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LISTE DES TABALEAUX

III. RISQUES LIES AU VOYAGE

2. Risques d’ordre infectieux

2.3. Fièvre jaune  Cause

Le virus de la fièvre jaune, arbovirus du genre Flavivirus [14].  Transmission

Dans les zones urbaines et dans certaines zones rurales, la fièvre jaune se transmet par les piqûres de moustiques Aedesa egypti infectants et par d’autres moustiques vivant dans les forêts d’Amérique du Sud. Les moustiques piquent le jour. La transmission a lieu jusqu’à 2.300 mètres d’altitude. Le virus de la fièvre jaune contamine l’homme et le singe [21].

Dans la jungle et les forêts, les singes sont le principal réservoir de l’infection, la transmission d’un singe à un autre étant assurée par les moustiques. Ces dernières provoquent des cas sporadiques ou de petites flambées en piquant les personnes qui pénètrent dans les zones de forêt [21].

Dans les zones urbaines, les singes n’interviennent généralement pas dans la transmission et l’infection est transmise d’une personne à une autre par les moustiques. L’introduction de l’infection dans des zones urbaines à forte densité de population peut provoquer d’importantes épidémies de fièvre jaune.

Dans les régions humides de savane en Afrique, on observe un schéma de transmission intermédiaire. Les moustiques contaminent aussi bien les singes que les hommes, provoquant des flambées localisées [21].

 Nature de la maladie

Bien que la plupart des cas soient asymptomatiques et passent inaperçus, le virus provoque parfois une pathologie aiguë, qui se déroule en deux phases. La première associe les signes suivants : fièvre, douleurs musculaires, céphalées, frissons, anorexie, nausées et/ou vomissements, souvent avec bradycardie. Environ 15 % des cas évoluent vers une deuxième phase au bout de quelques jours, avec résurgence de la fièvre, développement d’une jaunisse, douleurs abdominales, vomissements et manifestations hémorragiques ; la moitié de ces malades meurent 10 à 14 jours après le début de la maladie [22].

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 Répartition géographique

Le virus de la fièvre jaune est endémique dans certaines zones tropicales d’Afrique et d’Amérique centrale et australe. Le nombre des épidémies a augmenté depuis le début des années 80. D’autres pays sont considérés comme exposés au risque d’introduction de la fièvre jaune en raison de la présence du vecteur et de primates pouvant constituer des hôtes (y compris en Asie, où la fièvre jaune n’a jamais été signalée) [23].

 Risque pour les voyageurs

Les voyageurs sont exposés dans toutes les zones où la fièvre jaune est endémique. Les personnes les plus exposées sont celles qui pénètrent dans les forêts ou dans la jungle [14].

 Prophylaxie

Se fait par la vaccination. Dans certains pays, la vaccination antiamarile est obligatoire pour les voyageurs [14].

 Précautions

Eviter les piqûres de moustiques le jour et le soir [14,21]. 2.4. Méningococcémie

 Cause

Neisseria meningitidis, bactérie aux 12 sérogroupes connus. La plupart des cas de

méningococcie sont dus aux sérogroupes A, B et C ; l’infection est moins couramment imputable aux sérogroupes Y (émergent aux Etats-Unis) et W135 (surtout au Burkina Faso). Des flambées de petite ampleur dues au sérogroupe X ont été signalées au Niger et en Ouganda. En Afrique, les épidémies sont généralement dues à N. meningitidis type A[14,24] .

 Transmission

La bactérie se transmet par contacts interhumains directs et par la projection d’aérosols et de gouttelettes d’origine nasale ou pharyngée par des sujets malades ou porteurs asymptomatiques. L’homme est le seul réservoir [24] .

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 Nature de la maladie

La plupart des infections ne causent pas de pathologie clinique. De nombreux sujets contaminés deviennent des porteurs asymptomatiques de la bactérie et constituent un réservoir et une source de contamination pour d’autres personnes. D’une manière générale, l’âge avancé est un facteur de moindre vulnérabilité à la méningococcie, bien que le risque pour les adolescents et les jeunes adultes soit légèrement accru. La méningite à méningocoques a un début brutal avec céphalée intense, fièvre, nausées, vomissements, photophobie et raideur de la nuque ainsi que divers signes neurologiques [14].

La maladie est mortelle dans 5 à 10 % des cas, même lorsqu’un traitement antimicrobien est administré rapidement dans un service de soins de qualité ; parmi les personnes qui survivent, jusqu’à 20 % ont des séquelles neurologiques permanentes. La septicémie à méningocoques, avec diffusion rapide de la bactérie dans le flux sanguin, est moins courante ; elle est associée à un collapsus circulatoire, une éruption cutanée hémorragique et un taux de létalité élevé [14].

 Répartition géographique

On trouve des cas sporadiques partout dans le monde. Dans les zones tempérées, la plupart des cas surviennent en hiver. Des flambées localisées se produisent dans des espaces clos bondés (dortoirs, casernes, etc.). En Afrique subsaharienne, d’importantes flambées et épidémies se produisent pendant la saison sèche (novembre-juin) dans une zone s’étendant du Sénégal à l’Ethiopie (« ceinture de la méningite » africaine). Les informations indiquant que la méningococcie due au sérogroupe Y est endémique aux Etats-Unis et que des souches du sérogroupe W-135 sont à l’origine de flambées en Arabie saoudite et en Afrique subsaharienne, notamment au Burkina Faso, incitent à penser que ces sérogroupes prennent de l’importance [25].

 Risque pour les voyageurs

Généralement faible. Le risque est néanmoins considérable dans les lieux bondés ou pour les voyageurs qui prennent part à d’importants mouvements de population tels que des pèlerinages dans la ceinture de la méningite du Sahel. Des flambées localisées se produisent

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occasionnellement parmi les voyageurs (en général de jeunes adultes) dans les camps et les dortoirs [24,25].

 Prophylaxie

On peut se faire vacciner contre N. meningitidis types A, C, Y et W135. La protection conférée par les vaccins est spécifique au sérogroupe et il faut administrer aux voyageurs les vaccins contre les sérogroupes les plus courants dans le pays de destination [14].

 Précautions

Eviter les espaces confinés qui sont bondés. Après des contacts étroits avec une personne atteinte de méningococcie, demander l’avis d’un médecin concernant une éventuelle chimioprophylaxie [14, 24,25].

2.5. Paludisme