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L’objectif général du gouvernement dans le financement de la santé consiste à assurer l’accessibilité financière des populations aux soins de santé. Dans le secteur pharmaceutique, il s’agira notamment de :

• Garantir l’accès aux médicaments dans les meilleurs rapports qualité/prix, avec une priorité sur le paludisme, le VIH/SIDA et la tuberculose,

• Procéder à la tarification de tous les protocoles de soins.

Les principales ressources financières du secteur santé sont :

• Budget de l’Etat

• Ménages à travers les recouvrements de coûts

• Assurance maladie privée

• Fonds additionnels : Banque Mondiale, Fonds PPTE, Fonds Mondial, GDF

Des disproportions énormes existent entre ces sources de financement. En 1996, sur un financement total estimé à FCFA 173 milliards, la contribution des ménages s’élevait à 73% contre 11% pour l’Etat et 7% pour l’assistance technique. De même, près de ¾ des dépenses de ménages sont effectuées dans le secteur informel.

Depuis 2006, l’atteinte du point d’achèvement qui restaure la crédibilité auprès des institutions financières internationales, ainsi que l’éligibilité au Fonds Mondial de lutte contre le paludisme, le Sida et la tuberculose pèsent de façon substantielle, à l’amélioration de l’accès aux traitements.

Budget de l’Etat

La part du budget affectée à la santé reste faible et se traduit par la faible capacité d’exécution des crédits d’investissement inscrits au budget (BIP) qui représentent 25% du budget du MINSANTE, qui lui-même n’est que 3% du budget national.

A la lumière de ce qui précède, le budget de l’Etat seul, ne permet pas de résorber les dépenses prévues.

Ménages

Par an, chaque ménage dépense en moyenne 83 400 FCFA1 dans les soins de santé, soit 13 900 par personne pour une famille moyenne de 6 personnes. Selon une étude2, les dépenses en soins de santé des ménages se répartissent ainsi qu’il suit :

o Pharmacie et autres vendeurs de médicaments : 53%

o Formations privées à but non lucratif : 23,1%

o Formations publiques : 14,6%

o Médicine traditionnelle : 7%

o Cliniques et autres à but lucratif : 2,3%

Les ménages continueront à participer au financement du secteur santé à travers le recouvrement des coûts. La part du secteur informel y est encore prépondérante.

Cette participation devra répondre aux impératifs de solidarité nationale dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. A long terme, le partage du risque pourra être institué avec l’assurance maladie.

L’assurance maladie

Le partage du risque maladie reste encore embryonnaire. On peut citer dans ce domaine :

L’assurance maladie privée qui couvre moins de 1 % de la population Mutuelles de santé aussi marginales

De plus, un cadre juridique approprié à cette approche n’est pas encore élaboré.

Les Fonds additionnels

Ce volet est de plus en plus croissant et déterminant. Tout en oeuvrant dans le cadre de la réduction de la pauvreté, il met un accent particulier sur la prise en charge thérapeutique des maladies préoccupantes.

• Le Fonds Mondial a été crée pour accroître considérablement les ressources financières affectées aux 3 maladies prioritaires que sont : le sida, la tuberculose et le paludisme et diriger ces ressources contre la nations défavorisées.

Il attire, gère et décaisse ces revenus, qui depuis 2001 sont estimés à 4,7 milliards de USD pour financer 154 programmes dans 93 pays. 2 millions de personnes sous ARV, 3 millions de tuberculeux sous DOTS, 109 millions de

1 Stratégie sectorielle de santé 2001-2010

2 Ntangsi Joseph, An analysis of Health Sector

moustiquaires imprégnées et 264 millions de traitements à base des ACT pour le paludisme.

• Initiative PPTE : mécanisme de réduction de la dette mis en place en 1996 par le comité intérimaire FMI/Banque Mondiale.

• Banque mondiale : issue de la conférence de Bretton Wood (juillet 1944), elle fut créée pour la reconstruction de l’Europe et du Japon au lendemain de la guerre, puis à travers sa branche IDA (Association Internationale pour le développement) crée en 1960, elle finance les Pays en Développement.

Les financements des programmes de santé publique

• Le paludisme

Le Fonds mondial contribue à.

financer les moustiquaires pour protéger les familles de la transmission du paludisme, le Fonds mondial devenant ainsi le principal financier de moustiquaires imprégnées d'insecticide dans le monde

financer l’acquisition des polythérapies à base d'artémisinine contre le paludisme (Artésunate + Amodiaquine/Artéméther + Luméfantrine)

Assurer la gratuité de la sulfadoxine + pyriméthamine dans le TPI3 chez la femme enceinte.

• La tuberculose

Les médicaments anti tuberculeux sont gratuits depuis 2004. Cette gratuité a été successivement assurée par deux types de financements :

Les fonds PPTE en 2004 et 2005

Les dons GDF depuis 2006.

Le Global Drug Facility (GDF) appelée encore en, français « Dispositif mondial pour l’approvisionnement en médicaments antituberculeux » entre dans le cadre du Partenariat OMS Halte à la tuberculose, qui recommande fortement le traitement sous surveillance directe (appelé DOTS).

• Le VIH/SIDA

Compte tenu de l’ampleur et de l’importance accordées à la prise en charge de cette pandémie, plusieurs sources de financement co-existent dans une complémentarité parfaite à savoir :

Dans la prise en charge des traitements

Le budget de l’Etat

Le Fonds Mondial

Les Fonds PPTE

3 Traitement Préventif Intermittent

Certains médicaments utilisés pour le traitement des Infections Opportunistes sont gratuits.

Les ARV sont gratuits depuis le 1er mai 2007.

Dans la prise en charge des réactifs, des protocoles de première ligne et des formes pédiatriques

La Fondation Clinton

UNITAID4 qui est une facilité internationale d’achat, basée sur une contribution de solidarité sur les billets d’avion.

Les organismes donateurs dans le cadre de la PTME :

Laboratoires Bohringer (dons de névirapine)

Laboratoires Abott (dons de réactifs)

Laboratoires CIPLA (dons de névirapine) Autres programmes

Schistosomiase : le partenariat avec les laboratoires Johnson & Johnson assure sporadiquement la gratuité aux médicaments (Albendazole et Praziquantel) lors des campagnes en milieu scolaire.

Diabète : la convention signée entre le gouvernement et les Laboratoires Lifescan a permis l’acquisition du matériel de dépistage du diabète à des prix préférentiels. De même, une autre convention signée avec les Laboratoires Novo Nordisk a permis de ramener les prix d’insuline à FCFA 3000 le flacon.

La Santé de Reproduction : les contraceptifs en particulier ont été acquis dans le secteur public sous forme de donation de l’USAID pendant des années.

4 UNITAID : présidé par Philippe Douste Blazy

MODULE 5 : REGLEMENTATION

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