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Elle désigne le nombre d’ovocytes par unité de poids corporel, celui-ci pouvant être le poids total, le poids somatique (poids total – poids des ovaires) ou le poids éviscéré du poisson (Kartas et Quignard, 1984). Dans la présente étude la fécondité relative a été exprimée par rapport au poids somatique (nombre d’ovocytes par gramme de femelle mature) et poids des gonades du poisson (nombre d’ovocytes par gramme d’ovaires).

Les relations mathématiques entre la fécondité et la longueur totale, le poids total et le poids des ovaires du poisson ont été établies et exprimées graphiquement. Les équations calculées permettent la comparaison statistique des variations de la fécondité entre les zones et les mois.

IV. Age et Croissance

IV. 1. Facteur de condition K

Ce facteur convient pour comparer l’état de poisson de la même espèce en des saisons ou des lieux différents ou pour des sexes différents. Si le paramètre b s’écarte trop de la valeur 3, le coefficient de condition va varier en fonction de la taille en raison directe s’il est supérieur à 3 et en raison inverse s’il est inférieur. Le coefficient de condition reflète donc les conditions écologiques et physiologiques (Belvèze, 1984).

K = (Poids total du poisson / aLb) * 10n (Fréon, 1979)

Le coefficient 10n est choisi de manière à réduire le nombre de décimales.

Le coefficient b de régression des équations qui lient les deux paramètres (poids-longueur totale) peut être inférieur, égal ou supérieur à 3 suivant la nature de l’allométrie.

Pour l’analyse du facteur de condition k, nous n’avons considéré que les individus qui ont atteint la taille de première maturité sexuelle. Ensuite, deux intervalles de taille ont été séparément considérés. Un premier intervalle de taille qui comprend les jeunes sardines qui ont atteint leur taille de première maturité sexuelle et qui se sont reproduite pour la première fois. Un second intervalle de taille qui regroupe les sardines d’âge 2 ans et plus.

Une analyse de variance (ANOVA), (Zar, 1984) a été effectuée pour tester si des différences significatives du facteur de condition k moyen peuvent être observées entre les sexes, les régions et les années.

IV. 2. Relation taille-poids

Chez la plupart des poissons, il existe une relation allométrique entre la taille du poisson et son poids (Beverton et Holt, 1957). Cette relation est influencée par la disponibilité de la nourriture, le développement des gonades et la reproduction (Fréon, 1979). Elle est très utilisée en biologie de pêche pour estimer les modifications que peut entraîner la croissance sur la morphologie de l’espèce. Elle permet en outre de suivre en fonction de la taille les modifications du sexe et la maturité des gonades. Elle est traduite par une équation de type :

W = aLb

W : Poids du poisson.

L : Longueur totale du poisson. a : Constante, l’ordonnée à l’origine b : coefficient d'allométrie

La détermination de a et b se fait par la méthode des axes majeurs réduits (droite de Teissier, 1963) après transformation logarithmique de la fonction puissance ci-dessus :

Log W = Log a + b Log L

Suivant les espèces, le coefficient d'allométrie b peut être compris entre 2,5 et 4 (Le Guen, 1951 ; Daget et Le Guen, 1975 et Main-Wai, 1985). Si b est égal à 3, la croissance est isométrique : les gains de poids et de longueur sont proportionnels. Si b est différent de 3, il y a allométrie (minorante si b< 3, majorante si b > 3 (Teissier, 1984)).

Le test de Student (Schwartz, 1993) a été utilisé pour tester l'isométrie de la croissance de la sardine, le coefficient b a été comparé à 3.

Pour comparer la constante a et le coefficient b d'allométrie entre les sexes et les régions, le test t de position et le test t de pente ont été utilisés.

IV. 3. Structure démographique en taille des captures marocaines

L'étude des variations temporelles de fréquence de tailles permet d'appréhender les structures démographiques des espèces et d'avoir une image des populations exploitées et du niveau de leur recrutement pouvant donner quelques indices sur l'état des stocks exploités. La distribution de fréquence de tailles a été établie à partir des données de mensurations de tailles qui ont été pondérées à la capture du bateau puis additionnée classe par classe de 0,5 cm inférieur aux autres distributions obtenues au cours du mois. Cette somme est ensuite élevée à la capture totale mensuelle déclarée au port. Un lissage par la méthode des moyennes mobiles a été appliqué aux distributions de fréquence de tailles avec un pas de 2. Cette procédure contribue à l'élimination des pics parasites et la répartition symétriques des biais introduits par l'expérimentateur.

IV. 4. Méthodes de détermination de l’âge

Chez les poissons, la mesure de l’âge peut se faire suivant deux méthodes

Les méthodes de détermination individuelle qui donnent l’âge d’un individu à partir d’une marque naturelle ou expérimentale.

Les méthodes de détermination collective qui donnent statistiquement l’âge moyen d’un groupe d’individus ou l’âge le plus probable d’un individu de taille donnée (Daget et Le Guen, 1975).

L’examen des pièces calcifiées est la méthode la plus utilisée. Les pièces calcifiées peuvent potentiellement grandir pendant toute la vie du poisson et se comportent comme des enregistreurs permanents dont la définition varie d’une pièce à l’autre en fonction de son processus spécifique de biominéralisation et de son rôle fonctionnel propre. Trois principaux types de pièces se sont avérés porteurs d’information : la scalimétrie, qui traite des écailles, l’otolithométrie, des otolithes et la squelettochronologie, des os. Leeuwenhoeck (1696), puis Réaumur (1716) ont été les premiers à émettre l’hypothèse que les crêtes concentriques de la surface des écailles correspondent aux différentes étapes de la croissance du poisson. Etant donné la difficulté d’analyser les écailles chez certaines espèces, ou l’absence de celle-ci chez d’autres espèces, les scientifiques se sont orientés vers d’autres pièces calcifiées. Ainsi, l’analyse des otolithes s’est développée à la fin du

XIXème siècle à partir des travaux de Reibisch (1899). Chez la sardine, l’estimation de l’âge semble plus facile et plus fiable avec les otolithes (Scherbitch et al., 1997 in COPACE, 1997).

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