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FAISABILITÉ DU PROJET

Dans le document RAPPORT D ÉVALUATION DE PROJET (Page 26-29)

3.1.1 Performance économique et financière

Une évaluation financière du projet ICE-GDT a été réalisée sur la base des principaux produits agricoles et forestiers financés par le projet à l’aide de modèles d’activité et en se fondant sur les prix de marché de 2016. L’analyse financière des activités du projet vise à : (i) évaluer la viabilité commerciale du projet proposé et ; (ii) constituer une base pour l’analyse économique du projet. L’analyse est centrée sur les principales cultures (maïs) et la foresterie. Elle se fonde sur les données générées lors des visites sur le terrain pendant la préparation du projet et confirmées lors des discussions des groupes thématiques qui ont eu lieu pendant l’évaluation du projet.

Les principales hypothèses qui sous-tendent les analyses sont les suivantes : (i) la rentabilité des infrastructures telles que les systèmes d’irrigation, a été intégrée à la rentabilité des cultures irriguées ; (ii) la réhabilitation du centre agroécologique durera au moins dix ans ; (iii) une période de 15 ans a été nécessaire pour mesurer les avantages supplémentaires du projet ; (iii) le maïs et les arbres forestiers ont été utilisés comme substituts de la production agricole; (iv) le coût d’opportunité du capital utilisé pour actualiser les avantages futurs a été estimé à 12 %.

Au titre de l’analyse économique, (v) la main-d’œuvre utilisée dans les champs après le transfert de la valeur du savoir a été ajustée par un facteur de conversion de 0,75 ; (vi) les

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avantages supplémentaires du projet ont été évalués en matière de changement climatique, d’environnement, d’utilisation des sols, de santé et d’éducation. D’autres hypothèses sont détaillées dans l’annexe B7 du Vol. II du rapport d’évaluation. En raison de l’indisponibilité et de la qualité des données, l’analyse économique n’a pas permis de saisir tous les avantages et coûts des actifs incorporels. Une synthèse de l’analyse financière et économique figure à l’annexe B7, et elle est développée à l’annexe B7 du volume II du rapport d’évaluation.

Le projet jouera un rôle important en matière de réduction de la vulnérabilité des zones rurales d’Angola aux aléas du changement climatique, et de renforcement de leur résilience, notamment dans les secteurs agricole et forestier. Aussi soutient-il le processus des PNA pour l’agriculture et les différentes politiques et programmes de l’Angola visant à lutter contre la pauvreté, en particulier en milieu rural.

Il importe de noter que le projet proposé comprend la formation technique des communautés locales sur la mise en œuvre, le maintien et le suivi des interventions du projet, en tenant compte des rôles et responsabilités des deux sexes. Les activités auront une dimension de renforcement des capacités pour les bénéficiaires du projet. Elles permettront au projet d’atteindre un public plus large, car les personnes formées diffuseront davantage elles-mêmes les concepts du changement climatique au sein des communautés locales. La formation des communautés locales, associée à l’adoption d’une approche participative d’« apprentissage par la pratique », favorisera davantage la viabilité et l’amélioration des interventions au-delà de la durée de vie du projet.

Tableau 3.1 : Chiffres économiques et financiers clés*

TRF : 13 % VAN (hypothèse de base) en dollars EU 120 310 057,01

TRE : 18% VAN (hypothèse de base) en dollars EU 155 594 615,41

3.2. Impacts environnementaux et sociaux

3.2.1 Il s’agit d’un projet environnemental et, au titre du système des sauvegardes de la Banque, le projet doit être classé en catégorie 3 en janvier 2018 par le SNDR, ce qui implique qu’un plan de gestion environnementale et sociale (PGES) n’est pas nécessaire. Cette catégorisation a été obtenue en tenant compte du fait que le projet aura des impacts environnementaux et sociaux positifs, notamment : la création de nouvelles politiques et réglementations soucieuses de l’environnement et du changement climatique, l’amélioration des systèmes de collecte des eaux et des directives en matière de production agricole, et l’amélioration des directives relatives aux infrastructures par rapport à la variabilité du climat.

D’autres impacts positifs majeurs sur l’environnement incluent : (i) la gestion améliorée et durable d’au moins 15 000 ha de terres ; (ii) l’amélioration de la résilience des écosystèmes grâce à l’introduction de plantes résistantes à la sécheresse pour l’agriculture, (iii) la vulgarisation des pratiques d’ACC en matière de GRN et de GDT dans les sites pilotes (à travers des démonstrations), dans les provinces ciblées et, à long terme, au niveau national.

3.2.2 Le projet permettra également de réduire la vulnérabilité au changement climatique à travers des formations et des ateliers visant à sensibiliser les parties prenantes à cette question.

L’adoption de techniques de GDT devra également permettre d’accroître la résilience des communautés rurales au changement climatique et de réduire son impact global sur les moyens de subsistance des communautés les plus vulnérables. Le principal impact du projet ICE-GDT au niveau institutionnel sera le renforcement des capacités des institutions. En effet, le projet

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organise des formations, des ateliers et des réunions aux fins de renforcer les capacités. Les politiques et cadres stratégiques existants sont également examinés dans le cadre des activités du projet, et les ministères élaborent et utilisent efficacement les directives sur la gestion des risques liés au climat, ainsi qu’un manuel de formation pour les formateurs dans les sites pilotes. Le rôle du DVCC est également renforcé au sein du Ministère de l’Environnement.

3.3 Changement climatique

3.3.1 Le projet a été identifié et conçu spécifiquement pour prendre en charge les impacts négatifs de la variabilité du climat et des événements extrêmes sur l’agriculture en milieu rural, les systèmes naturels et les moyens de subsistance. Par rapport à la sélection en fonction des risques climatiques, le projet est classé en catégorie 3 ; et en conséquence, il n’est pas directement vulnérable aux risques climatiques. Le principal risque climatique dans la zone du projet est la baisse des précipitations qui provoque une saison sèche prolongée et une sécheresse qui a un impact négatif sur la productivité agricole, tant pour les cultures que pour le bétail. Aussi le projet ICE-GDT vise-t-il à introduire des mesures d’adaptation à travers l’intégration des techniques d’adaptation aux pratiques de gestion des terres et à la mise en œuvre de pratiques agricoles durables à travers l’élaboration de Plans de gestion intégrée de l’utilisation des terres (PGIUT) dans chaque site et l’appui technique fourni aux groupes d’exploitants agricoles. Des pratiques forestières durables sont mises en œuvre à travers la vulgarisation des semis d’arbres auprès des communautés et l’élaboration de plans de gestion des incendies de forêt.

3.3.2 Le projet favorisera également la mise en place d’infrastructures résilientes au changement climatique, la formation des exploitants agricoles à la gestion des terres et des actions visant à améliorer l’utilisation efficace de l’eau aux fins de la résilience au changement climatique. Ces services rendraient les installations plus viables tout en démontrant à la communauté locale et aux autres investisseurs que l’énergie solaire photovoltaïque est une source d’énergie de plus en plus attrayante. Enfin, le projet encouragera la conservation des habitats naturels grâce au reboisement, à l’agroforesterie et à la prévention des incendies.

L’augmentation du couvert végétal et la conservation des sols contribueront à atténuer les effets du changement climatique. Les opportunités d’accès au financement climatique du FEM, au Fonds d’adaptation et au Fonds vert pour le climat seront explorées afin de maximiser les avantages connexes de l’adaptation et/ou de l’atténuation générés par ce projet.

3.4. Genre

3.4.1 L’agriculture constitue le secteur économique le plus important pour le bien-être des ménages des zones rurales d’Angola. A ce titre, elle est liée aux niveaux de revenu et de consommation de ces ménages, et influe sur leur situation, notamment en termes de sécurité alimentaire, de pauvreté et de malnutrition. Cependant, compte tenu de son impact potentiel sur l’inclusion sociale et la création d’emplois, l’égalité hommes/femmes est loin d’être assurée. Malheureusement, des informations disponibles révèlent que la gestion des ressources naturelles et agricoles de l’Angola, ainsi que l’adaptation et la résilience face au changement climatique, sont caractérisées par des inégalités de genre qui touchent de manière disproportionnée les femmes. Les différences entre les hommes et les femmes portent sur l’accès aux ressources productives, aux infrastructures résilientes, les faibles taux d’adoption des technologies et les capacités et incitations économiques.

3.4.2 Le projet proposé s’intéresse aux femmes et aux questions d’égalité hommes/femmes, et il correspond à un projet de 2e génération selon le système de marqueurs de l’égalité hommes-femmes de la Banque. Il abordera certaines inégalités entre les hommes et les femmes en matière de productivité des ressources naturelles et agricoles, en réduisant ou en comblant les déficits enregistrés par les femmes dans leur rendement en matière d’agriculture et de

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ressources naturelles, grâce à la libération du potentiel de productivité des femmes et des jeunes. A la phase de préparation du projet, l’opinion des communautés vis-à-vis de la situation des femmes a été requise. Il s’agissait d’identifier le rôle des femmes dans les communautés rurales en Angola. Des informations ont également été recueillies à travers plusieurs études menées par des organismes nationaux ou des ONG.

3.4.3 Quant aux indicateurs, plusieurs d’entre eux intégraient les aspects sexospécifiques.

L’objectif général prévoit que 25 000 bénéficiaires, dont au moins 55% de femmes, seront formés et capables de mettre en œuvre sur le terrain des mesures de lutte contre le changement climatique. Le projet permettra aussi d’accroître la participation des femmes à la sensibilisation du public et des institutions au changement climatique et aux possibilités d’adaptation à travers leur participation aux formations et à la diffusion des informations qui tiennent compte du rôle des hommes et de celui des femmes. Plusieurs activités mettent l’accent sur l’autonomisation des femmes et le renforcement de leurs capacités, notamment en ce qui concerne les activités de sensibilisation, l’introduction de techniques adaptatives et la formation. Plus particulièrement, le projet permettra de former au moins 14 000 femmes en matière d’adoption de bonnes pratiques et techniques de gestion durable des terres, dans des sites de démonstration pilotes (Activité 2.1.2).

3.5 Réinstallation involontaire

3.5.1 La mise en œuvre du présent projet n’entraine pas la réinstallation involontaire et ne limite pas l’accès aux ressources naturelles.

IV. MISE EN OEUVRE

Dans le document RAPPORT D ÉVALUATION DE PROJET (Page 26-29)

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