• Aucun résultat trouvé

Facteurs de risques

PARTIE II : PRESENTATION GENERALE DE SALAFIN

X. Facteurs de risques

X.1.1. Risque lié au segment client « Fonctionnaire »

Le risque réside essentiellement, dans les cas de licenciement ou de départ en retraite anticipée du fonctionnaire ayant contracté le prêt. Toutefois, les cas de licenciement dans le secteur public sont marginaux. De plus, Salafin a mis en place une procédure de prélèvement bancaire en cas de départ du fonctionnaire.

X.1.2. Risque lié au segment client « Privé »

Cette catégorie présente un risque plus élevé dans la mesure où les mensualités ne sont pas prélevées à la source mais par la mise en place d’un prélèvement automatique irrévocable sur un compte bancaire. Ce mode de remboursement ne constitue donc pas une garantie de règlement des échéances, notamment dans le cas où le compte bancaire est insuffisamment provisionné ou en cas de surendettement du client.

Toutefois, ce risque est réduit par la mise en place d’un processus très strict d’octroi de crédit, passant par la vérification, notamment, de la présence du demandeur sur le fichier négatif du SAAR et de sa situation financière.

X.1.3. Risque lié au segment client « Professionnel (PME-PMI) et dirigeants »

Le risque de contrepartie réside essentiellement dans les décalages de trésorerie ou de faillite des entreprises, ou encore dans les problèmes relationnels entre les dirigeants des PME-PMI ayant contracté le prêt.

Toutefois, pour minimiser ce risque, Salafin a mis en place une procédure de traitement manuelle des dossiers liés aux entreprises en vérifiant, notamment, la solvabilité de l’entreprise.

D’une manière générale, indépendamment du type de client, Salafin, a pour priorité d’assurer une meilleure gestion des risques, et notamment ceux de contrepartie, à travers la mise en place et le déploiement d’outils et de procédures associées au sein du Département Gestion du Risque.

X.2. Risque de modification du cadre réglementaire

Le secteur du crédit à la consommation est encadré par différents textes législatifs qui régissent l’ensemble de l’activité et conditionnent la rentabilité de la filière.

Grace à son dispositif de veille, appuyé par les échanges réguliers avec la banque et les différentes instances de supervision notamment du Groupe BoA, Salafin est en mesure de faire face à ce type de risque et arrive à anticiper leurs impacts.

X.3. Risque de taux d’intérêt

Le risque de taux est un risque inhérent à l’activité de tout établissement de crédit. En effet, depuis l’instauration du TMIC par les autorités de tutelle, les établissements de crédit ont vu leurs marges s’effriter. De ce fait, pour faire face à la révision annuelle du TMIC, Salafin tente d’améliorer son taux de refinancement à travers une diversification de ses sources de financement.

X.4. Risque opérationnel

Le circulaire 29/G de Bank Al Maghreb définit les risques opérationnels comme étant « les risques de pertes résultant de carences ou de défaillances inhérentes aux procédures, au personnel et aux systèmes internes ou à des événements extérieurs. Cette définition inclut le risque juridique, mais exclut les risques stratégiques et de réputation. »

Dans ce sens, le dispositif de gestion des risques opérationnels de Salafin a pour objectif de protéger les actifs et les résultats de Salafin en faisant engager tous les intervenants dans la gestion et la maitrise des risques conformément

aux préconisations du comité de Bâle, à la réglementation Marocaine (circulaire BAM), aux pratiques Groupe et aux meilleures pratiques du marché, en termes de gestion et surveillance des risques opérationnels.

Le dispositif de gestion des risques opérationnels de Salafin a pour ambition de répondre à un triple objectif :

‐ Evaluation et prévention des risques opérationnels ;

‐ Évaluation des contrôles ;

‐ Mise en place d’actions préventives et/ou correctives face aux Risques Majeurs identifié.

Plan de contunuité d’activité Le PCA mis en place à SALAFIN couvre :

- Les ressources humaines

- Les ressources du SI (hardware, applications, données) - Les bâtiments et les ressources matérielles

- Les dossiers essentiels (dossiers juridiques, documents comptables et financiers) - Le réseau commercial d’agences.

- Le digital.

Il a été adapté au contexte de la pandémie actuelle.

Plan de contunuité informatique

Quant au PCI, un travail important a été réalisé ces dernières années, aussi bien avec la création de la fonction RSSI chez SALAFIN, créée en 2016, qu’avec le transfert de l’infra IT de SALAFIN au Data Center du Groupe et la délégation de sa gestion à EAI (la filiale SI du Groupe), la même année, dans le but de la protéger et de la sécuriser selon les meilleurs standards internationaux

(Équipement par un dispositif de sécurité contre les sinistres (Climatisation redondante, Onduleurs, Détection et extinction automatique des incendies, Inondations, etc.), de système de contrôle des accès, de surveillance et de détection de mouvements, Redondance des équipements et des composantes…)

Une solution de réplication automatisée permet de disposer des images authentiques de ces applications (système et données) toutes les 4 heures permettant d’avoir un environnement de back up toujours à jour par rapport au site de production.

Des tests opérationnels de la solution de secours informatique sont régulièrement effectués en conformité avec la politique de continuité de l’activité et des procédures de revue et du plan de secours informatique.

X.5. Risque de remboursement antiquité / rachat de crédits

La baisse des taux d’intérêt favorise le remboursement par anticipation des dossiers en cours qui permet aux clients fonctionnaires et aux organismes conventionnés de bénéficier d’un nouveau dossier à un taux d’intérêt plus favorable.

Cette pratique est à l’origine d’une part, d’une baisse mécanique du taux moyen de sortie pour Salafin et d’autre part, d’un décalage dans l’adossement des emplois et des ressources à l’origine d’un risque de taux.

X.6. Risque relatif aux adossements actif / passif

Le risque de liquidité est défini comme étant le risque pour l'établissement de ne pas pouvoir s'acquitter, dans des conditions normales, de ses engagements à leur échéance. En ce sens, deux sources majeures peuvent générer un risque de liquidité :

- L'incapacité d'un établissement à se procurer les fonds nécessaires pour faire face à des obligations inattendues survenues à court terme;

- Le financement d'actifs à moyen et long terme par des passifs à court terme.

La société adopte les principes de prudence du Groupe BoA. Il s’agit notamment de :

‐ La négociation des emprunts à taux fixe et variable ;

‐ L’adossement de la structure des sources de refinancement aux encours clients par maturité.

Par ailleurs, dans l’optique du renforcement continu de la maîtrise du risque de taux et de liquidité, plusieurs actions ont été mises en place par la société.

Il s’agit notamment de :

‐ La fixation de limites internes en matière de risque global de taux et de liquidité « seuil de sensibilité ». Ce seuil correspond à l’impact qu’aurait la fluctuation des taux du marché de 1% sur le compte de résultat de la société.

Ce seuil est suivi par la société mère ;

‐ Le suivi des autorisations de refinancement (accords de refinancement reçus des banques) et leur extension en fonction des besoins en liquidité ;

‐ La diversification des sources de refinancement (lignes bancaires, BSF).

X.7. Risque Asset liabilities management (ALM)

Salafin procède à une gestion prévisionnelle et dynamique de la trésorerie à travers :

‐ L’élaboration d’un plan de trésorerie triennal, d’un tableau de bords mensuel, hebdomadaire et quotidien au besoin ;

‐ Mise en place d’une veille sur le marché des capitaux et le marché bancaire ;

‐ Arbitrage entre les modes et sources de financement ainsi que les durées de levée de fonds en fonction du marché et du besoin prévisionnel ;

‐ Arbitrage en matière de taux entre taux fixe et taux variable.

X.8. Risque lié au caractère imprévisible et à la durée de la pandémie de covid-19

L'année 2020 a été marquée par le contexte inédit de la crise sanitaire dû au Covid-19 qui a engendré des répercussions à la fois directes et indirectes sur l’activité économique nationale et mondiale. Plusieurs secteurs clés ont été impactés, y compris le secteur du crédit à la consommation. En effet, l’incertitude quant à la durée et à l’ampleur de la crise sanitaire rend difficile la prévision de l’impact sur l’économie marocaine. Les conséquences sur l’activité de Salafin dépendront de la durée de la pandémie, des mesures prises par le gouvernement et Bank Al Maghrib, ainsi que l’évolution du contexte sanitaire mais également économique, financier et social.

Afin de faire face à cette situation exceptionnelle, Salafin a mobilisé les ressources nécessaires pour assurer la continuité de ses services sur l’ensemble de son réseau, tout en garantissant la sécurité de ses collaborateurs.

En respect des impératifs de sécurité dictés par les autorités sanitaires, Salafin a également mis en place des plateformes digitales dédiées au profit de ses clients, pour limiter leurs déplacements et accompagner ceux qui sont les plus touchés par les impacts économiques de la crise, en leur proposant des solutions de report de leurs échéances de crédit. Depuis le déclenchement de la crise, Salafin a déployé son Plan de Continuité d’Activité et gestion de crise en assurant un suivi rapproché de son portefeuille clients, dans l’objectif de maîtriser les impacts de cette crise économique sur sa situation financière.

Cependant, les impacts potentiels sur les projections de la société en termes d’activité et de résultat ne peuvent être quantifiés à ce stade de manière très fine.