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I. RISQUE DE CREDIT

Ce risque correspond au risque qu’une contrepartie ne soit pas en mesure d’honorer ses engagements à l’égard de l’établissement.

Pour faire face à ce risque, la société adopte certaines mesures qui consistent à effectuer des due diligences, collectant toutes les informations nécessaires à l’examen de la situation financière et institutionnelle actuelle et future de l’AMC client, et sur l’éventuel impact du prêt sur son fonctionnement et ses équilibres bilanciels. Ces informations permettent ainsi d’évaluer de façon précise et rigoureuse le risque de crédit que représente l’AMC et d’en déduire la tarification adéquate.

L’équipe dédiée à la Due Diligence tient une série de réunions avec la Direction Générale, les cadres exécutifs de l’AMC, et avec le président ou un autre membre du CA dans le but de :

 valider les informations collectées ;

 obtenir des informations complémentaires ;

 obtenir les réponses aux questions qui restent en suspens ;

 effectuer des recoupements pour vérifier la véracité et la pertinence des informations et des explications reçues.

Des visites ‘terrain’ aux agences sont aussi prévues afin de vérifier l’application pratique des politiques et des procédures et d’avoir une vue extérieure de la culture de l’organisation.

Et en dernier lieu, le Comité de Crédit ou le Comité des Grands Risques, selon le montant du crédit, se réunit pour statuer sur tout dossier de crédit.

II. RISQUE DE TAUX DINTERET

De manière générale, le risque de taux d’intérêt est lié aux activités d’intermédiation bancaire de par la transformation des ressources à court terme en emplois à moyen et long terme. Ainsi, toute évolution défavorable des taux d’intérêt peut détériorer la rentabilité d’un établissement de crédit, voire, constituer une menace substantielle pour ses fonds propres lorsque son amplitude dépasse certaines limites.

Pour minimiser ce risque, JAIDA procède à :

 l’estimation de l’impact d’une évolution défavorable des taux d’intérêt sur sa situation financière, simulant des scénarios de crise, notamment des variations extrêmes des taux d’intérêt et des expositions sensibles au taux, pour en mesurer l’impact sur le résultat et les fonds propres;

 l’analyse de la structure de refinancement et du risque éventuel de taux d’intérêt ;

 suivi et analyse du ratio de couverture des emplois par les emprunts.

III. RISQUE DE LIQUIDITE

Il est défini comme étant le risque pour l’établissement de ne pas pouvoir s’acquitter, dans des conditions normales, de ses engagements à leurs échéances.

Le responsable financier de JAIDA, en charge de l’ALM (Asset Liability Management ou Gestion Actif-Passif), gère le risque de liquidité.

La société JAIDA dispose d’un suivi de ce risque en établissant régulièrement (au moins une fois par mois ) un état des besoins de refinancement suivi au quotidien par le Directeur Général.

IV. RISQUE OPERATIONNEL

Il correspond au risque de pertes résultant de carences ou de défauts attribuables à des

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procédures, au personnel, aux systèmes internes ou à des événements extérieurs. Cette définition inclut le risque juridique, mais exclut les risques stratégiques et de réputation. Les sources majeures des risques opérationnels peuvent être liées aux :

 fraudes internes et externes ;

 pratiques inappropriées en matière d’emploi et de sécurité sur les lieux de travail ;

 pratiques inappropriées concernant les clients, les produits et l’activité commerciale ;

 dommages causés aux biens physiques ;

 interruptions d’activités et pannes de systèmes et aux exécutions des opérations ;

 processus.

Pour ce, la société a mis en place une structure de contrôle interne permettant d’identifier ces risques et d’élaborer leur cartographie afin de pouvoir établir des plans d’action pour s’en prémunir.

L’année 2016 a été marquée par le lancement de plusieurs chantiers par le contrôle interne, notamment suite aux recommandations de la mission d’audit du groupe CDG. Le rapport de cet audit a émis des recommandations parmi lesquelles nous citons certaines concernant le contrôle interne et le Système d’Information (SI) :

- accélération de la refonte du manuel de procédures ;

- finalisation des chantiers d’actualisation de la cartographie des risques et du manuel de contrôle interne ;

- mise en place d’indicateurs de suivi des risques ;

- élargissement des procédures du SI aux processus métiers ; - formalisation des procédures de back-up et de sauvegarde.

V. RISQUE INFORMATIQUE

L'exploitation du système d'information par les utilisateurs de JAIDA se fait dans un cadre procédural où chaque utilisateur est régi par des profils définissant les habilitations d'accès aux ressources.

JAIDA dispose d’une infrastructure de sécurité informatique sur plusieurs paliers (pare-feux applicatifs, les sondes anti-intrusion et la supervision active, etc) et la société s’est dotée d’un plan de continuité d’activité (PCA) tel que préconisé par Bank Al Maghrib, avec une solution de backup intégrant des fonctionnalités clés de vérification régulières des sauvegardes et de reprise après incidents, et une capacité de stockage confortable et sécurisée.

Des procédures régulièrement testées permettent de se rabattre sur un mode de fonctionnement dégradé mais suffisant pour la bonne continuité de l'activité de l'institution.

VI. RISQUE DE REMBOURSEMENT ANTICIPE

La baisse des taux d’intérêt favorise le remboursement par anticipation des dossiers en cours qui permettrait aux clients de bénéficier d’un nouveau prêt à un taux d’intérêt plus favorable (bas). Cela engendre en conséquence une baisse mécanique du taux moyen de sortie pour JAIDA et éventuellement un décalage dans l’adossement des emplois et des ressources (suite aux remboursements anticipés) à l’origine d’un risque de liquidité et de taux.

VII. RISQUE CONCURRENTIEL

L’activité de financement des associations de micro crédit au Maroc est relativement concurrentielle, notamment du fait de :

 la forte concurrence et agressivité commerciale des banques suite au ralentissement des crédits bancaires ces dernières années ;

 les avantages concurrentiels de ces mêmes banques avec des réseaux denses et des coûts de ressources faibles ;

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 les offres de refinancement des bailleurs de fonds internationaux ;

L’émergence de par le monde du « Crowdfunding », ou « financement collaboratif », visant à mettre en lien via internet les jeunes porteurs de projets avec un large public dans le but du financement de la jeune entreprise, pourrait constituer à terme un risque concurrentiel non négligeable pour JAIDA, notamment une fois le cadre légal régissant les activités de financement collaboratif est mis en place par les autorités au Maroc.

Pour faire face à ces risques concurrentiels, JAIDA capitalise sur sa proximité et sa connaissance de ses clients (les AMC), son accompagnement et ses partenariats tant avec les AMC qu’avec les bailleurs de fonds et organismes internationaux.

VIII. RISQUE DE RUPTURE DE PARTENARIAT

Le non-respect des clauses des contrats conclus entre JAIDA et ses partenaires, par l’une ou l’autre des parties contractantes, ou la survenance d’un évènement de force majeure, peuvent entraîner la rupture de l’un de ces contrats.

JAIDA fait face à ce risque grâce à sa politique de :

- diversification de ses revenus et d’équilibrage de son activité ; - proximité avec ses partenaires.

IX. RISQUE REGLEMENTAIRE

JAIDA doit en permanence suivre l’évolution du cadre législatif et réglementaire :

i) des métiers de financement (mesures de Bank Al-Maghrib, mesures fiscales de la loi de Finances, etc.);

ii) du secteur du micro-crédit, en particulier concernant ses acteurs (actuellement les Associations de Micro-Crédit) ;

et doit s’adapter et se conformer auxdits cadres législatif et réglementaire.

A titre d’exemple, tout de changement de la réglementation dans le sens d’octroyer aux AMC l’autorisation de recevoir des dépôts des clients ou de déposants (des particuliers) constitueraitune menace pour les organismes finançant les AMC (notamment pour JAIDA), la nouvelle source de financement (dépôts) pouvant être moins coûteuse pour les AMC que leurs ressources de financement actuelles ; la gravité de cette menace est évidemment liée à l’importance desdits dépôts.

IIX. RISQUE SPECIFIQUE AU SECTEUR

La particularité du marché où opère JAIDA, à savoir le financement des acteurs opérant dans le secteur de la micro-finance, et le nombre limité de ces acteurs (environ une quinzaine dont trois accaparent 93% de l’activité de micro-crédit) pourrait représenter un risque pour la Société, notamment un risque de concentration.

Ce risque est mitigé par plusieurs éléments dont nous citons le soutien que portent les autorités marocaines au secteur du micro-crédit et le soutien, à JAIDA et au secteur, par les bailleurs de fonds internationaux particulièrement concernant l’amélioration des pratiques de la profession (organisation, suivi du risque, systèmes d’information, etc), la solidité et la pérennité des AMC.

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