• Aucun résultat trouvé

f. Préqualification de zinc

En mai 2004, l'OMS et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a publié une déclaration visant à réduire les décès dus à la diarrhée pour les enfants les plus vulnérables [65]. Cette déclaration recommandait deux changements simples et peu coûteux:

i) le passage à une nouvelle basse formulation d'osmolarité pour les sels de réhydratation orale (SRO), qui réduit le besoin de fluides intraveineux et raccourcit la durée de l'épisode [66].

ii) l'introduction du zinc supplémentaire pendant 10-14 jours, comme une thérapie d'appoint qui diminue la durée et la gravité de l'épisode et la probabilité d'infections ultérieures dans les 2-3 mois suivant le traitement [66].

Cette recommandation conjointe est venue après un consensus scientifique et la reconnaissance que le zinc et les sels de réhydratation orale à faible osmolarité étaient critique pour la réduction de la mortalité due à la diarrhée. On estime que plus des trois quarts de tous les décès des diarrhées pourraient être évités grâce à une couverture et une utilisation complètes du zinc et SRO [67]. En dépit de l'évidence de l'avantage, il y a eu peu de progrès sur l'introduction généralisée de SRO à faible osmolarité et le zinc pour le traitement de la diarrhée. De nombreux pays ont modifié les politiques de gestion de la diarrhée pour inclure

54

ces deux produits, mais il existe un fossé entre le changement des politiques et la mise en œuvre efficace du programme, avec très peu d'enfants actuellement traités de manière appropriée [68].

Immédiatement après la publication de la déclaration commune en 2004, Les principales agences internationales ont fait des efforts pour aider les pays à introduire les sels de réhydratation orale à faible osmolarité et le zinc dans leur programme de santé infantile. L'UNICEF a publié une directive conjointe qui prévoyait tous les bureaux de pays, avec des informations sur les achats et mise à jour des directives du programme. L'OMS a également offert son soutien aux bureaux de pays, a commencé à mettre à jour toutes les lignes directrices de traitement des diarrhées et ajouté le zinc à la liste modèle de l’OMS des médicaments essentiels. L'agence des États-Unis pour le développement a commencé à travailler avec les fabricants afin de développer des produits de zinc de qualité [68].

Les recommandations de l’OMS / UNICEF en 2004 comptent sur la disponibilité large des deux produits. Tandis que les SRO sont disponibles depuis de nombreuses années, le passage au sels de réhydratation orale à faible osmolarité a été difficile pour certains pays. Les SRO sont fabriqués localement ou importés d'un fournisseur régional ou international, y compris l'UNICEF. Bien que les fournisseurs de l'UNICEF aient été mandatés pour faire une transition vers une formulation à osmolarité inférieure, locale et régionale, les fournisseurs ont été plus lents à ajuster leurs pratiques de fabrication. Beaucoup de pays ont dû passer une réglementation nationale pour forcer les autorités locales et régionales et les fabricants à ajuster leur formulation [69].

Avant l'inclusion du zinc dans les recommandations de gestion de la diarrhée, les compléments avec du zinc spécifiquement adapté pour les enfants, n’étaient pas sur le marché dans aucun pays [70].

Ces compléments doivent être des comprimés dispersibles ou sirop et ne doivent pas contenir d'autres micronutriments, qui peuvent perturber leur absorption, comme indiqué dans les directives de fabrication de l’OMS [70]. En 2004, les fabricants avaient développé des produits à base de zinc uniquement destinés aux études de recherche, et aucun fabricant ne pouvait respecter les bonnes pratiques de fabrication de l'OMS nécessaires pour les marchés

55

publics internationaux via l'UNICEF ou l'OMS. Après que le zinc ait été ajouté à liste des médicaments essentiels de L’OMS en 2005, les pays étaient capables de l'inclure dans les listes des médicaments nationaux et dans le cadre budgetaire de la santé nationale [68]. En 2006, l'UNICEF a fourni des comprimés dispersibles de zinc à 20mg de la part de deux fournisseurs. Bien que ce soit attendu que d'autres entreprises introduisent des produits de qualité en 2009, les formulations de zinc adaptées à l'âge reste limité. Ainsi l'UNICEF, l'agence des États-Unis pour le développement et l'OMS doivent continuer à aider les nouveaux fournisseurs pour l’approvisionnement.

Les produits de zinc fabriqué localement, qui peuvent répondre aux normes BPF pour les achats internationaux, sont maintenant disponibles au Bangladesh, Égypte, El Salvador, Inde, Indonésie, Népal, Pakistan et la République-Unie de Tanzanie. Un soutien supplémentaire peut être disponible de l'OMS car le zinc est maintenant formellement fait partie du programme de la préqualification de l'OMS (en 2008) pourtant, pour de nombreux pays, les fabricants locaux n'ont pas encore envisagé la possibilité de la fabrication de zinc et ne le sera pas jusqu'à ce que leur gouvernement national change la politique. Cela peut ralentir radicalement le rythme de la mise en œuvre, parce que de nombreux gouvernements hésitent à changer la politique nationale sans tenir compte la situation du produit fabriqué localement [65].

Le changement de sels de réhydratation par voie orale original par la formulation SRO à faible osmolarité ne nécessite pas de programme supplémentaire de fonds en ce qui concerne la procédure de fabrication. Le produit est plus efficace et 17fois moins cher, car il nécessite moins de sel et de glucose. Cependant, l’introduction de zinc nécessite l'ajout de l'approvisionnement en zinc au budget [69].

2.6. Les produits médicaux utilisés dans le domaine de la santé

génésique.

L'Organisation Mondiale de la Santé estime que 340 millions de nouveaux cas d'infections sexuellement transmissibles (IST), comme la syphilis, la blennorragie, la chlamydia et la trichomonase surviennent chaque année dans le monde, chez des hommes et des femmes âgés de 15 à 49 ans. Par ailleurs, on observe des millions d'infections virales

56

transmises sexuellement chaque année, telles que le VIH, aussi les virus de l'herpès humain, le papillomavirus humain et le virus de l'hépatite B. Partout dans le monde, ces infections pèsent lourdement sur la santé des personnes et les économies nationales, surtout sur celles des pays en voie de développement [28].