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PARTIE II : ETUDE PRATIQUE.

III. RESULTATS ET DISCUSSION

III.5. Les Facteurs de risque liés aux maladies

Le tableau 58 illustre les facteurs de risque liés aux maladies rencontrées dans l’ordre décroissant :

- Les mammites : mammites sub cliniques.

- Les problèmes locomoteurs: boiteries, piétin et panaris. - Les affections respiratoires.

- Les babésioses bovines: Théilérioses. - La météorisation.

Les mammites occupent le premier rang de facteur de risque comme maladie touchant la production laitière avec 43,80 %, comparativement Ben Diab (2002) et Bachta et Laajimi

(2003) rapportent une fréquence de 30,00 % de vaches laitières réformées à cause de

mammites en Tunisie. Chatellet (2007) dans une étude à Anjou en France avait signalé que les pathologies prédominantes en élevage bovin laitier sont les mammites en premier puis suivent les pathologies respiratoires et les problèmes locomoteurs. Les principales pathologies rencontrées à Ain Defla selon Lalaouine (2017) sont respectivement les mammites, les boiteries et les problèmes digestifs (météorisation). D’aprés Yobouet (2016) dans un travail de recherche à Abidjan , le context pathologique qui a motivé l’utilisation des antibiotiques était lié aux problèmes des mammites (64,3%) et les pathologies respiratoires (21,4 %).

En revanche Abdeljalil (2005) rapporte que les troubles digestifs 55, 00 % prennent la tête des pathologies dominantes suivies par les affections respiratoires 37 ,50 % alors que les mammites se rencontrent chez 30,00 % des élevages à Constantine. Manishimwe (2012) dans son travail de recherche au Sénégal découvre que les pathologies comme les mammites et les boiteries ont des fréquence de 37,5 % et 6,25 % respectivement, résultats inférieurs. Dans notre cas les troubles locomoteurs viennent en second place avec 24,40 %. Dans une étude

Faye et al., (1994) déclarent que les maladies de loin les plus fréquentes dans les élevages

laitiers et qui sont à l’origine de baisse importante du rendement laitier sont les mammites et les boiteries.

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Les infections mammaires subcliniques sont responsables d’environ 80 % de l’ensemble des pertes économiques associées aux mammites, liées à une réduction de la production et de la qualité du lait, ainsi qu’aux coûts de traitements et de prévention (Seegers

et al., 2003 ; Petrovski et al., 2006).

Les affections respiratoires obtenus avec un taux de 14,60 % sont des résultats semblables avec ceux de plusieurs chercheurs (Kossaibati et Esslemont, 1997 ; Bouzid et

Touati , 2008), cela est dû à des changements de température que nous observons dans les

régions semi-arides, en particulier le refroidissement qui provoque de tels problèmes respiratoires chez les bovins. Bendiab ( 2012) a noté dans son étude à Sétif que les pathologies digestives (météorisation et diarrhées) viennent en tête suivies par les mammites 23 % puis les pathologies respiratoires 17 %, en revanche Fartas et al., (2017) trouvent dans leur travail de recherche dans la région d’El-Tarf que la prévalence des mammites subcliniques est presque semblable avec 48,5 % . Dans notre travail le parasitisme et la

météorisation suivent en dernier avec des taux de 11,60 % et 6,40 % respectivement. Pour

Bouras (2015), les maladies les plus fréquentes au sein des élevages étudiés dans la région

d’Ouargla sont les maladies respiratoires et les mammites.

A Médéa, relatée par Kaouche et al., (2012), les maladies les plus fréquentes dans les élevages enquêtés sont surtout représentées par les boiteries avec près de 78,50 % des cas (l’une des plus grandes contraintes à la productivité des bovins laitiers) (Mishamo et Fromsa

2012), puis viennent les mammites avec 42,80 %, les maladies respiratoires et digestives

(35,70 %) et enfin les troubles locomoteurs avec un taux de 25,80 %.

Ces derniers troubles sont dus à la stabulation entravée qui favorise les boiteries et accentue le stress et la nervosité des vaches surtout pour celles qui se trouvent dans un local étroit, mal aéré et sans aucune aire d’exercice. Cette question de confort et de bien-être qui est associée à un meilleur rendement laitier est reprise par (Kayouèche, 2001 ; Kayouèche,

2009), cependant la presque totalité des vachers ne tiennent pas compte de cette mesure.

Toujours dans notre enquête les éleveurs pratiquent le pâturage en faisant sortir et paître les animaux dehors dans les champs mais qu’au retour la majorité de ces vaches sont entretenues dans d'anciens bâtiments construits en général en ciment, souvent insalubres sans paille ni litière. Elles sont attachées et entravées dans 77,90 % des étables exigües de manière qu’elles ont du mal à se relever et à se coucher (les normes disent qu’il faut un espace de 6 m2

par vache).

Cette position inconfortable génère des problèmes locomoteurs tels que les boiteries qui réduisent la production de lait et accentuent la nervosité des vaches dans ces étables mal

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ventilées et sans aire d'exercice (Green, 2002). Il est également formulé que les animaux doivent avoir la possibilité de se retourner, de se nettoyer et d'étendre leurs membres

(Coignard, 2013). La stabulation entravée est dominante et est rencontrée chez 87,5 % des

exploitations selon Abdeljalil (2005). Ce mode de stabulation assure peu de confort aux animaux et peut entraîner des difficultés de vêlage et de détection des chaleurs. Il peut également présenter des répercutions sur l'hygiène des animaux. Les problèmes locomoteurs représentent le troisième trouble de santé en termes d’impact économique après les troubles de la reproduction et les mammites. Elles sont également connues comme une source importante de douleur et d’inconfort pour les vaches et constituent donc une atteinte majeure à leur bien-être (EFSA, 2009). La taille moyenne de l'effectif de vaches laitières est de 9 ,41 vaches variant de 05 à 49 vaches, avec une variance de 517,10 ce qui montre une grande diversité entre les stations laitières. En effet la répartition des fermes par le nombre de vaches présentes montre que 55,80 % des exploitations ont moins de 10 vaches. Abdeljalil ( 2005) obtient un résultat supérieur à 70 ,00 % des fermes qui ont moins de 10 vaches, en revanche,

Makhlouf (2017) dans son étude trouve que 42,00 % des fermes ont moins de 10 vaches, le

pourcentage des exploitations ayant 05 vaches est de l’ordre de 29,10 % et les élevages possédant 16 et plus ne représentent que 11,60 % de l’échantillon. Ceci montre la petite taille des étables pour la grande majorité de fermes algériennes et la diversité dans l’importance des effectifs entre les différentes stations.

Tableau 58 : Les facteurs de risque liés aux maladies.

Facteurs de risque Nombre de cas cités Fréquence (%)

Mammites 74 43,0 %

Problèmes locomoteurs 42 24,4 %

Affections respiratoires 25 14,6 %

Babésioses bovines : Théilérioses 20 11,6 %

Météorisation 11 6,4 %

Total 172 100 %

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