isaillement, le hangement d'état des joints permet
debien reproduire les non-linéaritésdela maçonnerie.
-3 -2.5 -2 -1.5 -1 -0.5 0
0 100 200 300 400 500 600 700
Contraintes (MPa)
80 kN 60 kN 40 kN 20 kN Numérique Expérimental
PSfragreplaements
État0
État2
État3
État2-3
(a) (b)
Figure 2.28 Poutre épaisseen exion : (a)Ouverture des joints; (b)Prol des
ontraintes vertialespour diérentseorts vertiaux.
2.5 Bilan
Les problématiquesliées à lamodélisation de struturesmaçonnéesont été présentées
andemettreenlumièrelesdiultésmajeuresrenontréesdanslamodélisationde
stru-tures industrielles ou de grandes dimensions. Dans l'optique de modéliser un piédroit de
okerietoutenonsidérantlesproblèmesd'ouverturedesjoints,unmodèleàétatsdejoints
aétédéveloppé.Cemodèleestfondésurl'hypothèse qu'ilexiste4états dejointsdiérents
(étatsain,étataveouverture desjointsvertiaux,respetivementhorizontaux,et unétat
deruine). Le omportement de lamaçonnerie estalors dérit parune ombinaison de
dif-férents états qui se suèdent grâe à un ritère de transition. Des essais de isaillement
sur un mur plein ou ave une ouverture entrale, ainsi que des essais de exion ont été
simulés an de valider lemodèle. Les résultatsde es simulations numériques mettent en
évidene que les non-linéarités apparaissant à l'éhelle globale sont retransritesgrâe au
omportement hétérogènede la maçonnerie.De plus, e modèle permet de apturer aussi
lesphénomènesdedégradationsansintroduireni endommagement,niplastiité.Dee fait
lemodèleestrelativement simpleentermesde paramètres àidentier maisaussienterme
d'interopérabilité.
L'outil onstruit dans e hapitre répond au ahier des harges du hapitre 1,
'est-à-dire un modèle apable de prendre en ompte la omplexité globale de la struture, et
leomportement de l'interfae brique/mortier. Pour simuler lepiédroit, ilest maintenant
néessaire de onnaître le omportement thermoméanique des onstituants ainsi que les
solliitationsàappliquer à ette struture.Cetravail fait l'objetdu hapitre suivant.
Modélisation thermoméanique d'un
piédroit de okerie
Au oursduhapitre préédent,unmodèlepermettant dereproduire leomportement
des strutures maçonnées a été développé. Ce dernier hapitre présente l'appliation à
un piédroit de okerie de la méthodologie élaborée au hapitre 2. Dans le adre de ette
étude, les solliitations ne sont pas uniquement méaniques, la thermique étant prise en
ompte. De plus, les interations entre le piédroit et les autres omposants de labatterie
sont onsidérées.
Dans un premier temps, les résultats des ampagnes expérimentales menées à la fois sur
lesbriques,le mortieret dessandwihs brique/mortier sontprésentés. L'identiation des
propriétés de es matériaux permet de dénir, dans un seond temps, les aratéristiques
desdiérents Matériaux HomogènesÉquivalents ainsique les paramètres du ritère
d'ou-verturedesjoints. Lesonditionsauxlimites sontensuiteétablies àpartir desrésultatsde
l'instrumentationthermoméaniquedupiédroit305de Fos-sur-Mer.Enn,dessimulations
numériques surlepiédroit sont réaliséesan d'évaluer lapoussée maximale admissible.
3.1 Comportement thermoméanique des réfrataires de
si-lie
Les propriétés générales des réfrataires de silie ont été introduites dans le hapitre
1 (paragraphe
§
1.2). Le piédroit étudié est omposé de briques de haute densité de nomommerial KD(he produit enannexe C)et d'un jointde mortierà basedesilie (he
produitenannexe D).Danslebut dedéterminer lesparamètres eetifs delamaçonnerie
dupiédroit, desessais ontétéréalisés dansdeuxlaboratoires spéialisés dansl'étudeet la
aratérisation des matériaux réfrataires, à savoir ICAR et le CEMHTI. Les propriétés
méaniquesontétéétudiéesàtroistempératures:800,1080et1350C.Cesvaleursont été
hoisiesdemanièreàapparteniràlaplagedetempératured'uneokerieenfontionnement
touten évitant les hangementsde phasede lasilie.