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crayon et une feuille de papier et vous aurez 5 minutes pour écrire le nom de tous les objets que vous aurez observés,

6. pendant que vous observerez les objets, vous serez assis en indien et vous poserez vos mains sur vos genoux sans bouger. Vous regardez avec vos yeux, pas avec vos mains, et vous ne parlez pas pour ne pas déranger les autres.

D’accord? Est-ce qu'il y a des ques­ tions?

L'E procédait ensuite comme il l'avait indiqué. Pendant l'obser­ vation, il avertissait les sujets lorsqu'il leur restait une minute. Après avoir remis la couverture sur les objets, il distribuait papier et crayons, et demandait aux sujets de s'éparpiller dans la place, et d'inscrire leur nom en haut de la feuille, La consigne du silence était rappelée. Le chronométrage des cinq minutes commençait quand chaque sujet avait son papier et son crayon. Les sujets étaient aver­ tis lorsqu'il ne restait qu'une minute. Le temps écoulé, l'E ramassait les copies tout en vérifiant que chacun avait inscrit son nom.

^.3.3.3 - induction de l'attente

A la fin du jeu de Kim, lorsqu'il avait les copies des sujets en main, l'E s'excusait, prétendait qu'il devait aller vérifier quelque chose et qu'il serait de retour dans quelques minutes. Il priait le moniteur de bien vouloir faire asseoir son équipe pendant ce moment- là.

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Profitant de l’absence de l'E, le moniteur faisait l'une des déclarations suivantes, selon la condition expérimentale de son équi­ pe (attente négative, neutre ou positive)»

(attente négative)

Je sais que Vivian va vous faire écouter un conte. Si vous voulez mon avis, ça ne sera pas tellement intéressant. Je pense que vous

allez trouver ça très plate. De toute façon, il faudrait que vous restiez attentifs et que vous fassiez comme elle vous le demandera.

(attente neutre)

Je sais que Vivian va vous faire écouter un conte. De toute façon, il faudrait que vous restiez at­ tentifs et que vous fassiez comme elle vous le demandera.

(attente positive)

Je sais que Vivian va vous faire écouter un conte. Si vous voulez mon avis, ça va être pas mal inté­ ressant. Je pense que vous allez trouver ça très le fun. De toute façon, il faudrait que vous restiez attentifs et que vous fassiez comme elle vous le demandera.

4,3.3.^ - présentation du conte

De retour de son escapade, l'E annonçait l'étape à venir aux sujets :

J'ai apporté avec moi une bande vidéo (magnétique) et j'ai pensé vous la faire écouter. C'est un conte qui s'appelle Crotte mon Ane. Il devrait vous intéresser. Je crois que vous devriez l'écouter avec toutes vos oreilles parce que

demain matin, je vais demander à chacun de vous de me le raconter à nouveau pour voir ce que vous allez vous en souvenir, OK?

Le magnétoscope (ou magnétophone selon les conditions) était ensuite mis en marche. L’appareil était réglé de façon à commencer immédiatement après le signal sonore, soit 10 secondes avant le dé­ but de la version, La version plus vivante ou moins vivante selon les cas était présentée. Après l'audition, si l'équipe manifestait le désir de revoir les objets du jeu de Kim, elle y était autorisée, puis elle était remerciée non sans que l'importance de ne pas parler de l'expérience ne soit rappelée.

^.3.3.5 - test de rétention

Le lendemain, l’E rencontrait l'équipe soit avant le déjeuner, soit au milieu de l'avant-midi, et il présentait le reste de la tâches

Bon, Vous vous souvenez du conte que vous avez entendu hier? Là, ce matin, je vais demander à chacun de vous de me le raconter à nouveau. Pour ça, on va procéder de la manière suivante: pendant l'activité qui va suivre, vous allez venir, chacun à votre tour à_________ , puis vous allez me raconter le conte. Moi, pour être bien sûre de ne rien oublier, je vais l'enregistrer avec mon magné­ tophone. En attendant que votre tour arrive, faites votre activité norma­ lement, compliquez-vous pas la vie avec ça, correct? (6) (?)

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Lorsqu'un campeur se présentait, l'E l'invitait à s'asseoir, et essayait de le mettre à l'aise. Il prenait note de son nom, de sa date de naissance. Ensuite, pour familiariser le sujet avec l'enregistre­ ment, l'E effectuait un test de son, puis il demandait au sujet de raconter le plus possible de ce dont il se souvenait du conte enten­ du la veille (free recall), et de donner d'abord le titre. Si pendant la narration, le sujet hésitait et ne se souvenait plus, il était invité à sauter au souvenir le plus proche. Si l'hésitation devenait trop longue, l'appareil était arrêté ainsi que le chronomètre, jusqu'à ce que le sujet soit prêt à continuer.

Pour les sujets de la présentation vidéo, à la fin du rappel, les cinq questions suivantes étaient posées:

1, la personne qui contait le conte est-ce que c'était un garçon ou une fille? (8)

2, cette personne, est-ce qu'elle portait un chandail à col roulé ou une chemise?

3, est-ce qu'elle avait des lunettes ou pas de lunettes?

4, est-ce qu’elle avait les cheveux pâles ou foncés?

5, est-ce qu'elle avait plutôt 25 ans ou plutôt 50 ans?

Habituellement, le sujet pouvait écouter les derniers mots de ce qu'il avait conté, L’E lui demandait de ne pas parler aux autres du questionnaire, puis il l'envoyait chercher le copain suivant.

Les versions de chaque sujet furent enregistrées au moyen du même magnétophone Sony utilisé pour la présentation du conte, sur bobines Scotch ? pouces, 1.5 mil, à vitesse 3 3A (9 i cm/sec),

A deux reprises, il y eut une panne d’électricité pendant qu’un sujet racontait le conte. Au retour du courant, 1’3 faisait alors réécouter ses derniers mots au sujet qui reprenait à partir de là. Il fallut prolonger deux fois une session de rappel, ce qui se fit immédiatement après le dîner, mais sans jamais excéder 1^:00,

La procédure terminée, l'E expliquait aux équipes qui en fai­ saient la demande les buts de l’expérience. En plus, une lettre de remerciement fut envoyée aux équipes de chaque camp. Au camp Kéno, la fin de l’expérimentation fut marquée par un feu de camp de groupe ayant pour thème Crotte mon Ane...

^.3.^ - Mesures effectuées

A la fin de l'expérience, les renseignements bruts suivants étaient disponibles pour chaque sujet» nom, âge, feuille de réponse du jeu de Kim, durée de la version, enregistrement de la version, réponses au questionnaire (s’il y avait lieu) et observations parti­ culières.

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4.4 - Seconde expérience

La disponibilité d'un groupe supplémentaire permit de réaliser cette seconde expérience, qui n’était pas prévue originalement.

4.4.1 - Sujets

Les sujets du groupe "audio-moins vivante-attente neutre" de la première expérience constituèrent le premier groupe, et une équipe de 11 garçons du même camp, soit le camp Oasis Notre-Dame, forma le

groupe "résumé". Pour le premier groupe, on se référera à la descrip­ tion donnée de la première expérience.

4.4.2 - Lieu et conditions d’expérimentation

L’horaire étant rempli pour les soirs et les matins par les grou­ pes de la première expérience, le groupe "résumé" fut programmé pour deux après-midis de suite, avec Kim et audition du conte le premier, et test de rétention le deuxième. Ainsi, l'intervalle d'une nuit en­ tre les deux phases fut tout de même respecté. Pour le reste, les con-

ditions étaient semblables à celles des groupes du plan factoriel.

- Tâche

L'accueil des sujets et le jeu de Kim s'effectua sans modifica­ tions. Entre le jeu de Kim et l'audition du conte, le moniteur passait la consigne neutre, de manière à induire une attente neutre.

La version la moins vivante du conte était présentée au magné­ tophone. La fin de la consigne de présentation était modifiée de ma­ nière à inclure l'instruction de résumer (voir en appendice).

Le lendemain après-midi, l'équipe était rencontrée à nouveau. L'E donnait les mêmes instructions qu'aux autres groupes, sauf qu'il remplaçait l'expression "raconter à nouveau" par "résumer" et qu'il

réexpliquait ce que c'était que résumer. Après cela, les sujets venaient chacun à leur tour "résumer" le conte. La procédure d'enregistrement n'était pas modifiée.

- Mesures effectuées

Les mêmes types de données furent obtenues que pour la première expérience,

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4.5 - Troisième expérience

Cette expérience devait permettre de comparer les performances d’enfants, d’adultes non-universitaires, et d’adultes universitaires.

4.5.1 ~ Sujets

Le groupe d'enfants était formé par la cellule "audio-moins vi- vante-attente neutre" de la première expérience; donc, voir la des­ cription de cette expérience.

Le groupe d'adultes non-universitaires était composé de 10 bû­ cherons acadiens de Txacadie, Nouveau-Brunswick, qui travaillaient dans un camp situé à une trentaine de milles au nord-ouest de New­ castle. Leur niveau d'instruction variait d'une 6e à une 12e année, et leur âge, de 20 à 31 ans, avec un sujet de 48 ans (le "cook" du camp). En fait, une vingtaine d'hommes ont entendu le conte, et

le lendemain, 10 d'entre eux se sont portés volontaires pour le racon­ ter.

Le groupe d'adultes universitaires était composé de 9 gradués en linguistique (4 filles, 5 garçons) travaillant comme assistants

de recherche au département de linguistique de 1* Université Laval. Parmi eux, 8 étaient inscrits à la maîtrise et le neuvième était de niveau doctorat. Leur âge variait de 20 à 3^ ans. Il s'agissait de sujets volontaires et surtout de sujets disponibles au moment fixé pour l'expérimentation.

4.5.2 - Lieu et conditions d'expérimentation

Dans le cas des bûcherons, la permission fut obtenue de leur contremaître} pour les universitaires, c’est le directeur du projet de recherche qui donna son accord.

Le camp des bûcherons n'était pas pourvu d'électricité. Par con­ séquent, il fallut utiliser un magnétophone pouvant fonctionner sur piles, soit un appareil Uher 4000 Report. L'audition du conte eut lieu un premier soir de 20s00 à 20s20, après la journée de travail des sujets, et l'enregistrement des versions, le lendemain soir immé­ diatement après le souper, soit de 17:45 à 20:30. Le réfectoire servit de local à ces deux occasions.

Quant aux universitaires, l'expérimentation eut lieu dans une salle de cours, en deux après-midis consécutifs.

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4.5.3 - Tâche

Après avoir réuni les bûcherons dans le réfectoire, ou les étu­ diants gradués dans la classe, l'E présentait l'expérience (voir en appendice). En plus, pour les bûcherons, l'E s'assurait qu'il aurait au moins 10 volontaires pour le lendemain (9). Après cela, la version la moins vivante du conte était présentée au magnétophone. Après l'audition, l’E remerciait les sujets et leur donnait rendez-vous pour le lendemain.

Le lendemain, l'E revoyait chaque sujet en particulier, notait son nom, sa date de naissance, son degré d'instruction. Après un test de son, le sujet avait pour consigne de raconter le plus dont il se souvenait du conte entendu, La même procédure d'enregistrement que pour les autres expériences était suivie. Pour les bûcherons, une tierce personne était également présente pour régler et manipuler le magnétophone.

4.5.4 - Mesures effectuées

Chez les bûcherons comme chez les gradués, les données brutes obtenues sont les suivantes: nom, âge, degré d’instruction, longueur de la version, enregistrement de la version, observations particuliè­ res.

Notes pour la partie 4

1 Premier extrait» 1-5-4-2-3; deuxième extrait: 2-1-4-5-3; troi­ sième extrait: 5~3“l~2-4; quatrième extrait: 1-2-4-5-3» cin­ quième extrait: 3-2-5“4-lî et sixième extrait: 4-2-3-1-5. Les juges recevaient les mêmes explications que le conteur,

pour la définition des qualificatifs plus vivant et moins vivant. 3 Voir la section sur les unités du message (2.2,2.1): plus le

message s’allonge, plus le mot perd de sa valeur comme unité de base,

b Voir la décomposition donnée par Aarne-Thompson du conte choi­ si, pp. 85-86.

5 Nombre de sujets par équipe, dans l’ordre du plan factoriel de la figure 4.1: 10 - 9 - 10 - 9 - 10 - 10 - 11 - 10 - 10 - 11 - 10 - 12.

6 Pour la première équipe du matin, il était convenu que le pre­ mier qui aurait teuniné de déjeuner s’amènerait au local dési­ gné; pour la deuxième équipe, l'enregistrement des versions commençait immédiatement,

7 Dans un cas ou deux, l'E a omis de mentionner le magnétophone, mais lors du test, les enfants n'ont pas paru s’en formaliser. 8 Cette question était également demandée aux sujets de la con­

dition audio.

9 Les capacités de la pile du magnétophone étant limitées, il é- tait difficile de prévoir utiliser plus de sujets.

qualitatifs des résultats obtenus. Par quantitatifs, on entend les diverses mesures et analyses statistiques relatives à chaque expé­ rience. Par qualitatifs, on entend une analyse de la nature des trans­ formations et conservations des versions obtenues, sans tenir comp­ te des conditions expérimentales. Sans pour autant constituer une preuve mathématique, l'insertion de cette deuxième dimension ne pour­ ra qu'ajouter à la justesse et à la richesse des interprétations lors de la discussion.

En guise d'introduction aux résultats de chaque expérience, il nous a paru utile de rapporter certaines observations relatives au comportement des sujets pendant l'expérimentation.

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5.1 - La cotation des versions

Un total de 152 versions a été compilé d’après la décomposition en parties, péripéties et éléments de rétention, décrite dans la par­ tie méthodologie.

5.1.1 - Procédure de cotation

Une seule personne, soit l'E, a fait office de coteur pour la totalité des versions recueillies.

La transcription littérale des versions s'avérant inutile, la cotation s'est effectuée directement à partir des documents oraux, au moyen d'une table d'écoute Viking 230 et d'une grille de cotation. Chaque version était cotée fragment par fragment, de fréquents retours en arrière permettant les vérifications nécessaires. Une fois la ver­ sion terminée, la grille était déplacée d'une case et la nouvelle ver­ sion était écoutée.

5.1.2 - Critères d'acceptation

Les informations transmises par les sujets n'étant pas de na­ ture diserte, mais descriptive, il a fallu déterminer des critères permettant de décider si une partie, une péripétie ou un élément de rétention pouvait être considéré comme retenu par le sujet.

Une partie était cotée comme présente si elle était explicite dans la version du sujet. La partie 1 n'était accordée que si le vieil­ lard était obligé d'aller travailler, peu importe la nature de l'o­ bligation. Pour les parties 2, 3 et 4, le gain de l'objet et le vol ou la récupération étaient cotés séparément; dans les rares cas oh la nature des objets magiques n'était pas reconnaissable, le premier gain était coté en 2a, le second en 3a et ainsi de suite. Le vol é- tait accordé s'il y avait substitution des objets ou s'il était fait mention que le héros ne repartait pas avec son propre objet. En au­ tant que le héros retrouvait ses objets perdus, la partie ^b était considérée comme présente. La dernière partie n'était accordée que si le vieux avait de la difficulté à faire admettre ses objets par son épouse. Le total maximum possible était donc de 8.

Le même critère de présence explicite ou d'absence fut utilisé pour la cotation des péripéties. En autant que l’action impliquée dans la péripétie (don, recommandation, complot, substitution, etc,) était ac-

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compile, la péripétie était comptée, peu importe s’il y avait des trans­ formations au niveau des objets ou sujets de l’action, comme par exem­ ple la recommandation au couple, ou encore, le complot par le vieux plu­ tôt que par la vieille, A la péripétie 5.1» la présence soit de "la volonté de faire la preuve ", soit de "la mauvaise réception par l’é­ pouse", était acceptée. Un total possible de 33 péripéties rappelées pouvait être obtenu.

Pour essayer de rendre justice à l’aspect descriptif de l’élément de rétention, le critère de présence-absence fut conservé, mais en le complétant d'une triple classification de la présence. Ainsi chaque élément fut coté différemment, selon qu’il était rappelé littéralement (mot-à-mot), que le sens était identique mais la formulation différen­ te, ou qu’il y avait une transformation mais dont on reconnaissait l’origine dans l’élément de base (par exemple» un pouce et demi de poil dans le visage au lieu de un demi-pouce),

La très grande majorité des versions des sujets suivait le dé­ roulement chronologique du conte original. Dans ces cas, la cotation s’effectuait progressivement, partie par partie, élément par élément. Pour les quelques versions irrégulières, la situation se compliquait du fait que certaines péripéties et certains éléments se ressemblent fortement. Le coteur essayait alors de coter l’élément ou la péri­ pétie dans la partie la plus logique d'après le contexte.

C'est là le seul rôle que jouait le contexte dans la cotation.

sidérée, même si le contexte suggérait que le sujet l’avait retenu. De même, une synthèse de deux éléments de rétention n'était cotée que si elle référait clairement aux deux éléments en question,

5.1,3 - Cohérence de la cotation

De manière à vérifier l'objectivité du coteur, deux versions cotées furent redoublées par une autre personne. Ce coteur contrôle était étudiant à la maîtrise en ethnographie, La procédure et les critères de cotation lui furent expliqués. Il choisit au hasard deux versions. Ses décisions furent comparées aux cotations originales.

Pour les parties, il y avait un total de 16 décisions à prendre, et un accord de 100% est constaté entre les deux cotations.

Pour les péripéties, le nombre de décisions totalisait 66, et 64 d'entre elles sont identiques, ce qui représente un accord de 97%.

Sur 778 décisions pour les éléments de rétention, 720 sont iden­ tiques, ce qui donne un accord de 92%, Une bonne partie des désaccords est relative au choix du bon élément à coter dans une même partie, c'est-à-dire qu'on s'accorde sur le fait que le sujet a dit quelque chose qui doit être coté, mais qu'on attribue le "point" à un élément différent. Ce type d'erreur est compréhensible si l'on considère que souvent, le sens de plusieurs éléments contigus s'apparente.

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dans laquelle on doit placer l’élément (littéral, sens identique et formulation différente, transformation), pour un accord de seulement 76.9$. La classification des éléments n'a donc pas été conservée dans l'analyse des résultats. Cela n'entraîne cependant pas le rejet de l'instrument, mais suggère plutôt l'emploi de critères de classifi­

cation plus serrés dans un essai ultérieur,

A cette exception près, la cohérence entre les cotations contrô­ les a été jugée suffisante, vu le nombre minime de versions redoublées, pour justifier l'acceptation telle quelle de l'ensemble des cotations pour les parties, péripéties et éléments de rétention.

5.2 - Première expérience

Si l'on considère que l'expérimentation n'avait pas lieu en la­ boratoire, mais sur le terrain, on peut dire que les conditions ren­ contrées ont été très favorables. Aucune anicroche majeure n'est sur­ venue en cours d'expérimentation.

Même si les groupes n'ont pas paru également disciplinés, l'ex­ périence a toujours été accueillie favorablement par les sujets. Sauf dans quelques cas, les règles pourtant assez rigides du jeu de Kim ont été observées scrupuleusement; avec une équipe cependant, l'E a eu de la difficulté a obtenir un silence complet.

Les moniteurs des équipes avec attente neutre ou positive n'ont rien rapporté de spécial. Par contre, ceux des équipes avec attente négative ont rapporté certains comportements intéressants de leurs campeurs. Par exemple, dans un cas, lorsqu'il leur dit que ça ne serait pas intéressant, les campeurs ont lancé à leur moniteur qu'ils "fe­ raient semblant" que ça soit intéressant pour ne pas peiner l'E... Dans un autre cas, les enfants ont affirmé après l'audition du conte