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Zone sud

II. 1 4 Facteur de condition K par groupe de taille

Cette étude a été uniquement réalisée chez les femelles car l’évolution dans le temps du facteur de condition K est similaire chez les deux sexes dans toutes les régions (Figures 49, 51 et 52). Aussi, l’étude n’a concerné que les sardines capturées au niveau de la région d’Agadir et Laâyoune car les individus de petites tailles sont faiblement représentés dans les échantillons collectés au niveau de la zone de Safi.

Zone d’Agadir

Si nous considérons les deux groupes de tailles : 13,5-17 cm et 17,5-22,5 cm, il existe une différence significative du facteur de condition K (test d’ANOVA, p < 0,05).

Les courbes d’évolution du facteur de condition K moyen présentent des profiles différents chez les deux groupes de tailles considérés. Les grands reproducteurs ont des valeurs plus élevées du K moyen durant toute l’année à l’exception des mois de février et d’octobre où les valeurs de K sont identiques pour les deux groupes de taille considérés et en avril et de juin à juillet, où les valeurs élevées reviennent aux jeunes reproducteurs. Les faibles valeurs de K moyen apparaissent chez les jeunes et les grands géniteurs entre janvier et mai (Figure 54).

Zone de Laâyoune

La comparaison du facteur de condition K entre les jeunes (15-17 cm) et les grands reproducteurs (17,5-28 cm) a montré une différence significative (test d’ANOVA, p < 0,05).

Le facteur de condition K moyen des jeunes présente une faible amplitude de variation durant toute l’année et une évolution en dents de scie entre janvier et juillet (K passe par des valeurs maximales et minimales). Entre mai et octobre, les valeurs de K moyen sont plus élevées chez les grandes tailles tandis qu’entre janvier et avril, la situation s’inverse et les valeurs de K moyen sont en faveur des jeunes reproducteurs. Chez les grands géniteurs, les valeurs de K moyen sont relativement stables entre juillet et octobre alors que chez les jeunes, K moyen augmente légèrement en août pour atteindre le

maximum en septembre. Les valeurs minimales de K moyen apparaissent chez les deux groupes de taille entre janvier et mars (Figure 54).

Les courbes d'évolutions du facteur de condition K moyen chez les jeunes reproducteurs sont superposables dans les deux zones, Agadir et Laâyoune de janvier jusqu'au mois de juin. A partir du mois de juillet, des différences importantes apparaissent et les valeurs de K moyen, dans la région d'Agadir, se trouvent largement au-dessus de celles de la région de Laâyoune (Figure 55).

Dans l’ensemble, le facteur de condition K des mâles et des femelles présente des valeurs proches et une évolution temporelle sensiblement analogue. En revanche, il présente des variations saisonnières, interannuelles et régionales. Les fortes variations du facteur de condition K moyen ne coïncident pas avec celles du RGS moyen. Donc, le facteur de condition K ne renseigne pas sur l’état sexuel des individus.

Le facteur de condition K moyen traduit ici les variations de la condition physique des sardines, l’amaigrissement qui les affecte pendant les pontes et la reprise de poids qui lui succède. Il peut être considéré comme un assez bon indicateur de l’état physique des individus. Ces modifications au cours d'un cycle annuel correspondent à deux périodes bien distinctes quelle que soit la région et le groupe de taille considéré :

Une période d’accroissement ou de bonne condition au printemps-été. Cette phase est caractérisée par l'engraissement de poisson.

Une période de diminution ou de mauvaise condition en automne-hiver marquée par un amaigrissement de la sardine. L’amélioration de la condition se situe essentiellement au printemps avec un décalage plus ou moins important dans le temps suivant l’année, la zone et le groupe de taille considérés.

Les valeurs élevées du facteur de condition K moyen sont observées durant la période qui précède le démarrage de la reproduction et ceci quelle que soit l’année, la zone, le sexe, l’intervalle de taille considéré. Tandis que, les faibles valeurs apparaissent pendant la saison de reproduction en hiver/hiver-printemps selon l’année, la région et le groupe de taille considéré.

Laâyoune (1999-2006) 85 90 95 100 105 110 115 J F Mar Av Mai Jn Ju A S O N D Mois K mo y. (%) Femelles J. Femelles G.

Figure 54 : Evolution mensuelle comparée du facteur de condition K moyen (toutes années confondues) des jeunes (J) et des grands (G) reproducteurs au niveau de la région d'Agadir et de Laâyoune, (les barres verticales indiquent l'intervalle de confiance à 95%).

Agadir (1999-2006) 85 90 95 100 105 110 115 120 125 J F Mar Av Mai Jn Ju A S O N D K mo y. (%) Femelles J Femelles G

Les réserves accumulées chez les grands reproducteurs sont relativement plus importantes que celles des jeunes. Aussi, la condition chez les jeunes d’Agadir est meilleure que celle des jeunes de Laâyoune.

Figure 55 : Evolution mensuelle comparée du facteur de condition K moyen (toutes années confondues) des jeunes reproducteurs de la zone d'Agadir (JA) et

de Laâyoune (JL), (les barres verticales indiquent l'intervalle de confiance à 95 %). Sardines Femelles (1999-2006) 80 85 90 95 100 105 110 115 J F Mar Av Mai Jn Ju A S O N D Mois K ( %) Femelles J A Femelles JL

II. 2. Relation taille-poids

La relation taille-poids est très utilisée en biologie de pêche pour estimer les modifications que peut entraîner la croissance sur la morphologie de l’espèce. En outre, elle permet de calculer le poids probable d’un poisson d’une taille donnée et de transformer l’équation de la croissance en longueur en une équation de croissance en poids.

La comparaison statistique des équations permet de révéler, si les différences éventuelles du poids suivant le sexe, les saisons et les régions se situent au niveau de la pente (b) ou de la position (a) des droites de régression. Lorsque les différences entre les paramètres (a) et (b) des relations ne sont pas significatives les données sont regroupées.

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